Chronique - article ; n°2 ; vol.56, pg 641-651
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Description

L'année psychologique - Année 1956 - Volume 56 - Numéro 2 - Pages 641-651
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1956
Nombre de lectures 26
Langue Français

Extrait

Henri Piéron
Chronique
In: L'année psychologique. 1956 vol. 56, n°2. pp. 641-651.
Citer ce document / Cite this document :
Piéron Henri. Chronique. In: L'année psychologique. 1956 vol. 56, n°2. pp. 641-651.
doi : 10.3406/psy.1956.8916
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1956_num_56_2_8916CHRONIQUE
NECROLOGIE
— R. M. Yerkes (26 mai 1876-3 février 1956). Ce fut un des grands
pionniers de la psychologie scientifique américaine qui marqua de son
empreinte une animale résolument objective, traitant aussi
bien des Daphnies, des Méduses, des Crabes, des Vers de terre ou des
Grenouilles que des Singes anthropoïdes, ainsi qu'une psychométrie
humaine, en particulier dans ses applications militaires, dont il assura
l'organisation au cours de la première guerre mondiale. Élève de Harvard,
où il devint instructeur en 1902, puis professeur assistant de psychologie
comparée de 1908 à 1917, il enseigna à Yale à partir de 1924, dirigeant
bientôt le grand Département, qu'il fonda, de Biologie des Primates.
Son œuvre a été considérable, et son influence énorme. Il a dirigé de 1919
à 1924 la Section de Psychologie du National Research Council. Il a
édité, de 1911 à 1917, le Journal of animal Behavior, puis, àpartir de 1922,
le Journal of comparative Psychology. On lui a dû la Point Scale (avec
J. W. Bridges en 1914, révisée avec J. C. Foster en 1923). C'est une
grande figure qui disparaît, mais une œuvre qui reste.
— L. L. Thurstone (29 mai 1887-29 septembre 1955). C'est assez
peu de temps après avoir quitté (fin 1952) l'Université de Chicago
— sa ville natale — où il avait pris son doctorat en 1917 et avait enseigné
la psychologie depuis 1924, et avoir organisé, avec Mme Thurstone, un
service de recherches dans un nouveau Laboratoire psychométrique à
l'Université de la Caroline du Nord, qu'il tomba malade, alors qu'il
devait participer à Paris, en juillet 1955, au symposium d'analyse facto-
rielle, et qu'il fut emporté prématurément quelques semaines plus tard.
Technicien de psychométrie, soucieux de la méthodologie d'orientation
professionnelle, il a, en opposition avec Spearman, joué un rôle essentiel
dans l'emploi et le développement des méthodes d'analyse factorielle
en psychologie, sa méthode centroïde ayant eu un universel succès.
Il avait présidé en 1933 Y « American Psychological Association » et avait
été le principal fondateur de la « Psychometric Society » (1935). Les
Primary Mental Abilities ont exercé une influence considérable.
— Etienne Rabaud (juillet 1868-septembre 1956). Ancien président
de la Société de Psychologie et membre du Conseil directeur de l'Institut
de Psychologie de l'Université de Paris, à la fondation duquel il avait
activement participé au titre de la Faculté des Sciences, Rabaud était
un biologiste au sens large, soucieux de théorie et d'idées générales et 042 G H KO NIQUE
admirable observateur de la nature. Il s'était d'abord spécialisé dans
la tératologie, comme préparateur de Dareste, et dans l'histopathologie
du système nerveux au service de clinique des maladies mentales de
Sainte- Anne, chez Joffroy. Mais, avec Alfred Giard il s'engagea dans la
Biologie générale et la Psychologie animale. Antifinaliste convaincu et
ne voyant pas d'autre facteur d'évolution que le hasard, il exerça une
critique impitoyable sur les conceptions anthropomorphiques de nom
breux naturalistes, n'épargnant pas J. H. Fabre auquel il consacra une
plaquette (1924). Parmi ses nombreux ouvrages on doit faire une place
particulière aux deux petits volumes de la collection A. Colin sur L'ins
tinct et le comportement animal (1949). Pour son jubilé, en 1938, fut publié
un recueil de notes et de mémoires (au nombre de 84) et une bibliogra
phie de ses travaux à cette date (380 numéros). On lui doit de nombreuses
observations sur les Insectes, donnant un bel exemple de cette éthologie
objectiviste dont on attribue souvent tout le mérite à Lorenz et à Tin-
bergen. Rabaud a été un collaborateur régulier de l'Année psychologique.
— Auguste Ley (16 avril 1873-10 janvier 1956) a joué un rôle impor
tant dans le développement en Belgique de la psychologie scientifique
et de ses applications pédagogiques et psychiatriques. Instituteur,
devenu médecin, c'est aux enfants arriérés qu'il se consacra d'abord.
Agrégé de l'Université de Bruxelles (1910) il occupa la chaire de Psychol
ogie à partir de 1912, tout en dirigeant le Service de Psychiatrie de
l'hôpital Saint-Jean. Il créa en 1921 la Ligue d'Hygiène mentale de Bel
gique et présida en 1928 le Congrès des Aliénistes de langue française.
Parmi ses travaux, on peut signaler les recherches sur l'association des
idées chez les malades mentaux, avec Menzerath (1911) et les Études de
psychologie instinctive et affective, avec Mme Ley (1946).
— Marcel Griaule (16 mai 1898-23 février 1956), ethnographe
explorateur, qui avait, avec beaucoup de pénétration, étudié la psychol
ogie des Dogon, en Abyssinie, sous-directeur du Laboratoire d'Ethnolde l'École pratique des Hautes Études, fut appelé à occuper une
chaire de Psychologie sociale à la Sorbonne en 1942. Il était membre
de la Société française de Psychologie et conseiller de l'Union française.
— S. W. Fernterger (4 juin 1887-2 mai 1956), docteur en philo
sophie de l'Université de Pennsylvanie, où, après avoir enseigné à Clark;
il revint occuper la chaire de Psychologie, s'était occupé de méthodologie
psychophysique et de technique expérimentale. Il s'était toujours
intéressé à des statistiques psychologiques, donnant tous les 10 ans
un relevé des publications des divers pays et en différentes langues (le
dernier de ces relevés venant de constituer une publication posthume).
— C. M. Louttit (9 octobre 1901-24 mai 1956) avait succédé au
regretté Hunter comme éditeur des Psychological Abstracts en 1947.
Il avait enseigné à l'Université de Hawaï, puis à l'Université de l'État
d'Ohio avant de diriger le Département de Psychologie de la Wayne
Université (1954). Il avait publié en 1936 un Handbook of Children's
Behavior Problems. CHRONIQUE 643
— W. L. Bryan (11 novembre 1860-21 novembre 1955), qui avait été
étudiant à Berlin (1886-1887), à Paris et à Würzburg (1900-1901),
docteur de Clark (1892), devint professeur de Philosophie à l'Université
d'Indiana en 1885, puis Président de cette Université en 1902. On lui
doit d'intéressantes recherches sur l'acquisition du langage télégraphique
avec Harter, publiées en 1897 et 1899 dans la Psychological Review.
— W. J. Grozier (24 mai 1892-24 novembre 1955), zoologiste de
formation (docteur de Harvard en 1915), enseigna la physiologie à
l'École de Médecine de l'Université d'Illinois (1918-1919) avant de diriger
le Département de Zoologie de la Rutgers Université (1920), puis le de Physiologie générale de Harvard (1925), où, disciple
de Loeb, il poursuivit de nombreuses recherches sur les tropismes.
On lui doit un ensemble très considérable de travaux de psychophysiol
ogie sur les processus récepteurs et en particulier sur la vision, travaux
dirigés par des conceptions théoriques originales, se fondant sur l'inte
rprétation des processus de fusion de stimulations lumineuses intermit
tentes chez de nombreuses espèces animales.
— André Mayer (9 novembre 1875-29 mai 1956) fut un physiol
ogiste d'esprit large, qui, s'il se spécialisa surtout dans l'étude des pro
cessus élémentaires du métabolisme et les phénomènes de nutrition,
s'intéressa toujours aux processus supérieurs et à la psychologie scienti
fique. Sa thèse de médecine sur la soif a fait époque. Entraîneur d'hommes
et administrateur hors de pair, il exerça sur la science française une
influence profonde et prit une grande place dans les organisations
internationales (en particulier comme président de la F. A. O.). Pro
fesseur de Physiologie à Strasbourg en 1918, puis au Collège de France
(1922) dont il devint vice-président de l'Assemblée, il joua un grand rôle
dans l'organisation de la Section des Sciences naturelles de l&

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