Cours pathoLicence
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Marie-Frédérique BACQUÉ Page 1 25/11/2008 COURS DE PSYCHOPATHOLOGIE EN LICENCE DE PSYCHOLOGIE Principe : Vous trouvez ici le plan de mon cours. Cela ne vous dispense pas d’y assister. De nombreux exemples, des illustrations sont fournies pendant ce cours. Par ailleurs, l’examen portera sur la version orale de mon cours, ne vous contentez donc pas de ce texte. Marie-Frédérique BACQUÉ Pr. de Psychopathologie clinique à l’Université Louis-Pasteur de Strasbourg Éditrice des revues Psycho-oncologie et Études sur la mort Vice-présidente de la société de thanatologie Membre de la société médicale Balint Marie-Frédérique BACQUÉ Page 2 25/11/2008 LE CADRE DE LA PSYCHOPATHOLOGIE Définition de la psychopathologie : Elle englobe l’étude psychologique du fonctionnement mental normal et pathologique. En psychopathologie fonctionnement mental normal et pathologique sont en continuité. Il n’existe entre eux que des différences quantitatives. La décompensation de la structure mentale se traduit par l’expression de la rupture de l’équilibre et la production de symptômes morbides. Cependant, le sujet peut récupérer et retrouver sa structure mentale originelle. Pour Jean Bergeret (1974), la structure est constituée des éléments profonds de la personnalité, fixés en un assemblage stable et définitif. La psychologie pathologique étudie essentiellement les troubles du fonctionnement mental. Elle s’appuie sur la ...

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Marie-Frédérique BACQUÉ Page 1 25/11/2008

COURS
DE PSYCHOPATHOLOGIE
EN LICENCE
DE PSYCHOLOGIE

















Principe : Vous trouvez ici le plan de mon cours. Cela ne vous dispense pas d’y
assister. De nombreux exemples, des illustrations sont fournies pendant ce
cours. Par ailleurs, l’examen portera sur la version orale de mon cours, ne vous
contentez donc pas de ce texte.

Marie-Frédérique BACQUÉ
Pr. de Psychopathologie clinique à
l’Université Louis-Pasteur de Strasbourg
Éditrice des revues Psycho-oncologie et Études sur la mort
Vice-présidente de la société de thanatologie
Membre de la société médicale Balint
Marie-Frédérique BACQUÉ Page 2 25/11/2008

LE CADRE DE LA PSYCHOPATHOLOGIE

Définition de la psychopathologie : Elle englobe l’étude psychologique du
fonctionnement mental normal et pathologique.

En psychopathologie fonctionnement mental normal et pathologique sont en
continuité.
Il n’existe entre eux que des différences quantitatives.

La décompensation de la structure mentale se traduit par l’expression de la
rupture de l’équilibre et la production de symptômes morbides. Cependant, le
sujet peut récupérer et retrouver sa structure mentale originelle.

Pour Jean Bergeret (1974), la structure est constituée des éléments profonds
de la personnalité, fixés en un assemblage stable et définitif.

La psychologie pathologique étudie essentiellement les troubles du
fonctionnement mental. Elle s’appuie sur la sémiologie, c’est à dire l’analyse des
signes et des symptômes.

La psychiatrie est une discipline médicale qui tente de diagnostiquer et de
soigner les malades mentaux et ceux qui présentent des troubles de leur
fonctionnement mental.

Les psychiatres sont des médecins.

La psychologie clinique s’adresse au sujet, malade ou non. L’écoute est son outil
principal. Le sujet, lors d’un entretien, expose son trouble et/ou sa demande
d’aide ou de soutien. Il tente d’inscrire ses troubles dans son histoire de vie.
L’histoire de sa maladie (anamnèse), va déboucher, grâce à la continuité des
entretiens à une catamnèse : compréhension longitudinale du développement du
trouble.
Le psychologue clinicien a un Master de psychologie clinique ou de psycho-
pathologie.






Marie-Frédérique BACQUÉ Page 3 25/11/2008
LE MODÈLE SÉMIOLOGIQUE

Sémiologie : répond à la question : « que se passe-t-il ? »

Pathogénie : répond à la question :
« comment est-ce arrivé ? »

Étiologie : répond à la question :
« pourquoi ? d’où vient le symptôme ? »

La sémiologie décrit les symptômes et les regroupe sous forme de syndrome.
Le symptôme est subjectif : il est perçu par le sujet, c’est ce dont il se plaint.
Ex : « je ne parviens plus à dormir », « j’entends des voix »

Le signe est plus objectif, il correspond à une définition partagée par tous les
experts de la discipline.
Ex : Insomnie, hallucinations auditives.

Un syndrome est une constellation de signes et de symptômes. C’est un
regroupement de symptômes morbides qui peut être produit par des causes
différentes.

Si la psychiatrie s’intéresse au modèle sémiologique, la psychologie et la
psychanalyse s’appuient plus sur un modèle pathogénique et étiologique. Même si
les conceptions étiologiques appartiennent plus au domaine des représentations
individuelles et collectives.

La nosologie reflète l’ensemble des connaissances d’une époque sur les maladies.
La nosographie est une façon de décrire ces maladies.
Les classifications forment ces nosographies bien établies depuis la seconde
guerre mondiale.
-La classification internationale des maladies (International Classification of
Disease) : CIM ou ICD. Elle est établie par l’OMS (WHO).

Ainsi 200 syndromes cliniques sont répertoriés dans le DSM III.

L’American Psychiatric Association a établi un manuel révisable : les
DSM (Diagnostic Statistical Manual of Mental Disease). Il a vu le jour pour la
première fois en 1952. Dans le DSM IV, chaque trouble mental est conçu comme
un ensemble cliniquement significatif associé à un symptôme de douleur ou de
détresse. Marie-Frédérique BACQUÉ Page 4 25/11/2008
Les DSM classifient des troubles et non des individus.

Les DSM sont les premiers manuels de psychiatrie internationaux. Ils délaissent
cependant les facteurs culturels dans le développement et l’acceptation des
troubles mentaux. Ainsi l’homosexualité faisait partie des troubles mentaux
jusqu’en 1977. De même l’expression se veut, dans les DSM, « politically
correct ».
L’étiologie n’est jamais évoquée lorsqu’elle est encore hypothétique.

L’évaluation diagnostique du DSM est multi-axiale. Cinq axes sont employés pour
décrire la personne :
Axe I : Syndromes cliniques
Ex : schizophrénies, troubles anxieux, troubles thymiques.
Axe II : Troubles du développement et de la personnalité
Axe III : Troubles et affections physiques
Axe IV : Sévérité des facteurs de stress psycho-sociaux
Axe V : Niveau d’adaptation et de fonctionnement le plus élevé dans l’année
écoulée.
Les DSM-I (1952) et DSM-II (1968) s’étayaient sur les perspectives
psychodynamiques et psychanalytiques.
Le DSM-III (1980) refuse ces options en rejetant les hypothèses
étiopathogéniques non démontrées et en s’appuyant sur 550 cliniciens étudiant
12 000 malades.
Le DSM-III refuse de décrire des maladies mentales et même des troubles
mentaux. Il s’agit plus de syndromes ou ensembles cliniquement significatifs
comportementaux ou psychologiques.
Les DSM sont athéoriques et descriptifs.
Le DSM-IV (1994, traduit en Français en 1996)
procède comme ses prédécesseurs
Exemple d’évaluation multiaxiale du DSM-IV :
AxeI : F34.1 (300. 4) : Trouble dysthymique
AxeII :F60 .7 (301.6) : Personnalité dépendante
Axe III : H40.2 (365.23) : Glaucome chronique à angle fermé
Axe IV : Chômage
Axe V : EGF = 57 : (actuel).

EGF : Echelle globale du fonctionnement de 1 à 90
1 : danger persistant d’hétéro-agression. Accès répétés de violence ou incapacité à maintenir
hygiène corporelle minima ou geste suicidaire.
30 : comportement influencé par délire ou hallucinations ou troubles graves de la communication
ou incapacité de fonctionnement social Marie-Frédérique BACQUÉ Page 5 25/11/2008
90 : symptômes absents ou minimaux (ex : anxiété avant examens). Fonctionnement normal dans
tous les domaines. Est socialement efficace.

On attribue à chaque syndrome un code alphanumérique :F20.Ox(295. 30)=
schizophrénie paranoïde.
Au total, le DSM-IV se veut fiable (des observateurs différents s’accordent sur
la valeur diagnostique des symptômes) et valide (on identifie bien la maladie. Ex :
les schizophrènes diagnostiqués sont bien atteints de la schizophrénie).
Le DSM-IV reste cependant descriptif, sans hypothèse interprétative de
l’étiologie des troubles. Il distingue :
-Les troubles psychotiques : perte du sens de la réalité avec idées
délirantes et hallucinations.
-Les troubles névrotiques basés sur des conflits intrapsychiques qui
inhibent les conduites sociales.
-Les troubles fonctionnels : troubles de la personnalité sans lésion ou
étiologie connue.
-Les troubles organiques : dus à un agent spécifique, ils aboutissent à une
modification structurelle associée à des troubles des fonctions cognitives.
En 1878, lorsqu’EMMINGHAUS emploie le terme de psychopathologie, c’est
comme équivalent de la psychiatrie clinique. Karl Jaspers explique dans
« Psychopathologie générale », 1913, qu’elle englobe l’étude psychologique de la
maladie mentale et des dysfonctionnements des sujets réputés normaux. Bien
que le champ d’étude de la psychopathologie soit le même que celui de la
psychiatrie, ses buts et ses moyens sont différents :
Buts de la psychopathologie= compréhension et connaissance
Buts de la psychiatrie : thérapeutique, réadaptation et prophylaxie.

Méthodes de la psychopathologie : c’est la méthode clinique,

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