Détermination de la stature et de la capacité crânienne - article ; n°1 ; vol.2, pg 1-11
12 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Détermination de la stature et de la capacité crânienne - article ; n°1 ; vol.2, pg 1-11

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
12 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1975 - Volume 2 - Numéro 1 - Pages 1-11
Summary 1. Estimations through regression lines should sometimes by replaced by determinations through reversible lines. 2. Cranial capacity estimation might be done on a complete or damaged skull, without consideration of sex or race. New tables are given in this aim. 3. The estimation of stature should care about sex and is valid for any race of medium stature. Two new tables are given, one for common use. the other one for small-sized fossils.
Conclusions et résumé 1. — Les estimations par les droites de régressions doivent parfois céder le pas à des déterminations par les droites inversibles. 2. — L'estimation de la capacité crânienne peut se faire sur un crâne complet ou endommagé, sans trop se préoccuper du sexe ni de la race. De nouvelles tables sont données à cet effet. 3. — L'estimation de la stature doit tenir compte du sexe et n'est valable pour toutes les races que si elles sont de taille moyenne. Deux nouvelles tables sont données, l'une pour l'usage courant, l'autre pour le cas de fossiles de petite taille.
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1975
Nombre de lectures 113
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Georges Olivier
Henri Tissier
Détermination de la stature et de la capacité crânienne
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XIII° Série, tome 2 fascicule 1, 1975. pp. 1-11.
Abstract
Summary 1.Estimations through regression lines should sometimes by replaced by determinations through reversible lines. 2.
Cranial capacity estimation might be done on a complete or damaged skull, without consideration of sex or race. New tables are
given in this aim. 3. The estimation of stature should care about sex and is valid for any race of medium stature. Two new tables
are given, one for common use. the other one for small-sized fossils.
Résumé
Conclusions et résumé 1.— Les estimations par les droites de régressions doivent parfois céder le pas à des déterminations par
les droites inversibles. 2.— L'estimation de la capacité crânienne peut se faire sur un crâne complet ou endommagé, sans trop
se préoccuper du sexe ni de la race. De nouvelles tables sont données à cet effet. 3.— L'estimation de la stature doit tenir
compte du sexe et n'est valable pour toutes les races que si elles sont de taille moyenne. Deux nouvelles tables sont données,
l'une pour l'usage courant, l'autre pour le cas de fossiles de petite taille.
Citer ce document / Cite this document :
Olivier Georges, Tissier Henri. Détermination de la stature et de la capacité crânienne. In: Bulletins et Mémoires de la Société
d'anthropologie de Paris, XIII° Série, tome 2 fascicule 1, 1975. pp. 1-11.
doi : 10.3406/bmsap.1975.1794
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1975_num_2_1_1794et Mém. de la Soc. d'Anlhrop. de Paris, t. 2, série XIII, 1975, pp. 1-11 Bull,
DÉTERMINATION DE LA STATURE
ET DE LA CAPACITE CRANIENNE
par Georges Olivier et Henri Tissier
(Laboratoire d'Anthropologie biologique de l'Université Paris VII)
En présence de restes osseux, le préhistorien ou l'anthropologiste désire
identifier le groupe d'origine. Auparavant il doit faire la détermination de
l'âge, du sexe, de la stature et de la capacité crânienne des divers sujets. Dans
cet article à visée essentiellement pratique le lecteur trouvera des indications
concernant les deux derniers points. Les techniques anthropologiques sont
celles des ouvrages classiques. En préambule à ces deux parties, on trouvera
le rappel de règles élémentaires.
I. RÈGLES STATISTIQUES COMMUNES
a) Pour effectuer une estimation, il faut disposer d'une population de
référence, pour laquelle toutes les données sont connues, en particulier celles
que l'on cherchera ensuite. On calcule alors l'équation de la droite de régres
sion d'une variable par rapport à une autre. Cette droite fournit les valeurs
les plus probables de la variable à déterminer par rapport à celle qui est
connue. Mais il ne faut pas omettre l'écart-type de cette droite de régression.
L'écart-type lié de la régression (<jy y/1 — r2) indique la sécurité de l'est
imation ; il est d'autant plus faible que la corrélation est plus forte ; il
englobe les 2/3 des cas. Si nous le multiplions par к = 2 (plus exactement
par 1.96), 95 % des sujets sont compris dans l'intervalle. Il ne faut donc pas
oublier d'indiquer cette marge d'erreur, car des estimations de stature à
± 7.5 cm ou de capacité à ± 150 ce fournissent des informations meilleures
que les chiffres bruts.
b) La droite de régression ne doit cependant pas être utilisée de façon
aveugle ; elle suppose en effet que le sujet à déterminer provient de la popul
ation qui a servi à établir l'équation de la droite de régression, ou d'une
population semblable. Il faut alors faire preuve de jugement. Presque tous
les barèmes d'estimation ont été établi sur du matériel européen, servant
de référence. Est-il loisible de les appliquer à des Africains ? à des Asiati- 2 société d'anthropologie de paris
ques ? à des fossiles ? La réponse varie suivant le cas, surtout aussi selon
qu'il s'agit de la capacité crânienne ou de la stature.
D'autre part, du point de vue statistique, les deux variables sont inte
rchangeables, on peut estimer l'une par rapport à l'autre. Or Teissier (1948)
a souligné que les variables ont une signification biologique, elles peuvent
être dépendantes, indépendantes, interdépendantes. Grémy et Salmon (1969,
p. 147) donnent l'exemple d'un emploi absurde de la droite de régression ;
ils indiquent que, dans certains cas, au prix d'une perte de précision, il vaut
mieux utiliser la droite inversible. Ce n'est pas autre chose que le grand axe
de l'ellipse de corrélation, à peu près la ligne D de Teissier. Cette droite ne
peut être employée cependant que si la corrélation est forte (ce qui est tou
jours le cas dans les estimations) et que les variables jouent un rôle symét
rique, se correspondent mutuellement : elle permet alors d'établir des équi
valences, par exemple entre deux techniques de mesures avec un appareil
différent. L'écart-type de cette droite est très légèrement plus élevé que celui
de la régression, mais pour simplifier nous proposons l'emploi éventuel du
même écart-type lié. Dans le cas de la capacité crânienne, il existe des cas où
Ton peut démontrer que les fossiles se placent le long de la droite inversible
et non de la droite de régression : car ces fossiles ne sont pas extraits de
l'ellipse de la corrélation de référence (fig. 1).
En résumé, en présence de crânes assez complets ou d'os longs d'origine
connue, la situation est simple : il suffit de calculer les valeurs les plus pro
bables fournies par les droites de régressions. Mais si l'on ne dispose que
d'une pièce incomplète, d'origine inconnue, de faibles dimensions, il faut
faire preuve de prudence et de jugement et ne pas appliquer brutalement
une formule sans savoir si elle est adéquate.
IL — Estimation de la capacité crânienne
Le cubage d'un crâne n'est pas toujours possible, il est d'ailleurs souvent
mal fait. Peu d'auteurs disposent du crâne-étalon qui sert à contrôler la
validité des techniques. (Pearson mettait en doute les cubages de Broca !)
Aussi l'estimation par le produit des grands diamètres est tout aussi valable.
Certes j'ai montré (Olivier et Dricot, 1974) que la capacité crânienne pré
sente une relation d'allométrie avec ces produits, relation qui va du Chim
panzé à l'Homme. Mais les segments de courbe peuvent être assimilés à des
droites, plus commodes à étudier. Enfin les équations linéaires proposées
négligent trop les crânes endommagés. Je vais m'efforcer d'y remédier, éga
lement de prévoir le cas de fossiles anciens.
La question de cette estimation a été embrouillée par les nombreux
facteurs de variation mis en évidence : la race, le sexe, l'épaisseur des parois,
l'indice crânien horizontal. Les auteurs ont omis d'en indiquer l'importance.
J'affirme que ces facteurs sont négligeables, compte tenu de l'imprécision
finale. Il existe certes des différences raciales : en présence d'un crâne d'Aust
ralien, mieux vaut utiliser une formule établie avec des crânes de cette
population. Mais il est possible de trouver des populations « moyennes »,
dont les dimensions crâniennes présentent avec la capacité des relations
biométriques intermédiaires à celles de toutes les races. Il se trouve que les CAPACITE
CRÂNIENNE
2000-
1800-
1600
1400
1200
1000
8J0
Archanthropiens
A Palaeoanthropiens
600
COROJE LAMBDA- OPISTHION
60 70 90 100 110
Fig. 1. — Ellipse équiprobable à 95 % de la corrélation entre capacité et corde occipitale chez
les Hommes actuels. Les Archantropiens {Homo erectus) se placent le long de l'axe de
l'ellipse (droite inversible) et non de la régression. Leur capacité crânienne est également
trop faible pour pouvoir être estimée par la droite de régression de la corrélation. Il faut
donc utiliser soit la droite inversible, soit un correctif. 4 SOCIÉTÉ D'ANTHROPOLOGIE DE PARIS
crânes de notre collection (Olivier, 1970) présentent cette propriété (prouvée
dans Olivier et Dricot, 1974). Je les ai donc utilisés pour établir de nouvelles
formules, val

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents