Durée de vie et renouvellement des équipements productifs - article ; n°2 ; vol.27, pg 266-285
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Description

Revue économique - Année 1976 - Volume 27 - Numéro 2 - Pages 266-285
Cet article synthétise les résultats d'études empiriques portant sur les parcs d'équipements des industries cotonnières, papetières et sidérurgiques. Les conclusions de ces travaux suggèrent que les durées de vie réelles — les durées d'exis­tence des équipements — dépassent sensiblement non seulement l'image liée aux pratiques fiscales et comptables mais également les évaluations effectuées par ailleurs, qui concernent généralement les délais de récupération du capital engagé plutôt que les durées de vie des équipements.
Un certain nombre de points d'interrogation subsistent, qui concernent en particulier l'ampleur des investissements de remplacement ou de modernisation partielle effectués sur ces biens d'équipements.
Lifetime and replacement of capital goods
This article presents the results of empirical research on the age structure of capital goods in the cotton, paper and steel industries. The findings suggest that the real lifetimes — the periods during which particular pieces of equipment are in use — are quite longer than suggested either by, the carrent fiscal and accounting practices or even by most evaluations made by other studies, but which concern rather the period of recovery of the capital engaged than the life-time of equipments.
Still unknown are however the importance and the implications of partial replacement and partial modernization operations, which are made on these capital goods and effect their lifetime.
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1976
Nombre de lectures 24
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Jacques De Bandt
Durée de vie et renouvellement des équipements productifs
In: Revue économique. Volume 27, n°2, 1976. pp. 266-285.
Résumé
Cet article synthétise les résultats d'études empiriques portant sur les parcs d'équipements des industries cotonnières,
papetières et sidérurgiques. Les conclusions de ces travaux suggèrent que les durées de vie réelles — les durées d'exis-tence
des équipements — dépassent sensiblement non seulement l'image liée aux pratiques fiscales et comptables mais également
les évaluations effectuées par ailleurs, qui concernent généralement les délais de récupération du capital engagé plutôt que les
durées de vie des équipements.
Un certain nombre de points d'interrogation subsistent, qui concernent en particulier l'ampleur des investissements de
remplacement ou de modernisation partielle effectués sur ces biens d'équipements.
Abstract
Lifetime and replacement of capital goods
This article presents the results of empirical research on the age structure of capital goods in the cotton, paper and steel
industries. The findings suggest that the real lifetimes — the periods during which particular pieces of equipment are in use — are
quite longer than suggested either by, the carrent fiscal and accounting practices or even by most evaluations made by other
studies, but which concern rather the period of recovery of the capital engaged than the life-time of equipments.
Still unknown are however the importance and the implications of partial replacement and partial modernization operations, which
are made on these capital goods and effect their lifetime.
Citer ce document / Cite this document :
De Bandt Jacques. Durée de vie et renouvellement des équipements productifs. In: Revue économique. Volume 27, n°2, 1976.
pp. 266-285.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1976_num_27_2_408260DUREE DE VIE ET RENOUVELLEMENT
DES EQUIPEMENTS PRODUCTIFS
durent les équipements industriels ?
Nous connaissons des exemples d'installations industrielles très
anciennes, toujours en activité.
A l'opposé, les industriels et après eux la littérature économique
font abondamment état de phénomènes d'obsolescence, qui imposent,
parfois brutalement, des durées de vie très courtes. Mais n'est-ce pas
oublier qu'obsolescence ne signifie pas nécessairement élimination ?
Entre ces deux images contrastées, les pratiques comptables et
fiscales ont imposé celle de durées de vie relativement courtes, qui
tendent encore à raccourcir dans les opérations internationales.
L'observation courante montre que les biens d'équipement sur
vivent la plupart du temps à ces périodes courtes.
Mais au prix de quels renouvellements et reconversions partielles,
sans parler des « grosses » réparations ?
Derrière ce problème des durées de vie, se profilent une série
d'interrogations vitales : sur la quantité et la valeur du capital mis
en œuvre, et par conséquent sur son « efficacité » et sur sa rémun
ération, sur le processus de croissance, sur les gains et les pertes
en capital, sur la signification et sur la propriété d'un capital amorti...
1. Le renouvellement des équipements productifs
L'objet de cette note est de réunir quelques éléments d'appré
ciation quant aux rythmes de renouvellement des équipements indust
riels ou des capacités productives existantes.
Indépendamment de leur incidence quant au volume des inves
tissements et par là quant au volume d'activité des secteurs des biens
d'équipement, la connaissance de ces rythmes, différenciés selon les
secteurs, est importante, dans la mesure où ils conditionnent les
rythmes d'évolution des caractéristiques — en termes de niveau
technique, de conditions de travail, de pollution... — des équipements
productifs. DE VIE DES EQUIPEMENTS 267 DUREE
Partant du principe, généralement confirmé par l'observation, que
les capacités installées — l'investissement passé, c'est-à-dire considéré
a posteriori — ont, du fait de leur spécificité, des caractéristiques
rigides, tandis que l'on dispose de latitudes évidemment plus impor
tantes quant aux caractéristiques des équipements à installer — l'i
nvestissement a priori — il importe, dès lors que l'on cherche à déter
miner les possibilités de voir se modifier les caractéristiques des
capacités productives, d'essayer d'évaluer l'évolution, dans le temps,
de la part des capacités nouvelles dans le total des capacités installées.
Cette évolution dans le temps de la part des nouvelles
dans le total des capacités existantes est évidemment fonction d'une
part du taux de croissance de ces capacités et, d'autre part, du rythme
auquel les équipements existants sont renouvelés.
Le problème est ainsi lié à la distinction classique entre les inves
tissements nets, qui accroissent le stock du capital et des capacités,
par adjonction de nouveaux équipements, et les investissements de
remplacement — qui s'additionnent aux investissements nets pour
constituer les investissements bruts — qui ne modifient pas, en prin
cipe, le volume des capacités existantes, puisqu'ils ne font que rem
placer des équipements anciens par des équipements nouveaux 1.
Mais comment établir en fait cette distinction ? L'investissement
concerne, en principe, dans l'un et l'autre cas 2, l'installation d'équi
pements nouveaux, dont les caractéristiques peuvent être choisies dans
le cadre des possibilités techniques existantes.
La différence de principe réside dans l'élimination de l'équipement
existant. Le remplacement constitue, en quelque sorte, un point de
rupture, par rapport à la spécificité et à la rigidité des biens d'équi
pements. Il assure en effet la substitution, aux caractéristiquese définies
et non aisément modifiables de l'équipement existant, des caractéris
tiques non prédéterminées de à installer.
Mais la distinction est dans la pratique moins claire, du fait
qu'il existe une catégorie intermédiaire, à savoir les dépenses de
grosses réparations et de renouvellement partiel. Ces investissements
n'accroissent pas la capacité, mais ne constituent pas non plus un
renouvellement, dans le plein sens du terme.
1. Pour autant bien entendu que les capacités des équipements anciens et
nouveaux soient comparables. Mais cet aspect pratique des choses n'affecte pas
la question de principe.
2. Si l'on exclut, pour l'instant, le rachat de matériels d'occasion, qui ne
constitue de toute manière qu'un « changement de mains » d'éléments existants
au sein du stock et qui n'affecte donc pas le stock sectoriel existant, sauf s'il
s'agit d'échanges extérieurs. REVUE ECONOMIQUE 268
Cette difficulté, relative aux investissements qui ne sont ni tout
à fait des investissements nets ni tout à fait des investissements de
remplacement, provient de ce que notre problème concerne des ins
tallations industrielles complexes, et non seulement des pièces d'équ
ipement particulières.
A l'intérieur d'une installation complexe donnée, dont les carac
téristiques demeurent par conséquent inchangées, certaines pièces
d'équipement peuvent être remplacées à l'identique. Ces remplace
ments partiels entretiennent évidemment le maintien en activité de
l'ensemble.
D'autres investissements partiels, allant plus loin dans la voie du
remplacement, peuvent concerner certains équipements centraux de
l'installation. Il est possible que le remplacement ne se fasse pas à
l'identique, mais comporte des reconversions ou améliorations part
ielles, compatibles avec la conception et la structure de l'ensemble.
Selon les cas, ces renouvellements partiels comportent ou non des
accroissements de capacité.
Par ailleurs, il ne faut jamais perdre de vue que ce que l'on
cherche à appréhender, ce n'est pas comme telle la mobilisation du
capital financier engagé dans la production, mais au-delà de celle-ci
les phénomènes réels, c'est-à-dire le maintien en activité ou au con
traire le renouvellement des équipements physiques.
Notre objet concerne donc directement ce renouvellement. Il faut
pour cela essayer de dégager des éléments d'appréciati

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