Corina Sandu a défendu, au mois de février, sa thèse de doctorat  intitulée La socio-sémiotique
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Faste et néfaste de la corbeille de mariage : mise en fiction d’une pratique sociale du XIXe siècle Corina Sandu Université de Toronto Traitée le plus souvent par les ouvrages d’ethnographie et d’ethnologie, la tradition est envisagée comme « la transmission des sensibilités, des savoirs, des formes d’organisation 1sociale » . Lorsqu’une mutation intervient dans la coutume, on l’explique par la « réaction collective à de nouvelles réalités de l’environnement économique, écologique, technologique, 2social » . Contestée souvent mais suivie en raison d’une identification symbolique avec les autres membres de la société, la coutume sociale est enregistrée, prêchée par les manuels de savoir-vivre en vue d’assurer sa transmission d’une génération à l’autre. Le discours social tourne d’ailleurs autour des fluctuations, des écarts qu’on se permet par rapport à la tradition; ce même discours englobe à la fois les tentatives de ruptures hétéronimiques dans le topos largement accepté et les démarches réparatrices lancées par les défenseurs d’une doxa qui par définition combat le renouveau. Cette étude se propose d’insister sur une tradition, une pratique sociale à racines profondes dans la société française ancienne, qui commence à s’altérer, sinon à s’effacer, au tournant du XXe siècle. La corbeille de mariage, objet rituel associé à l’un des événements majeurs de la vie sociale, perd son poids, devient éphémère en effet pour ce qui est de son contenu d’une ...

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1
Faste et néfaste de la corbeille de mariage :
mise en fiction d’une pratique sociale du XIXe siècle
Corina Sandu
Université de Toronto
Traitée le plus souvent par les ouvrages d’ethnographie et d’ethnologie, la tradition est
envisagée comme «
la transmission des sensibilités, des savoirs, des formes d’organisation
sociale
»
1
. Lorsqu’une mutation intervient dans la coutume, on l’explique par la «
réaction
collective à de nouvelles réalités de l’environnement économique, écologique, technologique,
social
»
2
. Contestée souvent mais suivie en raison d’une identification symbolique avec les autres
membres de la société, la coutume sociale est enregistrée, prêchée par les manuels de savoir-vivre
en vue d’assurer sa transmission d’une génération à l’autre. Le discours social tourne d’ailleurs
autour des fluctuations, des écarts qu’on se permet par rapport à la tradition; ce même discours
englobe à la fois les tentatives de ruptures hétéronimiques dans le topos largement accepté et les
démarches réparatrices lancées par les défenseurs d’une doxa qui par définition combat le
renouveau.
Cette étude se propose d’insister sur une tradition, une pratique sociale à racines
profondes dans la société française ancienne, qui commence à s’altérer, sinon à s’effacer, au
tournant du XXe siècle. La corbeille de mariage, objet rituel associé à l’un des événements
majeurs de la vie sociale, perd son poids, devient éphémère en effet pour ce qui est de son
contenu d’une richesse exceptionnelle ; au point que (et pour employer une expression de
l’époque), des «
mille futilités qu’il fallait aux femmes d’alors
»
3
, il ne reste aux femmes
d’aujourd’hui que le spectacle d’une corbeille de fleurs, réincarnations symboliques des
magnificences qu’on exposait autrefois. Il serait intéressant d’examiner alors les manifestations
2
de la tradition, les mutations subies et surtout les causes ou possibles interprétations de cette
altération de la tradition. La deuxième partie de cette analyse concernera les avatars sous lesquels
l’objet rituel (corbeille de mariage) entre dans la littérature, par la porte de la fictionnalisation qui
métamorphose, remodèle tout en respectant la réalité de départ.
Attestée déjà au XVIIe siècle, la corbeille de mariage est généralement définie par les
manuels de savoir-vivre comme «
une grande corbeille en vannerie artistique, doublée de satin
blanc et de forme carrée
»
4
. Ce petit meuble contient, au moins partiellement, les cadeaux qu’un
jeune homme offre à sa fiancée le matin du jour où l’on signe le contrat de mariage, c’est-à-dire
quelques jours avant la cérémonie du mariage proprement-dit. On trouve obligatoirement dans la
corbeille des bijoux, des dentelles, des cachemires de l’Inde, des étoffes riches, des éventails, le
livre de mariage, des pièces d’or, quelquefois une montre, et la pièce de mariage, une médaille
commémorative de l’événement, qui installe le nouveau couple dans la sainte institution du
mariage. La valeur de ces présents est évidemment proportionnelle à la position sociale des
mariés, tendance préservée en quelque sorte de nos jours, où les fleurs en corbeille sont «
le
baromètre de l’aura sociale des époux de surtout de leurs parents
»
5
. Certains auteurs cotent la
valeur de la corbeille (au XIXe siècle) à 5 % du montant de la dot ou l’égal d’une année de
revenu
6
; dans un récit de Balzac (
L’Envers de l’histoire contemporaine
), un jeune homme refuse
de se marier justement à cause de la valeur de la corbeille, égale à 20 % de la dot. Plus les mariés
sont hauts en rang, plus la corbeille est chère : dans le milieu rural, une corbeille de 3500 F (au
milieu du XIXe siècle) est inhabituelle et respectée
7
, tandis qu’à Paris, à la même époque, on
alloue 100 000 F pour la corbeille de mariage du prince Napoléon
8
et on traite de moyenne une
corbeille de 20 000 F
9
.
3
Afin de déterminer les raisons pour lesquelles la société renonce finalement à un objet
d’une telle valeur, il est nécessaire qu’on considère les mutations enregistrées dans la coutume.
L’histoire ne garde, justement, que le souvenir des corbeilles éblouissantes par leur valeur, par
exemple, au XVIIe siècle, la corbeille de Marie Fabry épousée par le vicomte de Pompadour
10
,
les riches corbeilles des seigneurs de la fin du XVIIIe siècle, qui se voient additionner des
meubles et des attelages
11
, les «
bagatelles magnifiques
» énumérées par Voltaire dans sa
correspondance sur le mariage de Louis XV avec Marie de Pologne
12
. Le même sujet de
l’impressionnante valeur des corbeilles restera le dénominateur commun de la plupart des
témoignages consignés au XIXe siècle.
Il y a quand même fluctuation dans la manière de composer la corbeille : le fiancé
s’adresse au début du siècle à sa mère, à de vieilles amies, tandis qu’à la fin du siècle, il est
recommandable de consulter la mère de la mariée qui, d’accord avec sa fille, va donner à la
somme investie dans la corbeille le meilleur emploi qui évite le risque d’acheter d’objets inutiles
ou désagréables. Une première valeur sociale perturbe donc la coutume ; le souci de bien investir
son argent, la crainte de la dépense inutile, efficace même en milieu riche. Mais on est déjà en
pleine République, les nobles acceptent les mésalliances, les bourgeois enrichis cherchent des
titres, tout cela dans une société qui prêche le bon goût, la distinction par la décence, l’élégance
dans la simplicité, cette dernière étant une valeur récente montée en grade pour effacer le
souvenir d’opulence du Second Empire. Il n’est pas surprenant alors qu’on constate une autre
mutation : la corbeille et ses riches trésors ne sont plus exposés dans le salon ou dans la chambre
de la fiancée ou de sa mère. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, l’exposition des dons nuptiaux faisait
les délices des amateurs de mondanités : Mme de Sévigné écrit en 1679 : «
on va voir comme
l’opéra les habits [dans la corbeille] de Mlle de Louvois
»
13
; en 1837, la cour expose à
Fontainebleau la corbeille de mariage du Prince Royal
14
. En 1888, cette habitude est cependant
4
déconseillée dans les manuels de savoir-vivre : «
il est de meilleur goût de s’en dispenser de ces
exhibitions
»
15
; en 1891, la pratique est «
complètement tombée en désuétude chez les gens qui se
piquent de véritable délicatesse
»
16
. L’étalage révoltait la pudeur et tenait de l’ostentation du
parvenu : on va donc pour la discrétion et l’intimité. À ces facteurs, qui annoncent l’effacement
de l’éclat public dans la cérémonie du mariage, on doit ajouter d’autres, qui affectent directement
le contenu de la corbeille et entrainent le remplacement des valeurs matérielles par la valeur
symbolique. Cela se traduit par le souci de mettre dans la corbeille des objets certains de plaire et
d’être utilisés ; la
durabilité
avait été une qualité essentielle des présents de mariage : chez Balzac
(
Le Curé de village
), les robes de la corbeille suffisent toute une vie aux besoins de toilette d’une
femme avare. À la fin du XIXe siècle, les nouveaux tissus populaires grâce aux nouvelles
machines à coudre, les confections, la prolétarisation des modes instituent une mode passagère, et
les toilettes d’une corbeille risquent d’être désuètes plus vite que prévu. La dépense pour une
riche corbeille ne se justifie donc plus ; aux changements de rapports institués par les valeurs
solides s’ajoutent de nouvelles valeurs morales qu’on se presse d’inculquer à la jeune fille
moderne : l’esprit d’économie, l’éducation, la simplicité. Dans la pléiade d’écrits qui continuent
de tourner autour de la cherté d’une corbeille de mariage, on voit s’insérer des ouvrages qui
conseillent de mettre dans la même corbeille des qualités spirituelles, ou des brochures éducatives
qui aideront mieux la jeune fiancée dans son ménage. Pour revenir aux productions écrites qui
donnent le discours social en marge de la corbeille, à la fin du XIXe siècle, le thème commun de
ces écrits est la hausse des valeurs attachées aux présents ; ces critiques, directes ou dissimulées,
par les conseils, par la chronique fustigeante et ironique, annoncent bien la grande mutation dans
le contenu de la corbeille et leur nombre s’explique par un principe énoncé par Anne Martin-
Fugier : «
dans un monde qui bouge, une structure archaïque qui continue à fonctionner fait
problème
»
17
.
5
Lorsque la tradition d’offrir une corbeille luxueuse bat son plein, au XIXe siècle, l’objet
en lui-même est décrit et enregistré par les documents à fonction de garde-mémoire, comme les
écrits (auto)biographiques, les manuels de savoir-vivre, les histoires. De manière évidente, la
corbeille ne tarde pas à entrer dans la littérature à la même époque, inspirant bien des paragraphes
sinon des pages entières aux écrivains de tous les rangs, à commencer par l’illustre observateur
des mœurs qui est Balzac, toujours prolifique en digressions sur l’institution du mariage.
Si, grâce à une tradition ancestrale, la robe de la mariée ou le festin de noce sont
unanimement acceptés comme équivalent/indice de bonheur, virginité et somptuosité, la corbeille
ne vient qu’après et les enjeux littéraires de l’objet sont reliés, semble-t-il, à la temporalité qu’il
institue dans la cérémonie du mariage : le fait que, offerte avant la célébration, la corbeille permet
à l’écrivain de jouer sur une durée narrative explorable à souhait par les procédés narratifs. Le
temps qui s’écoule entre la signature du contrat et la fête devient alors prétexte de description et,
avant tout, laps de temps pendant lequel tout est possible – et effectivement, les coups de théâtre,
les renversements de situations, les révélations, se placent bien dans cet intervalle.
Par l’intérêt manifesté pour la corbeille de mariage, les nombreux écrits littéraires qui ont
constitué notre corpus témoignent de la persistance de la tradition et de l’efficacité de sa
transmission à travers les décennies. Il n’y a pas que les grands écrivains (Balzac, Hugo, Zola,
Flaubert) qui s’y arrêtent, il y a toute une pléiade d’écrivains de second rang qui, pour les propos
de cette étude, sont d’ailleurs plus intéressants : cela parce que, comme le soulignait Anne
Martin-Fugier
18
, il y a chez eux une moindre préoccupation pour l’orchestration littéraire ; la
transmission de l’objet traditionnel se fait vers la fiction en l’absence d’une grande altération.
Les romanciers reproduisent avec fidélités la cérémonie de la corbeille, signalant par là
leur souci de la vraisemblance. Le topos de la valeur ou
des
valeurs de la corbeille passe lui aussi
dans la fiction, qui le nourrit d’une rhétorique d’épithètes et de superlatifs. Ce que la fiction
6
importe aussi, avec un intérêt qui lui fait, à la fin du siècle, ralentir l’évolution de la tradition, est
l’habitude d’exposer les cadeaux de la corbeille. L’exhibition des richesses sera l’usage gardé
dans beaucoup de romans parce que le narrateur, comme armé d’une caméra avant la lettre,
cherche le détail spéculatif dans l’éventail de tous les objets et passe ainsi le tout en revue. Ou
bien, c’est un prétexte pour un arrêt sur image (stop cadre), les convives admirant les
magnificences de la corbeille, tandis que le narrateur opère un retour en arrière pour renseigner le
lecteur sur le passé des acteurs de la scène (
Le Gros Lot
, de Xavier de Montépin ;
Dona Sirène
,
de Murger). Dans l’économie du récit, la corbeille exhibée fonctionne comme un des shifters ou
déictiques de Benveniste, qui ont la fonction de montrer pour mieux attester l’existence : dans
notre cas, la corbeille attire l’attention et montre un nouveau ménage enraciné, ancré par elle dans
la solide institution sociale du mariage.
Une sélection en quelque sorte justifiée s’opère quand même dans le traitement fictif de la
tradition : si la pratique sociale implique en égale mesure les rôles du fiancé et de sa bien-aimée
(l’un transmettant à l’autre un contenant de valeurs symboliques et matérielles), dans la fiction, le
rôle de la corbeille se définit davantage en relation avec la réceptrice de la corbeille envisagée
comme dernière maille de la chaine de la transmission. Or, comme nous le verrons tout de suite,
la
mise
en
fiction
de
la
coutume
enrichit
le
processus
de
transmission
d’une
étape
supplémentaire : dans beaucoup de récits, la fiancée ne reçoit la corbeille que pour la
retransmettre à son tour, cela évidemment sans impliquer la transmission habituelle d’une
génération à l’autre. Pour expliquer cet enrichissement de la transmission, il serait nécessaire de
savoir que dans le corpus littéraire retenu, à part les narrations qui s’emparent de la corbeille en
vertu du principe de vraisemblance et à part les récits qui l’emploient à des fins narratologiques,
l’objet corbeille apparaît dans des histoires de mariages manqués, échoués, ratés ou tout
simplement malheureux. La constatation de cette association paradoxale dans plus d’une
7
douzaine de récits nous permet d’y voir la particularité qu’assigne la fictionnalisation à cet objet
autrement associé à la sphère d’un bonheur au moins virtuel ou à venir. La corbeille éblouissante
se voit ainsi apposer l’étiquette de
néfaste
et sa description, sa mention dans le cadre du récit se
traduisent par le désastre du ménage : la mariée est trompée, le mari n’en vaut pas la corbeille
(Balzac,
Les Maris du second mois
) ; le mari est dupe du couple femme-belle-mère qui le ruinent
(Balzac,
Le Contrat de mariage
) ; le mariage, déjà miné par une relation du fiancé avec une autre
femme, ne se fera pas par décès de la fiancée (Zola,
Germinal
) ; la fiancée est morte avant la noce
(Bazin,
Une tache d’encre
) ; la jeune fille expose les présents tout en s’efforçant de sourire à
celui qu’elle aime vraiment et qui n’est pas l’expéditeur de la corbeille (Feuillet,
M. de Camors
) ;
la mariée manifeste des goûts pour l’homosexualité, ce qui exaspère le mari (Belot,
Mademoiselle
Giraud, ma femme
).
Pour reprendre les termes avancés plus tôt, si la corbeille garde bien son rôle de shifter ou
d’index narratologique, c’est pour désigner tout à fait le contraire de ce qu’elle représente dans la
pratique sociale. C’est dans ce contexte que s’insère la seconde transmission opérée dans le cadre
fictif : le fiancé transmet à sa future une corbeille signifiante ; la fiancée (dé)trompée, pendant le
temps qui reste jusqu’à la noce, ne prend possession de la corbeille que pour la transmettre au
possesseur de droit, une autre jeune fille à laquelle la corbeille convient mieux. C’est le cas de
l’héroïne d’un récit de Clémence Robert, « La St.-Louis », fille pauvre aimée par un comte
engagé auprès d’une fille noble ; Sabine, la pauvre, prend le voile et cède sa corbeille à la fiance
du même rang que le comte ; c’est également le cas de Chérie, héroïne du roman homonyme de
Féval, destinée à un baron qu’elle n’aime pas, généreuse assez pour céder sa corbeille à celle qui
aime le baron et est aimée par lui.
On pourrait dire que, grâce à ses inouïes valeurs, la corbeille de mariage, est la
représentation d’un objet de valeur – objet de désir, objet de manque, dans l’acception
8
greimassienne, des jeunes héroïnes du XIXe siècle. Dans ce sens, les romanciers n’ont pas
beaucoup à inventer, il leur suffit d’observer leurs contemporaines. La ruée sur un mari, les
rêveries des jeunes filles tournent autour de l’entrée en possession de l’objet rêvé. Flaubert, fin
connaisseur de son siècle, l’avait bien remarqué : la rêveuse par excellence de la littérature de
l’époque, la mariée inconsolée qui est Emma Bovary, sortie du bal de la Vaubiessard, se met à
lire la revue intitulée justement
la Corbeille
. Pour revenir aux deux héroïnes rappelées plus haut,
leur abandon de la corbeille équivaut à un renoncement à leur propre objet de valeur,
dépossession plus ou moins volontaire qui n’écarte pas pour autant les conséquences de la
corbeille synonyme d’échec.
La littérature s’approprie la tradition dans tous ses aspects et respecte le topos, l’élément
central sur lequel s’écrivent les histoires de la pratique transmise, la valeur matérielle de la
corbeille et des présents. Sans pouvoir modifier ou contester directement la coutume par les
moyens d’une critique directe, la fiction agrémente l’objet corbeille d’une valeur négative qui est
exactement le contraire de ce que donne le discours social. La contestation de la tradition ou,
autrement dit, l’anticipation d’une réalité à venir s’opère à un degré second, qui exige tout
d’abord la connaissance de la pratique et de sa problématique. La littérature part du réel et le
déforme, en opérant elle aussi une double transmission du discours social dans le discours de
fiction, de la coutume réelle à l’investissement symbolique de la fiction. La fiction anticipe de
cette manière la grande mutation que va subir la corbeille au début du XXe siècle, lorsqu’elle
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