E. Dubois. Sur le rapport du poids de l encéphale avec la grandeur du corps chez les mammifères Ch. Dhéré. Recherches sur la variation des centres nerveux en fonction de la taille A. Brandt. Le poids du cerveau et le nombre des fibres nerveuses périphériques dans leur rapport avec la grandeur du corps - compte-rendu ; n°1 ; vol.5, pg 593-599
8 pages
Français

E. Dubois. Sur le rapport du poids de l'encéphale avec la grandeur du corps chez les mammifères Ch. Dhéré. Recherches sur la variation des centres nerveux en fonction de la taille A. Brandt. Le poids du cerveau et le nombre des fibres nerveuses périphériques dans leur rapport avec la grandeur du corps - compte-rendu ; n°1 ; vol.5, pg 593-599

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
8 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

L'année psychologique - Année 1898 - Volume 5 - Numéro 1 - Pages 593-599
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1898
Nombre de lectures 17
Langue Français

Extrait

Victor Henri
E. Dubois. Sur le rapport du poids de l'encéphale avec la
grandeur du corps chez les mammifères__**__Ch. Dhéré.
Recherches sur la variation des centres nerveux en fonction de
la taille__**__A. Brandt. Le poids du cerveau et le nombre des
fibres nerveuses périphériques dans leur rapport avec la
grandeur du corps
In: L'année psychologique. 1898 vol. 5. pp. 593-599.
Citer ce document / Cite this document :
Henri Victor. E. Dubois. Sur le rapport du poids de l'encéphale avec la grandeur du corps chez les mammifères__**__Ch.
Dhéré. Recherches sur la variation des centres nerveux en fonction de la taille__**__A. Brandt. Le poids du cerveau et le
nombre des fibres nerveuses périphériques dans leur rapport avec la grandeur du corps. In: L'année psychologique. 1898 vol.
5. pp. 593-599.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1898_num_5_1_3063DEUXIÈME PARTIE
ANALYSES
ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU SYSTÈME NERVEUX
1° E. DUBOIS. — Sur le rapport du poids de l'encéphale avec la gran
deur du corps chez les mammifères. Bullet, de la Société d'Anthrop
ologie, 1897, p. 337-376.
2° Ch. DHÉRÉ. — Recherches sur la variation des centres nerveux
en fonction de la taille. Thèse de mëd. de Paris, 1898, 68 p. (Jouve
et Royer, éd.).
3° A. BRANDT. — Des Hirngewicht und die Zahl der peripherischen
Nenvenfasern in ihrer Beziehung zur Korpergrosse. {Le poids du
cerveau et le nombre des fibres nerveuses périphériques dans leur
' rapport avec la grandeur du corps.) Biologisch. Centralbl. 1 Juli
1898, p. 475-488.
Un grand nombre d'auteurs se sont préoccupés de la question du
rapport entre le développement intellectuel d'un animal et le poids
du système nerveux central, en particulier de l'encéphale; on a émis
à ce sujet un grand nombre d'hypothèses très diverses : les uns disent
que le rapport du poids de l'encéphale au poids du corps exprimait
approximativement le degré de .-développement intellectuel de l'
animal; ainsi on trouvait que ce rapport est maximum (égal à -p-J
chez l'homme ; il est trois fois plus faible chez les grands singes
anthropoïdes, chez le chien il est environ dix fois plus faible, etc.
D'autres auteurs ontadmis que c'est le rapport du poids de l'encéphale
au poids de la moelle qui indique le degré de développement intel
lectuel de l'animal. Mais on s'aperçut qu'en comparant des mammi-
[. 'année psychologique, v. 38 ANALYSES 594
fères se ressemblant, mais de taille très différente, par exemple un
chat et un tigre, l'animal le plus petit avait relativement plus
d'encéphale que le grand; cette loi générale avait déjà été signalée
au dernier siècle par Haller, et on a proposé de l'appeler du nom
de ce savant physiologiste. Il était donc naturel de se demander
comment cette nouvelle loi se trouve en rapport avec la loi sup
posée de la dépendance du développement intellectuel de la gran
deur de l'encéphale; ainsi, par exemple, chez le lion le rapport du
poids de l'encéphale au poids du corps est -^ et chez le chat ce
rapport est de -— , c'est-à-dire cinq fois plus grand, devrait-on en
conclure que le chat est plus développé intellectuellement que le
lion? Il est évident qu'une pareille conclusion est fausse, donc on
en déduit que l'on ne peut pas juger du degré de développement
intellectuel d'un animal par le rapport du poids de l'encéphale au
poids du corps. Cette conclusion rejette donc un grand nombre de
théories.
Quelques auteurs s'étant préoccupés de la variation du poids de
l'encéphale avec la grandeur du corps chez des animaux semblables
ont émis l'hypothèse que l'encéphale doit croître non pas comme le
poids du corps, mais comme la surface du corps ; en effet ils disaient
que la perte de chaleur par rayonnement se fait proportionnellement
à la surface, or une des fonctions principales de l'organisme, c'est
la calorification. Donc la partie du système nerveux qui est en
rapport avec la production de chaleur de l'organisme doit croître
comme la surface du corps. D'autre part, les nerfs sensitifs qui se
rendent à la peau ne sont pas en rapport avec le poids du corps;
ils sont plutôt, comme on supposait, en rapport avec la surface du
corps. En somme, il semblait se dégager une loi hypothétique que
le poids de l'encéphale doit varier chez les mammifères semblables,
non pas comme le poids du corps, mais comme la surface du corps,
c'est-à-dire comme la puissance — du poids du corps ; cette hypo
thèse a été nettement formulée, surtout par Snell (Archiv, für
Psychiatrie, 1891, vol XXIII, p. 436-446).
Dubois, après avoir exposé avec beaucoup de détails les faits et les
théories précédentes, s'est proposé d'étudier comment varie le poids
de l'encéphale avec le poids du corps pour des espèces animales
voisines. Il s'est servi dans cette étude des nombres donnés par
Max Weber (Vorstudien über das Hirngewicht der Säugethiere.
Festschrift für C. Gegenbaur , Leipzig, 1896). Si on représente par E
et e les poids de l'encéphale chez les deux animaux à comparer et
par P et p les poids du corps de ces mêmes animaux, on devra
p chercher à quelle puissance du rapport ■ — est égal le rapport
E P
— — ; représentons par r cette puissance, on pourra alors dire que
C
le poids de l'encéphale varie chez ces animaux comme la puissance r ET PHYSIOLOGIE DU SYSTEME NERVEUX 595 ANATOMIE
du poids du corps. En déterminant cette puissance r, Dubois trouve
la série suivante :
ANIMAUX COMPARÉS r. ANIMAUX COMPARÉS r.
Siinia satyrus et ITylobates Kelisleo et Felis domestica. 0,544
Mus decumanus et Mus syndactylus 0, 549
Sùnia et musculus 0, 556
leucisous 0, 585 Sciurus bicolor et Sciurus
Oryx beisa et Cephalophiis vulgaris 0,541
maxwelli 0, 57G
Felis concolor et Felis do-
mestica Moyenne 0, 575 0,561
La constance de la puissance r est très grande, vu le nombre faible
d'observations; on peut donc conclure approximativement que pour
des espèces voisines le poids de l'encéphale varie comme la puis
sance 0,56 ou environ comme la puissance 5/9 du poids du corps. On
voit que ce nombre est voisin des 2/3, qui est la puissance exigée
par l'hypothèse de Snelf.
Mais hâtons-nous de dire que ce n'est là qu'une loi très approxi
mative, et il ne faudrait pas se contenter de ces chiffres pour en
déduire des conclusions théoriques; il faut attendre que d'autres
déterminations plus nombreuses soient faites.
Dhéré a repris la question du rapport existant entre le développe
ment du système nerveux central et le poids du corps; les détermi
nations ont été faites seulement sur une espèce, le chien , qui a cet avan
tage de présenter des variations de poids entre des limites très larges.
Déjà en 1895 Gh. Riebet avait étudié comment varie le poids du cer
veau chez les chiens de différentes tailles1, il fait dans ce travail l'h
ypothèse que le cerveau des différents chiens contient une masse cons
tante correspondant à l'intelligence du chien. Voici en effet les paroles
mêmes de Richet : « Avec le cerveau un nouvel élément entre enjeu :
c'est l'élément intellectuel qui est évidemment le même chez les gros
chiens et les petits chiens. » « Tout se passe comme s'il y avait dans
le cerveau des chiens un élément fixe, invariable, servant à l'intell
igence, et un autre élément variable avec le poids ou la surface de
l'animal (p. 163). » A un autre endroit (Société de Biologie, 1891,
p. 413), Richet précise un peu plus cette affirmation : « Le cerveau
comprend une quantité variable et une quantité constante qui ne
doivent pas se modifier avec la taille ou le poids; c'est la quantité de
(1) Ch. Eichel, poids du cerveau, du foie et de la rate. Travaux du labo
ratoire de Richet, t. HT, p. 163. ANALYSES 596
cerveau qui sert à l'intelligence. En effet, qu'il s'agisse d'un grand
ou d'un petit chien, il s'agit toujours d'une intelligence égale, ou peu
s'en faut ; et il est bien permis de faire cette hypothèse que la quant
ité de substance nécessaire pour les phénomènes intellectuels de
l'un et de l'autre est la même. » Dhéré se contente de citer
ces passages, ainsi que quelques-uns de Manouvrier da

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents