Études sur l histoire administrative de l empire byzantin : les commandants de la garde impériale, l ἐπὶ τοῦ στρατοῦ et le juge de l armée - article ; n°1 ; vol.18, pg 79-96
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Études sur l'histoire administrative de l'empire byzantin : les commandants de la garde impériale, l'ἐπὶ τοῦ στρατοῦ et le juge de l'armée - article ; n°1 ; vol.18, pg 79-96

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Description

Revue des études byzantines - Année 1960 - Volume 18 - Numéro 1 - Pages 79-96
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1960
Nombre de lectures 49
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Rodolphe Guilland
Études sur l'histoire administrative de l'empire byzantin : les
commandants de la garde impériale, l'π το στρατο et le juge de
l'armée
In: Revue des études byzantines, tome 18, 1960. pp. 79-96.
Citer ce document / Cite this document :
Guilland Rodolphe. Études sur l'histoire administrative de l'empire byzantin : les commandants de la garde impériale, l'π το
στρατο et le juge de l'armée. In: Revue des études byzantines, tome 18, 1960. pp. 79-96.
doi : 10.3406/rebyz.1960.1221
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rebyz_0766-5598_1960_num_18_1_1221SUR L'HISTOIRE ADMINISTRATIVE ÉTUDES
DE L'EMPIRE BYZANTIN
LES COMMANDANTS DE LA GARDE IMPÉRIALE
SOUS LES PALÉOLOGUES L'èrà του στρατοΰ ET LE JUGE
DE L'ARMÉE
La prise de Constantinople, en 1204, par les Croisés modifia profo
ndément l'organisation administrative de l'Empire byzantin, dans
tous les domaines. La garde impériale et, d'une manière générale,
l'armée subirent de profondes transformations, en particulier dans
le haut commandement.
Sous les Paléologues (1261-1453), la garde impériale comprenait
essentiellement les corps de troupes suivants : les Varanges, les
vigiles (παραμοναί), les Vardariotes, qui existaient, du reste, avant
le xme siècle, mais qui ont été alors assez profondément modifiés.
A la tête de ces divers corps de troupes sont placés les officiers suivants :
acolouthos (ακόλουθος), archonte de Vallagion, allagator, protallagator,
grand archonte.
V acolouthos (ακόλουθος).
L'acolouthos (1) est le chef des Varanges ou Varègues; il marche
à leur tête et suit immédiatement l'empereur, d'où son nom (2).
Les Varègues, sous les Paléologues, étaient des Anglo-saxons (3),
Έγκλινοβάραγγοι, comme les appelle un prostagma de novembre
1272 (4) et non plus, comme aux xe et xie siècles, des mercenaires
(1) II faut distinguer l'acolouthos, chef militaire, de l'acolouthos, dans la hiérarchie
ecclésiastique, où il venait immédiatement après le sous-diacre (Du Gange. Gloss, s. v.;
cf. Hanton, Lexique explicatif du Recueil des inscriptions grecques d'Asie Mineure. Byzan-
tion IV, 1029, p. 73.
(2) Ps.-Cod. de off. 40.
(3) Vasilievskij. Journ. du Min. de l'Inst. Publ. (russe), t. CLXXVIII, 1875, p. 133. Cité
par E. Stein, Untersuchungen zur spätbyzantinischen Verfassungs- und Wirtschaftsgeschichte
Mitteilungen zur osmanischer Geschichte II, 1923-1925, p. 48.
(i) E. Stein, op. cit., p. 48. REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES 80
Scandinaves et russes (5). Ils étaient armés de la hache à deux tran
chants, qu'ils portaient sur l'épaule droite (6). De là le nom sous
lequel les Varègues sont souvent désignés : πελεκυφόροι (7).
L'acolouthos commandait déjà, aux ixe et xe siècle, le corps de.i
mercenaires étrangers, vraisemblablement alors des Francs. Il figu
rait dans-1'état-major du drongaire de l'Arithmos ou de la Veille
dont il était, en quelque manière, le lieutenant (8). L'acolouthos
est plusieurs fois mentionné dans le Livre des Cérémonies avec son
chef hiérarchique, le drongaire de la Veille, qu'il assistait lors de la
réception dominicale du Justinianos (9); il escortait aussi les grands
dignitaires, à leur entrée au Grand Palais (10). L'acolouthos était l'équi
valent du proximos des Scholes et du protomandator des Excubiteurs (11);
il est parfois appelé acolouthos de l'Arithmos, ακόλουθος του Άρί,θμοϋ,
parce qu'il était attaché à ce tagme (12).
A toutes les époques, les Varègues firent partie des troupes de la
garde impériale. On les trouve encore mentionnés par Cantacuzène (13).
Ils remplaçaient, en fait, les Excubiteurs, qu'Alexis Ier Comnène
(1081-1118) avait pratiquement supprimés, pratiquement, bien qu'ils
soient encore mentionnés par Anne Comnène (14), par Zonaras (15)
et, à la fin du xive siècle, dans plusieurs actes (16).
L'acolouthos, généralement d'origine étrangère, devint vite un
personnage important. Il est probable que, tout en relevant du dron
gaire de la Veille, il jouissait d'une certaine indépendance dans son
service. Les empereurs avaient trop besoin des Varègues pour ne
pas accorder à leur chef toutes les faveurs possibles. Sous les Paléo-
logues, l'acolouthos avait rang dans la hiérarchie des officiers de
(5) E. Stein, op. cit., p. 48.
(6) Psellos, Chron. I, 118 (éd. Renault) : όσοι τόν πέλεκυν άπα τοϋ δεςίου ώμου κραδείνουσι,
— Cf. An. Comn. I, 208; Β. Ι., 158; Leib : τους έπί των ώμων τα έτερόκοπα φέροντες ξίφη.
(7) An. I, 210 Β. I, 160 Leib; Kinnamos, 97; Nicétas Chron. 695; Nie. Mésaritis
(éd. Heisenberg) 24.
(8) Cer. II, 52, 718. Ce fait semblerait indiquer que l'Arithmos et la Veille étaient peut-être,
un seul et même corps de la Garde (cf. Reiske II, 846).
(9) Cer. II, 2, 523-525.
(10) Cer. I, 97, 442.
(11) J. B. Bury, The imperial administrative System in the ninth Century. London 1911,
p. 62.
(12) Cer. II, 52, 737.
(13) Cant. 1,389.
(14) An. Comn. I, 198, B. 199; B. I, 151 L.
(15) Zonaras XVIII, 29, I.
(16) Miklosich et Müller. Ada II, 50 (1383) et 554 (1401), où il est question de l'ex-
excubiteur Georges Monophatzos, cité par E. Stein, op. cit., p. 48, n. 2. Les deux autres
actes auxquels renvoie E. Stein (Acta II, 476, 485) mentionnent seulement les Varanges et
datent de 1390-1400. :
SUR L'HISTOIRE ADMINISTRATIVE DE L'EMPIRE BYZANTIN 81 ÉTUDES
cour. Il occupait le 51e rang (17). Son costume est décrit par le Ps.-
Codinos (18) : son turban était en or filé, son kabbadion en soie com
mune et son skaranikon, gainé de velours et orné en haut d'une petite
houppe rouge. Le même auteur définit fort bien les attributions de
Pacolouthos. A la tête de ses troupes, il est toujours auprès de l'empe
reur, dans les différentes cérémonies auliques (19). Lorsque
reur se trouvait sur le champ de bataille, l'acolouthos se tenait à
côté de lui. L'empereur confiait à l'acolouthos, des missions mili
taires importantes; parfois même, l'acolouthos faisait fonction de
général en chef (20). Parfois aussi, était chargé de mis
sions diplomatiques délicates (21). L'acolouthos était secondé dans
sa tâche par les primiciers des Varègues (22).
Les textes nous ont transmis les noms de quelques acolouthoï.
Sous le règne de Constantin IX Monomaque (1042-1054), l'acolou
thos Michel, titré patrice, fut pourvu de commandements militaires
importants. Vers 1051-1052, Michel fit campagne contre les Petché-
nègues, sous le commandement suprême de Nicéphore Bryenne (23).
Un peu plus tard, l'acolouthos Michel, lors des luttes en Ibérie contre
les Turcs, fut envoyé pour grouper les mercenaires francs et Varègues,
afin de s'opposer aux incursions ennemies (24). Une fois les opérations
(17) Ps.-Cod. de off. 11.
(18)de off. 25.
(19) Ps.-Cod. de off. 8, 20; 81, 9; 81, 22.
(20) Cedr. II, 607.
(21) N. Banescu, la Question du Paristrion ou conclusion d'un long débat. Byzantion VIII r,
1931, p. 291-294.
(22) Ps.-Cod. de off. 61. — Les codd. Marc. gr. 608, fol. 324 r-325 r, Vatic, gr. 856,
fol. 376 ν et Vatop. 516, p. 680, tous trois du xve siècle, comportent une liste de dignités
vraisemblablement de l'Empire de Trébizonde. On y lit, à propos de l'office de l'acolouthos
ό ακόλουθος ήτοι ό χουρτζής. Que peut signifier ce mot qui semble n'être ni d'origine turque,
ni d'origine latine ou occidentale? χουρτζής représente-t-il le mot horchi, qu'on lit dans
YHistoria del gran Tamorlan, de Clavijo, où celui-ci raconte, pp. 77-84, son séjour à Trébi
zonde, en 1404? L'empereur envoya pour le saluer, lui et les dix ambassadeurs qui se trou
vaient au même hôtel, deux de ses plus hauts dignitaires : « L'un était appelé horchi, qui
veut dire, comme page, qui porte l'épée, devant l'empereur. » D'après ce texte, horchi sem
blerait désigner un dignitaire de la suite de l'empereur, une sorte de page, ce qui n'est pas
incompatible, en soi, avec Γάκόλουθος. D'un autre côté, les Géorgiens formaient, au début du
xviie s., à la cour de Perse, le corps des qortchi, pages et mousquetaires (Brosset, Histoire de
la Géorgie, IIe partie. Histoire moderne, Ire livr. Saint-Pétersburg, 1856, p. 164, note 1).
χουρτζής est-il une transposition de qortchi? (Ces renseignements m'ont été aimablement
communiqués par M. Jean Verpeaux,

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