Les régions naturelles de l Algérie - article ; n°58 ; vol.11, pg 339-365
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Description

Annales de Géographie - Année 1902 - Volume 11 - Numéro 58 - Pages 339-365
27 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1902
Nombre de lectures 105
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Augustin Bernard
Emile Ficheur
Les régions naturelles de l'Algérie
In: Annales de Géographie. 1902, t. 11, n°58. pp. 339-365.
Citer ce document / Cite this document :
Bernard Augustin, Ficheur Emile. Les régions naturelles de l'Algérie. In: Annales de Géographie. 1902, t. 11, n°58. pp. 339-365.
doi : 10.3406/geo.1902.18184
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1902_num_11_58_18184339
LES RÉGIONS NATURELLES DE L'ALGÉRIE
Second article1.
(coupes, pl. XII).
II. — LA ZONE INTÉRIEURE.
J) &. La chaîne médiane et sa bordure : 1° massif des Traras; 2° bassin de la
Tafna; 3° Tessala et Mékerra; 4° région de Mascara; ."i° massif de l'Ouar-
senis; 6° région de Tiaret et Nahr-Ouassel ; 7° chaîne médiane à TEst de
l'Ouarsenis ; 8° Titteri et Dira; 9° Bibans et Medjana; 10° plaines de Sétif;
£" 11° Ferdjioua et bassin de Constantine; 12° bassin de (juelma.
lî. Les massifs de la chaîne intérieure : 1° massif de Tlemcen et de Daya;
2° massif de Saïda et de Frenda; .4° chaîne du Hodna; 4° Bellezma; 5° région
des Chotts Constantinois; 6° Ghebka des Sellaoua et chaînes de Souk-Ahras.
A. — LA CHAINE MÉDIANE ET SA BORDURE.
La grande ligne axiale de l'Atlas Tellien que nous désignons sous
le nom de chaîne médiane s'étend comme un énorme bourrelet, pré
sentant des étranglements et des élargissements en massifs, entre
deux zones de dépressions tertiaires : la dépression sublittorale d'une
part, d'autre part la longue bande tertiaire qui borde le massif juras
sique dans la province d'Oran et disparaît en partie au centre et à
l'Est sous les grandes nappes d'alluvions des hautes plaines des pro
vinces d'Alger et Constantine.
L'ossature de cette longue chaîne, qui s'étend depuis la frontière
de Nemours jusqu'aux environs de Souk-Ahras, est essentiellement
constituée par des terrains crétacés de divers étages et par des terrains
éocènes. Une grande zone d'Éocène inférieur (terrains à phosphates) a
été reconnue sur toute la bordure méridionale, depuis la frontière
marocaine jusqu'à la Tunisie, avec quelques interruptions dues soit à
la transgression miocène, soit à l'érosion qui a fait disparaître cette
formation de vastes espaces qu'elle avait autrefois recouverts. Sur la
bordure méridionale également les poudingues et les grès du Miocène
1. Voir : Ann. de Géog., XI, 13 mai 1902, p. 221-249. GÉOGRAPHIE RÉGIONALE. ;U0
inférieur (Cartennien; out laissé des traces de leur extension et on
peut les suivre presque d'un bout à. l'autre.
Cette disposition de la chaîne entre deux dépressions tertiaires nous
conduit à y rattacher, malgré sa situation littorale, le massif des Traras
et de Nédroma. Nous réunirons également, dans la description qui va
suivre, les différentes parties de la bordure tertiaire méridionale aux
fractions voisines de la grande ligne montagneuse dont elles ne sau
raient être séparées.
Ainsi comprise, la chaîne médiane du Tell se divise en un grand
nombre de régions naturelles, composées tant de massifs montagneux
que de zones de collines ou môme de plaines. Nous passerons succes
sivement en revue le massif des Traras, le bassin de la Tafna, le
Tessala et la région de Bel-Abbès, la région de Mascara, le massif de
l'Ouarsenis, la de Tiaret et le Nahr-Ouassel, le Titteri et le Dira,
les Bibans et la Medjana, le Meghris et les plaines de Sétif, le Fer-
djioua et le bassin de Constantine, eniin le bassin de Guelma.
1° Le massif des Traras. — La constitution du, massif des Traras est
des plus- complexes et des plus variées; les schistes primaires en ;
forment le noyau principal et supportent les poudingues permiens
des Beni-Menir, formés eir partie aux dépens de la bosse granitique
de Nédroma. Le Lias, dont les calcaires très compacts reposent en
discordance sur les schistes et forment, comme partout en Algérie,
des escarpements et des pics, se montrent au cap Noé, au* Djebel:
Sfyan, au Fillaoucen (l 157 m.), dominant les schistes anciens comme
le Djurjura domine le massif de Fort-National. Les formations juras
siques, calcaires et dolomies, et surtout marnes oxfordiennes, sont très
développées. 11 faut y joindre le Miocène cartennien, formé de poudin
gues, grès et marnes, et des roches basaltoïdes abondantes.
On peut distinguer dans le massif des Traras trois axes principaux :
l°la chaîne liasique qui culmine au Djebel Fillaoucen1, au Nord duquel
s'étend le petit bassin de Nédroma; 2° les faisceaux de plis des Beni-
Menir et des Beni-Ouarsous (790 m. au- Dahar-ed^is); 3° enfin la
chaîne littorale des Msirdas, des Souhalias, du cap Noé, du Tadjera2
(843 m.) et du Sfyan.
Le massif des Traras paraît appartenir à un axe primaire distinct
de celui d'Oran et d'Arzeu : peut-être, au delà de la chaîne démant
elée du Skouna, faut-il chercher le prolongement de cet axe dans les
lambeaux si remarquables de la rive gauche du Chélif et dans le Zaccar
de Miliana.
Le pays des Traras ne rappelle guère; sinon en partie par sa consti-
i. Ou mieux « Fellousen », véritable forme de ce nom dans l'onomastique ber
bère (voir: René Basset, Nédromak et les Traras, Paris, E. Leroux, 1901, p. 7).
•1. L'assiette en berbère (allusion à la forme plate de ce sommet, la « Table de
Noé •> des marins). LES RÉGIONS NATURELLES DE L'ALGÉRIE. 341
tution- géologique, l'aspect des Kabylies de l'Est. Bien que très acci
denté et entaillé deravins profonds, les cimes sont peu imposantes
et les boisements assez maigres. La: végétation, cistes,, bruyères,
palmiers-nains, se ressent de ce que la tranche de pluies est d'une
moindre épaisseur.
"2° Le ; bassin; de la Tafna1. — Entre la Tafna et le Rio Salado, de la
mer au massif de Tlemcen, s'étend une région ondulée, formée surtout
de terrains tertiaires et éruptifs.
La région littorale doit être considérée comme une région de frac
ture et d'effondrement, où les volcans ont surgi sur les ruines des
chaînes primaires. Ces reliefs anciens sont marqués par les lambeaux
d'une chaîne démantelée, dont l'axe est formé par des schistes pri
maires, accompagnés de calcaires liasiques et de schistes crétacés :
c'est la chaîne du Skouna (iO9 m.), continuation du massif des Traras,
creusée de ravins profonds, qui va passer par la falaise à pic bordant
la mer entre Beni-Saf et Kamerata, pour se continuer ensuite dans le
Djebel Sidi-Kacem et le Djebel Touïla.Les plateaux et vallées tertiaires,
principalement' formés de marnes et de calcaires miocènes (plateaux
de Sidi-Safî et des Ouled-ben-Adda) contrastent par leur modelé adouci
avec les crêtes rigides de la chaîne du Skouna.
Mais ce sont les reliefs volcaniques qui impriment à la basse Tafna
son cachet particulier. Les roches éruptives occupent les deux tiers de
la région, où l'on rencontre deux centres éruptifs d'une étendue consi
dérable, les volcans basaltiques de la Tafna et les volcans leucitiques
d'Aïn-Temouchent. Malgré les ravages de l'érosion, l'emplacement des
cratères est généralement marqué par des scories, et plus rarement,
comme au Djebel Tzioua, par une cuvette assez profonde; les coulées
forment quelquefois des plateaux, et il n'est pas rare de rencontrer de
belles colonnades basaltiques rappelant/ les « orgues » du paysage
volcanique d'Auvergne. Ces volcans, d'âge très récent, remontent
tout au plus au Pliocène supérieur, d'après Mr Gentil.
La région littorale est dominée par la chaîne1 éocène des Seba-
Chioukh (60i> m.), au Sud de laquelle sont les plaines de Lalla-Marnia,
des Zenata et d'IIennaya. La plaine de -Marnia (3tí.") m.) est surtout
composée d'argiles cartenniennes et d'alluvions caillouteuses, au
milieu desquelles affleurent les grès siliceux jurassiques sur.lesquels
est bâtie la tour de guet de ce poste. C'est l'extrémité orientale de la
plaine des Angad, principale porte d'entrée du Maroc du côté de l'Algé
rie. La plaine des Zenata et d'Hennaya (250 m.), qui s'étend au Nord
de Tlemcen, a la même constitution dans l

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