E.E.G. et niveau mental. Etude d une population à niveau mental faible - article ; n°2 ; vol.59, pg 355-372
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E.E.G. et niveau mental. Etude d'une population à niveau mental faible - article ; n°2 ; vol.59, pg 355-372

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Description

L'année psychologique - Année 1959 - Volume 59 - Numéro 2 - Pages 355-372
Résumé
L'étude EEG de 30 sujets adultes ou adolescents de niveau mental faible mais dépourvus de tout signe clinique d'atteinte cérébrale organique, a porté sur trois éléments : index alpha ; indice de dispersion des fréquences ; organisation spatiale des rythmes et de leur amplitude.
Le groupement de ces trois éléments permet d'individualiser deux types de tracés :
Type A : index alpha élevé, faible dispersion des fréquences autour d'une valeur centrale ; bonne organisation spatiale.
Type B : index alpha inférieur à 50 % sur les régions postérieures, forte dispersion des fréquences en direction des fréquences rapides ; spectre spatial anarchique.
Parmi les débiles, les tracés du type B s'observent en plus grand nombre dans le groupe des sujets dont le niveau mental est le plus bas. Par contre dans un groupe de sujets médiocres mais non débiles, aucun tracé de type B n'a été observé. Ainsi il semble exister une relation entre le niveau mental et l'EEG mais cette relation n'est pas simple. En tenant compte d'autres éléments de l'examen psychologique, il apparaît que le type d'organisation du tracé correspond non pas au niveau mental en valeur absolue mais à certains modes du comportement psychomoteur. Les débiles mentaux de type B présentent en effet une mauvaise efficience psychomotrice.
Summary
The EEG study of 30 adults or adolescents of low intellectual level, but without any clinical sign of cerebral organic attaint, bore on three elements : the alpha index ; the frequency scatter index ; spatial organization of the rhythms and their amplitude. By grouping these three elements, 2 types of records can be distinguished :
Type A : high alpha index; low frequency scatter around a central value ; good spatial organization.
Type B : alpha index under 50 % on the posterior regions; high frequency scatter in the direction of the rapid frequencies ; anarchical spatial spectrum.
Amongst the feebleminded, type B oscillations are observed in greater number in the group of subjects whose intellectual level is the lowest. As against this, in a group of mediocre but not feebleminded subjects, no type B record was observed. Thus a relation seems to exist between the intellectual level and the EEG but this relation is not simple. Taking other elements from the psychological examination into account, it seems that the type of organization of the EEG does not correspond in absolute value to the intellectual level but to certain forms of psychomotor comportment. Indeed, the feebleminded of type B show low psychomotor efficiency.
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1959
Nombre de lectures 11
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

S. Netchine
I. Talan
G.G. Lairy
R. Zazzo
E.E.G. et niveau mental. Etude d'une population à niveau
mental faible
In: L'année psychologique. 1959 vol. 59, n°2. pp. 355-372.
Citer ce document / Cite this document :
Netchine S., Talan I., Lairy G.G., Zazzo R. E.E.G. et niveau mental. Etude d'une population à niveau mental faible. In: L'année
psychologique. 1959 vol. 59, n°2. pp. 355-372.
doi : 10.3406/psy.1959.6637
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1959_num_59_2_6637Résumé
Résumé
L'étude EEG de 30 sujets adultes ou adolescents de niveau mental faible mais dépourvus de tout signe
clinique d'atteinte cérébrale organique, a porté sur trois éléments : index alpha ; indice de dispersion
des fréquences ; organisation spatiale des rythmes et de leur amplitude.
Le groupement de ces trois éléments permet d'individualiser deux types de tracés :
Type A : index alpha élevé, faible dispersion des fréquences autour d'une valeur centrale ; bonne
organisation spatiale.
Type B : index alpha inférieur à 50 % sur les régions postérieures, forte dispersion des fréquences en
direction des fréquences rapides ; spectre spatial anarchique.
Parmi les débiles, les tracés du type B s'observent en plus grand nombre dans le groupe des sujets
dont le niveau mental est le plus bas. Par contre dans un groupe de sujets médiocres mais non débiles,
aucun tracé de type B n'a été observé. Ainsi il semble exister une relation entre le niveau mental et
l'EEG mais cette relation n'est pas simple. En tenant compte d'autres éléments de l'examen
psychologique, il apparaît que le type d'organisation du tracé correspond non pas au niveau mental en
valeur absolue mais à certains modes du comportement psychomoteur. Les débiles mentaux de type B
présentent en effet une mauvaise efficience psychomotrice.
Abstract
Summary
The EEG study of 30 adults or adolescents of low intellectual level, but without any clinical sign of
cerebral organic attaint, bore on three elements : the alpha index ; the frequency scatter index ; spatial
organization of the rhythms and their amplitude. By grouping these three elements, 2 types of records
can be distinguished :
Type A : high alpha index; low frequency scatter around a central value ; good spatial organization.
Type B : alpha index under 50 % on the posterior regions; high frequency scatter in the direction of the
rapid frequencies ; anarchical spatial spectrum.
Amongst the feebleminded, type B oscillations are observed in greater number in the group of subjects
whose intellectual level is the lowest. As against this, in a group of mediocre but not feebleminded
subjects, no type B record was observed. Thus a relation seems to exist between the intellectual level
and the EEG but this relation is not simple. Taking other elements from the psychological examination
into account, it seems that the type of organization of the EEG does not correspond in absolute value to
the intellectual level but to certain forms of psychomotor comportment. Indeed, the feebleminded of type
B show low psychomotor efficiency.Laboratoires de Psychologie et d'EEG
de l'Hôpital Henri-Rousselle
EEG ET NIVEAU MENTAL
Étude d'une population à niveau mental faible
par Serge Netchïne, Irène Talan, Gabrielle-C. Lairy1
et René Zazzo
Afin d'éviter l'interférence des multiples facteurs qui peuvent
compliquer l'étude des corrélations entre EEG et intelligence2
(maturation physiologique et affective, facteurs organiques, etc.),
nous nous sommes adressés à une population très particulière,
sélectionnée parmi un vaste groupe de consultants du Laboratoire
de Psychologie de l'Hôpital Henri-Rousselle. Les exigences
de cette sélection ont restreint notre matériel à 30 sujets à niveau
mental faible, adultes jeunes (âge maximum 28 ans) et adoles
cents pubères (âge minimum 14 ans) chez qui l'enquête anam-
nestique et l'examen clinique avaient permis d'éliminer toute
notion d'atteinte cérébrale organique traumatique, toxique ou
infectieuse pré ou post-natale et tout épisode convulsif ; enfin
pour éviter la possible répercussion de facteurs éducatifs ou de
perturbations affectives dus à des placements dans des inst
itutions spéciales pour débiles mentaux, nous n'avons pris que
des sujets vivant dans leur milieu familial.
Chacun de ces 30 sujets a subi un examen psychologique comport
ant des épreuves de mesure de l'intelligence (Binet-Simon, Wechsler-
enfants, Matrices 48) et des tests spéciaux dont on retiendra ici ceux
qui concernent divers aspects de la psycho-motricité.
— latéralité (batterie de R. Zazzo et N. Galifret-Granjon) ;
— motricité faciale (Kwint) ;
— graphisme (épreuves de dessin, pointillage, épreuve graphométrique
de H. de Gobineau) ;
— efficience psychomotrice (test de barrage de 2 signes de R. Zazzo).
Nos sujets ont été répartis en trois groupes selon le niveau actuel
du Binet-Simon.
1. Chargée de recherches à l'Institut national d'Hygiène.
2. Cf. S. Netchïne, « EEG et Intelligence », Revue générale du pro
blème, pp. 427-438 de ce volume, où l'on retrouvera aussi certaines références
bibliographiques de cet article, ■

'
r, f, M k m o r r r. s o r i <: 1 n a i x 3
Le groupe I comporte 14 débiles mentaux indiscutables dont l'âge
mental se situe entre 7 ans et 8 ans 11 mois.
Le groupe II est constitué par 9 sujets à la limite supérieure de la
débilité, dont l'âge mental se situe entre 9 ans et 10 ans 11 mois.
Le groupe III comprend 7 sujets qui, par les résultats obtenus aux
tests d'intelligence quelques années auparavant, se situaient à l'intérieur
des limites psychométriques admises de la débilité, mais dont le niveau
mental s'est nettement amélioré depuis et se trouve au moment de
l'EEG, supérieur à la débilité, puisqu'il atteint ou dépasse l'âge mental
de 11 ans ; lors du premier examen psychologique les résultats obtenus
montraient d'ailleurs certaines « discordances » qui avaient autorisé
un pronostic favorable ; en fait tous les sujets ont réalisé une adaptation
sociale (scolaire ou professionnelle) satisfaisante.
Chaque sujet a subi un examen électroencéphalographique. L'analyse
des EEG n'a pas été orientée vers la recherche d' « anomalies » ou de
signes spécifiques mais vers l'obtention de résultats susceptibles d'être
comparés entre eux et confrontés aux psychométriques :
un certain nombre de mesures ont été pratiquées sur les informations
recueillies sur chaque tracé pendant une minute d'enregistrement en
montage transverse, selon un procédé qui se rapproche de ceux utilisés
par Brazier et Finesinger 1944 (2) et Faure 1953 (3), mais ne se limite
pas à la région occipitale : l'enregistrement porte sur les dérivations bi-
oçcipitales, bi-pariétales, bi-rolandiques et bi-frontales.
Les mesures pratiquées sont :
a) Comptage des fréquences. — Sur chaque dérivation les fréquences
sont comptées seconde par seconde pendant une minute et pour chaque
dérivation le diagramme de leur répartition est dressé ; il est alors
facile d'établir le pourcentage de chaque fréquence ou groupe de fr
équences (thêta, alpha, rythmes rapides) (par rapport à l'ensemble)
pour chaque dérivation. Nous nous sommes spécialement intéressés
au pourcentage des fréquences de 8 à 12 es sur chaque région du scalp
(pourcentage appelé « index alpha » lorsqu'il concerne la occipitale) .
b) Indice de dispersion des fréquences. — Cet indice est calculé selon la
Y,(x m)a
formule v — -^—^-r— (ou # = somme des diverses fréquences recueill
ies, m = valeur moyenne de l'ensemble des fréquences, n — nombre
de mesures pratiquées seconde par seconde : 60 mesures sur chaque
région du scalp) . La valeur obtenue à partir de cette formule est utilisée
en statistique pour définir l'étalement (ou variance) d'une courbe
autour d'une valeur centrale. Dans le cas présent cet indice est d'autant
plus élevé que la dispersion des fréquences est plus grande.
c) Différenciation spatiale des amplitudes. — Après avoir mesuré
sur toutes les dérivations, l'amplitude des fréquences de 8 à 12 es, sont
calculés des rapports proportionnels des amplitudes des tracé

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