Commerce, artisanat, manufacture (XVIe-XVIIe siècle)  ; n°4 ; vol.21, pg 902-913
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Annales. Économies, Sociétés, Civilisations - Année 1966 - Volume 21 - Numéro 4 - Pages 902-913
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Publié le 01 janvier 1966
Nombre de lectures 72
Langue Français
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Commerce, artisanat, manufacture (XVIe-XVIIe siècle)
In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 21e année, N. 4, 1966. pp. 902-913.
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Commerce, artisanat, manufacture (XVIe-XVIIe siècle). In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 21e année, N. 4, 1966.
pp. 902-913.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1966_num_21_4_421434ANNALES
tère plus ou moins autoritaire К » II conclut : « Une approche par l'ana
lyse componentielle de la conception populaire de la santé en Occident
nous libérerait des catégories imposées par la sub-culture profession
nelle 2. » H est évident que le temps est venu, et même bien venu, de
tenter une analyse générale de la profession médicale dans notre société,
une analyse aussi incisive que celle à laquelle ont été soumis ceux que
Polgar appelle les « agents-de-santé » dans n'importe quelle autre culture.
A peine ouvert, le champ de l'ethnologie médicale comporte de vastes
territoires à explorer, particulièrement en ce qui concerne l'étude des
nosologies indigènes. En ethologie, quel serait le « rôle du malade » dans
les sociétés animales, et quels sont leurs efforts vers des pratiques « cura
tives » ? Dans les cinquante dernières années, de nombreux travaux ont
été effectués en tenant compte des statistiques médicales. Mais ces tr
avaux ne se référaient guère aux variables génétiques, culturelles, ou
socio-économiques du milieu considéré. L'application de l'instrument
statistique, dans une telle perspective, tenant compte surtout de la démo
graphie dans ses rapports avec l'épidémiologie, appelle impérativement
le recours aux calculatrices électroniques. Et il faudra ajouter qu'en
France, si l'on excepte quelques publications occasionnelles, le champ de
recherches dans son ensemble reste inexploré. — E. K.
Commerce, Artisanat, Manufacture
(XVF-XVIIF siècle)
m Les premiers tarifs douaniers anglais. — On assiste, outre-Manche à
une réhabilitation des anciennes statistiques douanières. Tandis que
E. M. Carus- Wilson et Olive Coleman démontrent définitivement la
valeur des séries de 1275 à 1547 pour l'histoire économique, T. S. Willan,
spécialiste du commerce élizabéthain, attire sur les premiers tarifs connus
(dès 1507, imprimés dès 1545), une attention qu'a trop accaparée la
contrebande. Celle-ci devait être active sur les vins, soumis à une cas
cade de taxes, de l'ordre de 80 % de leur valeur ; à l'exportation, sur la
laine (payant 25 à 37 %), mais probablement moins sur les étoffes,
c'est-à-dire sur l'essentiel. Les autres produits étaient soumis uniformé
ment à un droit de 5 %, de sorte que les « tarifs » ne sont que des listes
de prix officiels.
Dans quelle mesure ces prix taxés ont -ils suivi les cours réels ? L'his
toire des prix atteint rarement les prix de gros. La révision effectuée à
la fin du premier XVIe siècle, en 1558, enregistre une hausse moyenne de
118 %, la suivante, en 1604, restera limitée (environ 16 %). Les comptes
d'une société de commerce avec le Maroc montrent même que les tarifs
de 1558 n'étaient pas appliqués strictement vers 1585.
Il ne faudra donc plus parler, pour ce siècle, de politique protectrice,
ni d'aucune politique douanière (une matière première comme l'alun fut
longtemps surtaxée). La forme des tarifs imprimés, malgré ses progrès,
1. Ibid., p. 177.
2.p. 194.
902 NOTES BRÈVES
suggère des remarques qui vont dans le même sens : l'ordre alphabé
tique imparfait donne l'impression « que les Anglais du XVIe siècle avaient
autant de difficultés avec leur alphabet qu'avec leur arithmétique. Peut-
être l'élaboration d'un ordre alphabétique rigoureux doit-il entrer en
ligne de compte avec l'adoption des chiffres arabes dans la genèse du
capitalisme moderne ».
Enfin, la liste des produits ne manque pas d'intérêt. La plus ancienne
porte le titre de Spycery (« épicerie »), et le tarif de 1582, réédité par le
Professeur Willan, abonde en panacées connues, plus les identifications
probables. C'est alors qu'apparaît la cochenille (ainsi que les « pannels »,
sucres non raffinés du Maroc — et aussi la laine espagnole, les mâts et
autres fausses nouveautés) ; le tabac attendra 1604. Les enfants ne sont
pas oubliés puisque le tarif s'ouvre sur les <c Abcès » (A В С) sur papier
ou parchemin, les « aiguillettes ou boutons pour bonnets d'enfants »,
et continue avec les « babies ou poupées » ainsi que les balles de tennis.
{A Tudor Book of rates, edited by T. S. Willan, Publications of the Faculty
of Arts of the University of Manchester, n° 13, 1962, LV-97 p., dont
11 p. d'index). — J.-J. H.
■ Les debuts de la navigation hollandaise en Italic. — En reprenant son
article publié en 1936, le Professeur J. H. Keknkamp l'a considérable
ment enrichi, en tenant compte de tout ce qui a été publié depuis et, en
particulier de ses propres travaux basés sur l'exploitation des Archives
de la firme Daniel Van der Meulen. Ce qui est particulièrement sédui
sant, c'est de suivre les préparatifs des expéditions, les spéculations
entretenues sur le rendement des cargaisons (cf. les espoirs soulevés par
le vin de Crète, l'huile de Gênes) et finalement d'enregistrer les résultats :
très inégalement satisfaisants, mais le pessimisme des marchands et des
facteurs se trouve parfois démenti par les comptes (J. H. Kernkamp
fixe le bénéfice minimum réalisé par le Swerte Ruyter en 1589/1590 à
1 846 florins). Que ne donnerait-on pas pour disposer ainsi de clés, ouvrant
les secrets des marchands : secrets de la décision, secrets des bénéfices !
(« Scheepvaart-en Handelsbetrekkingen met Italie tijdens de opkomst
der Republiek », réimprimé in Zeventien Studiën van Nederlanders,
verzameld door de Vereniging Het Nederlandsch Economisch-Histo-
risch Archief ter gelegenheid van haar vijftigjarig bestaan (1914-1964)
Martinus Nijhoff. La Haye. Pp. 199-234.) — M. M.
■ A propos de l'exportation des espèces vers l'Orient au XVIIe siècle.
— C'était un reproche fréquemment adressé à la compagnie anglaise
des Indes orientales que d'exporter des espèces vers l'Orient. K. N. Chau-
dhuri examine le bien fondé de ces accusations dans un article de l' Eco
nomie History Review, d'août 1963 : « The East India Company and the
export of treasure in the early seventeenth century. » Incontestablement
la compagnie n'équilibrait pas en marchandises ses échanges avec l'Asie.
A la valeur de ses expéditions de draps, de métaux, de corail, il lui fal
lait ajouter les revenus de son commerce de cabotage sur les côtes du
Dekkan et de Chine, et des envois de monnaies et de lingots d'argent.
Selon les porte-parole de la compagnie devant le Conseil privé, cet
argent provenait des pays européens vers lesquels les Anglais réexpor
taient les épices de l'Inde.
En dépit de cette habile défense, les critiques redoublèrent après la
crise de 1621. La balance commerciale de l'Angleterre paraissait grave-
903 ANNALES
ment déséquilibrée, les espèces manquaient dans le royaume, et la com
pagnie elle-même avait le plus grand mal à se procurer le support monét
aire de son négoce. En 1625, la guerre avec l'Espagne accrut encore ces
difficultés, mais dès 1630, la paix revenue permit d'importer de Seville
des quantités considérables d'argent. Au traité de Cottington le gouver
nement espagnol s'engagea à négocier désormais une partie de ses
trésors américains, non plus à Gênes mais à Londres. Deux conclusions
se dégagent de cette importante étude. En premier lieu le problème de
la balance commerciale anglaise vis-à-vis de l'Orient était lié à celui des
rapports entre l'économie britannique et les autres pays européens. En
second lieu, les exportations d'espèces de la compagnie s'inséraient dans
une circulation mondiale de l'argent dont la source se trouvait au fond
des mines américaines. — P. D.
■ L'origine des Actes de navigation. — J. E. Farnell ouvre de nouveau
une discussion ancienne sur les origines et

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