Essai de coordination des matériaux récemment recueillis sur l Ethnologie des négrilles ou pygmées de l Afrique équatoriale - article ; n°1 ; vol.2, pg 79-101
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Essai de coordination des matériaux récemment recueillis sur l'Ethnologie des négrilles ou pygmées de l'Afrique équatoriale - article ; n°1 ; vol.2, pg 79-101

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Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1879 - Volume 2 - Numéro 1 - Pages 79-101
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1879
Nombre de lectures 17
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Docteur Ernest-Théodore Hamy
Essai de coordination des matériaux récemment recueillis sur
l'Ethnologie des négrilles ou pygmées de l'Afrique équatoriale
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, III° Série, tome 2, 1879. pp. 79-101.
Citer ce document / Cite this document :
Hamy Ernest-Théodore. Essai de coordination des matériaux récemment recueillis sur l'Ethnologie des négrilles ou pygmées de
l'Afrique équatoriale. In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, III° Série, tome 2, 1879. pp. 79-101.
doi : 10.3406/bmsap.1879.5206
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1879_num_2_1_5206E.-T. HAMY. <— PYGMÉES blî l'APHIQOB ÉQUATOIUALE . 79
L'incinération, au milieu de laquelle je l'aie rencontré, est
un des rites funéraires caractéristiques de l'époque du bron«e,
et vient ajouter un nouvel élément d'appréciation à ceux
qu'on trouve dans la forme, la fabrication, la pâte et l'orn
ementation de ce vase, au point de vue de l'existence d'un âge
du bronze, quelque oourte qu'en ait été la durée, dan9 l'est
de la France.
de coordinntlon des matériaux récemment
«tir l'ethnologie d«s négrlltet* ou pygméea de l'Afrique
équatoriale;
BAH M. B.-f. UAMT.
Andrew Battell, le courageux et infortuné voyageur auquel
on doit les premiers renseignements sur les anthropoïdes
africains, avait signalé l'existence au nord est du pays du
Mani Kesoch d'une « espèce de petit peuple » appelé Ma-
timba. Ces pygmées, ainsi qu'il les nomme encore, «a kind of
Pygmeya », ne sont pas, dit-il, « plus grands que des enfants
de douze ans, mais sont très robustes. Ils ne vivent que de la
chair des animaux qu'ils tuent dans les bois avec leurs arcs
et leurs flèches. Ils payent tribut au Mani Kesoch et lui appor
tent toutes leurs dents et toutes leurs queues d'éléphants. Ils
n'entrent jamais dans les habitations des Marambas, et ne
souffrent point non plus que ceux-ci viennent chez eux. Si
par hasard un Maramba ou un homme de Loango vient à pas
ser dans un heu qu'ils habitent, ils abandonnent la place et
vont demeurer ailleurs. Les femmes manient l'arc et la flèche
aussi bien que les hommes. Un seul d'entre eux courant les
hois peut tuer un pongo de ses flèches empoisonnées l. »
Le Mani Kesoch, dans la dépendance duquel Battell faisait
vivre les petits nègres qu'il décrivait ainsi, paraît correspondre
« Thê Strange Adwnturts of Andrew BûlMl of ùiigh in Biiex sent by the
Pot Ivgals prisoner to Angola, who lived there and m the adjoining Regions,
ttifte etghteene, yeerts (Purchas, His Ptlyrimes m flw Bookts. The ïd Part.
Lib VII, chap, in, p. 983. London, 1625, in-f<0. SÉANCE DU 5 FÉVRIER 1879. 80
aujourd'hui au bassin de la Sette, qui se jette dans l'Atlan
tique à moins de 2 degrés au-dessous du cap Lopez. La
contrée au nord-est de cette rivière était encore inexplorée
il y a quelques années à peine. Un grand nombre de carto
graphes, confiants dans la véracité tant de fois établie des
récits de Battell *, y inscrivaient néanmoins le mot de Matimb
as, comme au cœur du Loango ils plaçaient, au nombre des
sujets du grand Macoco, les Mimos ou Bakke-Bakkes dont
parle Dapper2, nains comme les Matimbas, chasseurs d'él
éphants comme eux, et eux aussi dispersés à l'inté
rieur des forêts.
Or, les Matimbas et les Bakke-Bakkes, inscrits de confiance
en quelque sorte sur nos cartes d'Afrique, ont été récemment
retrouvés par quelques voyageurs, et ce que leurs relations
nous en apprennent confirme, en les précisant, les données
consignées dans leurs livres par les deux vieux narrateurs
dont je viens de reproduire les textes.
Les Babonkos, rencontres au Loango par l'expédition all
emande, les Bongos et les Akoas, vus par nos explorateurs
français dans le bassin de l'Ogooué, rappellent si bien par
leur taille et par leurs mœurs les petits sauvages signalés au
trefois dans les régions mêmes qu'ils habitent, qu'on ne sau
rait douter de l'identité des uns et des autres.
Les renseignements sur tous ces petits noirs sont encore
assez vagues et assez clairsemés. On trouve néanmoins aux
diverses populations auxquelles ces documents se rapportent
tant de caractères communs que leur unité ethnique semble
déjà pouvoir être scientifiquement établie. Je me propose
dans cette courte communication de résumer ce que l'on sait
des petits nègres ou négrilles de l'Ogooué, du Feraand-
1 Walckenaër, dont l'autorité est si grande en ces matières, dit qu'il y
a peu de voyages qui portent les mêmes caractères de vérité dans leur
source que ceux d'Andrew Battell. {Hist, génér. des voyages, t. XIII,
p. 12, 1828, in-8*.)
* Dapper, Description de la Basse Ethiopie (L'Afrique. Amsterdam, 1686,
in-f-,p. 332 et 358). HAMT. — PYGMÉES DE L* AFRIQUE ÉQUATORIALE. 81 E.-T.
Vaz, etc., que je m'efforcerai de rapprocher ensuite des Pyg-
mées du bassin du Nil, Akkas, etc., dont l'ethnologie a fait
dans ces derniers temps de remarquables progrès. Je com
mencerai cette rapide revue par le 'groupe à la fois le plus
occidental et le plus méridional, celui des Babongos, Babon-
kos ou Mabonkos de l'intérieur du Loango.
I
Les Babonkos, qui représentent sans aucun doute les
Bakkes de Dapper, ont été pour la première fois scientif
iquement étudiés par les membres de l'expédition allemande
au Loango.
Plusieurs sujets de cette race, amenés par l'esclavage dans
des localités voisines de la mer, ont pu être photographiés et
en partie mesurés par M. Falkenstein.
Un certain nombre de portraits de Babonkos sont aujour
d'hui entre les mains des ethnologues. Deux de ces portraits
ont été reproduits avec beaucoup de fidélité par la lithogra
phie dans la Zeitschrift fur Ethnologie de 1 874. Le premier
représente un adulte aux cheveux laineux, remarquable parle
développement relatif de sa tête, l'amplitude de son thorax
et l'allongement proportionnel de ses bras et surtout de ses
avant-bras. Dapper avait déjà noté, d'après les Portugais,
chez les Bakke-Bakkes le premier de ces caractères. « Ils ont,
écrivait-il, la tête extraordinairement grosse. » Notre person
nage ne mesure, en effet, qu'environ six têtes de hauteur.
Son crâne est incontestablement d'une brachycéphalie assez
prononcée ; sa face, modérément dilatée, est peu prognathe ;
ses mâchoires sont robustes, et les muscles qui les meuvent
dessinent sous la peau des reliefs fort accusés. Le nez est court
et large, les lèvres sont retroussées et les oreilles se montrent
relativement grandes.
Le second personnage est jeune, relativement robuste, et
assez semblable au premier, au moins dans • ses traits géné
raux. Son front relativement large, son nez court et aplati,
T. II (3« SÉRIE). 6 83 séance ou 5 février 4879.
ga bouche charnue, aux lèvres épaisses, mais à peine déroul
ées» son ventre ballonné, à l'ombilic situé très bas, etc.,
tout cela fait ressembler d'une manière assez frappante ce
jeune sauvage de l'intérieur du Loango1 au plus âgé des pe
tits nègres amenés en Europe sous le nom d'Akkas, il y a quel
ques années, et dont notre Société s'est occupée à plusieurs
reprises.
Le bel album qui termine le premier volume du livre de
M. Hartmann sur les nègres2 nous montre deux autres Ba-
benkos, également photographiés à Chinchoxo, par le doc
teur Palkenstein, ot dont l'un, un adulte, très vigoureusement
charpenté, reproduit la brachycéphalie relative et l'ensem
ble des traits que nous avons relevés tout à l'heure. Cet indi
vidu, âgé d'environ quarante ans, mesurait Jm,365. Le dia
mètre antéro postérieur de sa tête était de 174 millimètres,
le diamètre transverse s'élevait à 140 et l'indice sur le
vivant se chiffrait par 80.45, ce qui peut donner pour la
tête osseuse 78 ou environ. La circonférence de la poitrine
atteignait chez ce petit homme 725 millimètres *.
Ghez le jeune sujet de quinze ans, juxtaposé dans la plan~
che de M. Hartmann à celui dont il vient d'&#

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