Esthétique, Ethique, Logique et Linguistique comparées. - compte-rendu ; n°1 ; vol.29, pg 514-529
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L'année psychologique - Année 1928 - Volume 29 - Numéro 1 - Pages 514-529
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1928
Nombre de lectures 10
Langue Français
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d) Esthétique, Ethique, Logique et Linguistique comparées.
In: L'année psychologique. 1928 vol. 29. pp. 514-529.
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d) Esthétique, Ethique, Logique et Linguistique comparées. In: L'année psychologique. 1928 vol. 29. pp. 514-529.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1928_num_29_1_4853514 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
d) Esthétique, Ethique, Logique et Linguistique comparées x
609. — CH. LALO. — La science générale de l'art. — J. de Ps.
XXV, 3, 1928, p. 193-227.
Nombre de théories esthétiques connues cherchent les principes
<ies valeurs artis'iques en dehors des valeurs esthétiques. Mais ces
-doctrines considéraient les valeurs esthétiques comme une résultante
de valeurs dont chacune est anesthétique prise à part, mais dont
l'ensemble réuni par l'art est indivisément artistique et esthétique.
Pour la théorie, dite science générale de l'art, principalement repré
sentée en Allemagne, la valeur esthétique n'est ni privilégiée, ni
même indispensable dans ce complexe de valeurs anesthétiques
qu'on appelle l'art. L'art, expression affective de toutes les valeurs
humaines, est dissocié de la beauté ou valeur esthétique, qui n'est
qu'une de ces valeurs parmi une foule d'autres. Mais si la science
générale de l'art n'est que la science de toutes les valeurs humaines
intuitives, comme il n'est rien qui ne puisse se traduire en valeurs et en
intuitions dans l'humanité, la science générale de Part ne peut sub
sister comme science autonome et s'évanouit soit dans une psychol
ogie générale, soit dans une sociologie générale. La science géné
rale de l'art a le mérite de rappeler à l'esthétique que les valeurs
esthétiques sont forcément engendrées par des réalités anesthé-
tiques.mais elle oublie que l'œuvre d'art est une synthèse qui une fois
formée a sa vie propre, différente de celle de chacun de ses éléments
constituants.
Les valeurs anesthétiques que la science de l'art voudrait mettre
sur le même pied que les valeurs esthétiques leur sont profondément
hétérogènes ; quand ces valeurs, par exemple le sentiment religieux,
le sentiment national, le sentiment erotique se trouvent incorporées
à une œuvre d'art, elles en diminuent le caractère artistique, loin de
îe créer. Les valeurs humaines ont une hiérarchie toute différente
selon qu'elles sont appréciées dans la vie réelle ou dans l'art ; l'art
a ses valeurs à lui, les valeurs esthétiques ou techniques, et n'évalue
les autres qu'en fonction des siennes. On retrouve des disproportions
comparables dans la beauté naturelle. La disproportion des valeurs
esthétiques et anesthétiques dans l'art peut souvent être rabâchée
à une disparité de milieux sociaux. A toutes les époques, les artistes
et les amateurs d'art forment une classe distincte parmi les « bour
geois » mal doués ou peu éduqviés. La division entre les valeurs esthé
tiques et anesthétiques peut aller jusqu'à l'hostilité, diverses religions
ont persécuté la plastique et le théâtre, même dans des pays très
civilisés ; à certaines époques, des formes d'art sont proscrites au
nom du sentiment national. Une même œuvre d'art est jugée de
façons fort différentes par des individus différents. Parmi ces diver
gences individuelles ou collectives, les plus graves sont dues à des
décalages qui se produisent entre les valeurs esthétiques et les autres
au cours de l'histoire. L'évolution des arts ne présente pas avec les
autres grandes évolutions humaines, par exemple changements
1. Voir aussi les n« [344-347] 353-981-983-1003-1199. PSYCHOLOGIE ETHNIQUE ET SOCIALE 515
religieux, révolutions politiques, grandes guerres, alliances interna
tionales, la concordance qu'exigerait la conception de la science
générale de l'art. L'art d'une époque n'exprime directement que la
vie esthétique de cette époque ; elle que très indirecte
ment, et même facultativement, sa vie politique, économique, domest
ique ou religieuse. En résumé, une science générale de l'art doit
avoir pour tâche de dégager dans l'œuvre d'art complexe, parmi les
valeurs anesthétiques dont l'influence est certaine, une valeur spéc
ifiquement esthétique et relativement autonome, et d'étudier les
conditions individuelles et collectives dans, lesquelles toutes les
valeurs sont orientées, vers la valeur esthétique.
Un art pur, c'est-à-dire d'où tout sentiment anesthétique serait
-complètement absent, semble irréalisable, sinon tout au plus dans
l'arabesque et la musique ; un art pur, serait un langage qui croirait
être d'autant plus un langage qu'il n'exprimerait rien. Mais bien
qu'une forme pure, c'est-à-dire purement esthétique, soit une syn
thèse de données anesthésiques et en ce sens impures, elle est pure en
tant que synthèse puisqu'on n'y reconnaît plus ses éléments compos
ants et que, bien que composée, elle agit comme si elle était simple.
Il existe donc des arts plus ou moins purs, mais pour tous indiff
éremment, la science générale de l'art se réduit à une esthétique dans
la mesure où, sous les composants anesthétiques, elle dégage la
résultante esthétique, synthèse autonome de données hétéronomes.
Dans l'ensemble des valeurs artistiques, la beauté formelle ou pure
ment esthétique peut tantôt se trouver pleinement isolée, tantôt
soutenir avec les autres des relations d'hétérogénéité, de rivalité,
d'hostilité ou de divergence, mais c'est toujours elle qui préside aux
autres. Sous cet angle, une science générale de l'art se confondrait
avec une esthétique générale au lieu de s'en séparer. G. -H. L.
610. — HENRI MARTIN. — Manifestations artistiques solutréeanes
dans la vallée du Roc (Charente).— Ipek, 111,1927, p. 113-118
(3 pi.).
On ne connaissait jusqu'à présent qu'un très petit nombre d'oeuvres
-d'art solutréennes. Les découvertes de l'auteur dans la vallée du Roc
en fournissent qui sont datées avec certitude par les feuilles de lau
rier et les pointes à cran auxquelles elles sont associées. A côté d'une
étrange sculpture ayant l'aspect d'une figure humaine emmaillotée,
les principales gravures représentent la tête et le début du corps
d'un serpent, accentuation volontaire d'un lusus naturae, un Bison,
un Cheval qui semble marcher l'amble, un ensemble de figures super
posées d'où l'on peut dégager un Mammouth, un petit Cheval et
l'arrière-train d'un quadrupède, enfin une superbe tête de Bison
«nchevêtrée dans une partie d'un avant-train d'Ours.
Le Solutréen ne correspondrait pas à un étage chronologique, mais
à une race et à une civilisation. Les Solutréens seraient des Hommes
du type mongoloïde de Chancelade Tqui seraient venus d'Asie en
Europe vers la fin de PAurignacien ; c'est à leur influence que serait
dû le développement de la gravure chez les Aurignaciens indigènes
-et leurs successeurs, les Cro-Magnon magdaléniens. G.-H. L. ;
'W 77 jf
516 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
611. — HENRI MARTIN. — La frise sculptée et l'atelier solutréen
du Roc (Charente). — Archives de l'Institut de Paléontologie-
humaine. Mémoire 5. Paris, Masson, 1928, in-4° de 87 p., avec
37 fig. et 5 pi. Prix : 69 francs.
Excellente monographie qui, partant d'une analyse précise des
belles découvertes de l'auteur dans la vallée du Roc (Charente),
s'élève à des considérations générales sur l'art solutréen, peu connu
jusqu'ici, et même, au moins à titre de conjectures provisoires, sur
la nature véritable de l'étage solutréen.
Elle examine d'abord la situation et la stratigraphie de la station,
avec ses deux grottes du Roc et de la Vierge, son industrie essentiell
ement solutréenne (feuilles de laurier et pointes à cran), les gravures
sur pierres trouvées dans la couche archéologique, la sépulture
découverte en avant de la grotte du Roc au-d

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