Avril 1952-mai 1953 - article ; n°2 ; vol.53, pg 705-726
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Description

L'année psychologique - Année 1953 - Volume 53 - Numéro 2 - Pages 705-726
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1953
Nombre de lectures 3
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Avril 1952-mai 1953
In: L'année psychologique. 1953 vol. 53, n°2. pp. 705-726.
Citer ce document / Cite this document :
Avril 1952-mai 1953. In: L'année psychologique. 1953 vol. 53, n°2. pp. 705-726.
doi : 10.3406/psy.1953.30150
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1953_num_53_2_30150ACTES DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE
DE PSYCHOLOGIE
Avril 1952-Mai 1953
Séance du 5 avril 1952.
Président : M. Piéron.
Communication de M. ELMGREN :
L'ÉTUDE ÉLECTROENCÉPHALOGRAPHIQUE
DES TYPES IMAGINATIFS
Sur 60 sujets ont été effectués des tracés EEG en relaxation
puis pendant des évocations et des reproductions mnémoniques.
Ces mêmes sujets subirent le test de Rorschach dont les protocoles
servirent à les classer en types imaginatifs. La comparaison de
ces deux séries de données a permis de constater les faits suivants :
dans le premier groupe EEG (rythme a dominant, bloqué dans
l'acte d'évocation) se trouvent les visuels purs.
Dans le deuxième groupe (rythme a bloqué dans l'acte percept
if mais persistant dans la reproduction) se trouvent les auditifs.
Dans le troisième groupe (rythme ß dominant) se trouvent des
visuels mais ce groupe comprend peu de sujets.
Enfin dans le quatrième groupe (rythme mixte) se les
sujets imaginatifs de type mixte.
L'auteur pense que l'on possède donc avec l'électroencéphalo-
graphie un nouveau moyen d'approche des types imaginatifs.
(Résumé par V. B.)
Discussion : MM. Ajuriaguerra, Tournay, Piéron, Galifret. 706 ACTES DE LA SOCIETE FRANÇAISE DE PSYCHOLOGIE
Séance du 3 mai 1952.
Président : M. Cousinet.
La Société décide de se faire représenter à la cérémonie du centenaire
de la médico-psychologique par MM. Fraisse et Minkowski.
Communication de E. FULCHIGNONI :
LA CONTRIBUTION DU CINÉMA
A L'ÉTUDE DE LA PSYCHOLOGIE DU COMIQUE
Nulle partie de l'esthétique philosophique n'a suscité autant
de travaux ingénieux, brillants et souvent profonds que l'esthé
tique du comique. Mais ce problème, sur le plan psychologique,,
se heurte surtout contre deux difficultés :
D'une part le sentiment du risible, qui s'épanouit à la surface,
plonge d'invisibles racines dans le substratum obscur du psy
chisme; certaines des manifestations qui l'accompagnent — joie
de l'inattendu, triomphe subit, plaisir intellectuel du rapproche
ment d'éléments opposés, etc. — intervenant dans les régions
supérieures de la conscience ont plus facilement retenu l'atten
tion.
D'autre part, la difficulté de l'analyse tient à l'extrême briè
veté, au caractère à la fois fulgurant et fuyant du comportement
qu'il s'agit d'analyser surtout quand il s'agit d'un comique affirmé
et concrétisé dans le langage.
Aux antipodes, le film, par son incapacité d'abstraire, par la
pauvreté de sa construction logique, par son impuissance à for-r
muler des déductions, peut offrir un ressort beaucoup plus eff
icace que les précédents pour une étude phénoménologique des
situations et des réactions dans le domaine du comique.
C'est parce qu'elle reste toujours précisément et richement
concrète que l'image cinématographique s'adresse à l'émotivité
du spectateur presque sans l'intermédiaire d'une interprétation
supérieure. Surtout dans le domaine du comique, la phrase reste
un cryptogramme incapable de susciter un état sentimental tant
que cette formule n'a pas été traduite par des opérations intellec
tuelles.
Par contre, l'extrême simplicité avec laquelle se développe une
séquence de film, dont tous les éléments sont, de surcroît, des ACTES DE LA SOCIETE FRANÇAISE DE PSYCHOLOGIE 707
figures particulières, ne nécessite qu'un effort minimum de
décryptage et de rajustement pour que les signes de l'écran
acquièrent leur plein effet d'émotion.
Mais il y a encore plusieurs autres raisons que le comique soit,
au cinéma, d'une nature encore plus susceptible d'un examen
analytique. La raison se trouve en posture d'exercer une influence
bien plus marquée sur les suggestions provenant de la lecture
que sur celles qu'apporte le film, soumises à un tri logique et
critique beaucoup plus sommaire.
On pourrait même affirmer que le premier aperçu raisonnable
de l'image filmique est si fugace que la véritable idée, à laquelle
cette image peut donner naissance, ne se produit qu'après que le
sentiment a déjà été mis en branle et sous l'influence de celui-ci.
Or, le sens du film est incorporé à son rythme comme le sens
d'un geste est immédiatement lisible dans le geste même.
La situation comique est rendue, par l'intermédiaire de l'écran,
à l'état naissant, elle émerge de la structure temporelle et spa
tiale du film et offre une condition optimale d'expérimentation
psychologique.
Il est possible de répéter à l'infini la même situation-stimulus
en introduisant, selon l'usage correct de la méthode expériment
ale, une série de variables.
Il est donc possible (par exemple) d'étudier les différences de
réaction :
1° Pour la variation des dimensions de l'écran;
2° la du rythme de la projection;
3° Pour la du degré de luminosité de l'image.
A la suite de la variation d'un ou de plusieurs de ces facteurs,
de sensibles variations du comportement individuel en dérivent.
D'autre part, les observations sur les effets sociaux du
comique trouvent, dans la situation cinématographique, des
nouvelles possibilités de vérification expérimentale qui n'étaient
pas possibles avant l'emploi du film, c'est-à-dire d'une situation-
stimulus qui est en même temps rigoureusement constante et
dont les composantes spatiales et temporelles peuvent être variées
à loisir.
E. F.
Discussion : MM. Minkowski, Stoetzel, Fraisse, Durandin,
Zazzo, Mialaret. ACTES DE LA SOCIETE FRANÇAISE DE PSYCHOLOGIE 708
Séance du 7 juin 1952.
Président : M. Minkowski.
Le Professeur R. B. Cattell est nommé membre associé étranger.
Le Cattell, dans une courte allocution, remercie la Société.
Communication de M. MERLEAU-PONTY :
SUR LA PHILOSOPHIE DE LA PSYCHOLOGIE
Au début du siècle la psychologie s'est trouvée en face d'un
certain nombre d'antinomies d'origine philosophique : subject
if-objectif, corps-conscience, etc. Elle a pu les surmonter grâce
à la révélation d'un tiers milieu, le comportement. Cette notion
doit être dégagée des équivoques watsoniennes, en y envisageant
l'organisation intérieure, sur laquelle la théorie de la Forme a
eu le mérite d'insister, et V intention, qui permet de comprendre
l'essence du fait étudié.
L'opposition psychologique-physiologique se trouve ainsi dépas
sée dans la mesure où les réactions physiologiques sont comprises
comme des comportements (cf. l'analyse du réflexe donnée par
Goldstein) et où le problème revient à classer des comportements
en tenant compte de leur sens biologique.
L'introspection n'apparaît plus comme la définition du fait
psychologique, mais comme une voie d'accès et une variété de
lecture du comportement.
Les conséquences de ces perspectives ont été développées par
Lewin, qui oppose à la conception aristotélicienne celle d'une
psychologie qui construit la dynamique cachée derrière le phé
nomène. Elle comporte une théorie de l'induction qui dépasse
l'empirisme de Mill pour y voir l'intellection d'un rapport entre
les faits.
Tous les psychologues n'ont pas compris cependant qu'il ne
pouvait plus être question d'objectivité générale ou ontologique.
On en trouve des exemples dans la théorie de la Forme (paral
lélisme), chez Guillaume (pas de tierce hypothèse entre introspec
tion et procédure physique), en psychologie sociale (Krech et
Crutchfield). L'ontologisme est d'ailleurs diversement défini, d'où
des incompréhensions; ainsi Guillaume accuse d'ontologisme les
doctrines qui introduisent une coupure entre physique et psy
chique, tandis que l'auteur considère comme ontologiste celui ACTES DE LA SOCIET

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