Etude de la stabilite des solutions du probleme de traction en electro -elasticité non lineaire
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èmeXV Congrès Français de Mécanique Nancy, 3 – 7 Septembre 2001 544 ETUDE DE LA STABILITE DES SOLUTIONS DU PROBLEME DE TRACTION EN ELECTRO-ELASTICITE NON LINEAIRE Jean-François CARON, Nor Edine ABRIAK Ecole des Mines de Douai 941, rue Charles Bourseul - 59508 Douai cedex Résumé : Le problème de traction non linéaire en électro-élasticité statique peut admettre plusieurs solutions. Cette éventuelle multiplicité est due à la propriété d’objectivité. Cette propriété rend possible de prendre en compte toutes les solutions et permet l’étude de leur stabilité dans leur ensemble. Il en résulte une classification. Non seulement cette théorie permet de prévoir l’éventuelle existence d’une solution stable, mais elle permet aussi de prévoir qu’une solution instable au sens de l’élasticité pure puisse devenir, grâce à l’effet du champ électrique, stable au sens de l’électro-élasticité. Abstract : The non linear electro-elasticity static traction problem can admit several solutions. This eventual multiplicity comes from the objectivity property. This property makes it possible for us to take into account all the solutions and permits to study their stability in the aggregate. There results a classification. Not only can this theory anticipate the eventual existence of a stable solution, it can also anticipate that an unstable solution in terms of the elasticity can, thanks to the effect of an electric field, become stable in terms of electro-elasticity. Mots ...

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XVèmeCongrès Français de Mécanique 
Nancy, 3 – 7 Septembre 2001 
544
E R A C T I O N T E U P R O B L E M E D S O L U T I O N S D S T A B I L I T E D E S D E L AT U D E E N E L E C T R O- I N E A I R E O N L NE L A S T I C I T E 
Résumé :
Jean-François CARON, Nor Edine ABRIAK 
Ecole des Mines de Douai
941, rue Charles Bourseul - 59508 Douai cedex
Le problème de traction non linéaire en électro-élasticité statique peut admettre plusieurs solutions. Cette éventuelle multiplicité est due à la propriété d’objectivité. Cette propriété rend possible de prendre en compte toutes les solutions et permet l’étude de leur stabilité dans leur ensemble. Il en résulte une classification. Non seulement cette théorie permet de prévoir l’éventuelle existence d’une solution stable, mais elle permet aussi de prévoir qu une solution instable au sens de l’élasticité pure puisse devenir, grâce à l’effet du champ électrique, stable au sens de l’électro-élasticité.
Abstract :
The non linear electro-elasticity static traction problem can admit several solutions. This eventual multiplicity comes from the objectivity property. This property makes it possible for us to take into account all the solutions and permits to study their stability in the aggregate. There results a classification. Not only can this theory anticipate the eventual existence of a stable solution, it can also anticipate that an unstable solution in terms of the elasticity can, thanks to the effect of an electric field, become stable in terms of electro-elasticity.
Mots clés :
problème de traction, électro-élasticité, stabilité
1 Introduction
Dans le cadre de l’électro-élasticité, le problème de traction non linéaire statique en petites déformations peut admettre plusieurs solutions. Cette éventuelle multiplicité est due à la propriété d’objectivité. Celle-ci permettant de prendre en compte une certaine action du groupe des rotations sur les équations de l’équilibre et par conséquent sur l’espace des configurations et sur l’espace des forces, elle permet d’effectuer la recherche des solutions du problème au voisinage de chacune des solutions triviales. Le problème de traction présente, dans la plupart des cas, plusieurs solutions. Ce papier traite de l’étude de la stabilité de celles-ci. Ces solutions peuvent être exprimées comme points critiques de la fonction énergie potentielle et on traduit alors leur instabilité en terme de dégénérescence de la forme quadratique définie par la différentielle seconde de cette fonction. La propriété d’objectivité permet à nouveau de prendre en compte toutes les solutions de la théorie non linéaire et permet alors l’étude de leur stabilité dans leur ensemble.
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XVèmeCongrès Français de Mécanique 
2 Problème de traction non linéaire
Nancy, 3 – 7 Septembre 2001 
Un diélectriqueΩ, de frontière∂Ω, est soumis à des forces d’origine mécanique ainsi r qu’à des forces d’origine électrique engendrées par la présence d’un champ électriqueE. Ces forces sont représentées par des couples lrm=(Frm,rτm )etrle=(rFe,rτe), oùr rgnent  Fmet Fedési les forces volumiques d’origines respectives mécanique et électrique, etrτm etrτe les forces surfaciques. On introduit un opérateurΦdéfini par : C(×φrP)aL(mLeP Pr) (P Pr1)  (N : Φ,Π −DIVX m,mN ,DIVX e,e) où désigne l’ensemble des configurations (ou déformations) du matériauΩ,
C r  Pdésigne l’ensemble des champs de vecteursΠde polarisation,  LmLe la somme des espaces des forces d’origines respectives mécanique et désigne  électrique de résultante nulle surΩ,  PmetPe désignent les composantes respectivement mécanique et électrique du premier  tenseurPde PIOLA-KIRCHHOFF, défini par : W  P=2 F. ( )  Le problème de traction peut alors être traduit en ces mots : pour un couple de forces(Frm,rτm,)Fr(e,rτe )deLmLefixé,         φ,Πrest solution de (E)⇔ Φ φ,Πr=(Frm,rτm,)rF(e,rτe.) (3) La propriété d’objectivité permet d’établir r r QSO(3)ΦQφ, Q ΦΠ =QΠ φ (4), . En supposant que le couple(1Ω,Πr0 )est solution du problème trivial, oùΠr0est un champ de polarisation non nul, ce qui se traduit par : Φ(r)r r 1Ω,Π0= (5)0,0 , on peut alors dire que les couples(Q1Ω, QΠr0), QSO(3), sont aussi solutions. Une hypothèse forte dite “d’ellipticité” sur la formeω sur les espaces tangents définie 2 T1C×TrPpar : Π0 A A A A A ζζ ζ ω(,ζ,) (' ,ζ')=:2F2:'W+:F2W⋅ζ'+2WF:A'+2W2'(6) ∂ ∂ ∂Π ∂Π∂ ∂Π qui est : il existe un rε > our0 e A tous A,ζ ζ ωA,ζ ,, A'ζ'éelε1(eAlt+quATp,)×ζ1(A'+,'A'T',,)'ζ (7) 2 2
permet d’affirmer qu’au voisinage des solutions triviales, le problème de traction admet 1 ou 2 ou encore 4 solutions suivant la géométrie des forces appliquées au diélectrique (Abriak et al., 2000).
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3 Notion de stabilité r r Si lr=(lm, le)représente les forces soumises au matériau etφest une configuration telles r queφ,Πsoit solution du problème de traction, alorsφun extremum local de la fonctionest énergie potentielle :  Vlr(φ)=W(F,Πrd)Xlr,φ, (8) Ω r où l ,φreprésente le travail des forces extérieures défini par : r(r r)( ) l ,φ =Fm+Fe⋅φ(X d)X+rτm+rτe⋅φ(X d) (9)A . Ω ∂Ω On dit queφest stable lorsqueφréalise un minimum local dansCde cette énergie. Pour déterminer la stabilité d’une solution(φ0,Πr0,)on considère la différentielle seconde de l’énergie potentielle : 2 2CR Tφr r2r r. (10) r:0 Dφ0Vl0(u v)DφVrlu(v) ,00, La stabilité sera obtenue si la forme quadratique associéeruTφ0CD2φ0Vλrl0(ur,ru) est définie positive. Dans le cas contraire,φn’est pas stable, et on appellera indice d’instabilité deφ dimension du plus grand sous espace vectoriel des laruTφC sur lequel la forme quadratique est négative. Par convention l’indice 0 correspondra au cas de la stabilité deφ.  On peut remarquer que d’après la propriété d’objectivité, on a : QSO(3)W(Qφ0, QΠr0)=WφΠ(0,r0=)cte, (11) ce qui signifie que l’énergie emmagasinée est constante sur l’orbiteΘφ0deφ0. Par conséquent, on décompose l’espace tangent Tφ0Cen φ0. (12)
Tφ0C =Tφ0Θφ0TφΘ0
4 Etude sur les différents espaces  * Sur Tφ0Θφ0: r r D’après l’hypothèse (7) et un critère de continuité de ll ,φ 2 r r r r φ20r,≥ ε2T1∇ + ∇, D Vl0(u u)Ωu uM3dX ce e D2φ0Vlestqui signifie qur0 définie positive sur Tφ0Θφ0. * Sur Tφ0Θφ0:
, on établit que :
Sur l’orbite deφ0, l’énergie potentielle peut s’écrire sous la forme :
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Nancy, 3 – 7 Septembre 2001 
Vlr0(Qφ0)=ctelr0, Qφ0. (14) r r r Puisque les forces l=(lm, le )sont supposées petites, la déformationφ0 proche d’une est 2 r rotation Q, et, par un critère de continuité, on peut affirmer que la forme quadratique Dφ0Vl0 possède les mêmes propriétés que la forme quadratique D2QVrl. 0 On peut démontrer que pour tout élément WQTφ0Θφ0, où W est une application linéaire antisymétrique deR3surR3 xvérifiant pour toutrR3 Wrx= ωr^rx , etφ0= on a :Q , Dφ20Vlr0(WQ)=qm(ωr)+qeωr(,)(15) où qmet qesont deux formes quadratiques définies par :  qrTr(QAm)1-QAmωr,ωr m:ω →  qe:ωrTr(QAe)1-QAeωr,ωr, (16) Amet Aereprésentant respectivement les transformations linéaires Am=km(rlm)=rFm(X)OXdX+rτmX()OXdA , Ω ∂Ω r r→ → Ae=kele=Fe(X)OXdX+rτeX()OXdA , (17) Ω ∂Ω Tr(QAm )et Tr(QAe )représentant respectivement les traces de QAmet QAe.  Pour examiner la stabilité de la solutionφ0 q, il est donc nécessaire d’étudier les formesmet qereprésentées par les transformations Tr(QAm1)-QAmet Tr(QAe)1-QAe. Puisque le matériauΩ aux contraintes est supposé à l’équilibre, la résultante et le soumis moment résultant des forces surΩsont nuls, ce qui implique que les transformations linéaires r r Am=kmlm et Ae=kele sont symétriques. Pour chaque transformations, il existe alors une base dans laquelle leurs matrices sont diagonales. Notons a, b, c et a’, b’, c’ les valeurs propres respectives de Am A etese placera, pour la suite, dans le cas où a, b, c sont. On distinctes et non opposées deux à deux, ainsi que a’, b’, c’.  Etude de la forme qm: Sous ces dernières conditions imposées aux forces, il y a quatre possibilités pour la rotation Q, qui sont les trois rotations d’angleπ de chacun des vecteurs propres et autour l’application identique. On peut se référer à (Chillingworth et al., 1982). Pour chaque possibilité, on donne la matrice de Tr(QAm1)-QAm relativement à la base des vecteurs propres de Am: Pour Q0=diag(1,1,1)=1, Tr(QAm1)QAm=diag(b+c, a+c, a+b) Pour Q1=diag(1, Tr1,1) ,(QAm1)QAm=diag(b+c,a+c,ab) Pour Q2=diag(1,1,1), Tr(QAm1)QAm=diag(bc,ac,a+b) Pour Q3=diag(1,1,1), Tr(QAm1)QAm=diag(bc, ac, ab .) (18)
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Les valeurs propres a, b, c étant distinctes et non opposées deux à deux, on peut pour des raisons de symétrie supposer abc . 8 cas se présentent alors :        a0b ca0b ca0b cab0 cab0 cab0 c   
 indice de Q0  indice de Q1  indice de Q2  indice de Q3 
0ab cet a       0        1        2        3
ba         3         0         1         2
et et et bc bac bca c                0 1 2                         1 0 0                         2 2 1                         3 3 3  TAB.1 :Table des indices 
et bca         2         0         1         3
et bac         1         0         2         3
abc 0
       3        0        1        2
 La matrice de Tr(QAm1)-QAmchaque cas, l’indice de Q est alors leétant diagonale dans nombre de valeurs strictement négatives de la diagonale. Lorsque abc , l’indice de Q0est zéro, donc Q0 Qest stable. Dans les autres cas, c’est1qui est stable, c’est à dire la rotation d’angleπautour de l’axe défini par le vecteur propre dont la valeur propre associée est la plus grande (ici la valeur c). Pour la seconde forme quadratique qe, l’étude est identique.  4 Stabilité sur l’espace entier au sens de l’électro-élasticité  Afin de conclure pour la forme quadratique q=qm+qe, il faut considérer les deux problèmes suivants : r r
* l’indépendance des forces lmet le implique d’une part l’indépendance des bases dans lesquelles Am=km(lrm) A ete=ke(lre) diagonalisables, et d’autre part l’indépendance sont des valeurs propres a, b, c de Am Aavec les valeurs propres a’, b’, c’ dee. * la propriété d’objectivité deΦla rotation Q soit identique pour chacune des que  impose deux formes qmet qe. D’où la situation dans laquelle on puisse faire une lecture immédiate à partir du tableau ci-dessus (le tableau relatif à la charge électrique étant similaire), est celle où les deux formes quadratiques sont toutes deux définies positives. Deux cas se présentent : 1er cas : Si les valeurs propres de Am, et respectivement celles de Ae, sont rangées dans le même ordre que leurs valeurs absolues, alors la solution voisine de Q0=1est stable. 2eme S’il existe un vecteur : cas ur A soit simultanément vecteur propre de quim A et dee, alors la solution voisine de Q=Q(ru,π ) Aest stable à condition que la valeur propre dem correspondante àr A et simultanément la valeur propre deu ,e, est la plus grande valeur dans l’ensemble des valeurs propres de Am A, respectivement dee. Dans le cas où une des deux formes quadratiques n’est pas définie positive, la forme q peut être définie positive si l’autre a un effet compensateur.
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XVèmeCongrès Français de Mécanique 
Nancy, 3 – 7 Septembre 2001 
Par exemple, si les chargesrlmetrle A sont telles quem=km(lrm)et Ae=kelre( s)oient diagonalisables dans la même base, de valeurs propres associées respectives a, b, c et a’, b , c’ où a0b cavec b acet 0 a' b'c' Q, alors la solution voisine de0=1n’est pas stable relativement à la forme quadratique qm qmais, par contre, l’est relativement àe. Dans cette base, la forme quadratique q=qm+qe représentée par la matrice diagonale est diag(b+c+b'+c'; a+c+a'+c'; a+b+a'+b'). Ici b+c0, b'+c'0 donc b+c+b'+c'0 ; de même a+c0, a'+c'0 donc a+c+a'+c' a Par contre0 .+b0 et a'+b' Si on pose, par0 . hypothèse, a'+b'a+ alorsb , a+b+a'+b' D’où la forme quadratique q est définie0 . positive. On peut aussi imaginer le cas dans lequel les deux formes quadratiques ne sont pas définies positives, bien que la forme quadratique q le soit. Pour mettre en évidence un tel exemple, il est suffisant de poser les conditions 0ab cet a'b'c'0 avec b'c'b bc ,ab'a' et a'+c'a+ les matrices diagonalesc pour Am=diag(a, b, c)et Ae=diag(a' , b' , c')exprimées dans la même base. Pour la rotation Q2, l’indice de qmet qesont respectivement égaux à 2 et 1 (voir la table), c’est à dire que la solution voisine de Q2 pas stable ni en terme n’est d’élasticité ni en terme électrique, mais puisque la forme q=qm+qe représentée par la est matrice diagonale diag(bc+b'c';aca'c';a+ba'+b')dans laquelle chaque valeur  de la diagonale est positive, l’indice de q est égal à zéro : la solution voisine de Q2est stable.  5 Conclusion Ce papier montre la façon dont il est possible de prendre en compte la propriété d’objectivité dans l’étude de la stabilité, propriété qui est à la source de l’éventuelle multiplicité des solutions du problème de traction. Le rôle de la composante électrique est mise en évidence et le mécanisme du phénomène de stabilisation est clairement décrit. L’approche globale permet de prévoir le nombre de solutions du problème (Abiak et al., 2000) et il permet de conclure quant à leur stabilité par une simple lecture. De plus, il permet de prévoir qu’une solution instable au sens de l’élasticité pure puisse devenir, grâce à l’effet du champ électrique, stable au sens de l’électro-élasticité. 
Références
Abriak, N.E., Caron, J.-F. et Parsy, F. 1997 Problème de Signorini en piézo-électro-élasticité, 13ièmeCongrès Français de Mécanique. Abriak, N.E., Caron, J.-F. et Parsy, F. 2000 Etude du problème de traction en électro-élasticité non linéaire,Cimasi’2000. Abriak, N.E., Caron, J.-F. et Parsy, F. 2000 Traction problem in electro-elasticity and bifurcation theory,Eur. J. Mech. A/Solids,19, pp. 781-974. Chillingworth, D.R.J., Marsden, J. et Wan, Y.H. 1982 Symmetry and bifurcation in three-dimensional elasticity, Part I.,Arch. Rational Mech. Anal., 80, pp. 295-331. Marsden, J. et Hughes, T. 1983 The Mathematical foundations of elasticity, Prentice-Hall.
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