Dépenses publiques et problématique de la dévalorisation du capital - article ; n°2 ; vol.33, pg 240-254
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Annales. Économies, Sociétés, Civilisations - Année 1978 - Volume 33 - Numéro 2 - Pages 240-254
In his study of the development and growth of the French state from 1815 to 1970, the author brought to light a twofold phenomenon : on the one hand, the growth of government expenditure, and, on the other, the fact that the latter is subject to cyclic fluctuation whose period is identical to that posited by Kondratieff, with the difference that its phases are reversed with respect to the corresponding phases of the latter. Taking these two observations as his point of departure, the author here attempts to establish the relationships existing between the long-term development of public outlays and that of the economic structure He bases his argument on the Marxist theory of the surplus accumulation and devaluation of capital, explaining the Kondratieff movement by the periodic development of contradictions between the productives forces and the economic structure. The movement of government expenditure can then be explained by two related factors : its insertion in the process of devaluation which makes it possible to resolve the contradiction ; and by the role played by government expenditure in the resorption of the disequilibria that these contradictions have engendered within the productive forces themselves
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1978
Nombre de lectures 58
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Louis Fontvieille
Dépenses publiques et problématique de la dévalorisation du
capital
In: Annales. Économies, Sociétés, Civilisations. 33e année, N. 2, 1978. pp. 240-254.
Abstract
In his study of the development and growth of the French state from 1815 to 1970, the author brought to light a twofold
phenomenon : on the one hand, the growth of government expenditure, and, on the other, the fact that the latter is subject to
cyclic fluctuation whose period is identical to that posited by Kondratieff, with the difference that its phases are reversed with
respect to the corresponding phases of the latter. Taking these two observations as his point of departure, the author here
attempts to establish the relationships existing between the long-term development of public outlays and that of the economic
structure He bases his argument on the Marxist theory of the surplus accumulation and devaluation of capital, explaining the
Kondratieff movement by the periodic development of contradictions between the productives forces and the economic structure.
The movement of government expenditure can then be explained by two related factors : its insertion in the process of
devaluation which makes it possible to resolve the contradiction ; and by the role played by government expenditure in the
resorption of the disequilibria that these contradictions have engendered within the productive forces themselves
Citer ce document / Cite this document :
Fontvieille Louis. Dépenses publiques et problématique de la dévalorisation du capital. In: Annales. Économies, Sociétés,
Civilisations. 33e année, N. 2, 1978. pp. 240-254.
doi : 10.3406/ahess.1978.293923
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1978_num_33_2_293923PENSES PU BLI ES ET PRO BL MATI UE
DE LA VALORISATION DU CAPITAL
La démarche qui sous-tend cette intervention est certainement pas très familière
aux historiens habitués traiter les faits dans leurs moindres détails avec une minutie
extrême Tout au contraire notre souci sera de globaliser les faits de les traiter en termes
de ce que les économistes appellent des grandeurs macro-économiques éliminer dans
le temps tout ce qui est conjoncturel ou circonstanciel pour ne plus retenir que les ten
dances profondes agit-il de approche que Jean Bouvier qualifie de voie froide
Peut-être pas tout fait si on entend percevoir ainsi inconscient collectif un groupe
social en évolution les lois qui imposent la conscience des acteurs et déterminent par
delà leur discours et leurs justifications les actes et les choix du quotidien Si le mouve
ment social est une dialectique du hasard et de la nécessité de individuel et du collectif
nous cherchons ici discerner ce qui est nécessité
De ce point de vue étude de tat entre 1815 et 1969 nous conduit constater
deux phénomènes qui interpellent aussi bien les économistes que les historiens Il agit
de expansion de tat une part et de son développement cyclique de longue période
autre part La recherche des causes de ce double mouvement nous conduit aborder
la problématique de la dévalorisation du capital puis celle de la régulation structurelle du
mode de production capitaliste en situant le rôle spécifique de la puissance publique dans
ce processus Il agit là une approche pour essentiel encore état hypothèses qui
nécessitent approfondissements et vérifications autres approches sont possibles.
Nous ouvrons ainsi un débat qui ne sera pas clos de sitôt
Croissance et fluctuations longues de la dépense publique
La première constatation que on peut faire en observant évolution des dépenses
publiques fran aises est que leur croissance séculaire est plus rapide que celle du Produit
national est là une vérification empirique de la loi de Wagner Mais en entrant un peu
plus dans le détail on peut constater que cette croissance affecte pas également toutes
les catégories de dépenses de tat
Il un côté celles qui correspondent approximativement ce que on appelle
tat gendarme Leur croissance est peine plus rapide que celle de économie
nationale puisque comparées au produit physique de la France agrégat qui correspond
240 FONTVIEILLE EXPANSION DE TAT
quelques détails près la production matérielle de la nation) elles passent de 95 96 en
1815-1819 125 en 1965-1969 Il un autre côté celles qui ont une coloration
plus économique plus sociale et que nous qualifierons par la suite de dépenses liées au
processus de régulation structurelle du mode de production capitaliste ou plus simple
ment de dépenses liées Celles-ci ont une croissance beaucoup plus rapide que celle
de économie nationale elles passent toujours en proportion du produit
physique de 24 en 1815-1819 242 en 1965-1969 Notons en passant que cette
expansion différenciée des dépenses de tat va rencontre de hypothèse souvent
avancée selon laquelle administration aurait grandi selon sa propre essence On ne voit
pas dans ce cas quel chromosome particulier aurait poussé par exemple le service de
éducation ou celui des travaux publics se développer avec beaucoup plus de vigueur
que celui de la justice ou même celui de la police
La deuxième observation tout fait nouvelle notre connaissance est que évolu
tion des dépenses de tat se caractérise par un mouvement cyclique dont la période est
identique celle des mouvements longs de Kondratieff mais dont les phases sont inver
sées par rapport aux phases correspondantes de celui-ci Nous avons désigné ce phéno
mène du terme de croissance alternée On peut observer au niveau du total des
dépenses de tat et dès 1815 au niveau de ce que nous appelons les dépenses liées la
régulation du mode de production capitaliste
Le tableau ci-après qui compare évolution du produit physique de la France et les
dépenses de tat permet de constater ces deux phénomènes Ici encore ce sont essen
tiellement les dépenses liées qui déterminent le mouvement de la dépense publique
La découverte une fluctuation cyclique de longue période au niveau de tat nous
conduit faire deux remarques la première trait aux mouvements longs de Kondra
tieff On sait que le mouvement des prix est affecté sur le long terme de fluctuations
cycliques dont la période étale sur une cinquantaine années Depuis Schumpeter on
désigne couramment ces cycles du nom de économiste soviétique Kondratieff qui les
longuement étudiés Parallèlement en France Fran ois Simiand faisait de ces fluctua
tions un des axes de son analyse de évolution économique et sociale Diverses explica
tions du phénomène ont été apportées Certaines prennent appui sur la monnaie dans les
variations absolues de sa masse ou dans ses variations relatives Pour ces théories la
découverte de nouveaux gisements or joue un rôle de premier plan et serait origine
du retournement de conjoncture autres explications prennent appui sur les innova
tions techniques la vapeur électricité atome. autres encore trouvent origine de
ces mouvements dans la guerre ou la découverte de nouveaux marchés La caractéris
tique de toutes ces théories est elles trouvent leur point de départ dans des événements
historiques apparemment exogènes par rapport aux processus économiques est ce qui
conduit Marjolin poser la question de la rationalité du phénomène et Guitton
avancer il ne semble pas possible de prouver que sans faire appel des séries cau
sales extra-économiques des données économiques convenablement associées puissent
elles seules engendrer des cycles longs
Les économistes ont trop vite renvoyé aux historiens un phénomène ils auraient
dû chercher insérer dans leur démarche théorique quitte remettre en cause certaines
constructions dont équilibre se serait avéré reposer sur des bases fluctuantes La décou
verte un mouvement cyclique de longue période inversé par rapport au cycle de Kon
dratieff au niveau de la dépense publique établit pas de fa on absolue la nature écono
mique du phénomène mais elle complique sérieusement la tâche de ceux qui voudraient
le rejeter hors du domaine de la science économique Si la crise profonde qui affecte
depuis 1974 toutes les économies capitalistes avérait être le début une longue phase
de dépression ce qui est une hypothèse de plus en plus vraisemblable) force serait alors
établir la théorie économique des cycles Kondratieff
241 TABLEAU
Evolution des dépenses de Etat comparées au produit physique national
en milliards de francs courants
Dépenses Produit physique Total Rapport Rapport Dépenses Rapport
en valeur liées non liées 2/1 4/1 6/1

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