Evolution des flux de travailleurs frontaliers en Belgique, de 1972 à 1982 - article ; n°1 ; vol.2, pg 65-81

R. Sevrin

Description

Espace, populations, sociétés - Année 1984 - Volume 2 - Numéro 1 - Pages 65-81
Evolution of the movements of Belgian workers who live near the frontier from 1972 to 1982. An attempt to use the yearly statistics of the National Institute for Health and disablement insurance (INAMI).
Abstract : The author offers a summary of the recent evolution (1972-1982) of the movements of the Belgian workers who live near the border in perusing the yearly I. N. A. M.I. statistics. Beyond the preliminary quantitative study of the movements of the active population at the various frontiers of the Belgian Kingdom, R.S. wants to show the demographic profile of this very particular population. A study based on the scale of the Belgian « arrondissement » well localizes the frontier movements.
L'auteur propose un bilan de l'évolution récente (1972-1982) des flux de travailleurs frontaliers en Belgique dépouillant les statistiques annuelles de l' INAMI. Au-delà de l'approche quantitative préalable des navettes de population active aux différentes frontières du royaume, R. SEVRIN veut présenter le profil démographique de cette population très particulière. Une étude, menée à l'échelle de l'arrondissement belge, permet de bien localiser les mouvements frontaliers.
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

• Sociologie, société et politique

Informations

• Publié par: ESPACE-_POPULATIONS-_SOCIETES
• Publié le: 01 janvier 1984
• Nombre de lectures: 31
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Robert Sevrin
Evolution des flux de travailleurs frontaliers en Belgique, de
1972 à 1982
In: Espace, populations, sociétés, 1984-1. Limites et frontières. pp. 65-81.
Abstract
Evolution of the movements of Belgian workers who live near the frontier from 1972 to 1982. An attempt to use the yearly
statistics of the National Institute for Health and disablement insurance (INAMI).
Abstract : The author offers a summary of the recent evolution (1972-1982) of the movements of the Belgian workers who live
near the border in perusing the yearly I. N. A. M.I. statistics. Beyond the preliminary quantitative study of the movements of the
active population at the various frontiers of the Belgian Kingdom, R.S. wants to show the demographic profile of this very
particular population. A study based on the scale of the Belgian « arrondissement » well localizes the frontier movements.
Résumé
L'auteur propose un bilan de l'évolution récente (1972-1982) des flux de travailleurs frontaliers en Belgique dépouillant les
statistiques annuelles de l' INAMI. Au-delà de l'approche quantitative préalable des navettes de population active aux différentes
frontières du royaume, R. SEVRIN veut présenter le profil démographique de cette population très particulière. Une étude,
menée à l'échelle de l'arrondissement belge, permet de bien localiser les mouvements frontaliers.
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Sevrin Robert. Evolution des flux de travailleurs frontaliers en Belgique, de 1972 à 1982. In: Espace, populations, sociétés,
1984-1. Limites et frontières. pp. 65-81.
doi : 10.3406/espos.1984.938
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/espos_0755-7809_1984_num_2_1_938ESPACE POPULATIONS SOCIÉTÉS 1984-1 pp. 65-81
EVOLUTION DES FLUX DE
TRAVAILLEURS
FRONTALIERS EN BELGIQUE,
DE 1972 A 1982.
Un essai d'utilisation des
statistiques annuelles établies par
l'Institut National d'Assurance
Maladie-Invalidité (INAMI)
quatre -de Grand-Duché mais Bruxelles, E2 CI domicile Les malheureusement 2 spécial pays ter deux documents sont dans cités, : ; travailleurs : types de de Luxembourg, les classés deux de quatre donnant documents pas sortes par frontaliers pays arrondissement les aux groupe : voisins. statistiques répartissent Pays-Bas résidant occupés d'activités, En outre, et de en en travail. Belgique frontaliers, outre ni France, il par n'existe les arrondissement et frontaliers classés et établies pas occupés résidant de par statistiques par arrondissement en dans de sexe R.F.A., l'INAMI travail l'un et sépaâge, des ou au à
rées des travailleurs saisonniers:
En vertu des articles 3 et 4 de la Convention entre la Belgique et le Grand-Duché
concernant la Sécurité sociale des travailleurs frontaliers du 16 novembre 1959, qui ont
été maintenus en vigueur par l'Annexe II A au Règlement n° 1408/71 du Conseil de la
C.E.E. (*1), les travailleurs frontaliers occupés au Grand-Duché et résidant en Belgi
que ne doivent pas être affiliés à une mutualité belge et, dès lors, ils ne figurent pas
dans les statistiques. Ceci explique que le document CI 2 ter concernant le Grand-
Duché indique, entre 1972 et 1981, un nombre de travailleurs frontaliers occupés au
Grand-Duché, qui n'a atteint que 7 au maximun (en 1973) et qui était de 6 en 1975,
alors qu'en réalité, le nombre fourni par l'Office National du Travail et l'Inspection des
Institutions Sociales - Luxembourg, cité par Charles Ricq (*2), était de 6 030 au 30
juin 1975.
L'Inspection générale de la Sécurité sociale (Ministère du Travail et de la Sécurité
sociale) à Luxembourg m'a aimablement communiqué trois tableaux retraçant l'évolu
tion, du 1.10.1971 au 1.10.1981, du nombre de travailleurs frontaliers occupés au
Grand-Duché et résidant en Belgique, en France et en R.F.A. et établis d'après les
données recueillies auprès des caisses de maladies, celles de 1981 ayant été établies à
partir du fichier signalétique du centre informatique commun. La ventilation n'existe
que par sexe et par nationalité et n'est pas disponible par âge et par activité.
Le nombre total des frontaliers occupés au Grand-Duché est passé de 8300 en 1971
à 13.800 en 1981, dont 12.030 résident en France et en Belgique (fig.l). Le taux de
masculinité est en recul dans les trois flux et il reste le plus élevé en ce qui concerne les
frontaliers résidant en Belgique (voir tableau 1). 66 ESPACE POPULATIONS SOCIÉTÉS 1984-1
Tableau 1. Taux de masculinité des frontaliers occupés
au Grand Duché de Luxembourg
Taux de masculinité Pays de résidence 1971 1981
Belgique 92,5 % 86,1 %
France 79,5 % 74,8 %
R.F.A 85,7 % 83,5 %
Tableau 2. Nationalité des frontaliers
et pays de résidence.
Nationalité en %
Pays de résidence
du pays de Italienne Autre résidence eoise
1971 1971 1981 1981 1971 1981 1971 1981
% Luxembourg
Belgique 89,1 % 86,1 % 5,7 4,3 1,60 2,2 F: 3,1 6,2
2,3 1,5 11,20 B : 0,5 0,4 France 84,5 % 92,9* 87,4 % 9,8
R.F.A 95,7 % 2,2 4,0 0,07 0,5
Alors que le flux en provenance de la R.F.A. n'a pas amplement varié (*3), ceux
en provenance de Belgique et de France ont augmenté nettement entre 1971 et 1975,
passant de 4.100 à 6.000 frontaliers résidant en Belgique et de 2.800 à 4.500 frontaliers
résidant en France. De 1975 à 1980, l'importance des deux flux se stabilise à l'intérieur
d'une fourchette 5 965-6 077 pour le flux en provenance de Belgique, 4.400-4.800 pour
celui venant de France. Alors que le nombre de frontaliers venant de Belgique diminue
d'une quarantaine d'unités entre 1980 et 1981, celui des frontaliers venant de France
s'accroît de plus de 1.300 unités, par suite du recours au fichier du centre informatique.
A raison de plus de 85 % , les frontaliers ont la nationalité du pays de résidence ; entre
1971 et 1981, ce pourcentage n'augmente que dans le cas des frontaliers résidant en
France (voir tableau 2).
Les documents (E2 spécial) donnant le nombre de frontaliers résidant au Luxem
bourg et travaillant en Belgique permettent de constater le caractère très limité de ce
flux au cours des années 1970. (*4) Les deux arrondissements de travail les plus import
ants sont ceux de Neufchâteau et d'Arlon qui accueillent la grande majorité des
actifs(*5). :
au Luxembourg Travaillant
Résidant
en BELGIQUE en FRANCE en RFA.
1975 1980 1975 1980 1975 1980
Résidant en Belgique
Travaillant :
aux PAYS BAS en FRANCE en RFA.
1975 1980 1975 1980 1975 1980
Travaillant en Belgique
Résidant:
aux PAYS BAS en FRANCE
1975 1980 1975 1980
Fig 1 - EVOLUTION DU NOMBRE DE TRAVAILLEURS FRONTALIERS DE 1971 à 1982. 68 ESPACE POPULATIONS SOCIETES 1984-1
Flux de travailleurs frontaliers aux trois autres frontières de la
Belgique et leur évolution entre 1972 et 1982.
A la frontière belgo-néerlandaise : un peu plus de 17.500 frontaliers résident en
Belgique et travaillent aux Pays-Bas. Toutefois il convient de souligner le fait suivant :
cet état est le résultat d'une forte diminution enregistrée entre 1972 et 1982, tant pour
le sexe masculin que pour le sexe féminin. Une légère différence explique toutefois
qu'en 1972 le sexe masculin représentait 58 % de l'effectif total contre plus de 60 % dix
ans plus tard (*6).
En contrepartie, un peu plus de 4.100 frontaliers résident aux Pays-Bas et viennent
travailler en Belgique. Cet effectif résulte aussi d'une évolution globalement régressive
et très irrégulière. (*7) Le rapport de masculinité est en outre particulièrement élevé.
A la frontière belgo-française : moins de 11.300 frontaliers résident en Belgique et
travaillent en France. La diminution des effectifs s'est poursuivie depuis 1972, avec
constance et intensité. La régression peut être évaluée à 7.600 personnes en 10 ans, soit
40% des effectifs (*8). L'évolution apparaît particulièrement négative pour le sexe
masculin. En revanche plus de 4.200 frontaliers résident en France et travaillent en
Belgique, soit une centaine d'unités de plus qu'en ce qui concerne ceux qui résident aux
Pays-Bas. Cet effectif est le résultat du doublement, entre 1972 et 1981, du nombre de
frontaliers à la suite de deux périodes d'augmentation (1972-75) et (1977-80) séparées
par un léger recul intermédiaire et suivies par un second tassement en 1981-82.
A la frontière belgo-allemande : le nombre de tr