Comment l™internet et les technologies de l™information peuvent-elles renforcer la présence internationale
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Rapport au Premier ministreDécembre 1998Le désir de FranceLa présence internationale de la France et lafrancophonie dans la société de l’informationPatrick Blochedéputé de ParisQu’il me soit permis de remercier ici toutes les personnes qui ontaccepté d’apporter leur contribution à cette réflexion et à cespropositions. (Cf. annexe 1)Je tiens à exprimer ma plus vive gratitude à Pierre Oudart,rapporteur de la mission.Mes remerciements vont également à celles et ceux qui ont pris unepart active à ce travail : Arnaud Beaufort, qui a coordonné l’ensemblede l’équipe, Christine Anglade, Yves Attou, Nathalie Bosselut,Antoine Butet, Xavier Hue, Évelyne Lautré, Pascal Othéguy etÉvelyne Planeix Olzchanech.Je remercie tout particulièrement celles et ceux qui ont accepté derelire ce travail et qui m’ont donné de précieux conseils, Jean No‘lTronc, David Kessler, Josseline de Clausade, Alain Giffard, YvesCharpentier, Simon Barry, Alain Le Gourriérec et Anne Magnant.Je remercie enfin le Service juridique et technique de l’information etde la communication et les services du ministère des affairesétrangères et du ministère de la culture et de la communication pourl’appui important qu’ils ont fourni à la bonne marche de la missionqui m’a été confiée.Patrick BlocheAVANT PROPOSIl y a peu, la France était en retard dans la société de l’information.Aujourd’hui, tout montre qu’elle rattrape ce retard de façon assezrapide dans certains domaines, encore trop ...

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Langue Français

Extrait

Rapport au Premier ministre
Décembre 1998
Le désir de France
La présence internationale de la France et la
francophonie dans la société de l’information
Patrick Bloche
député de Paris
Qu’il me soit permis de remercier ici toutes les personnes qui ont
accepté d’apporter leur contribution à cette réflexion et à ces
propositions. (Cf. annexe 1)
Je tiens à exprimer ma plus vive gratitude à Pierre Oudart,
rapporteur de la mission.
Mes remerciements vont également à celles et ceux qui ont pris une
part active à ce travail : Arnaud Beaufort, qui a coordonné l’ensemble
de l’équipe, Christine Anglade, Yves Attou, Nathalie Bosselut,
Antoine Butet, Xavier Hue, Évelyne Lautré, Pascal Othéguy et
Évelyne Planeix Olzchanech.
Je remercie tout particulièrement celles et ceux qui ont accepté de
relire ce travail et qui m’ont donné de précieux conseils, Jean No‘l
Tronc, David Kessler, Josseline de Clausade, Alain Giffard, Yves
Charpentier, Simon Barry, Alain Le Gourriérec et Anne Magnant.
Je remercie enfin le Service juridique et technique de l’information et
de la communication et les services du ministère des affaires
étrangères et du ministère de la culture et de la communication pour
l’appui important qu’ils ont fourni à la bonne marche de la mission
qui m’a été confiée.
Patrick Bloche
AVANT PROPOS
Il y a peu, la France était en retard dans la société de l’information.
Aujourd’hui, tout montre qu’elle rattrape ce retard de façon assez
rapide dans certains domaines, encore trop lentement dans d’autres.
La France avance sans doute à son rythme, mais nous pensons qu’il
est possible d’accélérer ce rythme par l’adoption de politiques
adaptées. Le discours du Premier ministre, le 25 août 1997 à
l’Université d’été de la communication à Hourtin, pulies programme
d’action gouvernemental pour l’entrée de la France dans la
société de l’information, lancé en janvier 1998, ont eu, sans
aucun doute, cet effet d’accélération.
Il faut maintenant que ces actions soient poursuivies et
renforcées, et que, parfois, elles inspirent de façon plus large la
politique gouvernementale. Pour beaucoup, il s’agit encore de
technologies qu’il faudrait laisser aux spécialistes de l’informatique et
des télécommunications. S’il s’agit bien de technologies, elles ont
une dimension politique et culturelle qui doit être prise en compte.
Pour rédiger ce rapport sur la présence internationale de la France et
la francophonie dans la société de l’information, nous avons
rencontré de nombreux acteurs, institutionnels ou non, en tout plus
de 200. Nous avons effectué plusieurs missions à l’étranger. En
outre, le 23 septembre 1998, nous avons organisé une audition
publique au Webbar, cybercafé parisien, qui a permis de dialoguer
avec plusieurs créateurs et responsables d’entreprises ou
d’associations. Nous avons trouvé, au cours de toutes ces auditions,
un fort désir de parler et d’être entendu et nous avons tenté de nous
doter d’une capacité d’écoute tournée, à partir de constats, vers la
formulation de propositions concrète.s
Nous avons ainsi essayé d’identifier les actions qui devraient être
menées dans le cadre du programme d’action gouvernemental pour
la société de l’information, qui puissent donner à notre pays une
bonne visibilité internationale . Nous avons souhaité accorder une
place particulièrement importante à lab ataille des contenus. Nous
nous sommes attachés ensuite à déterminer comment la France
pouvait se préparer à l’international et mieux se porter vers les
autres, notamment grâce aux médias. En outre, la France,
présente partout dans le monde, notamment par ses Postes
diplomatiques, peut renforcer son action grâce à ces
technologies. Enfin, nous avons souhaité faire émerger quelques
propositions d’actions particulièrement visibles et ambitieuses,
propres à donner un peu de corps à ces technologies de l'immatériel.
Plusieurs grands axes constituent la trame de ce rapport en:
premier lieu, la nécessité pour les Français, et dans une certaine
mesure les francophones, de prendre confiance dans leurs
capacités à aborder sereinement les rives technologiques du siècle
qui vient. Il convient pour cela de proposer des mesures adéquates,
mais surtout d’éviter toute mesure ou absence de mesure propre
à entretenir des craintes, des crispations ou des rancoeurs. Il faut
veiller sans doute avec plus d’acuité à ce que les Français ne
pensent pas qu’ils sont irrémédiablement en retard. Comme nous l’a
dit Pierre Guidoni au cours de son audition, “ on se doit de prendre la
France telle qu’elle est ”.
Ensuite, la volonté d’ouverture se tourner vers : l’international, c’est
se tourner vers les autres. C’est donc aussi les accueillir, apprendre
leur langue, traduire, accorder des visas et des bourses d’études.
Les technologies peuvent nous aider à nous préparer à cet échange.
Enfin, il faut permettre à certains acteurs, des associations, des lieux
de création, des entreprises, à la société civile, d’être réellement
partie prenante de la présence internationale de la France et de
contribuer à concevoir et à construire des citoyennetés plus
harmonieuses.
Pour tout cela, il faut que l’État développe des fonctions de
médiateur, le plus souvent possible, tout en gardant, là où il le faut,
des fonctions d’opérateur. Il doit être celui qui rend les choses
possibles, celui qui organise la liberté.
A. En quoi les technologies de l’information ont un
impact sur la présence internationale de la France ?
Pourquoi ce souci ?
Aujourd’hui, rien n’est joué sur l’internet. Il balbutie encore et ne
propose encore que des modèles économiques et culturels flous et
fluctuants. La France, si elle le veut, a toutes ses chances. Il ne s’agit
pas de “ courir ” après les Américains, de mesurer jour après jour le
pourcentage des contenus en français sur le Web, mais bien de
mesurer l’intérêt d’un outil nouveau, profondément innovant, que
nous pouvons faire nôtre en inventant nos propres usages.
D’emblée, une question se pose à nous. Pourquoi la France
s’inquiète t elle de sa présence internationale et de celle de sa
langue dans la société de l’information ? Cette préoccupation
n’est pas partagée par l’ensemble des pays ni même par l’ensemble
des pays comparables alors que le souci de l’international est
ancré dans la conscience nationale française . On pourrait croire
que c’est une obsession de la haute Administration, en particulier
des diplomates, ou des hommes politiques. Certes, mais il est
frappant de constater que c’est aussi un sujet de réflexion pour les
acteurs économiques et sociaux, les créateurs et les artistes. Il est
inutile de s’en glorifier ou de le regretter, cette conscience là et ce
souci là sont constitutifs de notre pays, comme l’esprit pionnier est
inscrit dans la conscience collective des États Unis. La France
souhaite depuis longtemps diffuser un message “ universel ”.
N’oublions pas cependant qu’elle a parfois appuyé ses idées
universalistes de la force la plus brutale et que c’est aussi par ses
armées qu’elle a pu parler.
Cette conscience nationale est aussi portée par la langue
française, dont, dès le XVIème siècle, on s’emploie à prouver la
clarté puis l’universalité. Ce cheminement trouve certainement son
apogée après la Révolution, et permettra à Ernest Renan de déclarer
que “ la Liberté, les Droits de l’homme, la Fraternité ont pour la
première fois dans le monde été proclamés en français ” Dès lors, la
France a considéré de son devoir de mettre en œuvre une politique
culturelle et linguistique tournée vers l’international. Depuis 1883,
l'Alliance française enseigne la langue et la culture françaises dans le
monde entier. C’est au début des années soixante que des
intellectuels africains, dont Léopold Sedar Senghor, lancent l’idée de
rassembler les populations francophones et de leur donner des
institutions multilatérales de coopération et des médias communs.
C’est dans ce cadre, par exemple, qu’est née la chaîne de télévision
francophone TV5.
La France est un pays d’influence mondiale, cela est
évident. Il y va de son avantage, et il y va aussi de
notre avantage. La relation exceptionnelle que nous
entretenons avec la France nous permet d’élargir
notre ouverture au monde.
Discours de M. Abdou Diouf,

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