En 2010, la consommation des ménages soutient la reprise
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En 2010, la dépense de consommation des ménages repart (+ 1,3 % en volume, après + 0,1 % en 2009) ; elle soutient la reprise économique. Ce redémarrage s’accompagne d’une baisse du taux d’épargne. En effet, la consommation des ménages progresse plus vite que leur pouvoir d’achat : ce dernier augmente de 0,8 % après + 1,3 % en 2009, sa hausse étant freinée par la remontée des prix (+ 1,2 % après - 0,6 %). Le regain de la consommation concerne quasiment tous les postes. En particulier, les dépenses d’alimentation et d’habillement repartent à la hausse, de même que celles en hôtels, cafés et restaurants. Les dépenses de chauffage accélèrent sous l’effet d’un hiver puis d’un automne particulièrement froids. A contrario, les achats d’automobiles neuves subissent un contrecoup lié à la baisse de la prime à la casse, et les souscriptions en assurance-vie marquent le pas après avoir bondi en 2009. En 2010, les dépenses des ménages redémarrent Les achats d’automobiles neuves se replient avec la baisse de la prime à la casse Les dépenses de chauffage rebondissent sous l’effet d’un hiver et d’un automne rigoureux Consommation accrue dans l’économie de l’information Reprise des dépenses dans les hôtels, cafés et restaurants Les produits d’assurance marquent le pas La consommation alimentaire et les achats de vêtements se redressent Encadré Origines des écarts entre le déflateur de la dépense de consommation et l’indice des prix à la consommation

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Langue Français

Extrait

N° 1354 - JUIN 2011
En 2010, la consommation des
ménages soutient la reprise
Anne-Juliette Bessone et Margot Perben,
division Synthèses des biens et services, Insee
n 2010, la dépense de consomma- rythme. Elle est légèrement freinée par la
dépense de consommation individualisabletion des ménages repart (+ 1,3 %
des administrations publiques, qui progresseEen volume, après + 0,1 % en 2009) ;
de 1,1 % en 2010 ; par contre, elle est dyna-
elle soutient la reprise économique. Ce
misée par celle des institutions sans but
redémarrage s’accompagne d’une baisse lucratif au service des ménages (ISBLSM),
du taux d’épargne. En effet, la consomma- en hausse de 1,9 %. En cette année de
tion des ménages progresse plus vite que reprise, la consommation effective des ména-
ges soutient la croissance : elle contribue pourleur pouvoir d’achat : ce dernier augmente
1,0 point à la progression du produit intérieurde 0,8 % après + 1,3 % en 2009, sa hausse
brut (+ 1,5 %).
étant freinée par la remontée des prix (+ 1,2 %
En valeur, le revenu disponible brut des ména-
après–0,6%). ges accélère (+ 2,0 %, après + 0,6 % en 2009),
Le regain de la consommation concerne mais son pouvoir d’achat ralentit à + 0,8 %,
quasiment tous les postes. En particulier, après + 1,3 % en 2009 (graphique 1). Le défla-
teur de la dépense de consommation desles dépenses d’alimentation et d’habille-
ménages (encadré) augmente en effet de 1,2 %,ment repartent à la hausse, de même que
après une baisse de 0,6 % en 2009.
celles en hôtels, cafés et restaurants. Les
Cette décélération du pouvoir d’achat est
dépenses de chauffage accélèrent sous mesurée à partir de l’ensemble des revenus
l’effet d’un hiver puis d’un automne parti- perçus par les ménages. Mesuré au niveau
culièrement froids. A contrario, les achats individuel, c’est-à-dire rapporté au nombre
d’unités de consommation, le pouvoir d’achatd’automobiles neuves subissent un contre-
est quasi stable : + 0,1 % en moyenne en 2010,coup lié à la baisse de la prime à la casse, et
après + 0,6 % en 2009. Une fois déduites les
les souscriptions en assurance-vie marquent
dépenses « pré-engagées » (définitions), le
le pas après avoir bondi en 2009. pouvoir d’achat du revenu arbitrable ()
par unité de consommation est même en léger
En 2010, la dépense de consommation des retrait, alors qu’il augmentait l’année précédente
ménages en volume (définitions) progresse (– 0,1 %, après + 0,8 %).
de 1,3 %, après + 0,1 % en 2009. La consom- En 2010, le taux d’épargne des ménages
mation effective des ménages (définitions), baisse de 0,5 point, à 16,0 % (tableau 1):la
qui inclut des dépenses directement finan- hausse de la consommation dépasse celle de
cées par la collectivité, évolue au même leur pouvoir d’achat.
Évolutions de la dépense des ménages, du pouvoir d’achat du revenu disponible brut
et du taux d’épargne
évolution annuelle en % taux d’épargne en %
177
166
Taux d’épargne
5 15
4 14
Dépense des ménages en volume
3 13
2 12
1 11
Pouvoir d’achat du revenu disponible brut
0 10
– 1 9
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
Source : Insee, comptes nationaux, base 2005.
INSEE
PREMIEREhiver puis d’un automne rigoureux. LesLes achats d’automobiles Les dépenses de chauffage
prix rebondissent également du fait duneuves se replient avec rebondissent sous l’effet d’un
fioul domestique (+ 18,5 %), qui suit la
la baisse de la prime à la casse hiver et d’un automne rigoureux
tendance des cours du pétrole brut.
En 2009, les achats d’automobiles neuves En 2010, les dépenses que les ménages
avaient fortement progressé (+ 18,0 %) consacrent au logement (définitions), à son Consommation accrue
avec l’instauration de la prime à la casse. chauffage et à son éclairage accélèrent dans l’économie de l’information
En 2010, ils diminuent de 4,9 % (tableau 2). (+ 1,5 % après + 0,5 %). Ce poste repré-
En effet, la prime à la casse est modifiée sente 77,4 % des dépenses « pré-engagées », En 2010, la consommation de biens et
et devient moins attractive. Les promo- sur lesquelles les ménages peuvent difficilement services de loisirs et de culture accélère
tions consenties par les concessionnaires influer à court terme. Celles-ci représentent (+ 3,2 %, après + 1,4 % en 2009) ; celle
permettent toutefois d’atténuer l’impact de 27,8 % du revenu disponible brut des ména- en communication également (+ 2,2 %
cette modification. ges en 2010. après + 0,4 %). Cette double impulsion
La part des petites voitures économes se Les dépenses de logement au sens strict reflète en particulier le dynamisme renou-
stabilise : les voitures de cinq chevaux (location de logement) ralentissent un velé tant des achats de biens (téléphones
fiscaux ou moins représentent 57 % des peu en volume (+ 1,2 % après + 1,4 %). mobiles, ordinateurs, produits haute
ventes en 2010 comme en 2009, après En effet, en valeur, les loyers directe- technologie de grande consommation...)
50 % en 2008. Les marques françaises, ment pris en charge par les ménages, que de services (télécommunications,
bien positionnées pour ce type de véhi- i.e. hors aides au logement, décélèrent médias...) de l’économie de l’information
cule, maintiennent leur part de marché à (+ 2,6 % après + 3,2 %). Les aides au (+ 4,2 % en volume, après + 2,8 % en
54,5 %. Les achats en volume de carbu- logement augmentent toutefois plus vite 2009). Les prix de ces produits conti-
rants continuent de diminuer, mais moins qu’en 2009 (+ 3,9 % après + 2,3 %). Le nuent de diminuer, à un rythme toutefois
nettement qu’en 2009 (– 0,9 %, après ralentissement des prix des loyers se un peu moins rapide qu’en 2009 (– 3,1 %
– 2,1 %). Pourtant, le prix des carburants poursuit par ailleurs : l’indice de réfé- après – 3,7 %).
augmente très fortement (+ 12,8 %, rence des loyers progresse moins vite et Les achats de téléviseurs décélèrent nette-
tableau 3) sous l’effet de la hausse des les hausses de prix sont plus faibles lors ment (+ 17,9 % après + 33,2 %), mais
cours du pétrole. des changements de locataire. En 2010, restent le vecteur le plus important de la
Dans leur ensemble, les dépenses de trans- le rythme de progression des prix des hausse de la consommation en économie
port se maintiennent (+ 0,1 % en volume, loyers est le plus bas depuis 1959. de l’information. Le passage à la télévision
après – 1,1 % en 2009). Les dépenses Les dépenses de chauffage et d’éclai- numérique terrestre entraîne un décollage
accrues en transports collectifs (+ 2,5 % rage en volume se retournent à la des achats de récepteurs satellites
après – 1,7 %), notamment routiers et hausse en 2010 (+ 4,8 % après – 1,5 %) : (+ 84,2 % en volume). La consommation
aériens, compensent en effet la baisse les consommations d’électricité et de de jeux électroniques fait un bond de
des achats d’automobiles neuves. gaz sont dynamiques en raison d’un 25,5 %, après – 10,4 % en 2009.
La progression en volume des achats de Évolutions de la consommation, des prix, du revenu et du taux d’épargne
DVD et supports haute définition (Blu-ray)
en %
est identique à celle de 2009 (+ 4,3 %) et
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
reste soutenue par la montée en charge
Consommation effective (en volume) 1,8 2,3 2,1 2,3 0,5 0,6 1,3 de ces derniers. En revanche, le repli des
Dépense de consommation (en volume) 1,8 2,5 2,2 2,3 0,3 0,1 1,3
CD audio est plus accentué (– 12,5 %
Prix de la consommation effective 2,0 2,0 2,0 2,0 2,7 – 0,2 1,3
après – 8,3 %) et la forte progression desPrix de la dépense de consommation 2,1 1,8 2,0 2,1 2,9 – 0,6 1,2
Pouvoir d’achat du revenu disponible brut ajusté 2,2 1,3 2,3 2,8 0,6 1,4 0,8 téléchargements payants (+ 39,2 %) est’achat du revenu disponible brut 2,3 1,3 2,5 3,0 0,4 1,3 0,8 loin de le compenser.
Taux d’épargne (en % du revenu disponible brut) 15,7 14,7 14,9 15,4 15,5 16,5 16,0 Après deux années déjà favorables,
Taux d’épargne financière (en % du revenu disponible brut) 6,1 4,9 4,9 5,0 5,0 7,3 6,9
la fréquentati

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