Coopération monétaire et financière entre les pays en voie de développement : les défis de 1983 - article ; n°96 ; vol.24, pg 791-797
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Coopération monétaire et financière entre les pays en voie de développement : les défis de 1983 - article ; n°96 ; vol.24, pg 791-797

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Tiers-Monde - Année 1983 - Volume 24 - Numéro 96 - Pages 791-797
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1983
Nombre de lectures 28
Langue Français

Extrait

Dragoslav Avramovic
Coopération monétaire et financière entre les pays en voie de
développement : les défis de 1983
In: Tiers-Monde. 1983, tome 24 n°96. pp. 791-797.
Citer ce document / Cite this document :
Avramovic Dragoslav. Coopération monétaire et financière entre les pays en voie de développement : les défis de 1983. In:
Tiers-Monde. 1983, tome 24 n°96. pp. 791-797.
doi : 10.3406/tiers.1983.4338
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/tiers_0040-7356_1983_num_24_96_4338- LES AXES DE LA COOPÉRATION IL
SUD-SUD
COOPÉRATION MONÉTAIRE ET FINANCIÈRE
ENTRE LES PAYS
EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT :
LES DÉFIS DE 1984
pat Dragoslav Avramovic*
Nous comptons traiter trois thèmes dans cet article : la situation actuelle
et les accords de coopération monétaire et financière ; les effets de la détério
ration des conditions de cette coopération sur le commerce et les investiss
ements des pays en voie de développement en général; les actions possibles
pour arrêter ce déclin et promouvoir l'accroissement de la coopération écono
mique entre les pays en voie de développement.
Conditions actuelles
La coopération monétaire et financière entre les pays en voie de développe
ment existe à trois niveaux différents : au niveau des relations bilatérales,
entre des pays à balance des paiements excédentaire, très peu nombreux, et
des pays à balance déficitaire qui forment le plus grand nombre ; au niveau
d'organismes subrégionaux et régionaux, telles des banques pour les investi
ssements et le commerce, en majorité possédées et gérées pai les pays développés,
des accords de règlements et de garantie mutuelle; et au niveau d'institutions
interrégionales, avec un nombre très limité de membres et un nombre de
bénéficiaires s'étendant au monde entier (le Fonds de I'opec pour le dévelop
pement international) et des groupes coordinateurs avec des caractéristiques
similaires (le groupe des 24 dans le complexe imf et de la Banque mondiale).
C'est un réseau qui s'étend peu à peu pour répondre aux besoins par des
solutions ad hoc, au coup par coup. Le maillon le plus faible de la chaîne
est dans le secteur interrégional; aucune institution à vocation mondiale,
avec des participants de tous les pays en voie de développement, n'existe ni
* Assistant au secrétaire général de la cnuced, Genève. Les opinions exprimées par
l'auteur représentent les siennes propres, et ne peuvent mettre en cause la responsabilité de
l'organisme dans lequel il travaille actuellement.
Revue Tiers Monde, t. XXIV, n° 96, Octobre-Décembre 1983 792 DRAGOSLAV AVRAMOVIC
pour soutenir les investissements financiers, ni pour soutenir la balance des
paiements, et seules des sociétés de financement de pays en voie de développe
ment ont organisé avec l'aide de la Banque mondiale une fédération également
dans un jeune Etat. Il y eut de nombreuses réunions intergouvernementales
et des débats sur les relations financières Sud-Sud et Nord-Sud; cela contraste
avec l'approche opérationnelle extraordinairement lente des questions cruciales
touchant à l'organisation de la monnaie sur des bases stables dans la zone
Sud-Sud et à la solution des difficultés Nord-Sud à propos de la dette, du
futur système monétaire et financier, du contrôle et de la gestion des institutions
financières internationales. On a cependant commencé à s'en occuper. Il
faudrait se hâter de poursuivre ces efforts étant donné la détérioration des
conditions dans de nombreux pays en voie de développement et l'avenir mond
ial incertain du commerce et de l'investissement.
La coopération dans les relations bilatérales et dans des institutions subré
gionales, régionales ou du même genre, a été importante. Une assistance
abondante a été déversée par les pays grands exportateurs de pétrole vers des
pays en voie de développement, importateurs de pétrole, d'Asie et d'Afrique ;
des accords spéciaux ont été conclus entre les pays latino-américains expor
tateurs et les pays importateurs des Caraïbes et de l'Amérique centrale;
ces précédents ont permis de faire face à la profonde détérioration des termes
de l'échange de la plupart des pays en voie de développement depuis 1973.
La baisse des surplus doit inévitablement avoir un effet sur le volume de
l'Aide, c'est ce qui s'est déjà produit dans les accords des Caraïbes et de l'Amé
rique centrale. Des institutions financières régionales et subrégionales comme
la Banque islamique de développement, la Banque arabe pour le développe
ment africain, la bladex, ou Banque latino-américaine pour le développement
des exportations, les Banques de développement de l'Amérique centrale et des
Caraïbes, ont été lancées successivement. Sur une base mondiale, le Fonds de
Горер a posé pour les prêts de nouvelles conditions aux balances des paie
ments en les liant à l'exécution d'un projet d'investissement.
De nombreux accords de paiements (clearing) et de nombreux accords
d'aide réciproque entre les banques centrales existent déjà. Beaucoup n'ont
que de modestes objectifs. Dans les accords de paiements, seule une partie
de l'échange est couverte et la possibilité de crédit mutuel dans les comptes
demeure limitée; et donc naturellement restent également limitées les écono
mies de devises et l'incitation au commerce réciproque, les deux objectifs
courants de ces accords. Cependant le fait que ces derniers ont toujours cours
et que de nouveaux sont conclus (Afrique de l'Est et du Sud) montre qu'ils
offrent un certain intérêt. Bien plus, ils apparaissent comme de plus en plus
nécessaires au fur et à mesure que la pénurie de devises devient un problème
de plus en plus grave pour un nombre croissant de pays en voie de développe
ment. La première tâche est de développer un système, qui au-delà des
relations régionales et subrégionales, couvre les échanges interrégionaux, là
où les besoins sont grands et la complémentarité insuffisamment exploitée. La
deuxième tâche est d'inclure dans les accords tous les produits et pas
seulement ceux dont la demande est faible sur le marché libre; on ne peut
limiter les échanges entre les pays en voie de développement à des produits
non essentiels vu les conditions d'austérité actuelles. Les accords sur les
Fonds de Réserve semblent avoir bien fonctionné et à la satisfaction des
parties ; les montants impliqués demeurent limités. L'exemple de I'asean pour COOPÉRATION MONÉTAIRE ET FINANCIÈRE 793
les échanges, et d'autres, montre qu'il y a possibilité d'extension du système,
mais qu'il est resté limité, dans la mesure où des pays le souhaitaient, à la
région.
On n'a pas retenu les propositions vivant à insérer les accords de règl
ement et de fonds de soutien subrégionaux et régionaux de ce vaste réseau
interrégional. Il est très difficile d'intégrer les différents systèmes partiels
dans un système global efficace, chacun s'étant développé selon des conditions
propres et constituant un compromis entre des intérêts nationaux divers et
les objectifs envisagés. Le danger est qu'on obtienne alors une construction
fondée sur le principe du plus petit commun dénominateur, dont, comme pour
les convois maritimes, la vitesse se réglera sur le navire le plus lent. C'est
cette crainte qui a dû empêcher le resserrement des liens proposés.
Détérioration des conditions économiques
La crise économique mondiale depuis 1980 a touché particulièrement
durement les pays en voie de développement, épuisant toutes leurs réserves
monétaires et leur enlevant ainsi toute faculté d'importer. Il semble que ce sont
les importations provenant d'autres pays en voie de développement qui ont
essuyé le choc lorsque les exportateurs des pays en voie de développement
n'ont pas été capables de contrebalancer avec des crédits à l'exportation et à
l'investissement la réduction des moyens de paiements des importateurs.
Les pays en voie de développement étant financièrement les plus faibles, c'e

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