Définition et typologie de la sous-traitance - article ; n°2 ; vol.28, pg 262-285
25 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Définition et typologie de la sous-traitance - article ; n°2 ; vol.28, pg 262-285

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
25 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue économique - Année 1977 - Volume 28 - Numéro 2 - Pages 262-285
En fonction des buts poursuivis par les différentes personnes ou organismes, on constate que les définitions utilisées pour préciser le concept de sous-traitance, ne représentent pas toujours la même réalité physique.
L'étude conduisant à la définition et à la typologie présentées par l'auteur a pour but :
― de préciser les conditions dans lesquelles un sous-traitant se substitue et se subordonne aux directives d'un donneur d'ordres ;
― de prendre en considération la même réalité physique en utilisant le même vocabulaire, quelle que soit la nature de l'entreprise, sa situation géographique, sa taille et le travail effectué ;
― de pouvoir analyser les flux de sous-traitance par entreprise et par secteur d'activité économique.
Le terme sous-traitance est précisé à partir de l'analyse des phases du travail. Le marché potentiel, la participation ou non du donneur d'ordres au travail à réaliser, la nature des rapports entre les sous-traitants et le donneur d'ordres sont les éléments servant à l'établissement de la typologie présentée.
― to determine the conditions in wich a sub-contractor replaces the giver of orders and submits to this general instructions,
― to take into consideration the same physical reality in using the same vocabulary, whatever the nature of the firm, Us geographical situation, its size and the work done,
— to analyse the sub-contracting flow per firm and aera of economical activity.
The term sub-contracting is specified from the work stage analysis.
The potential market, cooperation if any of the giver of orders in carying out the work, the nature of the relations between the sub-contractor and the giver of orders, are the subject-matters necessary for the typology presented to be drawn up.
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 145
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Bernard Chaillou
Définition et typologie de la sous-traitance
In: Revue économique. Volume 28, n°2, 1977. pp. 262-285.
Résumé
En fonction des buts poursuivis par les différentes personnes ou organismes, on constate que les définitions utilisées pour
préciser le concept de sous-traitance, ne représentent pas toujours la même réalité physique.
L'étude conduisant à la définition et à la typologie présentées par l'auteur a pour but :
― de préciser les conditions dans lesquelles un sous-traitant se substitue et se subordonne aux directives d'un donneur
d'ordres ;
― de prendre en considération la même réalité physique en utilisant le même vocabulaire, quelle que soit la nature de
l'entreprise, sa situation géographique, sa taille et le travail effectué ;
― de pouvoir analyser les flux de sous-traitance par entreprise et par secteur d'activité économique.
Le terme sous-traitance est précisé à partir de l'analyse des phases du travail. Le marché potentiel, la participation ou non du
donneur d'ordres au travail à réaliser, la nature des rapports entre les sous-traitants et le donneur d'ordres sont les
éléments servant à l'établissement de la typologie présentée.
Abstract
― to determine the conditions in wich a sub-contractor replaces the giver of orders and submits to this general instructions,
― to take into consideration the same physical reality in using the same vocabulary, whatever the nature of the firm, Us
geographical situation, its size and the work done,
— to analyse the sub-contracting flow per firm and aera of economical activity.
The term sub-contracting is specified from the work stage analysis.
The potential market, cooperation if any of the giver of orders in carying out the work, the nature of the relations between the sub-
contractor and the giver of orders, are the subject-matters necessary for the typology presented to be drawn up.
Citer ce document / Cite this document :
Chaillou Bernard. Définition et typologie de la sous-traitance. In: Revue économique. Volume 28, n°2, 1977. pp. 262-285.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1977_num_28_2_408320DÉFINITION ET TYPOLOGIE
DE LA SOUS-TRAITANCE
JL our définir la sous-traitance, le vocabulaire utilisé par les Franç
ais ne représente pas toujours la même réalité physique. Tout dépend
de l'interlocuteur que l'on a en face de soi. De plus, les notions sont
différentes lorsqu'on évoque ces problèmes avec les Allemands, les
Américains, les Italiens, les Néerlandais, les Suédois, les Suisses... 1.
En fonction des buts poursuivis par les différentes personnes ou
organismes, on constate que les définitions présentent des défauts.
Ainsi, il est relativement aisé de remarquer que, derrière le même mot,
se cachent des réalités différentes, non seulement d'un secteur écono
mique à un autre, mais, plus grave encore, certaines entreprises ayant
des activités industrielles comparables ne se comprennent pas forcé
ment. Le désir d'essayer de satisfaire toutes les parties intéressées à
ce problème n'a pas facilité les soucis de rigueur et de clarté des ré
dacteurs.
Les conséquences en seraient limitées si l'on ne cherchait pas à
appréhender ce phénomène économique en essayant de se baser sur
des données qualitatives et quantitatives. Il en résulte que les con
clusions d'études effectuées à partir d'éléments insuffisamment préci
sés sont parfois faussées et ne sont pas cohérentes. C'est pour cela
qu'il nous paraît nécessaire de mieux cerner le concept de sous-trai-
1. Zulieferung en allemand : cf. UNICE, Rapport du Colloque de Bruxelles (1965) ; Sub
contracting en américain : cf. J. H. Westing, I. Fine, Industrial Purchasing, 1961 ; en suédois :
cf. bibliographie, dont travaux du Sveriges Mekanförbund.
Il existe des termes complémentaires au mot sous-traitance en français : « Co-traitance » : cf.
CREDOC, La sous-traitance artisanale, t. 1, déc. 1974. — « Façonnage » : cf. Petits et Moyens
Industriels Façonniers ; Normalisation de l'Aéronautique et de l'Espace, oct. 1966. — * Impart
ition » : cf. P. Y. B'arreyre, U impartition, politique pour une entreprise compétitive, Hachette,
1968. — « Quasi-intégration » : cf. J. Houssiaux, « Quasi-intégration et le rôle des sous-traitants
dans l'industrie », Revue Économique, mars 1957. — « Travail à domicile ». SOUS-TRAITANCE 263 LA
tance. Cette étude nous semble, d'autre part, utile étant donné la con
fusion qui existe lors de l'utilisation du concept de sous-traitance dans
les différents pays et suivant les activités économiques concernées.
Professionnellement, il est indispensable d'avoir une typologie res
tant dans l'esprit de celle présentée par le Centre d'Etudes National
de la Sous-Traitance (CENAST), mais, cependant :
— qui précise les conditions dans lesquelles un sous-traitant se substi
tue et se subordonne aux directives d'un donneur d'ordres ;
— qui prend en considération la même réalité physique en utilisant
le même vocabulaire, quelle que soit la nature de l'entreprise, sa
situation géographique, sa taille, et le travail effectué et quelle que
soit la personne concernée à l'intérieur de l'entreprise (fabricant,
acheteur, comptable) ;
— qui permet d'analyser les flux de sous-traitance par entreprise et par
secteur d'activité économique, pour préparer, entre autres, les plans
d'investissements. Cette typologie s'appuie sur des éléments tangi
bles (cahier des charges, dessins, documents méthodes, réalisation).
Nous avons cherché à utiliser cette typologie dans l'entreprise où
nous travaillons en cherchant à mieux analyser les flux de sous-trai
tance 2.
Il est tout d'abord utile de faire une approche de définition aussi
logique que possible ; en effet, nous n'avons en aucune manière la
prétention de présenter, ci-après, la meilleure qui soit, mais plutôt
2". L'exemple classique pour donner des indications sur la sous-traitance, est d'examiner le cas
de la Régie Renault. Nous pouvons relever que les auteurs écrivant sur le sujet donnent des in
dications fort diverses. La sous-traitance à la RNUR représent-t-elle 55 % du prix du véhicule
au client, de vente au réseau, du prix de revient théorique ou autres ? En fait, la part dite « sous-
traitance » représente environ 35 % du prix de revient de fabrication de l'ensemble des véhicules, et
une classification comptable permet d'estimer une partie de la quasi-intégration à environ 15 %
par le jeu de certaines filiales ; le reste représente la « valeur ajoutée RNUR », plus la part
matière. Le prix de revient de fabrication est établi sans tenir compte des « super frais généraux »
de l'entreprise diminuant sensiblement la partie du pourcentage annoncé, si l'on considère un
prix commercial de vente. De plus, les règles comptables de prise en compte des amortissements
dans la constitution des prix de revient de fabrication ne sont pas forcément identiques d'une
entreprise à l'autre, modifiant encore la valeur réelle de la sous-traitance. Maintenant, examinons
le contenu du pourcentage généralement annoncé (55 %). La Régie Renault considère-t-elle ses
filiales RIB et FASA intervenant dans la constitution de certains véhicules comme sous-traitants ou
ateliers intégrés ? Les travaux de ses filiales françaises telles que la Société bretonne de fonderie
mécanique, la Société des aciers fins de l'Est... sont-ils considérés comme intégrés (quasi-intégration)
ou sous-traités pour la RNUR ? Il ne nous appartient pas de répondre personnellement à cette
question au lieu et place de la Direction des relations extérieures de l'entreprise à laquelle nous
appartenons. Enfin, dans le pourcentage indiqué, le total représente la sous-traitance plus les
achats et non la sous-traitance seule. Quelle part revient exactement à la fourniture,
à la sous-traitance spécialisée ou à caractère capacitaire ? C'est alors que nous nous rendons
compte de l'importance d'une définition basée sur des éléments tangibles. 264 REVUE ECONOMIQUE
d'exposer un enchaînement de réflexions nous conduisant à une dé

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents