Cours MFB pathoM1
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Marie-Frédérique BACQUÉ 1 02/10/2008 COURS DE PSYCHOPATHOLOGIE ère EN MASTER 1 année DE PSYCHOLOGIE CLINIQUE ET PSYCHOPATHOLOGIE Principe : Vous trouvez ici le plan de mon cours. Cela ne vous dispense pas d’y assister. De nombreux exemples, des illustrations sont fournies pendant ce cours. Par ailleurs, l’examen portera sur la version orale de mon cours, ne vous contentez donc pas de ce texte qui n’en est qu’un résumé. Marie-Frédérique BACQUÉ Pr. de Psychopathologie clinique à l’Université Louis-Pasteur de Strasbourg Éditrice des revues Psycho-oncologie et Études sur la mort Vice-présidente de la société de thanatologie Membre de la société médicale Balint Marie-Frédérique BACQUÉ 2 02/10/2008 LES DÉLIRES Étymologie : Du latin Delirium ou delirare « sortir du sillon ». Le délire est un trouble idéo-affectif formé de jugements, perceptions et sentiments erronés de la réalité extérieure, auxquels le sujet adhère de façon inébranlable. L’altération du sens de la réalité et la préférence vers cette nouvelle réalité subjective s’accompagnent de troubles de la personnalité et de la vie affective. Le sujet ne peut critiquer sa perception erronée de la réalité, il n’en perçoit pas le caractère pathologique. Le délire est un symptôme rencontré seulement dans les états psychotiques aigus et chroniques ainsi que dans certaines affections organiques. LE DÉLIRE EST CARACTÉRISÉ PAR -SES THÈMES MÉCANISMES -SON ORGANISATION ...

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Langue Français

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Marie-Frédérique BACQUÉ 1 02/10/2008
COURS
DE PSYCHOPATHOLOGIE
ère EN MASTER 1 année
DE
PSYCHOLOGIE
CLINIQUE ET
PSYCHOPATHOLOGIE









Principe : Vous trouvez ici le plan de mon cours. Cela ne vous dispense pas d’y
assister. De nombreux exemples, des illustrations sont fournies pendant ce
cours. Par ailleurs, l’examen portera sur la version orale de mon cours, ne vous
contentez donc pas de ce texte qui n’en est qu’un résumé.

Marie-Frédérique BACQUÉ
Pr. de Psychopathologie clinique à
l’Université Louis-Pasteur de Strasbourg
Éditrice des revues Psycho-oncologie et Études sur la mort
Vice-présidente de la société de thanatologie
Membre de la société médicale Balint
Marie-Frédérique BACQUÉ 2 02/10/2008

LES DÉLIRES
Étymologie : Du latin Delirium ou delirare « sortir du sillon ».
Le délire est un trouble idéo-affectif formé de jugements, perceptions et
sentiments erronés de la réalité extérieure, auxquels le sujet adhère de façon
inébranlable.
L’altération du sens de la réalité et la préférence vers cette nouvelle réalité
subjective s’accompagnent de troubles de la personnalité et de la vie affective.
Le sujet ne peut critiquer sa perception erronée de la réalité, il n’en perçoit pas
le caractère pathologique.
Le délire est un symptôme rencontré seulement dans les états psychotiques
aigus et chroniques ainsi que dans certaines affections organiques.
LE DÉLIRE EST CARACTÉRISÉ PAR
-SES THÈMES MÉCANISMES
-SON ORGANISATION
-SES TROUBLES ASSOCIÉS

PRINCIPAUX THEMES DELIRANTS
Le délire peut comporter un seul thème ou des thèmes multiples.
*Thème de persécution : conviction de faire l’objet d’un préjudice moral, social ou
professionnel. Il est surveillé, suivi, écouté. Un complot, une machination, un réseau
d’espionnage se trament autour du sujet. Ce sont des idées de référence (être l’objet de
l’attention ou des conversations d’autrui dans un but négatif) ou des idées de revendication
qui accompagnent l’idée du préjudice.
*Thème de grandeur : Puissance, richesse, supériorité, filiation mégalomaniaque, découvertes
révolutionnaires, peuvent être rapprochées des thèmes mystiques, messianiques ou
prophétiques.
*Thème métaphysique : Pseudo-politiques, pseudo-philosophiques, pseudo-scientifiques.
*Thème passionnel : Jalousie, érotisme ou érotomanie (conviction délirante d’être aimé).
*Thème hypocondriaque : Conviction d’être atteint d’un mal incurable ou que le corps est
possédé (démonopathie, zoopathie). Thème d’influence : le sujet a l’impression d’être
commandé de l’extérieur, d’agir ou de penser d’une façon extérieure à lui-même.
*Thème mélancolique : Auto-accusations délirantes, idées de ruine, de malheur, d’indignité,
de négation d’organes et d’immortalité (syndrome de Cotard).

PRINCIPAUX MÉCANISMES DÉLIRANTS
Chaque thème délirant procède d’un mécanisme, c.à.d. d’une altération
psychologique qui, interférant avec l’appréhension de la réalité, constitue la
forme objective extérieure du délire.
A-LE MECANISME HALLUCINATOIRE :
Les hallucinations sont des « perceptions sans objet à percevoir ». (Henri EY).
1-Les hallucinations psychosensorielles
Ces phénomènes sont sensoriels et ont une localisation spatiale. Marie-Frédérique BACQUÉ 3 02/10/2008
-Hallucinations visuelles : Elles sont rares, simples (lumières, formes) ou
complexes (personnages, scènes), elles s’observent dans les états confuso-
oniriques et dans l’hystérie.
-Hallucinations auditives (bruits, sons) ou acoustico-verbales (voix localisables
èmequi parlent à la 2ou 3 personne et injurient, se moquent, énoncent les pensées
ou donnent des ordres. Le sujet tente de s’en protéger ou les écoute, leur répond
et leur obéit.
-Hallucinations olfactives et gustatives : mauvaises odeurs, goûts insolites.
-Hallucinations tactiles : sensations de brûlure, de piqûre, de froid.
-Hallucinations cénesthésiques : impression de transformation corporelle,
possession diabolique, attouchements génitaux, viols à distance, modification du
schéma corporel.
-Hallucinations kinesthésiques : sensation de mouvement, d’apesanteur.
2-Les hallucinations psychiques :
Ce sont des phénomènes intra-psychiques auxquels manque le caractère de
spatialité.
Toutes ces variétés d’hallucinations psychiques (voix intérieures, transmission de
pensée, vol ou devinement de la pensée) ont été englobées par Gaëtan Gatian de
Clérambault sous le concept d’automatisme mental.
B-LE MÉCANISME INTERPRÉTATIF :
C’est un jugement erroné à partir d’un objet réel. Ce bloc idéo-affectif est
inébranlable, emporte la conviction malgré l’évidence. C’est le mécanisme
principal de la paranoïa.
C-LE MÉCANISME ILLUSIONNEL
Perception erronée d’un objet réel. Il s’agit souvent d’une perception visuelle.
D- LE MÉCANISME IMAGINATIF
C’est une confabulation + ou – systématisée dans un registre fantastique,
cosmique ou universel. On le retrouve dans les paraphrénies.
E- LE MÉCANISME INTUITIF
Conviction absolue et évidente d’un fait. Délires passionnels et mystiques.










Marie-Frédérique BACQUÉ 4 02/10/2008
ORGANISATION DES DÉLIRES
On observe le caractère systématisé ou non du délire.
1- LES DÉLIRES SYSTÉMATISÉS
Se développent dans la clarté, l’ordre et la cohérence. Leur apparence est
pseudo-logique. Leurs thèmes, unique ou multiples ont une ligne directrice. On
distingue :
-Les délires en secteur : liés à une idée prévalente : délire passionnel, de
revendication et de relation.
-Les délires en réseau : juxtaposition progressive ou en mosaïque : délire
d’interprétation de Sérieux et Capgras.
2- LES DÉLIRES NON SYSTÉMATISÉS
Ces délires sont flous, incohérents, mal enchaînés, hermétiques et
incompréhensibles : schizophrénie paranoïde

TROUBLES ASSOCIÉS
Le délire est-il le trouble essentiel du tableau clinique ou n’est-il qu’un élément
parmi d’autres ?
*En l’absence de troubles associés, le délire fait partie d’un état psychotique
aigu ou chronique.
*En présence de troubles thymiques majeurs (manie ou mélancolie), le délire
appartient à une psychose maniaco-dépressive ou à une schizophrénie
dysthymique.
*En présence de troubles de la conscience (obnubilation, confusion), le délire fait
partie des syndromes psycho-organiques (confusion mentale, pathologie
cérébrale).
*En présence de troubles physiques et en particulier neurologiques, il faut
s’atreindre à rechercher une étiologie organique.



ÉVOLUTION DES DÉLIRES
On doit distinguer les expériences délirantes aiguës des organisations délirantes
chroniques de la personnalité
-Expériences délirantes aiguës : d’apparition brutale, comportant des
thèmes et des mécanismes délirants polymorphes, ils renvoient à la bouffée
délirante
-Organisation délirante chronique : peut s’installer progressivement après
un épisode aigu. Parfois, une majoration aiguë des troubles (« épisode fécond »)
survient au cours d’une psychose chronique. Le délire peut aussi s’appauvrir,
s’enrichir ou s’enkyster (il est mis à l’écart par rapport au reste de la
personnalité.
Marie-Frédérique BACQUÉ 5 02/10/2008
LES SCHIZOPHRÉNIES
Groupe de psychoses présentant principalement une discordance, une
incohérence idéo-verbale, une ambivalence, un autisme, des idées délirantes, des
hallucinations mal systématisées et de profondes perturbations affectives
comme le détachement, et l’étrangeté des sentiments. Tous ces troubles
évoluent vers un déficit et une dissociation de la personnalité.
Depuis 1860, les aliénistes ne connaissaient que les « démences vésaniques »,
c.à.d. Des démences « organiques », secondaires à un processus somatiqu

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