Décohabitation oblige : le parc des résidences principales croît plus vite que la population.
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Description

Le parc des résidences principales de Midi-Pyrénées s'est accru trois fois plus vite que le nombre de leurs occupants entre 1975 et 1999. La taille des ménages se réduit donc. Les générations ne vivent plus sous le même toit, le nombre d'enfants diminue, le divorce est devenu affaire banale et le choix de monoparentalité est de plus en plus répandu.

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Publié par
Nombre de lectures 26
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Numéro 36 : mars 2000
Décohabitation oblige : le parc
des résidences principales croît
plus vite que la population
Evolutions comparées de la population des ménages Evolution du taux d'occupation des résidences principales
et du parc des résidences principales
% Nombre de personnes par logement(base 100 en 1975)
160 3,4
Midi-Pyrénées
résidences principales 3,2
140
3,0
France
120 2,8
2,6
population
100
des ménages
2,4
80 2,2
1962 1968 1975 1982 1990 1999 1962 1968 1975 1982 1990 1999
Source : Insee - Recensements de la population
Entre 1975 et 1999, le parc des résidences principales
INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE
ET DES ÉTUDES ÉCONOMIQUESde Midi-Pyrénées s’est accru trois fois plus vite
DIRECTION REGIONALE
DE MIDI-PYRENEES
que le nombre de leurs occupants. La taille moyenne
Téléphone : 05 61 36 61 36
Télécopie : 05 61 36 62 00
Adresse : 36, rue des Trente-Six-Pontsdes ménages se réduit donc. Les modes de vie
31054 TOULOUSE CEDEX 4
évoluent : les générations ne partagent plus le même
Directeur de la publication :
Benjamin Camustoit, le nombre d’enfants diminue, le divorce est Rédacteur en chef :
Bruno Mura
Maquettiste :devenu affaire banale et le choix de monoparentalité
Madeleine Cambounet
est de plus en plus répandu. Pour cent logements
Imprimeur : Reprographie Moderne,
31770 Colomiersvisités en 1975, on pouvait encore s’attendre Dépôt légal : mars 2000
ISSN : 1262-442X
CPPAP : 183ADà rencontrer 300 personnes ; aujourd’hui on risque SAGE : SIPAG3676
d’en trouver près d’un quart en moins, soit 233. Prix : 15 F - 2,29 Décohabitation oblige :
le parc des résidences principales
croît plus vite que la population
idi-Pyrénées a gagné un peu occupent la plus grande partie de l’année. le nombre de résidences principales de
plus de 283 000 habitants Il faut rappeler à ce propos que tous Midi-Pyrénées s’est également accruMen un quart de siècle. Pour les habitants ne vivent pas dans un trois fois plus vite que le nombre de
répondre à cet apport de population, logement. En 1999, environ 65 000 personnes les occupant. Ce résultat est
mais aussi aux nouveaux modes de vie, personnes vivaient en effet dans une évidemment global. En fait, près de la
des logements se sont construits. En communauté de Midi-Pyrénées, soit moitié des communes de la région ont
1999, on en dénombre 1 317 000, soit dans des établissements (internats, connu un sort tout à fait différent.
407 000 de plus qu’il y a 25 ans. Le casernes, pénitenciers...), soit dans des
parc des logements s’est accru trois fois collectivités (maisons de retraite, foyers Assez peu nombreuses, à peu près
plus vite que la population. Il ne s’agit d’étudiants...), ou bien dans des habi- une sur dix, certaines communes
pas là d’une bizarrerie car en fait ces tations mobiles. enregistrent en effet une diminution de
deux évolutions ne sont pas liées. Il peut leur parc de résidences principales. Sauf
même y avoir, et c’est le cas sur une Le parc des résidences cas marginaux (cinq communes de
bonne partie de la région, augmen- principales croît plus vite moins de cent habitants), leur popula-
tation du nombre de logements et que la population tion diminue également. Il s’agit
diminution du nombre d’habitants. surtout de communes rurales fort peu
On pourrait s’attendre à ce que peuplées : la plupart d’entre elles avaient
Les logements sont en effet de l’évolution du nombre de résidences déjà moins de 500 habitants en 1975
plusieurs types. Certains attendent des principales soit davantage liée à celle et elles ne regroupent en 1999 que 4 %
occupants. Ils sont libres pour la vente de la population les occupant, c’est- de la population des ménages de Midi-
ou pour la location. Ce sont les loge- à-dire à la population des ménages, que Pyrénées. Disséminées sur le territoire
ments vacants. Leur stock varie peu, ne l’est l’évolution du parc, tous régional, elles forment cependant de
tournant autour de 95 000 à 100 000. logements confondus, à celle de la petites concentrations dans les Pyrénées
D’autres ne sont occupés qu’une partie population totale. C’est sans compter ariégeoises, dans le nord du Lot, en
de l’année. Ce sont les résidences avec l’évolution des modes de vie, avec Aveyron et dans le Tarn. Il en est
secondaires qui accueillent leurs proprié- la décohabitation. Entre 1975 et 1999, pourtant de plus importantes et qui
taires, ou leurs locataires, pendant les
vacances ou pour les fins de semaines.
Le parc des résidences principales Ce sont aussi les logements occasion-
s'accroît trois fois plus vite que le nombre de ses occupants
nels, pied-à-terre, le plus souvent à la
Evolution du nombre de logements et de la population des ménages en Midi-Pyrénéesville, de ceux qui résident trop loin de
leur lieu de travail pour faire le chemin Logements
tous les jours. Ces deux catégories, Population
résidences
desgroupées car on ne faisait pas encore secondairesrésidences logementsensemble ménageset logementsprincipales vacantsde distinction entre elles en 1975, ont occasionnels
connu la croissance la plus forte. Leur 1975 909 880 735 570 79 561 94 749 2 207 674
nombre a presque doublé, passant d’un 1982 1 020 941 820 352 107 582 93 007 2 263 872
peu moins de 80 000 en 1975 à plus 1990 1 174 590 931 756 143 018 99 816 2 367 678
de 150 000 en 1999. 1999 1 317 079 1 068 940 150 472 97 667 2 486 659
Evolution
1975-1999* + 1,5 % + 1,5 % + 2,6 % + 0,1 % + 0,5 %
Reste la partie la plus importante
*en moyenne annuelle
du parc des logements, les résidences Source : Insee - Recensements de la population
principales, celles que les ménages
2© Insee 1999 - IGN 1999
appartiennent à l’espace urbain midi-
Logements et population : des évolutions parfois contrairespyrénéen. Parmi elles, Mazamet et
Evolutions comparées du parc des résidences principalesles anciennes minières Carmaux et
et de la population des ménages entre 1975 et 1999
Decazeville étaient les plus peuplées de
Cantal1975. Après une réduction de la taille
Dordogne
de son parc de résidences principales
Girondesurtout forte à la fin des années
soixante-dix, Mazamet le voit se stabi- Lozère
liser en cette fin de siècle bien que la Lot-et-Garonne Cahors
population diminue encore quelque peu. Rodez
Autre cas, et beaucoup plus
MontaubanLandescourant, l’augmentation du nombre de
résidences principales s’est accompa- Albi
gnée d’une diminution de la popula-
tion des ménages. Ces évolutions op- Auch
posées s’observent dans de nombreuses Toulouse Hérault
villes (Tarbes, Castres, Rodez, Auch,
Millau, Cahors... pour ne citer que les
Tarbes
plus importantes) et au-delà de leur
couronne périphérique. Aude
Foix
C’est sur ces couronnes, plus ou Méditerranée
moins étendues, et surtout autour de
Toulouse, sur une zone relativement ESPAGNE Pyrénées-Orientales
ANDORREvaste qui englobe Montauban, déborde
Baisse ou stabilité du nombre de résidences principalessur le Gers, le Tarn et l’Ariège mais qui
Augmentation du nombre de résidences principales :oublie quasiment tout le sud de la
avec croissance de la population des ménages
Haute-Garonne, que le nombre de avec baisse de la population des ménages Source : Insee - Recensements de la population
résidences principales et celui de leurs
occupants ont connu des évolutions années à s’en séparer pour occuper un croissance démographique. Les 240 400
positives. Mais même là, la croissance logement « en ville » qui les rapprochera autres ajoutées au parc satisfont donc
du parc a été plus rapide que celle de du lieu de leurs études. La plupart du aux nouveaux modes de vie cités
sa population. La taille moyenne des temps ils vivront également seuls dans plus avant. Pour les départements midi-
(1)ménages s’est donc réduite. leur appartement . Suite à la banalisa- pyrénéens où la population des ména-
tion du divorce, les familles se décom- ges s’est réduite entre 1975 et 1990
La décohabitation posent adoptant de plus en plus (Ariège, Aveyron, Gers et Hautes-
se poursuit souvent le mode monoparental. La Pyrénées), il est évident que la croissance
baisse de la natalité s’ajoute à ces diverses du parc des résidences principales est
Les modes de vie, les struc

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