Etude expérimentale de l influence des excitations agréables et des excitations désagréables sur le travail - article ; n°1 ; vol.7, pg 82-129
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Etude expérimentale de l'influence des excitations agréables et des excitations désagréables sur le travail - article ; n°1 ; vol.7, pg 82-129

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Description

L'année psychologique - Année 1900 - Volume 7 - Numéro 1 - Pages 82-129
48 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1900
Nombre de lectures 12
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Ch. Féré
III. Etude expérimentale de l'influence des excitations agréables
et des excitations désagréables sur le travail
In: L'année psychologique. 1900 vol. 7. pp. 82-129.
Citer ce document / Cite this document :
Féré Ch. III. Etude expérimentale de l'influence des excitations agréables et des excitations désagréables sur le travail. In:
L'année psychologique. 1900 vol. 7. pp. 82-129.
doi : 10.3406/psy.1900.3208
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1900_num_7_1_3208Ill
ÉTUDE EXPÉRIMENTALE DE L'INFLUENCE
DES EXCITATIONS AGRÉABLES
ET DES EXCITATIONS DÉSAGRÉABLES SUR LE TRAVAIL
Dans des éludes antérieures sur les effets des excitations sen
sorielles en général sur le travail, nous nous sommes intéressé
principalement aux effets immédiats1. Nous avons vu que toutes
les excitations qui sont recherchées comme agréables retardent
les manifestations de la fatigue et provoquent une augmentat
ion plus ou moins considérable du travail ; l'ergographe de
Mosso permet de mettre en lumière des différences souvent
considérables. Lorsqu'il s'agit d'excitants qui touchent à la
fois plusieurs sens, les effets s'ajoutent, et on peut obtenir un
travail prolongé qui caractérise une sorte d'ivresse sensor
ielle.
L'essai de quelques excitations désagréables de l'odorat
nous a montré un effet tout à fait différent, que nos observat
ions antérieures, d'ailleurs, nous permettaient de prévoir2. La
sensation pénible coïncide avec une dépression considérable du
travail.
Nous n'avions jusque-là observé les effets des excitations
sensorielles que tant qu'elles duraient; il devenait intéressant
de considérer leurs effets consécutifs, c'est-à-dire d'étudier le
travail non seulement pendant qu'elles durent, mais encore
après qu'elles ont cessé.
Le choix des excitations pénibles est assez limité, parce que
la plupart exposent à des altérations durables des éléments
1. C. R. Soc. de Biologie, 1900, p. 813. — Etudes expérimentales sur le
travail chez r homme et sur quelques conditions qui influent sur sa
valeur (Journ. de Vanatomie et de la physiologie, 1901, p. 1).
2. Sensation et mouvement, éludes expérimentales de psycho-mécanique,
2" éd., 1900; — la Pathologie des émotions, 1892; — L'influence de quelques
excitations déplaisantes sur le travail (C. R. Soc. de Biologie. 1900, p. 1083). CH. FERE. INFLUENCE DES EXCITATIONS 83
anatomiques. Cependant quelques excitations de l'odorat
laissent à l'abri de ces risques, et c'est à elles qu'on s'est
adressé, et on leur a comparé des agréables du
même sens.
Les expériences, dont l'auteur a été aussi le sujet, ont été
conduites de la manière suivante. Elles sont constamment
faites de 8 heures à 11 heures du matin, une seule par jour.
C'est le médius, tantôt le médius droit, tantôt le médius
gauche, qui travaille en soulevant, chaque seconde, un poids de
3 kilogrammes. On fait des séries de 4 ergogrammes, séparés
par des repos de 1 minute, et chaque nouvelle série est
séparée de la précédente par un repos de o minutes. Chaque
fois qu'on fait intervenir une excitation, c'est 2 minutes avant
la série que l'on place sous les narines la substance odorante,
contenue dans des flacons de même capacité et munis d'un ori
fice de même diamètre, et on l'y laisse tant que durent les
quatre reprises du travail jusqu'à épuisement et pendant les
trois repos intermédiaires de 1 minute.
En général, la première série d'ergogrammes donne un
travail total qui n'est pas inférieur à 20 kilogrammètres, qui
ne dépasse guère 24 pour la main droite, et qui varie de
15 à 17 pour la main gauche.
Les séries successives faites sans l'intervention d'aucune
excitation, avec les mêmes repos, diminuent de 2 ou 3 kil
ogrammètres.
Nous donnons quelques exemples de ces séries successives
sans excitation.
Expérience I. — Médius droit
NOMBRE TRAVAIL HAUTEUR HAUTEUR des en totale moyenne soulèvements kilogrammètres
92 9,36 3,40 3,13
ir0 série 52 4,83 3,09 1,61
43 4,20 3,23 sans excitation) 1,40
40 3,99 3,32 1,33
22,38
3,02 89 9,06 3,49
2e série 46 4,29 3,10 1,43
1,28 37 3,84 3,45 sans excitation)
1,08 52 3,24 3,37
20,43 MEMOIRES ORIGINAUX 84
Expérience II. — Médius droit
NOMBRE TRAVAIL 'HAUTEUR HAUTEUR des en totale moyenne soulèvements kilogrammètres
9,48 3,16 92 3,13
lrc série 1,25 44 3,75 2,84
1,22 33 3,66 3,68 sans excitation)
1,19 34 3,57 3,50
20,46
2,94 83 8,82 3,54
2e série 1,16 29 3,48
0,82 24 2,46 3,41 ^sans excitation)
1,17 . 29 3,51 4,03
18,17
. — Médius droit Expérience III
3,06 84 9,18 3,64
lrc série 39 4,44 4,05 1,48
34 3,54 3,47 1,18 (sans excitation)
3,15 1,05 25 4,20
20,41
2,34 51 7,02 4,57
2e série 1,32 27 3,96 4,88
1,25 26 3,75 4,80 (sans excitation)
27 3,24 4,00 1,08
17,97
2,22 60 6,66 3,72
3e série 1,13 36 3,39 3,13
1,08 28 3,24 3,85 (sans excitation)
25 2,79 3,72 0,93
16,03
Expérience IV. — Médius gauche
7,50 3,84 2,50 65
lre série 45 3,51 2,60 1,17
0,88 30 2,64 3,93 sans excitation)
2,76 0,69 25 2,07
15,72
2,55 72 7,65 3,54
2e série 27 2,58 3,18 0,86
0,77 27 2,31 2,85 sans excitation)
22 1,95 2,95 0,65
14,49 CH. FÉRÉ. INFLUENCE DES EXCITATIONS 85
TRAVAIL NOMBRE HAUTEUR HAUTEUR des en totale moyenne soulèvements kilogrammètres
2,46 69 7,38 3,56
3e série 0,75 25 2,25 3,00
25 0,73 2,19 2,92 sans excitation)
0,50 20 1,50 2,50
13,32
Expérience V. — Médius GAUCHE
59 7,50 2,50 4,23
lTù série 30 3,21 3,56 1,07
22 2,40 0,82 (sans excitation)
0,86 20 2,50 4,30
15,75
1,97 44 5,91 4,47
2e série 1,21 27 3,63 4,48
0,66 16 1,98 4,12 (sans excitation)
0,81 18 2,43 4,50
13,95
1,74 40 5,22 4,35
3e série 0,91 22 2,73 4,13
0,78 19 2,34 4,10 (sans excitation)
0,66 17 1,98 3,88
12,27
4,05 l,3o 35 3,85
4e série 2,16 3,00 0,72 20
0,49 14 1,47 3,50 (sans excitation)
0,55 14 1,65 3,82
9,33
26 3,39 4,34 1,13
5e série 0,73 18 2,19 4,05
15 1,56 3,46 0,52 (sans excitation)
0,40 1,20 3,07 13
8,34
2,70 58 5,10 4,65 6e série
1,62 36 4,86 4,50 deur de chandelle 1,11 28 3,53 3,97
éteinte) 0,86 22 2,5 i 3,90
15,87
Quand on met en jeu une substance odorante très volatile,
elle provoque une excitation très passagère. Le travail n'aug
mente que pendant la série d'ergogrammes pris sous l'i
nfluence de l'excitation. La série suivante, prise après 5 mi
nutes de repos et sans excitation, ne donne qu'un travail 86 MÉMOIRES ORIGINAUX
inférieur à la série d'essai. L'expérience suivante, faite avec
l'éther formique, en est un exemple.
Expérience VI. — Médius droit
NOMBRE TRAVAIL HAUTEUR HAUTEUR dès totale moyenne soulèvements kilogramtnètres
3,20 92 9,60 3,47
lrc série 1,59 43 4,77 3,63
1,53 35 4,59 4,37 (sans excitation)
1,55 42 4,65 3,69
23,61
4,15 139 12,45 2,98
2e série 1,73 42 5,19 4,11
(éther formique) 1,47 4,41 3,76 39 54"
2,21 6,63 4,09
28,68
1,75 43 5,25 4,06
3e série 1,81 52 5,43 3,48
1,42 34 4,41 sans excitation) 4,26
3,77 1,70 45 5,10
20,04
Lorsqu'on se sert d'essences aromatiques, comme l'essence de
cannelle de Ceylan, par exemple, les effets de l'excitation sont
beaucoup plus durables et plus intenses. Dans l'expérience VII,
on voit l'excitation durer pendant deux séries après que l'exci
tant a cessé, et la dernière série ne montre pas de décroissance.
Dans l'expérience VIII, l'excitation dure pendant 5 séries après
que l'excitant a cessé; et le travail de la dernière série est
encore supérieur à celui de la série d'essai. Le travail se relève
de nouveau légèrement sous l'influence d'une excitation par
l'ammoniaque.
Expérience VII. — Médius droit
TRAVAIL NOMBRE HAUTEUR 6Q HAUTEUR totale dès moyenne kilogrammètres soulèvements
2,54 121 9,24 3,08
rc série 3,49 0,37 1 1,78 51
46 5,10 3,69 sans 1,70 excitation) 4,12 31 3,84 1,26
23,52 FÉRÉ. INFLUENCE DES EXCITATIONS 87

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