Études électroencéphalographiques du problème des réflexes conditionnés. IV - article ; n°1 ; vol.51, pg 121-136
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Études électroencéphalographiques du problème des réflexes conditionnés. IV - article ; n°1 ; vol.51, pg 121-136

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Description

L'année psychologique - Année 1949 - Volume 51 - Numéro 1 - Pages 121-136
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1949
Nombre de lectures 6
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

N. A. Popov
VIII. Études électroencéphalographiques du problème des
réflexes conditionnés. IV
In: L'année psychologique. 1949 vol. 51. pp. 121-136.
Citer ce document / Cite this document :
Popov N. A. VIII. Études électroencéphalographiques du problème des réflexes conditionnés. IV. In: L'année psychologique.
1949 vol. 51. pp. 121-136.
doi : 10.3406/psy.1949.8497
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1949_num_51_1_8497VIII
Laboratoire de Physiologie des Sensations du Collège de France.
ÉTUDES ÉLECTROENCÉPHALOGRAPHIQUES
DU PROBLÈME DES RÉFLEXES CONDITIONNÉS
IV
par N, A. Popov
I. — Nature pu stimulus utilisable
COMME EXCITANT ABSOLU.
Dans la partie III de ces Études, il a été présenté un schéma
nouveau de la formation des réflexes conditionnés (1); celui-ci
se caractérise par l'introduction du facteur temps. Selon ce
schéma, la formation des réflexes conditionnés défensifs se base
sur l'interaction du « centre conditionné » et du « centre absolu ».
On a démontré que l'excitation du centre conditionné exerce
une influence excitatrice soit sous-liminaire, soit inhibitrice, sur
le centre absolu. Au cours des combinaisons, cette influence se
transforme en action excitatrice. D'un autre côté, on a vu que
l'excitation du centre absolu est toujours liée au déplacement
de l'activité électrocorticale sur l'étendue de l'écorce cérébrale,
soit sous forme d'induction négative, soit sous forme d'irradia
tion. On a vu également que le centre absolu de la réaction
défensive possède un caractère dominant. Plus exactement, il
s'agit de la phase de dominance de la formation des réflexes
conditionnés défensifs (2, 3).
Pendant cette phase, différents agents peuvent provoquer
une excitation du centre absolu (2). Cette phase peut être él
iminée par le processus de la différenciation (2).
La question qui se pose est de savoir si l'apparition de la
phase de dominance présente une « condition sine qua non »
de la formation d'un réflexe conditionné dans nos expériences. 122 MÉMOIRES ORIGINAUX
En général, on peut distinguer deux catégories de stimulants
produisant leur action sur l'activité électrocorticale :
1° Les agents à action constante. Ce sont avant tout les
stimuli de récepteurs qui provoquent les réponses spéciales,
dans des zones particulières.
2° Les agents à action inconstante. Citons comme exemple
le son, qui exerce une action inhibitrice sur l'activité spontanée
de la zone pariétale. Cette action présente une tendance à di
sparaître après un certain nombre de répétitions (4).
Nous ne voulons pas entrer ici dans les détails, mais nous
posons seulement la question : Peut-on dire que n'importe quel
agent à action constante peut être utilisé comme un agent absolu
pour la formation d'un réflexe conditionné?
Autrement dit : Peut-on réaliser le conditionnement entre deux
zones purement réceptrices où la participation du centre absolu
efferent n'est pas présentée?
Pavlov répond positivement à cette question.
En parlant aux associations, il écrit que, « dans les expériences
effectuées sur le Chien, deux stimulations indifférentes au cours
de répétitions, l'une après l'autre, deviennent connectées et
peuvent provoquer l'une l'autre (5) ».
On répond de même affirmativement à la question en se basant
sur les expériences comportant des réflexes conditionnés en
chaînes du deuxième et troisième ordre (6).
Enfin, Jasper et Shagass ont décrit un conditionnement entre
les centres acoustiques et optiques, en employant le blocage du
rythme a comme réponse et l'illumination comme agent absolu (7).
Cependant, nous ne pouvons pas considérer que cette question
soit complètement tranchée. Elle nous apparaît comme très
compliqués. Abordant ce problème avec la méthode électroencé-
phalo-corticographique, nous avons choisi une réaction plus
limitée : nous avons adopté comme un agent absolu les réponses
électriques de l'aire striée du Lapin aux illuminations ryth
miques, prenant en considération que l'illumination répétitive
doit être plus forte que l'illumination continue. Il est acquis que
ces réponses électriques ne dépassent pas les limites de l'aire
striée.
Nous avons examiné des réponses de l'aire striée du Lapin
aux illuminations rythmiques de l'œil opposé. Selon toute évi
dence il s'agit ici d'un agent à action constante. On a essayé de
former un réflexe conditionné en réponse au son, en l'accompa
gnant, dans l'intervalle d'une seconde, par les illuminations A. POPOV. ÉTUDES ÉXECTIîOENC EPH ALOGUAPHIQUES 123 N.
rythmiques de l'œil, agent absolu, remplaçant dans ces expé
riences le choc électrique sur la patte.
Considérons les résultats :
Fig. 1. — Ëlectrocorticogrammes de l'aire striée du lapin (sauf C).
— : Début et fin du son. — : Illumination de l'œil.
Lapin n° 46 IXG : Faible action inhibitrice du son avant les combi-
b. — Combinaison du son et de l'illumination rythmique hg
de l'œil.
Le réfl. cond. n'est pas formé.
Faible action inhibitrice du son. 48 la
Combinaison. Le réfl. cond. absent. ÏV2d
II3e Action du son isolé. Absence du réfl. conditionné.
Absence d'effet sur l'aire pariétale pendant des Uff
illuminations. d'action du son.
Apparition d'un groupe pendant le temps de la n° —49 V.a V,6 V2e lxa k. retardation.
l. Absence d'un réflexe conditionné pendant l'action
du son isolé.
n° 50 lxb m. de l'action du son avant les combinaisons.
— \\e n. Absence du réfl. cond. après 61
n° 50 VU.ö o. de du son avant les
P- du réfl. cond. pendant l'action isolée du
son. 124 MÉMOIRES ORIGINAUX
Lapin n° 46. — Deux épreuves de l'effet du son sur l'activité
spontanée de l'aire striée ont démontré une faible action inhibitrice
du son (fig. 1 a). Après cela on a commencé à combiner l'action du
Bon avec celle de l'illumination rythmique de l'œil droit (2 par sec),
les illuminations débutant une seconde après le son.
Les ont provoqué les déviations typiques de l'ECG
de l'aire striée (fig. I b). Après 63 combinaisons, on n'a pas constaté
de changement de la réaction corticale au son isolé (fig. 1 c).
Lapin n° 48. — Dans les trois épreuves préliminaires on n'a
pas observé d'influence essentielle du son sur l'ECG de l'aire striée,
sinon une faible action inhibitrice (fig. I d). On a alors commencé
à associer le son et l'illumination rythmique de l'œil. Il n'est sur
venu aucun changement dans l'action du son sur l'ECG, après
52 combinaisons (fig. I e). Une épreuve du son pendant 4 secondes
s'est également révélée négative (fig. 1 /).
Ajoutons que pour nous assurer de l'absence d'artefacts (mou
vements, etc.), nous avons comparé l'activité de l'aire striée à celle
de l'aire pariétale : à côté des grandes déviations dans l'aire striée,
les illuminations n'ont pas exercé d'influence sur la zone pariétale
(%. 1 g).
Lapin n° 49. — Le son, dans trois épreuves, s'est révélé ineff
icace (fig. 1 h); on a alors commencé les combinaisons. Au cours
des combinaisons nos 57, 58 et 61, on a enregistré, chaque fois,
une grande déviation d'ECG pendant l'action isolée du son (fig. I i,
k). Cependant, cette observation n'a pas été confirmée dans les
expériences successives. Au contraire, l'action isolée du son pen
dant 4 secondes (après la combinaison n° 60) n'a produit aucun
effet essentiel (fig. 1 l). On a continué les expériences jusqu'à 86 com
binaisons, avec toujours un résultat négatif.
Lapin n° 50. — Avant les combinaisons, le son ne produisait
qu'une faible action inhibitrice (fig. 1 m). 65 combinaisons du son
avec l'illumination rythmique de l'œil n'ont pas produit d'effet.
Pendant la combinaison n° 61, l'action du son a é

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