Effet de la spécificité catégorielle sur les intrusions dans le rappel de listes - article ; n°1 ; vol.78, pg 93-104
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Effet de la spécificité catégorielle sur les intrusions dans le rappel de listes - article ; n°1 ; vol.78, pg 93-104

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Description

L'année psychologique - Année 1978 - Volume 78 - Numéro 1 - Pages 93-104
Résumé
Cet article concerne l'effet de la spécificité catégorielle sur le nombre et la répartition des intrusions dans l'apprentissage et le rappel de listes catégorielles. Les résultats montrent que le nombre d'intrusions est :
1 / Le même pour les listes spécifiques (SP+) que pour les listes non spécifiques (SP—) au cours et à la fin de l'apprentissage.
2 / Négligeable pour les deux types de listes lors du rappel à court terme.
3 / Significativement plus élevé pour les listes (SP+) que pour les listes (SP—) à l'issue du rappel à long terme. Il s'ensuit une nette interaction entre le facteur spécificité et Vintervalle de rétention.
Par ailleurs, on observe que la proportion d'intrusions se trouvant dans l'intersection des catégories d'où sont extraites ces listes catégorielles est plus élevée dans le cas des listes non spécifiques que dans le cas des listes spécifiques.
Ces résultats sont interprétés en fonction de la simple ou double indexation des mots à rappeler et en rapport avec le caractère plus ou moins stable et permanent des structures mentales mises en jeu.
Summary
This article concerns the effect of categorical specificity on the number and the distribution of intrusions in the learning and recall of categorical lists.
The results show that the number of intrusions are :
1 / The same for the specific lists (SP+) and the non specific lists (SP—) dur in g and after the learning period.
2 / Negligible for the two types of lists in short term recall.
3 / Significantly higher for the (SP+) lists than for the (SP—) lists following long term recall. It follows that an interaction exists between the specificity factor and the interval of retention.
Moreover we observe that the proportions of intrusions in the intersection of the categories extracted from the categorical lists is higher in the non specific lists than in the specific lists.
These results are interpreted in terms of a single or double indexation of the words to be recalled and in relation to the more or less stable and permanent character of the mental structures involved.
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1978
Nombre de lectures 16
Langue Français

Extrait

G. Tourrette
Effet de la spécificité catégorielle sur les intrusions dans le
rappel de listes
In: L'année psychologique. 1978 vol. 78, n°1. pp. 93-104.
Citer ce document / Cite this document :
Tourrette G. Effet de la spécificité catégorielle sur les intrusions dans le rappel de listes. In: L'année psychologique. 1978 vol.
78, n°1. pp. 93-104.
doi : 10.3406/psy.1978.28230
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1978_num_78_1_28230Résumé
Résumé
Cet article concerne l'effet de la spécificité catégorielle sur le nombre et la répartition des intrusions
dans l'apprentissage et le rappel de listes catégorielles. Les résultats montrent que le nombre
d'intrusions est :
1 / Le même pour les listes spécifiques (SP+) que pour les listes non spécifiques (SP—) au cours et à la
fin de l'apprentissage.
2 / Négligeable pour les deux types de listes lors du rappel à court terme.
3 / Significativement plus élevé pour les listes (SP+) que pour les listes (SP—) à l'issue du rappel à long
terme. Il s'ensuit une nette interaction entre le facteur spécificité et Vintervalle de rétention.
Par ailleurs, on observe que la proportion d'intrusions se trouvant dans l'intersection des catégories d'où
sont extraites ces listes catégorielles est plus élevée dans le cas des listes non spécifiques que dans le
cas des listes spécifiques.
Ces résultats sont interprétés en fonction de la simple ou double indexation des mots à rappeler et en
rapport avec le caractère plus ou moins stable et permanent des structures mentales mises en jeu.
Abstract
Summary
This article concerns the effect of categorical specificity on the number and the distribution of intrusions
in the learning and recall of categorical lists.
The results show that the number of intrusions are :
1 / The same for the specific lists (SP+) and the non specific lists (SP—) dur in g and after the learning
period.
2 / Negligible for the two types of lists in short term recall.
3 / Significantly higher for the (SP+) lists than for the (SP—) lists following long term recall. It follows that
an interaction exists between the specificity factor and the interval of retention.
Moreover we observe that the proportions of intrusions in the intersection of the categories extracted
from the categorical lists is higher in the non specific lists than in the specific lists.
These results are interpreted in terms of a single or double indexation of the words to be recalled and in
relation to the more or less stable and permanent character of the mental structures involved.L'Année Psychologique, 1978, 78, 93-104
Université de Poitiers,
Laboratoire de Psychologie1
EFFET DE LA SPÉCIFICITÉ CATÉGORIELLE
SUR LES INTRUSIONS DANS LE RAPPEL DE LISTES
par G. Tourrette
SUMMARY
This article concerns the effect of categorical specificity on the number
and the distribution of intrusions in the learning and recall of categorical
lists.
The results show that the number of intrusions are :
1 / The same for the specific lists (SP-\-) and the non specific lists
(SP — ) during and after the learning period.
2 / Negligible for the two types of lists in short term recall.
3 / Significantly higher for the (SP+) lists than for the (SP — ) lists
following long term recall. It follows that an interaction exists between
the specificity factor and the interval of retention.
Moreover we observe that the proportions of intrusions in the intersection
of the categories extracted from the categorical lists is higher in the non
specific lists than in the specific lists.
These results are interpreted in terms of a single or double indexation
of the words to be recalled and in relation to the more or less stable and
permanent character of the mental structures involved.
INTRODUCTION THÉORIQUE
Un certain nombre de travaux récents témoignent de l'intérêt
que les psychologues portent au concept de spécificité (cf.
Ehrlich, 1968 ; Coirier, 1970 ; Le Ny, Denhière, Le Taillanter,
1973 ; Thios, 1975 ; Degouys, 1975, 1976 ; Le Ny, 1976, Tourrette,
1976 ; Bert-Erboul, 1977). La spécificité y est définie en divers
sens et comporte différents aspects selon les auteurs. Nous nous
intéressons dans cet article à la spécificité catégorielle et
proposons donc, d'abord, de définir brièvement ce concept.
1. 95, avenue du Recteur-Pineau, 86022 Poitiers Cedex. 94 G. Toiirretle
Si l'on présente à un groupe de sujets le nom de plusieurs
catégories sémantiques, en leur demandant d'écrire le nom des
objets qui, selon eux, appartiennent à chacune d'entre elles,
on constate que :
1 / certains objets sont classés par tous les sujets dans une seule
et même catégorie ;
2 / certains objets sont classés dans plusieurs catégories.
Nous dirons des premiers qu'ils sont spécifiques de cette
catégorie, des seconds qu'ils ne sont pas ou qu'ils sont peu
spécifiques des diverses catégories dans lesquelles ils ont été
classés.
Nous dirons, par ailleurs, d'une catégorie sémantique qu'elle
est très spécifique si les objets qui la composent n'appartiennent
qu'à elle, qu'elle est peu spécifique s'ils appartiennent égal
ement à d'autres catégories.
La spécificité des objets, comme celle des catégories, est
toujours relative à un champ sémantique donné : ainsi, la caté
gorie « objets rectangulaires » est très spécifique par rapport à
la catégorie « objets ronds », mais elle l'est beaucoup moins par
rapport à la catégorie « objets en bois » car de nombreux objets
en bois sont rectangulaires. Dans cet exemple, et tout au long
de cet article, il sera question de catégories sémantiques empir
iques, c'est-à-dire construites à partir des productions des
sujets (cf. Battig et Montague, 1969 ; Freedman et Loftus, 1971 ;
Tourrette, 1977) et non de catégories fondées sur des critères
logiques.
Nous avons, dans un article précédent (Tourrette, 1976),
tiré un certain nombre de conséquences de cette définition
pour le rappel de listes catégorielles et le nombre d'erreurs d'afïec-
tation2, en fonction de l'intervalle de rétention. Nous nous pro
posons ici d'étudier les conséquences que cette définition entraîne
au niveau des intrusions.
HYPOTHÈSES
Lorsque deux catégories Cl et C2 se chevauchent, c'est-à-dire
lorsqu'elles ont en commun un certain nombre d'objets, on peut
2. Il y a erreur d'affectation (ea) lorsqu'un mot présenté au sein d'une
catégorie est rappelé par le sujet au sein d'une autre catégorie. Effet de la spécificité catégorielle 95
constituer des listes de mots correspondant à des objets pris
soit dans leur intersection, soit dans leurs parties complémenta
ires3. Dans le premier cas, nous avons affaire à des listes non
spécifiques l'une par rapport à l'autre (SP — ), dans le second
cas à des listes spécifiques (SP + ).
Si, à l'issue d'un apprentissage indicé sur le nom des deux
catégories d'où sont extraites les listes, on demande à des sujets
de rappeler deux listes (SP — ■), en présence du nom des deux
catégories, la double appartenance des objets dont le nom figure
sur les listes les conduira à limiter leur recherche aux objets
situés dans l'intersection.
S'il s'agit de deux listes (SP + ) apprises et rappelées dans
les mêmes conditions, les sujets effectueront leur recherche
l'une et l'autre catégorie, sans tenir compte de leur intersection.
Une telle analyse implique que :
1 / Le nombre de mots rappelés par les sujets alors qu'ils
ne figuraient pas sur les listes, que nous appellerons des intru
sions, soit moins élevé pour les listes (SP — ) que pour les
listes (SP + ) : en effet, dans le premier cas, le champ de recherche
étant limité à l'intersection, la probabilité de « tirer » une intru
sion est plus faible que dans le second cas où le champ de
recherche est plus large par définition, puisqu'il inclut les mots
dans l'intersection et hors intersection.
2 / La proportion d'intrusions situées dans l'intersection par
rapport au total des intrusions soit significativement plus élevée
dans le cas de listes (SP — ) que dans le cas de listes (SP + ).
En effet, compte tenu du fait que les mots à rappeler, dans le
cas des listes (SP — ), doivent appartenir à la fois aux deux caté
gories d'o

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