Etude génétique des systèmes de référence spatiaux : le rôle de la position relative des cadres de référence - article ; n°2 ; vol.79, pg 363-377
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Etude génétique des systèmes de référence spatiaux : le rôle de la position relative des cadres de référence - article ; n°2 ; vol.79, pg 363-377

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Description

L'année psychologique - Année 1979 - Volume 79 - Numéro 2 - Pages 363-377
Résumé
Cette recherche étudie les systèmes de référence des enfants de 4, 5 et 6 ans dans une tâche de localisation selon la position relative des cadres de référence, modèles et copies : l'un à côté de l'autre, l'un au-dessus de l'autre ou décalés. Une échelle de mesure est proposée au moyen d'un quadrillage orthogonal des cadres. Les résultats montrent qu'à 4 ans un seul axe de référence est respecté et qu'à 6 ans les localisations tiennent compte des deux axes quelle que soit la position relative des cadres. A 5 ans, par contre, le décalage des cadres entraîne une chute des localisations exactes ou en symétries. Les réponses en symétrie, fréquentes surtout à 5 ans, sont analysées en fonction de la position relative des cadres de référence.
Summary
The present study investigated the ability of children, aged 4, 5 and 6 years, to use a system of reference while performing a spatial localization task. A pair of cards, one serving as a standard and the other as a copy, were placed in one of three positions : 1. The copy directly to the right of the standard ; 2. The copy directly below the standard ; 3. The copy diagonally below the standard. Both of the cards depicted a grid which could be used as a scale of measurement. The results indicated that 4 year olds used only one axis of reference, while 6 year olds used two axes regardless of the position of the pair of cards. In contrast, accuracy of the 5 year olds correct localisation and symmetrically displaced responses decreased when the two cards were placed diagonally. Reversai errors, frequent at 5 years of age, were analyzed as a function of the relative position of the pair of cards.
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1979
Nombre de lectures 8
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

P.-M. Baudonnière
Etude génétique des systèmes de référence spatiaux : le rôle de
la position relative des cadres de référence
In: L'année psychologique. 1979 vol. 79, n°2. pp. 363-377.
Résumé
Cette recherche étudie les systèmes de référence des enfants de 4, 5 et 6 ans dans une tâche de localisation selon la position
relative des cadres de référence, modèles et copies : l'un à côté de l'autre, l'un au-dessus de l'autre ou décalés. Une échelle de
mesure est proposée au moyen d'un quadrillage orthogonal des cadres. Les résultats montrent qu'à 4 ans un seul axe de
référence est respecté et qu'à 6 ans les localisations tiennent compte des deux axes quelle que soit la position relative des
cadres. A 5 ans, par contre, le décalage des cadres entraîne une chute des localisations exactes ou en symétries. Les réponses
en symétrie, fréquentes surtout à 5 ans, sont analysées en fonction de la position relative des cadres de référence.
Abstract
Summary
The present study investigated the ability of children, aged 4, 5 and 6 years, to use a system of reference while performing a
spatial localization task. A pair of cards, one serving as a standard and the other as a copy, were placed in one of three positions
: 1. The copy directly to the right of the standard ; 2. The copy directly below the standard ; 3. The copy diagonally below the
standard. Both of the cards depicted a grid which could be used as a scale of measurement. The results indicated that 4 year
olds used only one axis of reference, while 6 year olds used two axes regardless of the position of the pair of cards. In contrast,
accuracy of the 5 year olds correct localisation and symmetrically displaced responses decreased when the two cards were
placed diagonally. Reversai errors, frequent at 5 years of age, were analyzed as a function of the relative position of the pair of
cards.
Citer ce document / Cite this document :
Baudonnière P.-M. Etude génétique des systèmes de référence spatiaux : le rôle de la position relative des cadres de
référence. In: L'année psychologique. 1979 vol. 79, n°2. pp. 363-377.
doi : 10.3406/psy.1979.28274
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1979_num_79_2_28274L'Année Psychologique, 1979, 79, 363-378
Laboratoire de Psychologie expérimentale et comparée1
Université René-Descartes et EPHE, 3e section
associé au CNRS
ÉTUDE GÉNÉTIQUE
DES SYSTÈMES DE RÉFÉRENCE SPATIAUX :
LE RÔLE DE LA POSITION RELATIVE
DES CADRES DE RÉFÉRENCE
par Pierre-Marie Baudonnière
SUMMARY
The present study investigated the ability of children, aged 4, 5 and
6 years, to use a system of reference while performing a spatial localization
task. A pair of cards, one serving as a standard and the other as a copy,
were placed in one of three positions : 1. The copy directly to the right of the
standard ; 2. The copy directly below the standard ; 3. The copy diagonally
below the standard. Both of the cards depicted a grid which could be used
as a scale of measurement. The results indicated that 4 year olds used only
one axis of reference, while 6 year olds used two axes regardless of the
position of the pair of cards. In contrast, accuracy of the 5 year olds correct
localisation and symmetrically displaced responses decreased when the
two cards were placed diagonally. Reversal errors, frequent at 5 years of age,
were analyzed as a function of the relative position of the pair of cards.
INTRODUCTION
La notion de place, « la même place », est une notion très
ambiguë, car elle peut prendre des sens très différents. Dans bien
des cas, on se contente d'une définition très approximative, la
zone, le voisinage..., dans d'autres, la place est évaluée le plus
exactement possible en fonction d'un système de mesure très
1. 28, rue Serpente, 75005 Paris. 364 P. -M. Baudonnière
précis... II. est évident que l'adulte. est capable de ce va-et-vient
entre divers modes d'évaluation et que, selon les exigences qu'il
se fixe, il choisit le mode d'évaluation qui lui paraît le plus
pertinent.
Le problème est tout autre lorsqu'il s'agit de l'enfant. Si
certains auteurs (Berthoud, 1972, 1973 a et b) reconnaissent que
l'enfant est susceptible d'une certaine plasticité dans le choix des
systèmes de référence, il n'en demeure pas moins que tous les ne sont pas disponibles pour lui avant un certain âge.
Peu de recherches ont été effectuées dans ce domaine depuis
celles de Piaget et Inhelder (1948). Vurpillot et Berthoud (1969)
et Berthoud (1973 a, b) ont étudié principalement le rôle des
aspects « figuratifs » des objets sur le repérage spatial d'un élément
dans une configuration, chez des enfants entre 3 et 6 ans. Les
facteurs étudiés étaient, d'une part, l'influence des alignements
horizontaux, verticaux ou obliques d'éléments et, d'autre part,
la prise en compte de la position relative des cadres de référence,
modèle et copie. Les principaux résultats ont montré que les al
ignements, surtout horizontaux, constituent des références privi
légiées, notamment à 4 et 5 ans, et que c'est très tardivement que
le décalage des cadres de référence est pris en compte. Ces résul
tats ont été, en partie, confirmés par Pêcheux (1976). Vurpillot
et Berthoud (1969), après Vereecken (1961), avancent l'hypothèse
que l'enfant, après une étape où seul le hasard semble guider les
réponses, adopte successivement deux types de systèmes de
référence. Un premier marqué par la prédominance des erreurs
de symétrie serait tel que, seul, un axe de référence est pris en
compte et un second, dont les auteurs situent l'apparition vers
6 ans, dans lequel les deux axes, horizontal et vertical, sont
coordonnés et pris en compte.
Dans ces différentes recherches, les stimulus utilisés étaient
des configurations régulières d'éléments individualisés, disposés
en lignes et en colonnes orthogonales de 2, 3 ou 4 éléments. Le
nombre des réponses possibles était assez limité (de 6 à 8) et ne
permettait pas de savoir si les localisations observées provenaient
réellement de la coordination de deux axes de référence ortho
gonaux, ou si elles étaient émises à partir de la coordination de
relations de voisinage et d'ordre. Un tel matériel se prête mal à
l'analyse précise des réponses de symétrie. Lorsque seulement
deux réponses sont possibles sur une même ligne, il est souvent
difficile de savoir si les réponses de symétrie proviennent réelle- Systèmes de référence spatiaux 365
ment d'un renversement axial des coordonnées ou s'il y a indiff
érenciation entre places homologues et places symétriques.
Ces différentes raisons nous ont conduit à choisir un matériel
comportant plusieurs réponses possibles sur les deux axes. Ceci
est obtenu au moyen d'un quadrillage orthogonal (7 X 7) des
cadres de référence, modèle et copie. Ce quadrillage matérialise
une échelle de mesure en deux dimensions qui peut être utilisée
comme système de référence par l'enfant, s'il le juge nécessaire.
Le nombre important des réponses possibles (7x7 = 49)
devrait permettre de déterminer avec précision l'évolution des
systèmes de référence utilisés par les enfants entre 4 et 6 ans et de
tester l'hypothèse d'une étape où seul un axe de référence sur les
deux serait pris en compte.
Notre but étant aussi de déterminer l'âge à partir duquel le
système de coordonnées en deux dimensions est utilisé quelles
que soient les places des éléments et la position relative du modèle
et de la copie, nous avons choisi trois conditions expérimentales.
Les deux cadres de référence sont disposés : soit l'un à côté de
l'autre sur un même axe horizontal (condition H), soit l'un au-
dessous de l'autre sur un même axe vertical (condition V), soit,
enfin, complètement décalés l'un par rapport à l'autre (condi
tion D). On peut faire l'hypothèse que, si les enfants maîtrisent
le système de référence en deux dimensions, ils seront capables de
localiser sans erreur les éléments, quelle que soit la position rela
tiv

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