Comment mesurer la fécondité des couples mobiles ? - article ; n°1 ; vol.37, pg 9-27
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Population - Année 1982 - Volume 37 - Numéro 1 - Pages 9-27
Henry Louis. — Comment mesurer la fécondité des couples mobiles? On peut espérer compléter les fiches de famille d'un village en dépouillant les actes des villages contigus. L'expérience conduite sur trois petits villages contigus des Ardennes françaises, Blagny, Sailly et Villy se révèle assez décevante. Poui W> mariages couvrant la période 1740-1789, 136 concernent un mari habilant la commune de son mariage, et seulement 21 l'une des deux autres communes. Les 21 fiches ainsi introduites n'apportent en outre guère d'informations supplémentaires. Pour évaluer plus généralement le gain qu'il faut espérer d'une exploitation de plusieurs villages, on construit alors un modèle simple où chaque village est une case d'un treillis hexagonal et où les migrations se déroulent selon un modèle gravitaire. Dans ces conditions, il semble qu'une grappe de 20 villages suffise pour permettre la comparaison entre les couples mobiles et les couples sédentaires, 20 villages, c'est-à-dire un village central, ceux qui l'entourent et ceux qui entourent ses premiers voisins. Prendre une couronne supplémentaire de villages n'apporte pas un supplément de précision comparable au doublement de la collecte qui en résulte. On envisage enfin un certain nombre de mesures pratiques pour le classement et l'appariement des fiches appartenant à ces villages en grappe.
Henry Louis. — How can the Fertility of Mobile Couples be Measured? It might be expected that a study of family records in a given village could be completed by looking at the records of neighbouring villages. However, a trial in three small adjoining villages in the French Ardennes, Blagny, Sailly and Villy yielded rather disappointing results. In 136 out of 346 marriages celebrated during the period 1740-1789, the husband lived in the commune where he was married, and in only 21 cases did he live in one of the two adjoining communes. Moreover, these 21 cases yield little extra information. In order to estimate the gain in information that could be expected from an analysis of additional villages, a simple model has been constructed in which each village is regarded as a cell in a hexagonal lattice and where migration is determined by a gravity-type model. In such a case it would seem that a cluster of 20 villages would enable a comparison to be made between couples from différent villages and couples from the same village. The clusters consist of a central village, two other villages which border on it and those which border on the first neighbours. Further addition to the number of villages does not yield better results in proportion to the additional work involved. The paper also contains some practical hints on the classification and matching of different village records in the same cluster.
Henry Louis. — Cómo medir la fecundidad de las parejas migrantes? No es aventurado pensar que las fichas de reconstitución de familias de una aldea, pueden completarse estudiando las actas de los registros parroquiales de las aldeas vecinas. La esperiencia realizada estudiando très pequeňas aldeas de la región de Ardennes, en Francia (Blagny, Sailly y Villy) no es muy satisfactoria. Se estudian 346 matrimonios correspondientes al periodo 1740-1789. En 136 casos, el marido habitaba en la misma comuna el que se habia casado, y sola- mente se encontraron 21 matrimonios en que el marido habitaba en una de las dos comunas vecinas. Pero estas 21 fichas adicionales no aportan casi ninguna information suplementaria. Para evaluar de una manera más general las ventajas que se pueden obtener del estudio de varias aldeas, se ha construido un modelo simple en el que cada aldea es una cédula de un panai exagonal, en el que las migraciones gravitan en torno a la aldea central. En estas condiciones parece que un racimo de veinte aldeas basta para permitir la comparación entre las parejas migratorias y las parejas sedentarias. Estas veinte aldeas comprenden una aldea central, dos que la rodean y las que a su vez rodean a este par de vecinas. Si se agrega otra corona de aldeas, no se obtiene una ganancia de precision comparable a la duplication de trabajo que esta operación comporta. Se presentan finalmente algunas operaciones prácticas destinadas a facilitar la clasificación y la comparación de las fichas que corresponden a las aldeas agrupadas en racimos.
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1982
Nombre de lectures 17
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Louis Henry
Comment mesurer la fécondité des couples mobiles ?
In: Population, 37e année, n°1, 1982 pp. 9-27.
Citer ce document / Cite this document :
Henry Louis. Comment mesurer la fécondité des couples mobiles ?. In: Population, 37e année, n°1, 1982 pp. 9-27.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1982_num_37_1_17287Résumé
Henry Louis. — Comment mesurer la fécondité des couples mobiles? On peut espérer compléter les
fiches de famille d'un village en dépouillant les actes des villages contigus. L'expérience conduite sur
trois petits villages contigus des Ardennes françaises, Blagny, Sailly et Villy se révèle assez décevante.
Poui W> mariages couvrant la période 1740-1789, 136 concernent un mari habilant la commune de son
mariage, et seulement 21 l'une des deux autres communes. Les 21 fiches ainsi introduites n'apportent
en outre guère d'informations supplémentaires. Pour évaluer plus généralement le gain qu'il faut
espérer d'une exploitation de plusieurs villages, on construit alors un modèle simple où chaque village
est une case d'un treillis hexagonal et où les migrations se déroulent selon un modèle gravitaire. Dans
ces conditions, il semble qu'une grappe de 20 villages suffise pour permettre la comparaison entre les
couples mobiles et les couples sédentaires, 20 villages, c'est-à-dire un village central, ceux qui
l'entourent et ceux qui entourent ses premiers voisins. Prendre une couronne supplémentaire de
villages n'apporte pas un supplément de précision comparable au doublement de la collecte qui en
résulte. On envisage enfin un certain nombre de mesures pratiques pour le classement et l'appariement
des fiches appartenant à ces villages en grappe.
Abstract
Henry Louis. — How can the Fertility of Mobile Couples be Measured? It might be expected that a study
of family records in a given village could be completed by looking at the records of neighbouring
villages. However, a trial in three small adjoining villages in the French Ardennes, Blagny, Sailly and
Villy yielded rather disappointing results. In 136 out of 346 marriages celebrated during the period 1740-
1789, the husband lived in the commune where he was married, and in only 21 cases did he live in one
of the two adjoining communes. Moreover, these 21 cases yield little extra information. In order to
estimate the gain in information that could be expected from an analysis of additional villages, a simple
model has been constructed in which each village is regarded as a cell in a hexagonal lattice and where
migration is determined by a gravity-type model. In such a case it would seem that a cluster of 20
villages would enable a comparison to be made between couples from différent villages and couples
from the same village. The clusters consist of a central village, two other villages which border on it and
those which border on the first neighbours. Further addition to the number of villages does not yield
better results in proportion to the additional work involved. The paper also contains some practical hints
on the classification and matching of different village records in the same cluster.
Resumen
Henry Louis. — Cómo medir la fecundidad de las parejas migrantes? No es aventurado pensar que las
fichas de reconstitución de familias de una aldea, pueden completarse estudiando las actas de los
registros parroquiales de las aldeas vecinas. La esperiencia realizada estudiando très pequeňas aldeas
de la región de Ardennes, en Francia (Blagny, Sailly y Villy) no es muy satisfactoria. Se estudian 346
matrimonios correspondientes al periodo 1740-1789. En 136 casos, el marido habitaba en la misma
comuna el que se habia casado, y sola- mente se encontraron 21 matrimonios en que el marido
habitaba en una de las dos comunas vecinas. Pero estas 21 fichas adicionales no aportan casi ninguna
information suplementaria. Para evaluar de una manera más general las ventajas que se pueden
obtener del estudio de varias aldeas, se ha construido un modelo simple en el que cada aldea es una
cédula de un panai exagonal, en el que las migraciones gravitan en torno a la aldea central. En estas
condiciones parece que un racimo de veinte aldeas basta para permitir la comparación entre las
parejas migratorias y las parejas sedentarias. Estas veinte aldeas comprenden una aldea central, dos
que la rodean y las que a su vez rodean a este par de vecinas. Si se agrega otra corona de aldeas, no
se obtiene una ganancia de precision comparable a la duplication de trabajo que esta operación
comporta. Se presentan finalmente algunas operaciones prácticas destinadas a facilitar la clasificación
y la comparación de las fichas que corresponden a las aldeas agrupadas en racimos.<r\°l
COMMENT MESURER
LA FÉCONDITÉ
DES COUPLES MOBILES ?
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tation simultanée des actes de plusieurs villages voisins.
En démographie historique, la reconstitution des familles n'a
permis, jusqu'ici, que d'étudier la fécondité des couples, dits MF, pour
lesquels le mariage et la fin d'observation ont lieu dans la même
commune ou le même petit groupe de communes (1). Comme les
monographies portent presque toujours sur une seule localité, nous
n~> Les fiches de famille, et, par extension, les familles ou les couples, sont
classées en quatre grandes catégories suivant qu'on connaît la date de mariage
(fiches M) ou qu'on l'ignore (fiches E), qu'on connaît la date de fin d'observation F, c'est-à-dire fermées) ou qu'on l'ignore (fiches O, c'est-à-dire ouvertes).
Par combinaison, on a les fiches MF (dates de mariage et de fin
connues), MO (date de mariage connue, date de fin d'observation inconnue),
EF (date de mariage inconnue, date de fin d'observation connue), EO (dates de
mariage et de fin d'observation inconnues). Il faut, en outre, distinguer les cas où
la date de naissance de la femme est connue de ceux où on sait seulement qu'elle
est née vers telle année grâce à l'âge mentionné dans l'acte de mariage ou l'acte
de décès; d'où les catégories MF1 et MOI dans le premier cas, MF2 et MO2 dans
le second.
Population, 1, 1982, 9-28. 10 COMMENT MESURER LA FÉCONDITÉ
pouvons laisser de côté ce dernier cas et considérer seulement les
travaux sur une seule commune; d'autre part, la proportion des fiches MF
où l'âge de la femme est inconnu est généralement très petit et l'on
peut raisonner comme si toutes les fiches MF étaient exploitables.
Les couples MF sont qualifiés de sédentaires, mais cela ne signifie
pas qu'ils ne se déplacent jamais : ils peuvent résider ailleurs que dans
la commune de mariage pendant quelques mois ou quelques années
et y revenir ensuite; les pertes d'information provoquées par ces absences
temporaires peuvent s'évaluer et n'ont ainsi que peu d'inconvénients.
Il existe d'autres couples sédentaires, ceux dont la fin d'observation
se situe dans la commune où ils se sont fixés immédiatement après un
mariage célébré ailleurs, le plus souvent dans la commune de résidence
de la femme avant le mariage. Les fiches correspondantes appartiennent
à la catégorie EF, qui contient ces couples et ceux qui ne sont arrivés
dans la commune de fin d'observation qu'après avoir vécu plus ou
moins longtemps ailleurs.
D'après une étude sur les villages de l'échantillon nominatif de
l'INED situés dans la moitié nord de la France, les fiches MF repré
sentent environ 60 % des mariages et l'ensemble des sédentaires,
fiches MF et une partie des fiches EF, en représentent un peu plus
de 80 % (2). La fécondité des quelque 20 % restants ne différerait
pas beaucoup de celle des sédentaires, de sorte que les fiches MF
donneraient la fécondité de l'ensemble des couples avec une précision
suffisante. Ces résultats ont, cependant, été obtenus par des voies
si détournées qu'on souhaite étudier directement la fécondité d

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