Chronique - autre ; n°1 ; vol.36, pg 789-802
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Description

L'année psychologique - Année 1935 - Volume 36 - Numéro 1 - Pages 789-802
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1935
Nombre de lectures 24
Langue Français
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Extrait

Chronique
In: L'année psychologique. 1935 vol. 36. pp. 789-802.
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Chronique. In: L'année psychologique. 1935 vol. 36. pp. 789-802.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1935_num_36_1_30766CHRONIQUE
NÉCROLOGIE
— Charles Richet (1850-1935). Avec l'éminent maître Charles
Richet s'en est allé un des pionniers de la psychologie scientifique
française. Physiologiste dont l'œuvre fut considérable, métapsychiste
fervent, il fut le secrétaire général du Ier Congrès international de
Psychologie, réuni à Paris au moment de l'Exposition de 1889
et a consacré à la psychophysiologie des recherches importantes.
En de nombreux domaines il se montra un génial précurseur. Né
le 18 août 1850, fils d'un chirurgien et anatomiste célèbre, il se tourna
d'emblée vers la physiologie, et devint dès 1878 professeur agrégé
à la Faculté de Médecine de Paris. Membre de l'Académie de Médecine
(1898) et de l'Académie des Sciences (1914), président de la Société
de Biologie (1918-1923), prix Nobel (1912), on avait, en 1926, au
moment de sa retraite, fêté son jubilé. Il s'est éteint assez brusque
ment le 3 décembre 1935. Rappelons deux de ses livres essentiellement
psychologiques : L'Homme et V intelligence (1887 et 1927) ; Essai
de Psychologie générale (édition reprise en 1916).
— ■ I. P. Pavlov (1849-1936). Un peu plus âgé que Richet, Pavlov
qui avait présidé avec un magnifique entrain, faisant l'admiration
de tous, le Congrès international de Physiologie réuni à Leningrad
en août 1935, a joué un rôle considérable dans le rapprochement des
disciplines physiologique et psychologique. Mais, à la différence
de Richet qui, dès le début de sa carrière, avait envisagé sous leur
aspect psychologique les problèmes de physiologie cérébrale, Pavlov
fut peu à peu conduit par l'analyse des mécanismes cérébraux des
réflexes conditionnés à traiter les questions proprement psycholo
giques et psychopathologiques, qui le passionnèrent, de façon exclu
sive, à la fin de sa vie. Il avait participé activement aux derniers
Congrès internationaux de Psychologie et comptait encore collaborer
en personne au XIe Congrès. Ce fut une douloureuse surprise que
d'apprendre, le 27 février 1936, qu'il n'était plus.
Né le 27 septembre 1849 à Riazan, il fit, sous la direction d'Élie
de Cyon, des recherches physiologiques qui le conduisirent à une'
nomination d'agrégé de l'Académie militaire de Médecine en 1884r
et de professeur de physiologie en 1891. Ses recherches sur les sécré
tions digestives le mirent en présence d'actions psychiques dont iL
définit le rôle et mesura l'importance. Ce fut le point de départ
du magnifique ensemble de recherches sur les réflexes conditionnels.. CHRONIQUE 790
Prix Nobel en 1904, membre de l'Académie des Sciences en 1907,
Pavlov, même dans les conditions les plus difficiles, sut continuer
sans défaillance son effort de chercheur, qui comportait la direction
de nombreux travailleurs.
Dans ces dernières années, le gouvernement de TU. R. S. S.
lui donna les moyens les plus larges, des collaborateurs par centaines,
des organisations matérielles admirables. On avait magnifiquement
fêté son 85e anniversaire. A sa mort, a été décidé de lui élever un
monument à Leningrad, d'éditer ses œuvres complètes en russe,
«en français, en anglais et en allemand, de faire un musée Pavlov
à l'Institut de Médecine expérimentale de Leningrad, qui portera
son nom. L'Institut du Cerveau de Moscou doit garder et étudier
le cerveau du grand maître des recherches de physiologie cérébrale.
En France, une séance commemorative a été consacrée à I. P. Pav
lov par les Universités ouvrières de la Seine, sa vie et son œuvre
ayant été retracées par le Pr L. Lapicque, le 15 mars 1936.
— Karl Pearson, né en 1857, mort subitement le 24 avril 1936,
continua l'œuvre magnifique de Francis Galton ; professeur d'eugé
nique à l'Université de Londres (1911-1933), éditeur de Biometrika,
il appliqua aux problèmes biologiques et psychologiques les données
précises de la statistique mathématique, et établit une méthode de
mesure des corrélations -universellement adoptée.
— Le 6 mars 1936 disparaissait un autre vétéran, à l'âge de
84 ans, G. Lloyd Morgan, professeur émérite de Psychologie à
l'Université de Bristol. Né en 1852, membre de la Société royale en
1899 — le premier qui y ait été élu comme psychologue — Lloyd
Morgan publia une série de travaux de psychologie comparée.
Rappelons : Animal life and intelligence (1890) ; An introduction
to comparative psychology (1895) ; Habit and instinct (1896) ; Animal
behaviour (1900).
— Décédé le 7 janvier 1936 à 78 ans, A. F. Shanb était connu
pour son important ouvrage, The foundations of character {1914;
3« éd., 1927).
■ — C'est bien jeune encore, en revanche, qu'est décédé Adeémar
Gelb, qui avait dû quitter, comme « non aryen », sa chaire de l'Uni
versité de Francfort qu'il avait illustrée par ses beaux travaux
— rattachés aux théories de la forme — sur les fonctions perceptives
et le langage, analysés au moyen des troubles apportés par les lésions
cérébrales, au cours d'observations poursuivies avec le neurologîste
Goldstein. Il était né le 18 novembre 1887, il est mort le 7 août 1936.
— Peu avant lui est mort, en exil, à Cambridge, un autre des
psychologues allemands non aryens, qui avait acquis une légitime
célébrité pour ses recherches d'acoustique psychologique inspirées
par Stumpf, E. von Horsbostel, né à Vienne le 25 février 1877,
professeur extraordinaire depuis 1925 à l'Université de Berlin.
— Le fondateur de l'Institut de Psychologie expérimentale de
l'Université de Moscou (1912), ancien professeur à l'Université CHRONIQUE 791
de Kiev (1896-1906), G. I. Tchelpanov, est mort en 1936 à l'âge
de 73 ans.
Son œuvre a été considérable. Son principal ouvrage (1896-1904)
a été consacré au problème de l'espace ; mais il a publié des manuels
de psychologie, une introduction à la psychologie expérimentale,
des lectures, des essais, etc.
— Joseph Peterson, qui est mort le 20 septembre 1935, était
né le 8 septembre 1878, de parents danois. Il était professeur au
George Peabody College of Teachers, avait présidé en 19341' American
Psychological Association et éditait les Psychological Monographs.
— Décédé à l'âge de 70 ans, le 22 septembre 1936, Antoine
Meillet, professeur de linguistique comparée au Collège de Prance,
*5tait un savant de réputation universelle ; ses admirables études de
linguistique se rattachaient étroitement aux problèmes psychologi
ques. Il avait été président de la Société de Psychologie de Paris.
• — Le 28 octobre 1936, est décédé, jeune encore, le Dr Raymond
Mallet, psychiatre imbu d'esprit psychologique avec des tendances
littéraires, à qui Ton doit d'intéresssants travaux sur les obsessions.
— ■ En avril 1936 est mort, âgé seulement de 60 ans, Robert
Bara^y, qui avait été l'élève de Politzer à Vienne, où il avait professé
avant de venir à Upsala où il était professeur depuis 1917. Prix
Nobel (1914), on connaît ses importants travaux sur les fonctions
lahyrinthiques et la pathologie de l'oreille interne.
— Né à Ouchy le 11 août 1861, Jean Rey, membre de l'Académie
des Sciences, était un ingénieur, que l'étude pratique des phares avait
conduit à certaines recherches sur la vision, consacrées en particulier
à la perception des lumières brèves, avec Blondel (la loi de Blondel
et Rey étant bien connue). Il est mort le 24 décembre 1935.
— Signalons la disparition de quelques neuropsychiatres : Otto-
rino Rossi, âgé de 59 ans, décédé le 27 mars 1936, était professeur
de neuropsychiatrie à l'Université de Pavie, co-directeur de la
Jthnsta di Psicologia et de la Rivista di Patologia nervosa e mentale

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