Profils en long de cours d eau en Algérie-Tunisie (second article) - article ; n°114 ; vol.20, pg 431-447
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Profils en long de cours d'eau en Algérie-Tunisie (second article) - article ; n°114 ; vol.20, pg 431-447

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Description

Annales de Géographie - Année 1911 - Volume 20 - Numéro 114 - Pages 431-447
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1911
Nombre de lectures 42
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

E.-F. Gautier
Profils en long de cours d'eau en Algérie-Tunisie (second article)
In: Annales de Géographie. 1911, t. 20, n°114. pp. 431-447.
Citer ce document / Cite this document :
Gautier E.-F. Profils en long de cours d'eau en Algérie-Tunisie (second article). In: Annales de Géographie. 1911, t. 20, n°114.
pp. 431-447.
doi : 10.3406/geo.1911.3659
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1911_num_20_114_3659431
PROFILS EN LONG DE COURS
EN ALG RIE-TUNISIE
Second article1
II OUEDS DES HAUTS PLATEAUX
On réuni dans ce second article des profils qui contrastent avec
ceux du premier et qui ont tous un trait commun ils sont rompus
au milieu chacun eux est composé de deux concavités assez régu
lières raccordées par une convexité plus ou moins angulaire
Si on met part la fig qui se rapporte un oued imaginaire
et la fig qui se rapporte un petit oued de bassin fermé oued
Melah de Djelfa) les oueds dont on établi le profil fig 1-4 sont le
Chélif le Bou Sellam la Seybouse et le Rummel Tous les quatre
ont leur cours inférieur dans le Tell et leur cours supérieur sur les
Hauts Plateaux ce sont même les seuls fleuves Algérie-Tunisie qui
soient franchement dans ce cas Dans leurs profils les deux concavi tés
qui se raccordent mal correspondent exactement ces deux sections
du cours inférieure et supérieure la convexité se rapporte précisément
au point où chaque rivière quitte les Hauts Plateaux pour le Tell Il
là invariablement une rupture de pente très accusée
Aprion cela permet de supposer que entre des sections de cours
plus ou moins vieilles le raccord est tout jeune Examinons sommai
rement les cas particuliers
Le Chélif fig Pour le Chélif le choix de la source était assez
embarrassant Si nous restons fidèles au critérium de la longueur il
pas hésitation possible le haut Chélif est Touil dont la
source est au Djebel Amour dans le voisinage Aflou Mais
Touil sauf en temps de crue apporte pas au Chélif une goutte
eau Si on adopte le critérium du débit le haut est au
contraire le Nahr Ouassel qui est une rivière perenne et qui prend
sa source auprès de Ti ret On donc établi et reporté sur la même
figure les profils de Touil et du Nahr Ouassel Leur comparaison
fait ressortir les deux faits suivants abord ils se ressemblent par le
dessin général et que on adopte un ou autre le profil du Chélif
Voir Annales de Géographie XX juillet 1911 351-366 profils 432 OGRAPHIE GIONALE
en est pas sensiblement modifié ensuite Touil est pas seule
ment plus long que le Nahr Ouassel une centaine de kilomètres ce
qui est considérable il est par surcroît celui des deux qui la moindre
pente et qui coule altitude la plus basse est-à-dire dont uvre
totale érosion été le plus considérable Ce sont les caractères une
artère maîtresse au moins dans le passé dans histoire générale de
érosion ce qui est précisément notre point de vue On peut donc EN LONG DE COURS EAU EN ALG RIE-TUNISIE 433 PROFILS
sans inconvénient faire abstraction du Nahr Ouassel et considérer
Touil comme la branche supérieure du Chélif
Le Chélif 700 km de long et il est le seul neuve Algérie-
Tunisie qui ayant pris sa source dans Atlas Saharien atteigne la mer
Son profil accuse une rupture de pente extrêmement nette Boghari
En amont dans la plaine de Bou Gzoul qui 47 km de diamètre
entre le confluent de Touil avec le Nahr Ouassel et Boghari la
pente est seulement de 16 1000 En aval elle accélère du double et
Amoura pendant 80 km. elle est de 32 cette grosse ano
malie près le profil est en somme remarquablement régulier si on
admet il est double Il deux guirlandes reliées une autre
deux profils indépendants parce il deux oueds Touil une
part et le Chélif proprement dit de autre qui ont évolué apart cha
cun pour soi pendant des âges et qui ont été rattachés bout bout
par une capture récente
Le long de Touil de la source Boghari la pente décroît régu
lièrement sauf une petite dent de crémaillère aux environs de Taguin
la plaine marécageuse illustrée par la prise de la Smala Il là de
très grosses sources en relation avec une faille importante1 Le cro
chet du profil Taguin est ailleurs insignifiant anomalie de pente
ne dépasse pas 02 000 section amont 000 aval 22)
Le long du Chélif proprement dit la seule irrégularité dans la
décroissance de la pente est autour de Littré-Duperré Elle est un peu
plus accusée que celle de Taguin anomalie est de 0o 000 sec
tion amont 2o 1000 aval La cause apparaît au premier
coup été sur la Carte géologique ADuperré le synclinal néogène
où coule le Chélif est barrée par une ride de vieilles roches silu
riennes et liasiques le Doui
Cette indépendance ancienne de ïouil et du Chélif est
Mr Alexandre Joly qui signalée le premier je crois Son point de
vue me paraît exact et je ne sache pas ailleurs on en ait contesté
exactitude le profil du Chélif en donne simplement une confirma
tion graphique Mr Joly noté la jeunesse et les progrès rapides de
érosion au voisinage de Boghari et de Bou Gzoul Il recueilli des
traditions indigènes confirmées par aspect du terrain sur des plaines
jadis marécageuses et couvertes de roseaux où le Ghélif actuel est
encaissé de plusieurs mètres En une vingtaine années un canal
rrosage profond de quelques centimètres transformé son lit en
un canal large de plus de mètres profond de plus de mètres dans
Voir JOLY Le plateau steppien Algérie Annales de Géographie XVIII
1909 241)
JOLY érosion par Veau et le vent dans les steppes de la province Alger
Bull Soc Géofl Alger IX 1904 15) ID. La linne de partage des eaux
marines et continentales dans Afrique Mineure Bull Soc Géol et Arcl ol ran
XXVII 190 7p 223-236)
ANN DE OG ANN 28 OGRAPHIE GIONALE 434
un seul hiver il approfondi son lit de plus de après les
conducteurs des Ponts et Chaussées qui ont défendre leurs ponts et
leurs cassis contre la rivière il semble certain que depuis une
dizaine années le Chélif approfondi annuellement son lit de près
de centimètres au voisinage de Boghari Tous ces ravinements
en coups de scie sont des fossés pic profonds de plusieurs mètres
Il rien là que de très naturel comme le montre un coup il
sur la figure Boghari est précisément le point de rupture de pente
atteint par érosion régressive est là est concentré tout effort
de la rivière pour régulariser son nouveau profil ensemble
Il est pas impossible de fixer approximativement la date de la
capture Dans la plaine de Boghari et plus encore dans celle de Bou
Gzoul extension des alluvions quaternaires atteste existence de
très grands lacs ou tout le moins immenses marais est dans
les dépôts du Quateraaire récent que le Chélif approfondit son lit Le
drainage des marais quaternaires par érosion rapidement progressive
du fleuve est même pas encore achevé il en reste les dayas de
Bou Gzoul visitées en hiver par les Canards sauvages La capture de
Touil est donc un fait tout récent elle ne peut pas remonter au
delà du Quaternaire
Touil dont le prolil est si régulier est pourtant un fleuve
ancien était-il avant être devenu par capture la branche supé
rieure du Chélif Sur la carte et sur le terrain il est impossible de
trouver trace un lit antérieur par lequel Touil puisse être
prolongé dans une direction générale autre que actuelle La plaine
de Bou Gzoul est une grande cuvette fermée de tous les côtés le
fond de la cuvette semé de dayas est 630 altitude abstrac
tion faite de étroite coupure par où la rivière échappe hui
la cuvette est régulièrement encerclée de tous les côtés par la courbe
de 700 Que cette cuvette toute tapissée de dépôts continentaux
avant être un lac quaternaire que érosion régressive du Chélif
progressivement vidé et drainé ait été une sebkha sans écoulement
zone épandage de Touil est hypothèse qui se présente natu
rellement
Dans cette région étude discriminative des dépôts continentaux
pas encore été poussée aussi loin que dans autres le Hodn par
exemple et le voisinage de Constantine On sait du moins avec cer
titude que ici comme dans le reste des Hauts Plateaux le tapis des
alluvions est fort épais et continu bien au delà des limites de la
cuvette de Bou Gzoul Outre le Quaternaire ancie

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