Contribution à l étude de la dimensionalité du concept de « locus of control » (LOC) - article ; n°1 ; vol.85, pg 27-40
15 pages
Français

Contribution à l'étude de la dimensionalité du concept de « locus of control » (LOC) - article ; n°1 ; vol.85, pg 27-40

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
15 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

L'année psychologique - Année 1985 - Volume 85 - Numéro 1 - Pages 27-40
Résumé
Afin d'étudier la dimensionalité du concept de « locus of control », une nouvelle échelle dy internalité-externalité destinée à une population d'étudiants a été élaborée. Par ailleurs, aux méthodes classiques d'analyse factorielle en composantes principales, on a préféré pour le traitement des données une échelle multidimensionnelle non métrique (le MDSCAL 3). Les résultats obtenus auprès de 200 sujets masculins et féminins donnent lieu à une distribution entropique des facteurs avec l'analyse factorielle en composantes principales. L'échelle multidimensionnelle permet par contre de représenter d'une façon très satisfaisante l'ensemble du questionnaire sur une seule dimension où externalité ne s'oppose pas à inter-nalité, mais où renforcements imprévisibles s'opposent à renforcements prévisibles.
Mots clés : dimensionalité du « locus of control », échelle d'internalité-externalité, analyse multidimensionnelle.
Summary : A study of locus control dimensionality.
In order to learn more about the dimensionality of the locus of control construct, a new I-E scale for french students was built. Besides the tradi-tional principal component analysis, a non-metric multidimensional scaling was used (MDSCAL 3).
Results obtained from 200 male and female students show an entropic distribution of factors as far as the factor analysis is concerned. On the contrary, multidimensional scaling provides a good configuration of ail the items on one dimension. On this dimension, externality isn't opposed to internality but unforseeable reinforcements are opposed to forseeable re inforcements.
Key-words : dimensionality of locus of control, I-E scale, Multidimensional analysis.
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1985
Nombre de lectures 29
Langue Français

Extrait

Nicole Dubois
Contribution à l'étude de la dimensionalité du concept de « locus
of control » (LOC)
In: L'année psychologique. 1985 vol. 85, n°1. pp. 27-40.
Résumé
Afin d'étudier la dimensionalité du concept de « locus of control », une nouvelle échelle dy internalité-externalité destinée à une
population d'étudiants a été élaborée. Par ailleurs, aux méthodes classiques d'analyse factorielle en composantes principales, on
a préféré pour le traitement des données une échelle multidimensionnelle non métrique (le MDSCAL 3). Les résultats obtenus
auprès de 200 sujets masculins et féminins donnent lieu à une distribution entropique des facteurs avec l'analyse factorielle en
composantes principales. L'échelle multidimensionnelle permet par contre de représenter d'une façon très satisfaisante
l'ensemble du questionnaire sur une seule dimension où externalité ne s'oppose pas à inter-nalité, mais où renforcements
imprévisibles s'opposent à renforcements prévisibles.
Mots clés : dimensionalité du « locus of control », échelle d'internalité-externalité, analyse multidimensionnelle.
Abstract
Summary : A study of locus control dimensionality.
In order to learn more about the dimensionality of the locus of control construct, a new I-E scale for french students was built.
Besides the tradi-tional principal component analysis, a non-metric multidimensional scaling was used (MDSCAL 3).
Results obtained from 200 male and female students show an entropic distribution of factors as far as the factor analysis is
concerned. On the contrary, multidimensional scaling provides a good configuration of ail the items on one dimension. On this
dimension, externality isn't opposed to internality but unforseeable reinforcements are opposed to forseeable re inforcements.
Key-words : dimensionality of locus of control, I-E scale, Multidimensional analysis.
Citer ce document / Cite this document :
Dubois Nicole. Contribution à l'étude de la dimensionalité du concept de « locus of control » (LOC). In: L'année psychologique.
1985 vol. 85, n°1. pp. 27-40.
doi : 10.3406/psy.1985.29065
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1985_num_85_1_29065L'Année Psychologique, 1985, «5, 27-40
Laboratoire de Psychologie génétique comparée
Université de Nancy II1
CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DE LA DIMENSIONALITÉ
DU CONCEPT DE « LOCUS OF CONTROL » (LOC)
par Nicole Dubois2
SUMMARY : A study of locus control dimensionality.
In order to learn more about the dimensionality of the locus of control
construct, a new I-E scale for french students was built. Besides the tradi
tional principal component analysis, a non-metric multidimensional
scaling was used (MDSCAL 3).
Results obtained from 200 male and female students show an entropie
distribution of factors as far as the factor analysis is concerned. On the
contrary, multidimensional scaling provides a good configuration of all
the items on one dimension. On this dimension, externality isn't opposed
to internality but unforseeable reinforcements are opposed to forseeable
reinforcements.
Key-words : dimensionality of locus of control, I-E scale, Multi
dimensional analysis.
La littérature consacrée au concept de « locus of control »
(loc)3 au cours des deux dernières décennies est considérable.
En 1975, Rotter évaluait déjà à plus de 600 le nombre d'articles
1. bp n° 33-97, 54015 Nancy Cedex.
2. Cette recherche a pu être réalisée grâce à une collaboration entre le
Laboratoire de Psychologie génétique comparée et le Centre d'Etudes de
Psychologie sociale de l'Université de Caen. L'auteur tient à remercier
A. Gaffet pour son aide dans le traitement des données.
3. Nous proposons comme traduction du concept américain « locus of
control », la « représentation de l'origine des renforcements ». Mais pour
des raisons pratiques, nous utilisons le sigle loc communément employé. N. Dubois 28
publiés et la même année, Thornhill, Thornhill et Youngman
proposaient une bibliographie de 1 200 références. Depuis, l'i
ntérêt pour ce concept n'a pas cessé de croître et les domaines
étudiés se sont diversifiés (Lefcourt, 1976 ; Phares, 1976 ;
Krampen, 1982). En dépit de l'importance de ces recherches,
un certain nombre de problèmes restent posés dont celui de la
dimensionalité du loc. Il existe en effet dans la littérature une
opposition très nette entre certains chercheurs qui défendent
vivement la conception première de Rotter (1966), affirmant
l'unidimensionalité du loc, et d'autres, plus nombreux, qui
s'efforcent de montrer l'existence d'une structure multidimen-
sionnelle.
L'origine de l'hypothèse de l'unidimensionalité du loc se
trouve dans l'œuvre de Rotter (1966). Au niveau conceptuel,
l'auteur, en s'appuyant sur la théorie de l'apprentissage social,
pose l'existence d'une variable dichotomique de la personnalité
permettant de discriminer les individus en fonction du type de
relation causale qu'ils établissent entre leurs actions et les
résultats qui en découlent. Certains perçoivent un rapport entre
leur propre comportement et les renforcements qu'ils reçoivent :
on dit alors qu'ils ont un contrôle interne ; d'autres, à l'opposé,
ne perçoivent pas l'existence d'un tel rapport et attribuent les
renforcements reçus à l'action de la chance, du hasard ou d'une
force extérieure : on dit alors qu'ils ont un contrôle externe.
C'est à partir de cette dimension : présence ou absence de la
perception de causalité dans le contrôle personnel du renfo
rcement que Rotter a élaboré son échelle de loc (Rotter, 1966).
La preuve de l'unidimensionalité de son échelle, Rotter la tire
de deux analyses factorielles réalisées à la fois par lui (1966) et
par Franklin (1963). Toutes deux, selon lui, attestent l'existence
d'un facteur général. Malgré l'absence de précisions concernant
ces résultats (cf. à ce sujet les remarques critiques de Mirels,
1970) la conception unidimensionnelle du loc a prévalu pendant
plusieurs années et un certain nombre de chercheurs se sont
efforcés, à la suite de Rotter, d'élaborer de nouvelles échelles
unidimensionnelles, comme par exemple, les échelles de Nowicki
et Duke (1974), de Coroso (1978) ou de Hill et Baie (1980).
Cependant, un ensemble de recherches réalisées soit à partir
de l'échelle de Rotter (rot I-E), soit à partir d'instruments de
mesure nouveaux : éventail de questions plus étendu (Coan,
Fairchild et Dobyns, 1973) ; nouveau questionnaire (Levenson, Le « locus of control » 29
1972, 1974) ; échelles pour enfants (Grandall, Katkowsky et
Crandall, 1965 ; Milgram et Milgram, 1975) ont mit en cause ce
modèle unidimensionnel et affirment la multidimensionalité du
concept. Non seulement les preuves factorielles avancées par
Rotter (1966) ont fait l'objet de plusieurs études critiques qui
aboutissent à la mise en doute de l'existence d'un facteur général
(Swanson, 1970 ; Mirels, 1970 ; Prociuk, 1977), mais aussi les
nombreuses analyses factorielles ont mis en évidence l'existence
de plusieurs facteurs : tantôt deux (Gurin, Gurin, Lao et Beattie,
1969 ; Mirels, 1970 ; Gherlin et Bourque, 1974 ; Gurin, Gurin et
Morrison, 1978) ; tantôt trois (Kleiber, Veldman et Menaker,
1973) ; tantôt quatre (Collins, 1974 ; Zuckerman et Gerbasi, 1977 ;
Barling et Bolon, 1980). Des structures à cinq facteurs (Duffy,
Shiflett et Downey, 1977 ; Barling, 1982), à six (Klockars
et Varnum, 1975) et à sept facteurs (Goan et al., 1973) ont éga
lement été proposées.
Malgré l'accord unanime de tous ces auteurs qui affirment la
multidimensionalité du loc, un certain nombre de réserves
peuvent être émises quant aux dimensions avancées :
— Tout d'abord, on constate qu'à l'exception de rares études
comme celle de Joe et Jahn (1973) où les deux facteurs
dégagés expliquent une part importante de la variance totale
(47 % pour le premier facteur et 18 % pour le second) ou
bien des recherches comme celle de Collins (1974) où les
pourcentages élevés ne correspondent pas à une proportion
de la variance totale, les facteurs dégagés par la plupart des
chercheu

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents