COURS ARCHEO 2009
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INTRODUCTION A L’ARCHEOLOGIE MEDIEVALE 2009 Elisabeth Sirot elisabethsirot@hotmail.com eBureau UMR 56 48 CNRS 3 étage tel O4 78 69 73 60 L’objectif de cet enseignement est d’offrir aux étudiants une initiation aux méthodes et problématiques de l’archéologie médiévale à travers l’étude du monde rural, plus particulièrement celle de l’habitat et de la civilisation matérielle. Les différents types de résidence des laïcs : de la motte, au château qui jouent un rôle majeur dans la structuration du peuplement, en passant par la maison forte et le palais seront abordés à la lumière des travaux archéologiques récents et des sources écrites, avec un souci de comparatisme. PROGRAMME 1-2-Archéologie médiévale, civilisation matérielle : De quoi parle-t-on ? Histoire de la discipline, sources méthodes et problématiques. 3-4-La mise en place des premiers châteaux et l’apparition de la seigneurie châtelaine au XIe siècle, châteaux de terre, de bois de pierre. 5-6-Le village de Charavine (Isère) et ses habitants, matériel archéologique et interprétation des espaces. 7-8-Le château, résidence ou fortification ? De la tour au palais, matériaux et techniques de construction, aménagements du quotidien : le feu ; l’eau. L’apparat, le décor et les activités aristocratiques. 9-La résidence aristocratique dans son environnement : la nature domestiquée, les parcs et jardins. 10-Les différents types de regroupements de population autour du château ...

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INTRODUCTION A L’ARCHEOLOGIE MEDIEVALE 2009 Elisabeth Sirot elisabethsirot@hotmail.come Bureau UMR 56 48 CNRS 3 étage tel O4 78 69 73 60 L’objectif de cet enseignement est d’offrir aux étudiants une initiation aux méthodes et problématiques de l’archéologie médiévale à travers l’étude du monde rural, plus particulièrement celle de l’habitat et de la civilisation matérielle. Les différents types de résidence des laïcs : de la motte, au château qui jouent un rôle majeur dans la structuration du peuplement, en passant par la maison forte et le palais seront abordés à la lumière des travaux archéologiques récents et des sources écrites, avec un souci de comparatisme. PROGRAMME 12Archéologie médiévale, civilisation matérielle : De quoi parleton ? Histoire de la discipline, sources méthodes et problématiques. 34La mise en place des premiers châteaux et l’apparition de la seigneurie châtelaine au XIe siècle, châteaux de terre, de bois de pierre. 56Le village de Charavine (Isère) et ses habitants, matériel archéologique et interprétation des espaces. 78Le château, résidence ou fortification ? De la tour au palais, matériaux et techniques de construction, aménagements du quotidien : le feu ; l’eau. L’apparat, le décor et les activités aristocratiques. 9La résidence aristocratique dans son environnement : la nature domestiquée, les parcs et jardins. 10Les différents types de regroupements de population autour du château : bourg castral, fondations, incastellamento.1112Les formes d’habitats fortifiés mineurs : maison forte ou noble : état de la recherche, problèmes de terminologie, de définition du statut. 1314La vie dans la maison seigneuriale au Moyen Âge, portrait des habitants par le biais de la civilisation matérielle. Bibliographie Bouärd de Michel,Manuel d’archéologie médiévale, de la fouille à l’histoire, 1975. Boüard de Michel, Del’aulaau donjon : fouille de la motte de DouailaFontaine,Archéologie médiévale,1974. Cadre de vie et manière d’habiter (XIIeXVIe siècle). Actes du VIIIe congrès international de la société d’archéologie médiévale.2006. ChalminSirot Elisabeth,Résidences seigneuriales au Moyen Âge, comté de Genève, Chablais, Faucigny. Presses universitaires de Lyon, 1998. ChalminSirot Elisabeth, Les lieux de résidence de la petite aristocratie en territoire genevois du XIIe au XVIe siècle,Archéologie médiévale, tome 33, 2003 .Éditions CNRS. ChalminSirot Elisabeth, Maison noble et milieu naturel dans les campagnes savoyardes (XIVeXVIes ) appropriation et organisation de l’espace,Le château et la nature, Actes des rencontres d’Archéologie et Histoire en Périgord, Bordeaux 2005.
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Une éminence largement dégagée à plus de 600m, première mention en 1107 où sont attestés château et mandement .Aujourd’hui le site se présente comme un donjon sur motte, protégé par une courtine appareillée flanquée par une tour. Les fouilles ont montré une première implantation dès la deuxième moitié du XIe dont on ne connaît pas précisément le plan, Au XIIe une tour de pierre puis au XIIIe tout est rasé et on recouvre d’une motte surmontée d’une tour polygonale D’autre premières formes castrales mentionnées sont soit des mottes soit des roccae. LES ROCCAE Dans les régions méridionales le type de premier château est la roccae En Haut Vivarais, fin Xe début XIe des sites mentionnés en tant que castellum ou castrum sites perchés qui utilisent au mieux les conditions naturelles. Une toponymie particulière Rochefort, Rocafort . Dans les textes médiévaux on retrouve le terme de rupe rocha .. Une charte du cartulaire de Saint Barnard de Romans cite lecastrum quod nominant Rocaforte Fortification contemporaine des mottes est taillée sur un relief préexistant chois pour sa topographie, les apports de matériau meuble sont pratiquement inexistants , sud de la Drôme également On va retrouver dans les Pyrénées , en Rouergue Pierre Bonassié « au Xe la montagne pyrénéenne n’était pas seulement surpeuplée, elle était saturée dès la fin du Ixe , le processus d’émigration et de colonisation commence en direction des basses vallées. En Catalogne c’est la même chose, en Italie incastellamento, ce sont des formes d’habitat refuge qui développent des embryons de bourgs alentour. LES AULAE Dans le Rhône à Anse, continuité avec un lieu de pouvoir ancien , Même chose à châtillon d’Azergues , château cité en 1173, le lignage est connu depuis le Xies L’aula est encore présente, il s’agit d’une bâtiment rectangulaire en petit appareil avec arcatures lombardes porte au rez de chaussée , elle constitue la première forme castrale, avant la construction d’une tour en 1230. EMERGENCE DESPREMIERES FORMES CASTRALES AULAE MOTTES LES ROCCAE, INCASTELLAMENTO L’émergence des premières formes castrales présente des aspects multiples et elle revêt divers formes sur le plan typologique. Il faut résoudre un problème de vocabulaire Comment définir le château, en termes d’histoire sociale et d’organisation juridique des pouvoirs ou en terme d’analyses matérielle des indices d’occupation du sol. En Rhône Alpes, région de Bourgogne Provence , un article, à propos des plus anciennes formes castrales. Château de Clermont à Chirens Une éminence largement dégagée à plus de 600m, première mention en 1107 où sont attestés château et mandement .Aujourd’hui le site se présente comme un donjon sur motte, protégé par une courtine appareillée flanquée par une tour. Les fouilles ont montré une première implantation dès la deuxième moitié du XIe dont on ne connaît pas précisément le plan, Au XIIe une tour de pierre puis au XIIIe tout est rasé et on recouvre d’une motte surmontée d’une tour polygonale D’autre premières formes castrales mentionnées sont soit des mottes soit des roccae. LES ROCCAE Dans les régions méridionales le type de premier château est la roccae En Haut Vivarais, fin Xe début XIe des sites mentionnés en tant que castellum ou castrum sites perchés qui utilisent au mieux les conditions naturelles. Une toponymie particulière Rochefort, Rocafort . Dans les textes médiévaux on retrouve le terme de rupe rocha .. Une charte du cartulaire de Saint Barnard de Romans cite lecastrum quod nominant Rocaforte Fortification contemporaine des mottes est taillée sur un relief préexistant chois pour sa topographie, les apports de matériau meuble sont pratiquement inexistants , sud de la Drôme également On va retrouver dans les Pyrénées , en Rouergue Pierre Bonassié « au Xe la montagne pyrénéenne n’était pas seulement surpeuplée, elle était saturée dès la fin du Ixe , le processus d’émigration et de colonisation commence en direction des basses vallées. En Catalogne c’est la même chose, en Italie incastellamento, ce sont des formes d’habitat refuge qui développent des embryons de bourgs alentour. LES AULAE Dans le Rhône à Anse, continuité avec un lieu de pouvoir ancien ,
Même chose à châtillon d’Azergues , château cité en 1173, le lignage est connu depuis le Xies L’aula est encore présente, il s’agit d’une bâtiment rectangulaire en petit appareil avec arcatures lombardes porte au rez de chaussée , elle constitue la première forme castrale, avant la construction d’une tour en 1230. INTRODUCTION A L’ARCHEOLOGIE MEDIEVALE e 2 année ; Elisabeth Sirot LES MOTTES CASTRALES ET LIEUX DE RESIDENCE CHEVALERESQUE. Les mottes historique de la recherche Aborder le problème des mottes castrales, c’est une question archéologique mais c’est aussi une question historique, c’est s’interroger sur la genèse des pouvoirs territoriaux après l’avènement de la période carolingienne.. Sachant que la motte que l’on inclut généralement dans la famille des châteaux de terre est associée à la mise en place de nouveaux pouvoirs, autour de l’an Mil. C’est le phénomène d’apparition des châteaux en relation avec l’avènement de nouveaux pouvoirs que l’on appelle le pouvoir châtelain. C’est le droit sur la terre et sur les hommes par l’intermédiaire du droit de ban et de la seigneurie banale. Ce phénomène lié à la féodalité va jouer un rôle important dans l’organisation de nouveaux réseaux d’encadrement. L’archéologie a beaucoup contribué à éclairer la question de l’origine et de la mise en place des réseaux de seigneuries châtelaines. C’est à l’occasion des grands programmes de recherche lancés à la fin des années 1970 que les nombreux vestiges de mottes présents dans toute l’Europe ont été mis en relation avec le contexte de l’an mil et de la féodalité naissante.(Colloque de Caen 1980,( voir article dansArchéologie médiévale)) En Rhône Alpes, les enquêtes archéologiques ont été nombreuses et l’intérêt porté aux fortifications de terre a été important. Cette étude a donné lieu à plusieurs fouilles archéologiques en Isère, dans la Drôme ou en Rhône, à des publications et à deux grandes expositionsDes Burgondes à Bayard ,Châteaux de terre, de la motte à la maison forte. 1988 Dans le titre de l’expo et du catalogue on voyait déjà apparaître un lien entre motte et maison forte , les deux types de fortification étant réunis par le matériau utilisé pour les construire, la terre et aussi caractéristiques sur un plan historique, les détenteurs sont des membres de la petite aristocratie. La maison forte étant généralement installée sur une plate forme quadrangulaire entourée de fossés. Et s’il n’y a pas de plate forme, il y a toujours des fossés c’est un élément de définition très important dans la perception de la maison seigneuriale . Par contre une différence chronologique : les mottes sont rattachées au contexte du XIe s, la révolution de l’An Mil où elles se mettent en place en même temps que se constituent les réseaux de seigneuries châtelaines. Il faut aussi bien préciser qu’il y a encore beaucoup de lacunes dans nos connaissances, avec des sites non documentés et des questions sans réponse’. L’existence de la motte est confirmée par le document de la Tapisserie de Bayeux, Guillaume le Conquérant sait bien l’utiliser pour sa conquête de l’Angleterre, elle apparaît comme un moyen de fortification satisfaisant. La multiplication des mottes dans l’Europe médiévale, est mise en relation avec le contexte perturbé de la fin de l’époque carolingienne période de faillite du pouvoir central et d’anarchie. C’est dans ce climat de désordre que des personnages qui sont des guerriers des hommes libres s’arrogent des prérogatives publique, le droit de lever des impôts, le droit de justice, le droit d’élever des fortifications qui constitue un droit régalien depuis l’Edit de Pitre sous Charlemagne. En ce qui concerne le droit de fortification on possède un document normand de 1091, les «consuetudines et justicie »dans lequel les fils de Guillaume Le Conquérant précisent les usages qui étaient en vigueur du temps de leur père. Ce texte rappelle que, à l époque : « il n’était permis à personne en Normandie de creuser un fossé en terrain plat sinon d’une profondeur telle que l’on put rejeter la terre au sommet du tas sans relais, il n’était permis de construire une palissade sinon d’un seul rang de pieux, sans éléments faisant saillie en avant, ni chemin de ronde ». On pouvait donc entourer son habitation d’un fossé peu profond, cela était considéré comme normal et autorisé. Mais, si ces normes sont dépassées, on affaire à uncastrum ou château, ce qui constitue une prérogative princière réservée aux gens détenant le droit de ban. Qui sont ces personnages qui installent des mottes sur leurs alleux et qui conquièrent de nouvelles terres en édifiant d’autres mottes ?
Comment une classe de guerriers s’est peu à peu distinguée du reste des hommes libres pour affirmer son pouvoir ? C’est toute la question, ces personnages on les appelle souventmilites castri, ce sont des chevaliers de village qui appartiennent à la petite aristocratie alleutière. Alleux=c’est une terre libre que les petits aristocrates possèdent généralement avant la mise en place de la féodalité . La multiplication des mottes s’effectue bien sûr en marge de l’autorité centrale, d’où l’expression souvent utilisée parles historiens archéologues de « fortifications adultérines ».ou de « fortifications privées » opposition à publiques. En relation avec ce qui a été dit à propos desConsuetudines et justicieEn Rhône Alpes, région qui dépend du Royaume de Bourgogne Provence( carte) les mottes sont nombreuses. bien caractéristiques d’aménagements artificiels, ou de relief naturel réaménagé, le plus souvent flanquées d’une basse cour, entourées de fossés, elles accueillent souvent un lieu de culte : une chapelle bien souvent à l’origine d’un bourg castral.(site de la Tourmotte à Tournon) On dispose actuellement de données importantes concernant plusieurs sites fouillées ou des études plus globales concernant une région (Savoie) (Isère) qui apportent des données intéressantes, quelques fois contradictoires avec ce qui avait été admis au début des recherches sur les mottes. D’autre part, l’intérêt plus récent porté aux maisons fortes ou nobles a montré une filiation entre les mottes et maisons fortes qui sont souvent détenus par les mêmes membres de petite aristocratie alleutière. La répartition géographique des mottes dans une région donnée, n’est pas uniforme, certains secteurs notamment les zones de défrichement sont très riches en mottes. Etudes de cas dans les Alpes du Nord, Savoie, Nord Isère ,Drome, Sermorens 1Région du département de l’Isère, nord de la Drôme et de la Savoie appartiennent au Royaume de Bourgogne Provence. Pouvoir ecclésiastique fort. Assemblée de Mantaille présidée par L’archevêque de Vienne. Grande densité de mottes. Période affaiblissement du pouvoir central. Les comtes de Savoie, Humbertiens et les Albon cherchent à s’imposer. Au milieu du IXe une nouvelle circonscription territoriale apparaît dans les textes c’est le Sermorens. C’est une zone située entre la région du lac de Paladru et le massif de Chartreuse. On voit apparaître ans les textes les termes decastra, castellani, mandamenta, equites, milites domini .Ces termes désignent la seigneurie châtelaine et les chevaliers . Encore une série de questions restent en suspens : Peuton mettre en relation ces mentions avec les mottes repérées en grand nombre dans le paysage actuel ? Les mottes sont elles le résultat de pouvoirs privés plus ou moins anarchiques ? Ces pouvoirs privés sont ils le fait nouveaux ? Ou bien estce d’anciennes familles alleutières ?Sur un plan archéologique: Typologie. Le modèle le plus fréquent est adapté au paysage montagnard, il utilise le relief naturel. Les mamelons ou promontoires de molasse de grès ou des chicots rocheux constituent le point de départ. Placés à la jonction de plusieurs vallées dont ils forment le verrou : Ugine (Savoie) Chirens (Isère). Flancs abruptes, une enceinte est aménagée, une ou plusieurs basse cour complètent l’organisation. Le problème de la chronologie Il est impossible d’établir une relation précise et fiable entre les textes médiévaux et les mentions decastra ou castellaet les vestiges. Les critères de datation sont l’examen du terrain et la collecte des tessons, la céramique peut apparaître dans la basse cour labourée ou à proximité. Les sites rapportent des céramiques caractéristiques du XIes voire de la fin du Xes Sont également mis au jour des objets métalliques, accessoires de cavalerie qui font référence à une occupation par un monde de militaire, un monde de chevaliers.(cf tapisserie de Bayeux) Des monnaies sont découvertes, celles ci appartiennent au monnayage viennois ou lyonnais : fin Xe, début XIes.L’émergence de pouvoirs seigneuriaux.Le pouvoir seigneurial, c’est la perception de revenus fonciers, des péages et droits de marchés c’est aussi le pouvoir économique et le pouvoir juridique . Les droits de justice sur la terre et sur les hommes, droit de contraindre, de punir, de réquisitionner, c’est le droit de ban La structuration des pouvoirs se manifeste essentiellement par l’apparition du terme demandamentumles dans textes . En 1014, mention des mandements de Miolans, Château neuf et Conflans en Savoie. En 1050, mention du mandement de Montmirail. dans la Drôme. Ce terme de ”mandement” utilisé pour désigner une circonscription territoriale témoigne de la nature des pouvoirs de celui qui la tenait . A la tête de ces mandements il y a une motte et peu après une seigneurie
châtelaine. En même temps que les mentions de mandamentumapparaissent des noms demilitesqui sont peu à peu considérés comme constituant une véritable classe sociale. Ces familles demiles ou milites apparaissent souvent dans les chartes de fondation d’abbaye. Ce sont des militaires, membres de la petite aristocratie qui bien souvent possèdent des alleux. La seigneurie va devenir le cadre fondamental de la vie rurale. Ce sont des liens qui unissent le seigneur au paysan, des liens de subordination. Le rôle du seigneur laïc à l’origine de la motte est important dans le développement de bourgs et de villages, notion de bourg castral. (ex Tournon). Je rappelle que le bourg castral se définit comme étant une agglomération de population autour d’un château à motte ou château de pierre détenu par un personnage qui possède le droit de ban. Le bourg castral bénéfice de structures d’encadrement type chapelle ou église, place de marché, lieux d’exercice de la justice, fortifications collectives, aires de stockage. Très vite, les détenteurs du pouvoir ont compris la nécessité de mettre en place des infrastructures collectives, pouvant accueillir une population autour du château, car seuls les bourgs pouvaient bénéficier d’une assise économique suffisante pour financer les travaux d’entretien de la résidence castrale. En comté de Genève, dans les premiers châteaux, on voit déjà se dessiner ce qui est appelé dans les textes le planum castri, embryon de bourg castral. Ce terme de ”plain château” est encore présent dans la toponymie actuelle et sur les cadastres anciens , de dimension très réduite il constitue un embryon de bourg castral qui pourra se développer ensuite.Un regroupement de population autour d’un château à motte ou sans motte qui est le chef lieu d’une seigneurie châtelaine. Dans le département de l’Isère, c’est un des départements français où il y le plus de mottes. en relation avec la faiblesse du pouvoir politique.(ex des bourgs castraux reprendre article Sirot Poisson) En Savoie propre relativement peu de mottes, cela peut s’expliquer par le fait que le pouvoir savoyard était fort dès 1050 donc si l’on estime que les mottes se mettent en place dans un contexte de désordre politique, il est logique qu’elles ne soient pas très nombreuses en Savoie. Mais cette théorie qui repose sur des indices archéologiques et sur une coïncidence chronologique est difficile à prouver. Dans la région des Marches(Savoie), aux confins des possessions savoyardes et delphinales, région vitale pour les deux familles, on trouve deux mottes à Chignin, une à Bellecombe, une à Pontcharra (Avalon), donc une concentration exceptionnelle à la jonction de plusieurs vallées. Relation avec le pouvoir religieux On constate des relations entre les personnages détenteurs de mottesmilites castriet les fondations monastiques , multiplication de prieurés en même temps que les mottes ex : Grande Chartreuse . Les seigneurs donnent des terres pour la fondation de prieurés ou abbayes, les seigneurs de Tournon qui possèdent la motte donnent des terres pour la fondation de l’abbaye de Tamié ; c’est d’ailleurs par la mention dans les chartes de fondation d’abbaye que l’on voit apparaître des noms de famille qui portent le nom d’une terre où ils ont déjà établi un château . Pour la période 10501150, c’est dans les chartes de fondation d’abbaye et de prieurés que l’on repère les principaux patronymes .Certaines familles semblent déjà largement possessionnées puisqu’elles font des dons de terre pour la fondation d’établissements religieux, ce qui laisse à penser que la conquête su sol a déjà été faite par des nobles qui ont mis en place les premiers châteaux ou mottes. Pour eux, l’arrivée des ordres religieux à proximité de leur résidence est une manière de s’assurer une protection religieuse bienveillante et aussi de bénéficier d’un sanctuaire où ils pourraient se faire enterrer. La famille de Faucigny connue dès le XIe siècle et dont plusieurs membres ont été évêques de Genève fondent le prieuré de Contamine s Arve pour reposer après leur mort. La façon d’être enterrée est aussi un critère social, l’appartenance à l’aristocratie entraîne certains principes en matière de repos funéraire, pas de sépulture dans un cimetière mais une sépulture privée, on retrouve chez les chevaliers au XIIIe cette importance accordée au lieu de sépulture et aussi aux funérailles avec tout un rite, une préparation, des dépenses énormes pour la cérémonie et après puisqu’il faut faire dire des messes, ex Guillaume deaula novaqui détient le site du même nom. Liens étroits et imbrication entre le monde seigneurial et le monde religieux se retrouve durant tout le Moyen Âge. Cette attitude se remarque bien chez les nobles par le biais d’une série d’investissements. Des relations parfois étranges avec Villard les Dombes (une motte construite sur une chapelle, art JM Poisson) mais aussi présence d’une chapelle dans l’enceinte très fréquente, ce qui entraîne un regroupement de population autour d’un château à motte
COURS ARCHEOLOGIE 2006 INTRODUCTION A L’ARCHEOLOGIE MEDIEVALE e 2 année ; Elisabeth Sirot LES MOTTES CASTRALES ET LIEUX DE RESIDENCE CHEVALERESQUE. Les mottes historique de la recherche Aborder le problème des mottes castrales, c’est une question archéologique mais c’est aussi une question historique, c’est s’interroger sur la genèse des pouvoirs territoriaux après l’avènement de la période carolingienne.. Sachant que la motte que l’on inclut généralement dans la famille des châteaux de terre est associée à la mise en place de nouveaux pouvoirs, autour de l’an Mil. C’est le phénomène d’apparition des châteaux en relation avec l’avènement de nouveaux pouvoirs que l’on appelle le pouvoir châtelain. C’est le droit sur la terre et sur les hommes par l’intermédiaire du droit de ban et de la seigneurie banale. Ce phénomène lié à la féodalité va jouer un rôle important dans l’organisation de nouveaux réseaux d’encadrement. L’archéologie a beaucoup contribué à éclairer la question de l’origine et de la mise en place des réseaux de seigneuries châtelaines. C’est à l’occasion des grands programmes de recherche lancés à la fin des années 1970 que les nombreux vestiges de mottes présents dans toute l’Europe ont été mis en relation avec le contexte de l’an mil et de la féodalité naissante.(Colloque de Caen 1980,( voir article dansArchéologie médiévale)) En Rhône Alpes, les enquêtes archéologiques ont été nombreuses et l’intérêt porté aux fortifications de terre a été important. Cette étude a donné lieu à plusieurs fouilles archéologiques en Isère, dans la Drôme ou en Rhône, à des publications et à deux grandes expositionsDes Burgondes à Bayard ,Châteaux de terre, de la motte à la maison forte. 1988 Dans le titre de l’expo et du catalogue on voyait déjà apparaître un lien entre motte et maison forte , les deux types de fortification étant réunis par le matériau utilisé pour les construire, la terre et aussi caractéristiques sur un plan historique, les détenteurs sont des membres de la petite aristocratie. La maison forte étant généralement installée sur une plate forme quadrangulaire entourée de fossés. Et s’il n’y a pas de plate forme, il y a toujours des fossés c’est un élément de définition très important dans la perception de la maison seigneuriale . Par contre une différence chronologique : les mottes sont rattachées au contexte du XIe s, la révolution de l’An Mil où elles se mettent en place en même temps que se constituent les réseaux de seigneuries châtelaines. Il faut aussi bien préciser qu’il y a encore beaucoup de lacunes dans nos connaissances, avec des sites non documentés et des questions sans réponse’. L’existence de la motte est confirmée par le document de la Tapisserie de Bayeux, Guillaume le Conquérant sait bien l’utiliser pour sa conquête de l’Angleterre, elle apparaît comme un moyen de fortification satisfaisant. La multiplication des mottes dans l’Europe médiévale, est mise en relation avec le contexte perturbé de la fin de l’époque carolingienne période de faillite du pouvoir central et d’anarchie. C’est dans ce climat de désordre que des personnages qui sont des guerriers des hommes libres s’arrogent des prérogatives publique, le droit de lever des impôts, le droit de justice, le droit d’élever des fortifications qui constitue un droit régalien depuis l’Edit de Pitre sous Charlemagne. En ce qui concerne le droit de fortification on possède un document normand de 1091, les «consuetudines et justicie »dans lequel les fils de Guillaume Le Conquérant précisent les usages qui étaient en vigueur du temps de leur père. Ce texte rappelle que, à l époque : « il n’était permis à personne en Normandie de creuser un fossé en terrain plat sinon d’une profondeur telle que l’on put rejeter la terre au sommet du tas sans relais, il n’était permis de construire une palissade sinon d’un seul rang de pieux, sans éléments faisant saillie en avant, ni chemin de ronde ». On pouvait donc entourer son habitation d’un fossé peu profond, cela était considéré comme normal et autorisé. Mais, si ces normes sont dépassées, on affaire à uncastrumchâteau, ce qui constitue une prérogative ou princière réservée aux gens détenant le droit de ban. Qui sont ces personnages qui installent des mottes sur leurs alleux et qui conquièrent de nouvelles terres en édifiant d’autres mottes ? Comment une classe de guerriers s’est peu à peu distinguée du reste des hommes libres pour affirmer son pouvoir ? C’est toute la question, ces personnages on les appelle souventmilites castri, ce sont des chevaliers de village qui appartiennent à la petite aristocratie alleutière.
Alleux=c’est une terre libre que les petits aristocrates possèdent généralement avant la mise en place de la féodalité . La multiplication des mottes s’effectue bien sûr en marge de l’autorité centrale, d’où l’expression souvent utilisée parles historiens archéologues de « fortifications adultérines ».ou de « fortifications privées » opposition à publiques. En relation avec ce qui a été dit à propos desConsuetudines et justicieEn Rhône Alpes, région qui dépend du Royaume de Bourgogne Provence( carte) les mottes sont nombreuses. bien caractéristiques d’aménagements artificiels, ou de relief naturel réaménagé, le plus souvent flanquées d’une basse cour, entourées de fossés, elles accueillent souvent un lieu de culte : une chapelle bien souvent à l’origine d’un bourg castral.(site de la Tourmotte à Tournon) On dispose actuellement de données importantes concernant plusieurs sites fouillées ou des études plus globales concernant une région (Savoie) (Isère) qui apportent des données intéressantes, quelques fois contradictoires avec ce qui avait été admis au début des recherches sur les mottes. D’autre part, l’intérêt plus récent porté aux maisons fortes ou nobles a montré une filiation entre les mottes et maisons fortes qui sont souvent détenus par les mêmes membres de petite aristocratie alleutière. La répartition géographique des mottes dans une région donnée, n’est pas uniforme, certains secteurs notamment les zones de défrichement sont très riches en mottes. Etudes de cas dans les Alpes du Nord, Savoie, Nord Isère ,Drome, Sermorens 2Région du département de l’Isère, nord de la Drôme et de la Savoie appartiennent au Royaume de Bourgogne Provence. Pouvoir ecclésiastique fort. Assemblée de Mantaille présidée par L’archevêque de Vienne. Grande densité de mottes. Période affaiblissement du pouvoir central. Les comtes de Savoie, Humbertiens et les Albon cherchent à s’imposer. Au milieu du IXe une nouvelle circonscription territoriale apparaît dans les textes c’est le Sermorens. C’est une zone située entre la région du lac de Paladru et le massif de Chartreuse. On voit apparaître ans les textes les termes decastra, castellani, mandamenta, equites, milites domini .Ces termes désignent la seigneurie châtelaine et les chevaliers . Encore une série de questions restent en suspens : Peuton mettre en relation ces mentions avec les mottes repérées en grand nombre dans le paysage actuel ? Les mottes sont elles le résultat de pouvoirs privés plus ou moins anarchiques ? Ces pouvoirs privés sont ils le fait nouveaux ? Ou bien estce d’anciennes familles alleutières ?Sur un plan archéologique: Typologie. Le modèle le plus fréquent est adapté au paysage montagnard, il utilise le relief naturel. Les mamelons ou promontoires de molasse de grès ou des chicots rocheux constituent le point de départ. Placés à la jonction de plusieurs vallées dont ils forment le verrou : Ugine (Savoie) Chirens (Isère). Flancs abruptes, une enceinte est aménagée, une ou plusieurs basse cour complètent l’organisation. Le problème de la chronologie Il est impossible d’établir une relation précise et fiable entre les textes médiévaux et les mentions decastra ou castellaet les vestiges. Les critères de datation sont l’examen du terrain et la collecte des tessons, la céramique peut apparaître dans la basse cour labourée ou à proximité. Les sites rapportent des céramiques caractéristiques du XIes voire de la fin du Xes Sont également mis au jour des objets métalliques, accessoires de cavalerie qui font référence à une occupation par un monde de militaire, un monde de chevaliers.(cf tapisserie de Bayeux) Des monnaies sont découvertes, celles ci appartiennent au monnayage viennois ou lyonnais : fin Xe, début XIes.L’émergence de pouvoirs seigneuriaux.Le pouvoir seigneurial, c’est la perception de revenus fonciers, des péages et droits de marchés c’est aussi le pouvoir économique et le pouvoir juridique . Les droits de justice sur la terre et sur les hommes, droit de contraindre, de punir, de réquisitionner, c’est le droit de ban La structuration des pouvoirs se manifeste essentiellement par l’apparition du terme demandamentum dans les textes . En 1014, mention des mandements de Miolans, Château neuf et Conflans en Savoie. En 1050, mention du mandement de Montmirail. dans la Drôme. Ce terme de ”mandement” utilisé pour désigner une circonscription territoriale témoigne de la nature des pouvoirs de celui qui la tenait . A la tête de ces mandements il y a une motte et peu après une seigneurie châtelaine. En même temps que les mentions de mandamentumapparaissent des noms demilitesqui sont peu à peu considérés comme constituant une véritable classe sociale.
Ces familles demiles ou militessouvent dans les chartes de fondation d’abbaye. Ce sont des apparaissent militaires, membres de la petite aristocratie qui bien souvent possèdent des alleux. La seigneurie va devenir le cadre fondamental de la vie rurale. Ce sont des liens qui unissent le seigneur au paysan, des liens de subordination. Le rôle du seigneur laïc à l’origine de la motte est important dans le développement de bourgs et de villages, notion de bourg castral. (ex Tournon). Je rappelle que le bourg castral se définit comme étant une agglomération de population autour d’un château à motte ou château de pierre détenu par un personnage qui possède le droit de ban. Le bourg castral bénéfice de structures d’encadrement type chapelle ou église, place de marché, lieux d’exercice de la justice, fortifications collectives, aires de stockage. Très vite, les détenteurs du pouvoir ont compris la nécessité de mettre en place des infrastructures collectives, pouvant accueillir une population autour du château, car seuls les bourgs pouvaient bénéficier d’une assise économique suffisante pour financer les travaux d’entretien de la résidence castrale. En comté de Genève, dans les premiers châteaux, on voit déjà se dessiner ce qui est appelé dans les textes le planum castri, embryon de bourg castral. Ce terme de ”plain château” est encore présent dans la toponymie actuelle et sur les cadastres anciens , de dimension très réduite il constitue un embryon de bourg castral qui pourra se développer ensuite.Un regroupement de population autour d’un château à motte ou sans motte qui est le chef lieu d’une seigneurie châtelaine. Dans le département de l’Isère, c’est un des départements français où il y le plus de mottes. en relation avec la faiblesse du pouvoir politique.(ex des bourgs castraux reprendre article Sirot Poisson) En Savoie propre relativement peu de mottes, cela peut s’expliquer par le fait que le pouvoir savoyard était fort dès 1050 donc si l’on estime que les mottes se mettent en place dans un contexte de désordre politique, il est logique qu’elles ne soient pas très nombreuses en Savoie. Mais cette théorie qui repose sur des indices archéologiques et sur une coïncidence chronologique est difficile à prouver. Dans la région des Marches(Savoie), aux confins des possessions savoyardes et delphinales, région vitale pour les deux familles, on trouve deux mottes à Chignin, une à Bellecombe, une à Pontcharra (Avalon), donc une concentration exceptionnelle à la jonction de plusieurs vallées. Relation avec le pouvoir religieux On constate des relations entre les personnages détenteurs de mottesmilites castriet les fondations monastiques , multiplication de prieurés en même temps que les mottes ex : Grande Chartreuse . Les seigneurs donnent des terres pour la fondation de prieurés ou abbayes, les seigneurs de Tournon qui possèdent la motte donnent des terres pour la fondation de l’abbaye de Tamié ; c’est d’ailleurs par la mention dans les chartes de fondation d’abbaye que l’on voit apparaître des noms de famille qui portent le nom d’une terre où ils ont déjà établi un château . Pour la période 10501150, c’est dans les chartes de fondation d’abbaye et de prieurés que l’on repère les principaux patronymes .Certaines familles semblent déjà largement possessionnées puisqu’elles font des dons de terre pour la fondation d’établissements religieux, ce qui laisse à penser que la conquête su sol a déjà été faite par des nobles qui ont mis en place les premiers châteaux ou mottes. Pour eux, l’arrivée des ordres religieux à proximité de leur résidence est une manière de s’assurer une protection religieuse bienveillante et aussi de bénéficier d’un sanctuaire où ils pourraient se faire enterrer. La famille de Faucigny connue dès le XIe siècle et dont plusieurs membres ont été évêques de Genève fondent le prieuré de Contamine s Arve pour reposer après leur mort. La façon d’être enterrée est aussi un critère social, l’appartenance à l’aristocratie entraîne certains principes en matière de repos funéraire, pas de sépulture dans un cimetière mais une sépulture privée, on retrouve chez les chevaliers au XIIIe cette importance accordée au lieu de sépulture et aussi aux funérailles avec tout un rite, une préparation, des dépenses énormes pour la cérémonie et après puisqu’il faut faire dire des messes, ex Guillaume deaula novaqui détient le site du même nom. Liens étroits et imbrication entre le monde seigneurial et le monde religieux se retrouve durant tout le Moyen Âge. Cette attitude se remarque bien chez les nobles par le biais d’une série d’investissements. Des relations parfois étranges avec Villard les Dombes (une motte construite sur une chapelle, art JM Poisson) mais aussi présence d’une chapelle dans l’enceinte très fréquente, ce qui entraîne un regroupement de population autour d’un château à motte
CONCLUSION AU COURS SUR LES PREMIERS CHATEAUX Et notion de résidence et fortification, ..Avec les premiers châteaux, mise en place de nouveaux territoires, une nouvelle organisation territoriale en rupture avec l’Antiquité se dessine, des regroupements de population se font ,sous l’autorité du château, en relation avec le phénomène historique de l’avènement de la féodalité .La seigneurie est le cadre fondamental de la vie rurale, les liens qui unissent le seigneur et le paysan, sont des liens de subordination, où le seigneur joue un rôle essentiel, poids de la protection seigneuriale que l’on retrouve durant tout le Moyen Âge. A la fin du XIIe s et au début du XIIIes, la plus grande partie des châteaux est en place, certains à partir d’une motte d’autre à partie d’un habitat chevaleresque, ils ont des morphologies variées des matériaux de construction également très variés, la terre, le bois et la pierre sont souvent complémentaires. des tours de bois avec des socles en pierre, des tours de pierre enracinées sur des mottes cf site de Clermont en Isère. Le bois occupe une place très importante dans la construction, durant tout le Moyen âge, « Le bois dans le château de pierre au Moyen Âge », Presse univ de Beasançon. Des tours de pierre avec un chaînage en bois ex tour de Verclauze en Drôme , dans les Baronnies, à la limite avec les Hautes Alpes. C’est une tour quadrangulaire dont l’armature est en bois, construction au cours du XIIes . Les maisons seigneuriales en pan de bois, image . On constate que dans la majorité des cas la terre et les travaux de fossoiement jouent un rôle très important pour l’architecture seigneuriale, les fossés constituent un des éléments de la résidence siegneuriale, ils constituent aussi un élément de défense, cf Consuetudine et justicie. Quand il s’agit de construire un maison forte, il faut souvent demander l’autorisation de creuser un fossé. Ex. Ce sont des éléments de fortification en creux qui peuvent avoir aussi un tout autre rôle : assainissement, mise en place d’un système d’irrigation des jardins, pour le vivier à poisson , très important dans l’alimentation du vendredi. Les fossés en eau sites types Wasserburg , bâties en savoie, entourées de fossés Dans certaines régions encore on voit que la présence des fossés est liée à l’exercice des droits de juridiction , en bourgogne, le droit de creuser un fossé est réservé aux seuls seigneurs hauts justiciers. Les fossés sont un élément de prestige et un signe de reconnaissance pour l’aristocratie. Quand on étudie les châteaux on se heurte à une difficulté, comment le définir : résidence et fortification ? Le château médiéval est organisé à partir des trois éléments fondamentaux du palais,aula camera capellamais en plus il bénéficie d’éléments de défense. En fait plus un rôle de protection, qu’un rôle de défense active, à part quelques exceptions. Pour l’homme du Moyen Âge, la notion de fortification est très liée à la notion d’esthétique . L’occupant du château appartien à une aristocratie guerrière, son lieu de résidence doit susciter l’admiration, en affichant une image de la force qui repose sur des éléments de défense, sur les fossés , mais aussi un aspect esthétique que les textes montrent bien quand ils évoquent le château dans son site , la château n’est pas seulement fait pour être fort, il doit également être beau , car la beauté est perçue comme un symbole de puissance et comme le privilège d’un certain milieu social. Résidence ou fortification, C’est une sorte de dualité qui définit bien le château, qui en fait sa richesse. L’historien Dominique Barthélémy, exprime bien ce paradoxe : « résidence ou fortification ?estce un vrai dilemme ? si les dispositions militaires du château sont aussi faits pour impressionner et si les aménagements des logis visent essentiellement à embellir et amplifier la façade ,alors, la défense, comme la vie privée ,s’aliènent toutes les deux dans quelque chose qu’il faut appeler le prestige, le paraître et qui contribue puissamment à l’institution imaginaire de la société ».  Un point d’historiographie, dans un premier temps, châteaux = édifice militaire , carcasse de pierre, il se présente de cette manière aujourd’hui comme une coque vide, tout l’espace résidentiel les aménagements intérieurs ont disparus. Pour restituer la fonction résidentielle il faut pratiquer une archéologie fine, être attentif aux éléments en négatif, aux moindres traces, mais aussi travailler dans les textes, comptes de châtellenie qui apportent un éclairage tout à fait nouveau sur le cadre de vie de l’aristocratie, le décor, les aménagements du quotidien, tout ce qui a disparu et qui ne peut être connu que par les textes. Tex tes avec tout un vocabulaire des termes techniques notamment pour le travail du bois, la mouluration, la réalisation de plafond, de lambris. La
pose d’enduits colorés, la réalisation de vitraux de baies bien spécifiques suivant leur situation dans la résidence et leur fonctionfenestra duplicics cum O. Donc un certain retard dans la connaissance de l’aspect résidentiel et la vie dans le château, apport également des personnes qui travaillent sur les images, les regardent avec un œil d’archéologue, sont attentifs aux moindres signes, cheminée, volets d’une baie, système d’accrochage d’une tenture, d’arrivée d’eau, type de vaisselle. On progresse dans les datations, une autre manière de bien appréhender le château . On le considère comme un lieu de vie, on s’attache aux structures du quotidien , donc un grand enrichissement des connaissances. Exet documentation image, la maison de bois , COMPTE DE CHÄTelleni Poisson Ex Une image d’un intérieur, trnaparent couleur,ex un château militaire château gaillard , compte de construction et plan On part d’exemples pour illustrer cet aspect de résidence et fortification . LA DEFENSE ET LES MOYENS DE DEFENSE 1 Château Gaillard plan –texte 2 L’évolution des techniques de défense au XIIIe siècle. Le XIIIe dvp de la défense…Le Louvre force du symbole les grands châteaux, Coucy. Une ville fortifiée Aigues Mortes Château Gaillard Evoquer le contexte favorable au dévelopement de l’architecture défensive avec le conflit Capétiens Plantagenet. La France contre l’Angleterre Les Capétiens avec Philippe Auguste( 11801223) Les Plantagenêt surnom donné à un comte d’Anjou,(un genêt sur son chapeau , union de la maison d’Anjou avec le domaine de Normandie, C’est à dire l’Angleterre. Henri II roi d’Angleterre 11541189 Aliénor d’Aquitaine, le fils est Richard Cœur de Lion, empire Plantagenêt =Normandie, Façade atlantique, Aquitaine. Deux édifices majeurs Château Gaillard et le Louvre à Paris Le royaume capétien est centré sur Paris , Orléans, lutte pour la frontière de l’Epte à Gisors, Philippe Auguste fait édifier le Louvre, Richard Cœur de Lion réplique en construisant Château gaillard C’est un site exceptionnel, prototype des nouveaux châteaux à vocation militaire . Edifié sur des ménades de la Seine aux Andelys, Un compte de construction de l’Echiquier de Normandie, relate la construction très brève, entre 1197 et 1198. Promontoire de la Roche des Andelys , c’est un promontoire naturel qui est renforcé par le creusement d’un fossé dans la roche et l’aménagement d’une bastille c’est un système de défense avancée , une bastille de forme triangulaire, appelée « Boutavent » Un deuxième ensemble polygonal renforcé par 6 tours, dont 2 font face à la bastille, dans ce polygone flanqué de tours, on voit une autre enceinte, la chemise à éperon qui enserre le donjon, la chemise a une forme particulière , le donjon est circulaire muni dee trons de cône renversés, architecture tout à fait étonnante, une conception qui relève du principe de la défense échelonnée, un système qui a prouvé son inefficacité , objectif de rendre les différentes constructions indépendantes a prouvé son échec, le siège a lieu en 1204 dure quelques jours (texte) Dans ce climat de conflit capétiens plantagenêt Construction du Louvre et de nombreuses autres forteresses sous le règne de Philippe Auguste, d’où « les châteaux de Philipe Auguste ; Des constructions qui offrent des caractéristiques monumentales communes et qui sont bâties pour marquer le territoire royal, les deux éléments matériels les plus importants dans es vastes complexes philippiens sont la tour circulaire et les enceintes et dispositifs de flanquement ;tour circulaire devient le symbole de la monarchie. Le Louvre apparaît sur l’enluminure des très riches heures du duc de Berry pour le mois d’Octobre , détruit en er 1527 par François 1 . A partir de 1983, des fouilles permettent de mettre au jour les bases de la tour que l’on voit aujourd’hui. Dès 1190, Philippe Auguste commande la construction d’une nouvelle enceinte qui engloberait toute la rive droite de la Seine , là où se tient la ville commerçante, il fait construire une bastille rive droite pour renforcer la défenses il crée un corps d’ingénieurs militaires à qui il confie la construction du Louvre . Un grand château inscrit dans un rectangle de 73m sur 68m de côté formé de quatre courtines renforcées de tours aux angles de portes prises entre deux tours , à l’intérieur de la cour, le donjon grosse tour circulaire avec des murs épais de 18,50 m à la base et de 12 m au rez de chaussée , s’élève à 31 m de hauteur sur plusieurs niveaux, voûtés d’ogive. L’accès se ait par deux portes au rez de chaussée percée en vis à vis . Le donjon est protégé par un fossé à fond de cuve de 8 à 10m de largeur, le Louvre est décrit par les contemporains comme une forteresse
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