ISPEF MASTER 1 2010 - Semestre 2 copuprrse n“Atissage et didactique des disciplines scolaisr”e Sigolène Couchot-Schiex 16 février et 2 mars 2010 PARTIE 2 - Cours 5- 6, 7- 8, 9 ELEMENTS THEORIQUES SUR L’APPRENTISSAGE Après une brève mention des théories du béhaviorisme, nous envisagerons la révolution constructiviste, notamment à partir de la théorie piagétienne. Nous étudierons également quelques fondamentaux de la théorie de Lev Vygotsky, Jérome Bruner, Robert Siegler. Enfin, nous aborderons des éléments des théories cognitives : intelligences, mémoires, métacognition. CHAPITRE 1 : (cours 5 & 6) Du béhaviorisme à la révolution constructiviste 1) Le béhaviorisme 2) Le constructivisme et la théorie développée par Jean Piaget 3) Les stades de développement de la théorie piagétienne 4) Piaget et la problématique éducative CHAPITRE 2 : (cours 7 et 8) Les apports de L. Vygotsky, J. Bruner pour l’apprentissage en éducation 1) Vygotsky (ZPD, conflit sociocognitif, pensée et langage) apprentissage social 2) Bruner : culture et apprentissage (étayage, formats) CHAPITRE 3 : (cours 9) la cognition (intelligences, mémoires, liens avec l’éducation) 1) Les théories sur l’intelligence et le développement (Siegler) 2) Les théories sur la mémoire, la mémoire de l’enfant à l’école 3) Les impacts sur l’éducation - 1 - ISPEF MASTER 1 2010 - Semestre 2 copuprrse n“Atissage et didactique des disciplines scolaisr”e Sigolène ...
ISPEF MASTER 1 2010 - Semestre 2 copuprrse n“Atissage et didactique des disciplines scolaisr”e
Sigolène Couchot-Schiex 16 février et 2 mars 2010
PARTIE 2 - Cours 5- 6, 7- 8, 9
ELEMENTS THEORIQUES SUR L’APPRENTISSAGE
Après une brève mention des théories du béhaviorisme, nous envisagerons la révolution
constructiviste, notamment à partir de la théorie piagétienne.
Nous étudierons également quelques fondamentaux de la théorie de Lev Vygotsky,
Jérome Bruner, Robert Siegler.
Enfin, nous aborderons des éléments des théories cognitives : intelligences, mémoires,
métacognition.
CHAPITRE 1 : (cours 5 & 6) Du béhaviorisme à la révolution constructiviste
1) Le béhaviorisme
2) Le constructivisme et la théorie développée par Jean Piaget
3) Les stades de développement de la théorie piagétienne
4) Piaget et la problématique éducative
CHAPITRE 2 : (cours 7 et 8) Les apports de L. Vygotsky, J. Bruner pour
l’apprentissage en éducation
1) Vygotsky (ZPD, conflit sociocognitif, pensée et langage) apprentissage social
2) Bruner : culture et apprentissage (étayage, formats)
CHAPITRE 3 : (cours 9) la cognition (intelligences, mémoires, liens avec
l’éducation)
1) Les théories sur l’intelligence et le développement (Siegler)
2) Les théories sur la mémoire, la mémoire de l’enfant à l’école
3) Les impacts sur l’éducation
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Sigolène Couchot-Schiex 16 février et 2 mars 2010
CHAPITRE 1 : (cours 5)
ouvrages de référence :
Crahay, M. (2005)P sychologie de l’éducation ,Paris : Presses Universitaires de France
Dolle, J.-M. (1997P)o ur comprendre Piaget,P aris: Dunod
Gaonac’h D. et Golder C. (1995M)a nuel de psychologie pour l’enseignemen, tHachette
Du béhaviorisme à la révolution constructiviste
L’homme possède des caractéristiques d’apprentissage importantes. Ces capacités sont
un trait fondamental de l’espèce humaine. C’est cette possibilité d’apprentissage qui
semble provenir des capacités « innées », mais la plupart des activités humaines
supposent une longue période d’apprentissage, parfois peu visible. Aujourd’hui, dans nos
sociétés, une certaine pression pèse sur les apprentissages, sur l’éducation ; on soumet
l’individu à certaines injonctions sociales : apprendre vite, mais de manière durable,
apprendre tout au long de sa vie, ne pas perdre les apprentissages antérieurs. Les
pathologies cognitives sont connues du grand public, il s’ensuit une angoisse autour de
èmel’intelligence qui débute au berceau et se termine avec le 4 âge…
L’importance de l’apprentissage dans la psychologie moderne jusque dans les années
1960-1970 s’ancre dans le débat inné/acquis, nous avons déjà parlé du déplacement de
ce questionnement et notamment de la prégnance dans les théories contemporaines du
modèle d’interactions entre environnement et capacités de l’individu. Néanmoins, les
apprentissages humains relèvent d’une extrême complexité dont différentes théories
tentent de rendre compte. L’enjeu de la connaissance de ces théories notamment pour
tous ceux et toutes celles qui seront amené.es à se poser ces questions (qu’ils ou qu’elles
encadrent des individus à tous les âges de la vie) est de mieux repérer les enjeux des
situations d’apprentissage.
1) Le béhaviorisme
èmeLes chercheurs de la fin du 19 siècle ont travaillé sur l’idée de la continuité de nature
entre l’homme et l’animal. Dans cette logique, les mécanismes psychobiologiques de
l’animal sont également à l’œuvre chez l’être humain selon la perspective de l’évolution
héritée de C. Darwin. C’est dans cette perspective que l’on peut situer les travaux de
Pavlov (1849-1936).
A. Pavlov (conditionnement classique)
La loi énoncée par Pavlov associe un stimulus conditionnel (la cloche) associé à un
stimulus inconditionnel (la salive du chien se préparant à manger) produit une réaction
ou réponse conditionnelle (le chien salive en entendant la cloche). Ce mécanisme
d’apprentissage répondant, s’applique selon l’hypothèse de Pavlov chez l’humain aux
attitudes et aux émotions. Selon 3 arguments :
-le conditionnement implique à la base une réponse physiologique
-toute réaction émotionnelle à une composante physiologique (baisse ou hausse de la
température par ex.)
-l’attitude a une composante affective importante.
Exemple dans la publicité.
Exemple de l’expressivité d’un enseignant sur le jugement des élèves.
Enseignant + expressif, enthousiaste = élèves satisfaits même si le contenu de
l’enseignement est de moindre qualité.
C’est un principe d’excitation contiguë qui permettrait de valider l’hypothèse de
l’apprentissage répondant.
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Quand deux processus cérébraux élémentaires ont été activés de manière simultanée ou
immédiatement successive, alors lors d’une réactivation ultérieure, l’un d’entre eux aura
tendance à provoquer l’excitation de l’autre.
B. Thorndike (essai et erreur)
Pour l’américain Thorndike (1874-1949) l’apprentissage s’envisage comme une
transformation des conduites de l’individu à une situation nouvelle.
Exemple de l’expérience du chat, qui atteste que le chat est actif et procède par essais et
erreurs. (page 126 Crahay)
Thorndike a réalisé ses expériences sur “des boîtes à problèmes”. La base expérimentale des
travaux de Thorndike est la suivante:
Un chat affamé est enfermé dans une cage munie d’un loquet permettant d’ouvrir la porte par pression
vers le bas. On présente de la nourriture hors de la cage. Le chat tente de sortir de la boite. Il griffe les
murs, pousse les pattes à travers les ouvertures, mord tout ce qu’il atteint et finit par hasard par
presser le loquet. On recommence l’expérience plusieurs jours de suite. Au cours des essais
successifs, on constate que le temps mis par l’animal pour sortir diminue régulièrement pour arriver à
la performance maximum. La courbe d’acquisition ainsi obtenue démontre qu’un comportement
efficace s’acquiert progressivement, par essais et erreurs, lorsqu’il est récompensé par ses
conséquences.
Thorndike en tire la loi de l’effet : parmi les actions exercées dans une situation, celles
qui sont suivies ou accompagnées par une satisfaction sont liées à la situation. Si celle-ci
se reproduit, le sujet reproduira cette action et inversement si la réponse produit un
malaise, une insatisfaction.
Par ce concept d’apprentissage par essai-erreur, Thorndike ouvre les perspectives de la
plasticité des organismes vivants avec l’hypothèse fondamentale selon laquelle, l’habileté
d’un sujet (animal, humain) à apprendre dépendrait de sa capacité à modifier les
connexions de son cerveau. Ce qui sous entend que les compétences humaines sont des
connexions qui s’organisent en série et peuvent toutes être apprises.
D’où l’idée pédagogique selon laquelle, une compétence peut se décomposer en éléments
constituants qui pourront être enseignés à un élève. Il s’agira pour l’enseignant de
permettre à chaque élève d’établir des connexions qui lui permettront de penser, d’agir,
de sentir d’une manière déterminée par des listes de liens déterminés pour lui. C’est en
lui enseignant des compétences que l’enfant pourra accroitre ses capacités.
Les connexions forment un réseau dense dont les liaisons sont hiérarchisées.
C. Skinner (conditionnement opérant ou instrumental).