Traces d activité glaciaire dans les montagnes de Grèce centrale - article ; n°1 ; vol.58, pg 211-224
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Revue de géographie alpine - Année 1970 - Volume 58 - Numéro 1 - Pages 211-224
Résumé. — De petits cirques signalent l'activité de l'érosion glaciaire en Grèce centrale par 38°WN pendant le Quaternaire récent : ils sont régulièrement exposés au N.-E. et leur limite inférieure s'élève au Würm de 1 700 m à 2 200 m d'Ouest en Est sur une distance horizontale de 32 km ; la seule exception est celle d'un glacier rocheux du Parnasse.
Abstract. — Some small cirques were carved in the moutains of Central Greece (38°40'N) during the late quaternary periods. They are generally oriented north-eastwards and their lower altitudinal limit during Würm varies between 1 700 and 2 200 m from west to east on a distance of 32 km ; the only exception is introduced by one rock glacier developed in Mount Parnassus.
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Publié le 01 janvier 1970
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Pierre-Yves Péchoux
Traces d'activité glaciaire dans les montagnes de Grèce
centrale
In: Revue de géographie alpine. 1970, Tome 58 N°1. pp. 211-224.
Abstract
Abstract. — Some small cirques were carved in the moutains of Central Greece (38°40'N) during the late quaternary periods.
They are generally oriented north-eastwards and their lower altitudinal limit during Würm varies between 1 700 and 2 200 m from
west to east on a distance of 32 km ; the only exception is introduced by one rock glacier developed in Mount Parnassus.
Résumé
Résumé. — De petits cirques signalent l'activité de l'érosion glaciaire en Grèce centrale par 38°WN pendant le Quaternaire
récent : ils sont régulièrement exposés au N.-E. et leur limite inférieure s'élève au Würm de 1 700 m à 2 200 m d'Ouest en Est
sur une distance horizontale de 32 km ; la seule exception est celle d'un glacier rocheux du Parnasse.
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Péchoux Pierre-Yves. Traces d'activité glaciaire dans les montagnes de Grèce centrale. In: Revue de géographie alpine. 1970,
Tome 58 N°1. pp. 211-224.
doi : 10.3406/rga.1970.3465
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rga_0035-1121_1970_num_58_1_3465Pierre -Yves PÊCHOUX
Traces d'activité glaciaire
dans les montagnes de Grèce centrale
Résumé. — De petits cirques signalent l'activité de l'érosion gla
ciaire en Grèce centrale par 38°WN pendant le Quaternaire récent :
ils sont régulièrement exposés au N.-E. et leur limite inférieure s'élève
au Wiirm de 1 700 m à 2 200 m d'Ouest en Est sur une distance hori
zontale de 32 km; la seule exception est celle d'un glacier rocheux du
Parnasse.
Abstract. — Some small cirques were carved in the moutains of
Central Greece (38°40'N) during the late quaternary periods. They are
generally oriented north-eastwards and their lower altitudinal limit
during Wiirm varies between i 700 and 2 200 m from west to east on a
distance of 32 km; the only exception is introduced by one rock glacier
developed in Mount Parnassus.
Les formes d'origine glaciaire ne sont certes pas le trait dominant
du modelé des sommets dans les hautes montagnes de la Grèce centrale.
Mais leur existence, dans des conditions limites de latitude et d'alti
tude, mérite de retenir l'attention. Elles apportent des retouches à des
formes plus anciennes : versants dérivant d'épisodes d'érosion du
Quaternaire ancien; interfluves paraissant porter les traces d'aplanisse-
ments d'âge néogène.
Les formes glaciaires en Grèce.
Les formes glaciaires furent précocement signalées en Grèce par
un professeur roumain, M. Niculescu, qui les étudia dans le massif du
Smolikas 1 par 40 °N et analysées plus tard sur les confins épiro-alba-
nais2; signalées à diverses reprises dans le massif plus élevé de
l'Olympe, elles y ont retenu l'attention des géologues 3. Les formes gla
ciaires marquent le paysage dans les massifs de la Rila4, du Rhodope
1 Niculescu [10].
2 Louis [7].
3 Schneider [13].
* Gvijic [4]. 212 PIERRE-YVES PÉCHOUX
et dans le Pinde central 5. Dans tous les cas il s'agit de petits glaciers
de cirques; ils ont laissé, surtout sur les faces nord, des cordons de
moraines frontales d'un aspect souvent très frais; aucun de ces appar
eils ne paraît avoir nourri de langue suffisamment développée pour
atteindre des niveaux sensiblement plus bas que la limite des neiges
persistantes : certaines observations faites naguère 6. dans la vallée
moyenne de l'Aliakmon, en amont de Servia, paraissent aujourd'hui
sujettes à contestation т. Plus au Sud, les traces glaciaires deviennent
rares; de petits cirques à moraine sont cependant reconnus dans les
montagnes du Péloponnèse 8; et nous avons eu l'occasion de répertorier
des formes semblables dans les massifs montagneux situés entre le golfe
de Corinthe et le fossé du Sperkhios, entre 38°35/ et 38°45^, principa
lement dans le Parnasse et le Kiona 9, à partir desquels nous avons
étendu le champ de nos observations à d'autres montagnes de la Grèce
Centrale.
Iti et Kiona : Recherche de la limite des formes glaciaires à l'Ouest.
On a décrit des formes glaciaires dans le massif de l'Iti (ou Oeta),
mais ces attributions sont discutables 10.
L'Iti fait figure de bastion planté au Nord-Ouest des blocs du Par
nasse et du Kiona; son versant nord, rigide, s'élève d'un seul jet de
1 500 m au-dessus de la plaine du Sperkhios. Mais, vers 2 000 m, sa
partie culminante est un plateau médiocrement ondulé et surmonté, à
sa périphérie, de quelques échines calcaires dont la plus élevée atteint
2 153 m.
Que les crêtes, d'ailleurs assez molles en raison de la nature du
matériel rocheux, schistes du flysch ou calcaires secondaires tectonisés,
aient pu y être facilement aiguisées par la gélifraction n'a rien qui
puisse surprendre. La neige accumulée en névés sur certains versants
sous le vent a dû favoriser ce phénomène et en accroître l'efficacité,
spécialement quand l'orientation s'y prêtait. Il est vraisemblable que
des niches de nivation ont élargi, au cours du Quaternaire, des têtes
de vallons situées à des altitudes bien inférieures mais capables d'abriter
des flaques de neige pendant une partie de l'année. Nous expliquons
ainsi la plupart des vallons larges et courts creusés dans le Flysch des
hauts pâturages de l'Iti et dont le plancher est aujourd'hui incisé par
les rigoles actuelles; le développement des vallons de nivation en
général plus considérable au contact du calcaire et du flysch est en
relation avec l'exposition : les têtes des ravines actuelles présentent
une dissymétrie systématique, avec des versants exposés à l'Est et au
Nord-Est plus longs et mieux couverts par la végétation, tandis que les
versants tournés vers l'Ouest, déneigés plus tôt, sont pelés et attaqués
Б Aubouin [1].
e Brunn [3].
7 Hoffurxun et Knapp [13].
8 Information de J.-J. Dufaure.
9 P.-Y. Péchoux [11].
10 Mistardis [9]. TRACES D'ACTIVITÉ GLACIAIRE EN GRÈCE CENTRALE 213
à leur base par le ruissellement que nourrit le versant opposé. Nous
rapportons pareillement à des phénomènes périglaciaires le pavage des
pentes faibles par des débris rocheux anguleux et plats damés dans
la matrice fine d'un substratum qui se révèle un peu fluent à la fin des
hivers d'aujourd'hui. On peut de surcroît observer à l'Iti, comme au
Fig. 1. — Le secteur nord-ouest du Kiona.
Petits cirques à vallums du Piramida et de Dhiasélo. En A. colline convexe
dont l'origine est incertaine (la légende est la même que pour la fig. 2, mais la trame
de points désigne les tabliers d'éboulis et on a distingué aussi les chaos de blocs
post-glaciaires des cônes d'éboulis ordinaires ; le semis de points en arrière des vallums
désigne les accumulations fluvio-lacustres qui colmatent le fond des cirques; dans
celui de Piramida s'étale un cône de déjection).
Parnasse et au Kiona, quelques amorces de classement géométrique dans
ces dépôts de pierrailles : coulées de pierres en ligne, flottant sur du
limon suivant le sens de la déclivité, dans les pentes les plus fortes
(30°); amorces discontinues de guirlandes retenues et soulignées par la
végétation dans des pierriers à 20° ou 25°; sols à gradins herbeux
parallèles aux courbes de niveau sur des pentes de moins de 10° vers 214 PIERRE-YVES PÉCHOUX
2100 m (Pirgos); esquisses peu distinctes de sols polygonaux sur cer
tains de ces gradins xl.
Mais ces éléments périglaciaires du modelé sont-ils accompagnés
ici de formes glaciaires ?
Un examen minutieux ne nous a pas permis d'en découvrir. Cepend
ant, en contrebas du point culminant de Pirgos, à une altitude voisine
de 2 050 m, s'ouvre la petite vallée de Livadi Lakka orientée E.-S.-E. -
O.-S.-O. La littérature y décrit et y date trois petites moraines glaciaires
de retrait 12. La vallée est effectivement obstruée par trois amas de
cailloux de plus en plus émoussés vers l'aval et disposés perpendiculai
rement au talweg. Le plus haut a momentanément barré la vallée et
provoqué à l'amont l'accumulation d'atterrissements fins. Pui

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