CORRECTION DE L’ETUDE D’UN ENSEMBLE DOCUMENTAIRE
2 pages
Français

CORRECTION DE L’ETUDE D’UN ENSEMBLE DOCUMENTAIRE

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
2 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Marie Curie Bac Blanc 2006 CORRECTION DE L’ETUDE D’UN ENSEMBLE DOCUMENTAIRE L’interface méditerranéenne : mobilité des hommes et effets sur les territoires du Sud. I Réponse aux questions : 1°) Zones de départ des migrants : PSEM dont l’IDH (indice de développement humain, calculé à partir du PIB/habitant, du taux d’alphabétisation et de l’espérance de vie à la naissance) est inférieur à 0,8, mais aussi des pays plus éloignés d’Afrique et d’Asie, dont l’IDH est souvent encore plus faible (PMA d’Afrique subsaharienne par exemple). Pour les ressortissants de ces dernières régions, les PSEM ne sont qu’une étape en attendant de rejoindre le Nord du bassin méditerranéen, destination de l’ensemble de ces migrants. Ceux – ci sont attirés par les Etats de l’UE qui constituent un véritable eldorado à leurs yeux. Ces Etats ont en effet des IDH élevés (+ de 0,9) et font partie de la Triade, c'est à dire des pôles les plus développés du monde. Ils ont signé un accord de libre circulation des personnes ayant la nationalité de l’un de leurs Etats, les accords de Schengen, mais contrôlent sévèrement les entrées venues de l’extérieur de l’espace ainsi défini. 2°) Les lieux de transit clandestin sont des détroits : Gibraltar, entre le Maroc et l’Espagne, Bosphore et Dardanelles entre les parties asiatique et européenne de la Turquie, détroit de Sicile la Tunisie et l’Italie. Ces espaces constituent les portes d’entrée (synapses) vers la riche UE (Espagne pour ...

Informations

Publié par
Nombre de lectures 181
Langue Français

Extrait

Marie CurieBac Blanc 2006 CORRECTION DE L’ETUDE D’UN ENSEMBLE DOCUMENTAIRE L’interface méditerranéenne : mobilité des hommes et effets sur les territoires du Sud. I Réponse aux questions : 1°) Zones de départ des migrants: PSEM dont l’IDH (indice de développement humain, calculé à partir du PIB/habitant, du taux d’alphabétisation et de l’espérance de vie à la naissance) est inférieur à 0,8, mais aussi des pays plus éloignés d’Afrique et d’Asie, dont l’IDH est souvent encore plus faible (PMA d’Afrique subsaharienne par exemple). Pour les ressortissants de ces dernières régions, les PSEM ne sont qu’une étape en attendant de rejoindre le Nord du bassin méditerranéen, destination de l’ensemble de ces migrants. Ceux – ci sont attirés par les Etats de l’UE qui constituent un véritable eldorado à leurs yeux. Ces Etats ont en effet des IDH élevés (+ de 0,9) et font partie de la Triade, c'est à dire des pôles les plus développés du monde. Ils ont signé un accord de libre circulation des personnes ayant la nationalité de l’un de leurs Etats, les accords de Schengen, mais contrôlent sévèrement les entrées venues de l’extérieur de l’espace ainsi défini. 2°) Les lieux de transit clandestin sont des détroits: Gibraltar, entre le Maroc et l’Espagne, Bosphore et Dardanelles entre les parties asiatique et européenne de la Turquie, détroit de Sicile la Tunisie et l’Italie. Ces espaces constituent les portes d’entrée (synapses) vers la riche UE (Espagne pour Gibraltar ; proximité de la Grèce pour les détroits de la mer Noire, Italie pour le détroit de Sicile). 3°) Une interface est donc une zone de contacts et d’échanges qui met en relation des espaces différents, ici des Nord et des Sud. Les flux qui traversent cet espace sont dans ce cas asymétriques : Sud – Nord pour les flux de main d’œuvre, Nord Sud pour les flux touristiques, exprimant ainsi le gradient de développement (les inégalités de développement) qui les différencie. 4°) Effets des flux de population sur les territoires du Sud : - Les flux touristiques Nord – Sud sont à l’origine d’aménagements comme par exemple l’immense complexe er d’El – Kantaoui près de Sousse en Tunisie. La Tunisie est le 1pays touristique des PSEM et a développé ce type d’installation sur la quasi - totalité de son littoral. - les flux de main d'oeuvreSud – Nord engendrent des flux financiers Nord – Sud de la part des migrants qui participent ainsi à des projets de développement dans leur pays d’origine: électrification des villages, dispensaires, bibliothèques, voire des équipements plus onéreux comme des barrages qui permettent d’étendre les périmètres irrigués. 5°) Ce document n’évoque pas : - Le caractère ancien de ces flux migratoires organisés dès la période coloniale et plus particulièrement pour reconstruire des pays détruits par la 2è guerre mondiale et peu dynamiques sur le plan démographique (France). Les migrants étaient alors des hommes seuls, venus souvent des campagnes pauvres du Maghreb. Les frontières furent« fermées »au milieu des années 1970 (fin des «30 Glorieuses»), sauf pour le regroupement familial. - La proportion de personnes diplômées attirées par des salaires plus élevés est croissante, ce qui prive parfois les pays d’origine de cadres, médecins, enseignants, techniciens etc. - Le racisme dont ces migrants sont victimes en Europe, sans doute aussi pesant que la déchirure de l’exil. II Réponse organisée. A) Desflux migratoires asymétriques… Les flux Sud – Nord sont les plus importants. Ils proviennent des PSEM, d’Afrique subsaharienne ou d’Asie du Sud et de l’Est et vont vers les Etats les plus riches de l’UE (Espagne, France, Italie). Ces flux, majoritairement légaux sont de plus en plus fréquemment clandestins depuis que 13 Etats de l’UE (sur 15 à l’époque) ont signé les accords de Schengen (entrés en vigueur en 1995) qui limitent les flux des ressortissants extra – communautaires. Souvent, les clandestins utilisent de frêles embarcations afin de traverser les quelques km qui séparent les PSEM de l’Europe (14 km à Gibraltar). Mais de nombreux accidents surviennent et, chaque année, plusieurs  Histoire-géographie
Marie CurieBac Blanc 2006 dizaines de migrants clandestins périssent noyés. Certains tentent plutôt leur chance par la voie terrestre en essayant de rejoindre les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, entourées de hauts barbelés, en forçant parfois le passage comme ces Africains subsahariens en automne 2005, qui furent pourchassés par la police marocaine. Certains de ces flux sont temporaires, comme ceux des « trabendistes » Maghrébins qui vont et viennent en Méditerranée, achetant en Europe des marchandises, qu’ils revendent ensuite en Afrique du Nord. Mais la majeure partie des migrations s’effectue sur une longue durée et de nombreux travailleurs ne repassent définitivement la mer Méditerranée qu’à l’âge de la retraite. Les flux Nord – Sud de touristes sont de moindre importance et s’opèrent sur une courte durée. Si le bassin méditerranéen est le premier espace touristique du monde, les flux ne sont pas harmonieusement répartis entre les différents Etats qui le constituent. La Tunisie est le premier Etat récepteur de touristes sur la rive sud de la Méditerranée, suivi par le Maroc, l’Egypte et la Turquie. Certains Etats comme l’Algérie ou la Libye, ont toujours refusé de miser sur la carte du tourisme, d’autres comme Israël et les territoires palestiniens connaissent une instabilité géopolitique qui, si elle n’empêche pas un tourisme international à vocation essentiellement religieuse (Jérusalem est un lieu saint pour les trois monothéismes du bassin méditerranéen), est sans doute rédhibitoire pour nombre d’Européens. B) …liés à de inégalités de développement de part et d’autres du bassin méditerranéen… Ces flux sont le résultat d’inégalités de développement de part et d’autre de la Méditerranée. Le gradient de développement entre l’UE et les PSEM est sans doute l’un des plus élevés du monde. Les espaces attractifs du Nord sont ceux qui possèdent les IDH les plus élevés (Etats de l’UE) avec des PIB par habitant dignes de ceux de tout pays industriel développé tandis que les espaces répulsifs du Sud correspondent à des d’Etats intermédiaires dont la richesse est encore largement fondée sur les exportations de matières premières minérales ou agricoles (Maroc, Tunisie, Turquie), à l’exception de la Libye, pays pétrolier à haut revenu. Les taux d’alphabétisation et de scolarisation côtoient les 100% au Nord et sont assez variables au Sud marqués cependant assez unanimement par une sous - alphabétisation des femmes. Enfin, dernier critère permettant de calculer l’IDH, l’espérance de vie à la naissance est plus élevée au Nord qu’au Sud car les taux de mortalité infantile sont bas (environ 8 pour mille). L’espace méditerranéen est donc une interface entre un espace de la Triade et des PED qui ne parviennent pas à satisfaire tous les besoins de leurs populations, d’où, la volonté de nombreux candidats à l’émigration de tenter leur chance dans une Europe largement mythifiée. Par ailleurs, le vacancier européen bénéficie d’un pouvoir d’achat relativement élevé dans ces Etats du Sud (mais les flux majeurs ne franchissent pas la Méditerranée et s’arrêtent sur les littoraux d’Europe). C) …et qui ont des incidences sur les territoires du Sud. Certains Etats du Sud, comme la Tunisie, ont su valoriser leurs atouts naturels (climat, littoral) en construisant des complexes touristiques au bord de la mer. Ces aménagements se sont accompagnés d’infrastructures de transports qui permettaient d’acheminer, directement depuis l’Europe, les touristes vers les stations balnéaires (aéroports de Sousse ou de Djerba). Le Maroc et l’Egypte, quant à eux, attirent surtout par leurs patrimoines culturels (villes de l’intérieur du Maroc comme Fès, Mekhnès ou Marrakech, croisières sur le Nil et visite des sites antiques de sa moyenne vallée) qui ont nécessité des équipements hôteliers plus dispersés. Par ses exigences (piscines), le tourisme a aussi un impact environnemental qui peut poser des problèmes dans des Etats où la disponibilité en eau par habitant est insuffisante. Les flux touristiques ne sont pas les seuls à générer des modifications dans les territoires du Sud. L’argent envoyé par les émigrés dans leur pays d’origine atteint annuellement plusieurs milliards d’euros et contribue à financer des projets de développement locaux qui permettent d’accroître les périmètres irrigués, de créer des dispensaires, des bibliothèques, d’électrifier les campagnes. Le BTP profite aussi de la demande des migrants qui, depuis l’Europe, préparent leur retraite en se faisant construire une maison individuelle. Mais la mobilité des humains renforce aussi certains aspects du mal – développement des PSEM. Le Maroc par exemple, est un espace de transit pour les Africains subsahariens. Beaucoup attendent plusieurs mois dans des bidonvilles de Tanger ou de Tétouan, l’opportunité de passer le détroit ou de rejoindre les enclaves espagnoles, contribuant ainsi à cette urbanisation non maîtrisée typique des Suds.  Histoire-géographie
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents