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SOMMAIRE INTRODUCTION 1° Partie L’APPROCHE THEORIQUE Chap I : Position du problème Chap II : Le cadre méthodologique Chap III : Le champ conceptuel 2° Partie SOCIOLOGIE DU LIEN SOCIAL EN ALGERIE ChapI: L’Algérie à l’épreuve de la modernité ChapII : La gestion du rapport spirituel/temporel par les Algériens ChapIII : Vers une sécularisation inédite de l’islam CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE 1 INTRODUCTION Les modes d’action de représentation des Algériens changent en fonction des mutations multidimensionnelles plus ou moins profonds qu’a connues leur société, avec une accélération remarquable depuis l’indépendance du pays. Ces mutations sont d’ordre socio-démographique, socio-économique, culturel, idéologique, etc. L’irruption massive sur la scène sociale de la jeunesse et à un degré moindre celle des femmes est l’autre aspect du nouveau paysage qu’offre l’Algérie d’aujourd’hui. Ces changements rapides, somme toute naturels, interpellent le politique, le gestionnaire et autres décideurs de manière aussi insistante que cyclique. L’actualité se charge de le rappeler. Quant au chercheur – on pense d’abord au sociologue d’aujourd’hui, mais les autres disciplines sont tout aussi concernées – se trouve en face de situations sociales nouvelles, inédites auxquelles ne pensait pas forcément le sociologue d’hier, tant il ...

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Langue Français

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SOMMAIRE

INTRODUCTION

1° Partie L’APPROCHE THEORIQUE
Chap I : Position du problème
Chap II : Le cadre méthodologique
Chap III : Le champ conceptuel

2° Partie SOCIOLOGIE DU LIEN SOCIAL
EN ALGERIE
ChapI: L’Algérie à l’épreuve de la modernité
ChapII : La gestion du rapport spirituel/temporel
par les Algériens
ChapIII : Vers une sécularisation inédite de l’islam

CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE





1 INTRODUCTION
Les modes d’action de représentation des
Algériens changent en fonction des mutations
multidimensionnelles plus ou moins profonds qu’a
connues leur société, avec une accélération remarquable
depuis l’indépendance du pays. Ces mutations sont
d’ordre socio-démographique, socio-économique,
culturel, idéologique, etc. L’irruption massive sur la
scène sociale de la jeunesse et à un degré moindre celle
des femmes est l’autre aspect du nouveau paysage
qu’offre l’Algérie d’aujourd’hui.
Ces changements rapides, somme toute
naturels, interpellent le politique, le gestionnaire et
autres décideurs de manière aussi insistante que cyclique.
L’actualité se charge de le rappeler. Quant au chercheur –
on pense d’abord au sociologue d’aujourd’hui, mais les
autres disciplines sont tout aussi concernées – se trouve
en face de situations sociales nouvelles, inédites
auxquelles ne pensait pas forcément le sociologue d’hier,
tant il était inféodé au développementalisme des années
70. La focalisation des recherches d’alors sur l’industrie
est sans doute révélatrice de l’a priori favorable dont
jouissait ce type d activité, mais aussi du télescopage
voire de la connivence entre les préoccupations
industrialistes de l’Etat et celles scientifiques des
chercheurs, la « quasi totalité de cette production
(intellectuelle) part de la politique de l’Etat et porte sur
elle, soit pour montrer qu’elle était inadéquate, soit pour
montrer qu’elle était bonne en principe, mais qu’elle a
2 1été brouillée par des effets pervers » écrit Cl Chaulet à
propos des études sur l’agriculture.
C’est dire que le choix d’un domaine
d’intérêt n’est pas toujours lié au hasard ou à la seule
inspiration personnelle du chercheur. Celui-ci fait partie
d’une époque avec ses problèmes, ses débats et ses
courants d’idées qui évoluent en fonction des
conjonctures et qui ne manquent pas de le rattraper si
l’on peut dire, pour autant qu’il s’intéresse un tant soit
peu à l’évolution de sa société.
Les sciences de la religion et l'anthropologie
sociale et culturelle censées fournir des schèmes
d'explication scientifiques et objectifs de l'expérience
religieuse à distance souhaitée ou supposée du vécu et
des pratiques des acteurs religieux comme tels peinaient
à se frayer un chemin auprès de la discursivité
académique, une théologie (qui ne dit pas son nom se
substituant à elle pour…)
Pourtant les penseurs arabes contemporains
sont unanimes sur la nécessité d’un examen plus attentif
de la question religieuse dans les sociétés arabes, à
l’instar de Arkoun (1993, p 27 ) qui dans un paragraphe
intitulé Penser l’impensé écrit : « La religion tient une
telle place dans les sociétés musulmanes contemporaines
qu’on est tenté d’y voir le problème prioritaire auquel
doit s’intéresser l’intellectuel. Et il poursuit, il est
évident que l’impact de l’islam sur tous les niveaux de
l’existence individuelle et collective a été constant et
profond jusqu’à nos jours ; et il est non moins clair que

1 Cl. Chaulet 1987, La terre, les frères et l’argent. OPU, Tome 1, Alger, page 1.
3 le fait religieux en général demeure impensé dans la
1pensée islamique. » Plus loin p 32 il ajoute : « Il
appartient à l’intellectuel critique, malgré son isolement
actuel, de procéder aux analyses radicales et d’identifier
2
les vraies causes de l’évolution en cours » .
La même unanimité se retrouve également
autour du retard accumulé dans l’étude sociologique de
la religion musulmane notamment. En effet H. Desroche
estime que : « … ce qui ressort …, c’est probablement
l’inégalité de développement de la sociologie religieuse -
uni ou pluridisciplinaire - selon ses domaines
d’application. Il y a une sociologie du christianisme
probablement plus développée que celle de l’islam ou des
3religions chrétiennes » . Quant au sociologue algérien A.
El kenz p 133 (5 études) abonde dans le même sens
lorsqu’il écrit que : « Un vaste champ d’investigation
s’ouvre aujourd’hui à la recherche dans le monde arabe :
celui de la sociologie de la religion ou mieux des
religions. Un champ vis-à-vis duquel le retard accumulé
4est énorme, étonnant, stupéfiant. »
La tâche de la sociologie religieuse consiste à saisir
à la fois comment et dans quelle proportion la conduite
religieuse conditionne les autres activités humaines et
comment à son tour elle est conditionnée par ces mêmes
activités, ie la religion vécue.
L’indépendance des pays colonisés
acquise, au prix que l’on sait s’agissant tout au moins de

1 M. Arkoun, 1993, Penser l’islam aujourd’hui, Ed Laphomic/Enal, Alger, page 27.
2
M. Arkoun, ibid, page 32.
3 H. Desroche, 1968, Sociologies religieuses, Ed. PUF, Paris, page 13.
4
A. El-Kenz, 1993, Au fil de la crise. 5 études sur l’Algérie et le monde arabe, Ed. Bouchène/ENAL, Alger,
2°éd, page 133.
4 l’Algérie, la sociologie est créditée d’emblée d’une
virginité politique par rapport au colonialisme et surtout
d’une forte capacité explicative des voies du
développement et partant de la modernisation. Elle
s’engagea à dire le développement, tout le développement
et rien que le développement. Elle se subdivisa alors en
sociologie rurale, industrielle, du travail…bref en
sociologie du développement quel qu’en soit le label.
Dans ces circonstances tenter d’infléchir le cours des
choses en plaidant pour une sociologie religieuse ou à
une anthropologie religieuse c’est s’exposer à coup sûr a
une fin de non-recevoir du politique mais aussi de
l’intellectuel.
S’il y aurait à préjuger de la teneur des réactions de
réserve qu’une sociologie religieuse est susceptible de
provoquer en Algérie, il y a à parier que beaucoup
d’entres elles seraient à mettre au seul compte de notre
attachement plus que décennal à des modes de pensée qui
se sont érigées en réflexe quasi-pavlovien.
Demain l’histoire de l’Algérie indépendante
retiendra à coup sûr la décennie 1970-1980 comme celle
du développement. Tel un torrent en crue, le
développementalisme emporta dans son passage les
sciences humaines. Elles se laissèrent donner entre autres
tâches, celle d’accompagnatrices fidèles, dévouées voire
serviles du développement; comme en témoigne le
nombre élevé des études relatives à l’agriculture et à
l’industrie pour la décennie considérée. Pour divers que
furent ces recherches, si elles ne confondaient pas
5 purement et simplement développement et modernisation,
toutes faisaient de celui-ci la pièce maîtresse de celle-là.
Ainsi les sciences humaines ont été prises de court,
mieux, en défaut dans la mesure où le
développementalisme et la modernisation n’ont pas assuré
une pacification des rapports sociaux, notamment
religieux.
En effet, dans les années 80, on a constaté un retour
du religieux, une recherche de ressourcement et
d’identification religieuse devant une modernisation aussi
envahissante qu’acculturante. Ce qui semblait donner
raison à André Malraux qui disait que le 21° siècle sera
religieux ou ne sera pas.













6





1erePartie
L’APPROCHE THEORIQUE
















7 Chap

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