Erich Wege, Die Zünfte als Träger wirrtschaftlicher   Kollektismassnahrnen.   ; n°18 ; vol.4, pg 580-585
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Erich Wege, Die Zünfte als Träger wirrtschaftlicher ' Kollektismassnahrnen. ; n°18 ; vol.4, pg 580-585

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Annales d'histoire économique et sociale - Année 1932 - Volume 4 - Numéro 18 - Pages 580-585
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Publié le 01 janvier 1932
Nombre de lectures 36
Langue Français

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Georges Espinas
Erich Wege, Die Zünfte als Träger wirrtschaftlicher '
Kollektismassnahrnen.
In: Annales d'histoire économique et sociale. 4e année, N. 18, 1932. pp. 580-585.
Citer ce document / Cite this document :
Espinas Georges. Erich Wege, Die Zünfte als Träger wirrtschaftlicher ' Kollektismassnahrnen. In: Annales d'histoire économique
et sociale. 4e année, N. 18, 1932. pp. 580-585.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0003-441X_1932_num_4_18_1362ANNALES D'HISTOIRE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE 580
acte, par aventure, est connu en original ou même par quelques bonnes copies
anciennes, aucun souci d'acribie ne saurait justifier de noter, voire de recher
cher, toutes les copies de copies des xvne et xvme siècles. Qu'on y prenne
bien garde : les éditions des Chartes et Diplômes sont des chefs-d'œuvre de
précision et aussi d'abnégation ; mais leurs méthodes, justifiées peut-être
— malgré d'indubitables excès — lorsqu'il s'agit de documents très anciens,
dont la transmission a rencontré tant d'obstacles, conserveront-elles leur rai
son d'être à mesure qu'on en arrivera à des chancelleries à la fois plus riches et
plus proches de nous ? Ces chancelleries, cependant; sous peine de gêner per
pétuellement le travail historique, il faudra bien qu'on finisse par les prendre
en pitié. Au train dont nous marchons, vu le temps que coûte l'établissement
d'un volume consacré à publier, ou republier — beaucoup mieux que par le
passé, c'est entendu — une poignée de diplômes, comme ceux par exemple de
Pépin Ier et Pépin II d'Aquitaine, eu égard aux frais qu'un pareil recueil
engage, quand aurons-nous un saint Louis, dont tant d'inédits dorment
encore dans les registres du Trésor des Chartes ? Je n'ose parler d'un Philippe
le Bel. Les savants allemands eux-mêmes, malgré leur nombre, leur zèle,
l'incomparable générosité de leurs pouvoirs publics et de leurs grandes asso
ciations, en dépit aussi de méthodes parfois plus souples, ne sont encore par
venus à nous donner ni un Frédéric Barberousse, ni un Frédéric II. Chez
nous, Philippe-Auguste en demeure obstinément à son premier volume ; et
comme autres Capétiens, nous ne disposons toujours que d'un Philippe Ier.
Les hommes capables de se vouer aux œuvres d'érudition sont rares et leurs
forces, précieuses. L'argent est rare lui aussi pour les entreprises scientifiques
purement désintéressées. Dans notre âge épris de rationalisation, sachons
calculer ce que recèle de possibilités financières le papier inutilement noirci,
ce que représentent d'énergies humaines gâchées quelques jours — ou quelques
années — d'un temps que réclament tant de tâches urgentes.
Marc Blocii
Corporation et Production
La ville du moyen âge a eu pour but économique de garantir à chaque
bourgeois une vie alimentaire proportionnée à sa profession. De même, l'ef
fort de la corporation tend à assurer à chacun de ses participants son exis
tence, grâce au travail de ses mains, à mettre en vigueur « le principe de la
nourriture » (Nahrung). D'où deux règles. Égalité de production entre les
maîtres, dont aucun ne doit être favorisé aux dépens des autres ; lutte contre
le capital, dont l'influence à l'intérieur de la corporation doit être réprimée,
en même temps que le métier doit être rendu indépendant du capital commerc
ial et industriel .-La première tendance, vers l'égalité, domine à l'origine;
la seconde, anti-capitaliste, à l'époque plus récente. La corporation, comme
revêtue d'un pouvoir coercitif de droit public, applique, en vue d'arriver à ses
fins, une série de mesures obligatoires : tarification des prix, limitation du
nombre des forces de travail, défense de faire travailler d'autres maîtres pour
soi, fixation du salaire des ouvriers et du temps du travail, règlements sur la
qualité et la quantité de la production, etc. La réalisation du principe de la ET PRODUCTION 581 CORPORATION
« nourriture » se fait par des prescriptions d'une rigueur croissante ; l'effort
des maîtres vise avant tout à se garder des concurrents gênants ; l'entrée des
nouveaux membres est interdite ou rendue difficile. A côté de ces mesures
coercitives en existaient d'autres de nature collective. Dès l'origine, les cor
porations essayèrent d'utiliser leur organisation pour résoudre les problèmes
économiques : établir d'abord l'égalité la plus complète qu'il se pouvait entre
leurs membres, puis réaliser l'indépendance du métier vis-à-vis du capital
d'entreprise ou de commerce et le maintenir en position de concurrencer les
éléments extérieurs. On voit combien par là la place du capital était déjà
devenue forte, combien il avait déjà pénétré dans l'économie et s'était rendu
maître des appuis les plus solides et les plus certains de l'ancien système, —
les corporations. On constate en même temps quel changement s'était pro
duit dans la vie corporative. Mr Erich Wege x s'est proposé de montrer com
ment, à l'aide de ces mesures collectives économiques, la corporation a cher
ché à arriver à ses fins également économiques et quels résultats elle a obtenus
et cela pendant toute la durée de son existence, au cours de laquelle des chan
gements fondamentaux ne se sont pas produits dans ses efforts.
En premier lieu, la corporation s'occupait de la matière première. Lorsque
celle-ci était à la fois de provenance locale et de quantité insuffisante, des
mesures de police industrielle suffisaient pour empêcher la constitution de
monopoles. Mais, quand elle devait être importée et que faisait défaut un
corps d'importateurs, dont l'existence pouvait d'ailleurs être dangereuse
pour l'industrie, en raison des difficultés de déplacement que sa venue nécess
itait, le plus simple était que plusieurs maîtres ou que la corporation prissent
en main le problème. Les formes d'acquisition en commun sont variées. Un
acheteur peut réserver une partie de son achat à un confrère qui survient
et la désire, et sans doute la cède-t-il pour le même prix d'achat ; s'il acquiert
de grandes quantités de marchandises, il peut les faire offrir à ses compag
nons. Ou, sans exécuter proprement l'achat, la corporation alors entreprend
l'entremise (Vermittelung), c'est-à-dire la distribution de la matière aux asso
ciés, tout en laissant à chaque maître la conclusion de l'acquisition et le pai
ement au vendeur, système qui, d'ailleurs, pouvait amener l'exclusion des
pauvres, ou, mieux encore, elle-même conclut un contrat d'achat collectif,
dans lequel elle intervient comme un tout fermé, comme une partie du con
trat, et les membres sont solidaires. Ce système peut s'exécuter sous diffé
rentes formes, à la maison de la corporation, dans la région éloignée du pro
duit, par des commissionnaires, ou dans des magasins. On ne discerne pas
toujours clairement le système de l'achat, s'il avait lieu en présence de tous
les membres, si la corporation réglait seulement la distribution du produit,
si elle était responsable du paiement, ou si elle fonctionnait comme acheteuse.
La marchandise est, dit une formule courante, livrée aux pauvres comme aux
riches. Dans l'ensemble, ce système présentait bien entendu des avantages
inappréciables pour le consommateur et même pour le vendeur : les posi
tions de l'un et de l'autre se trouvaient fortifiées, celles du premier, comme
de l'association entière, vis-à-vis du commerce, celle du second à l'égard du
1. Die Ziinfte als.Trâger vňrtachaftlicher ' Kollektismassnahrnen. Stuttgart, W. Kohl-
bammer ; in-8°, iv-125 p. (Beiheft .20 zur Vierteljahrschrift fur Sozial- und Wirlschafisge-
schichte). ANNALES D'HISTOIRE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE 582
débiteur que remplaçait la corporation : ce fut, en somme, un excellent moyen
de lutter contre le capital commercial.
En second lieu, dans le même but, afin d'égaliser autant que possible les
exploitations, de ne pas leur laisser dépasser une grandeur déterminée, pour
ne pas abandonner, ce qui eût été dangereux pour les artisan

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