Evolution génétique de la localisation dans un cadre de référence rectangulaire - article ; n°2 ; vol.69, pg 393-406
15 pages
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Description

L'année psychologique - Année 1969 - Volume 69 - Numéro 2 - Pages 393-406
Résumé
Pour préciser les rapports réciproques et révolution génétique de la généralisation physique (grapho-phonétique) et de la généralisation sémantique, une épreuve écrite de vocabulaire anglais composée de mots stimulus suivis de cinq autres mots a élé proposée à deux groupes d'élèves du secondaire, de la 6e à la lre, apprenant l'anglais en première langue. Pour un groupe, les stimulus sont suivis d'un mot ayant le même sens, de deux mots leur ressemblant grapho-phonétiquement, de deux mots neutres quelconques; pour l'autre groupe, les stimulus sont suivis du mot ayant le même sens et de quatre mots neutres quelconques.
Dans une forme de l'épreuve, on demande de souligner le mot qui a le même sens ; dans une autre forme, on demande de classer les cinq mots-réponses, de celui qui parait le plus proche par le sens du stimulus à celui qui en paraît le plus éloigné. Les deux formes donnent des résultats à peu près semblables.
Les débutants généralisent surtout selon les similitudes grapho-phonéiiques et les élèves avancés selon les similitudes sémantiques des mots. Les effets des deux généralisations apparaissent antagonistes. Les résultats sont expliqués par l'hypothèse de deux phénomènes distincts et interdépendants, l'un de confusion primaire (généralisation physique), l'autre de renforcement des systèmes sémantiques (généralisation sémantique).
Summary
108 children of 4;3 to 5;9 years old had to locate stimuli in a rectangular spatial system consisting of two coordinate axes. The analysis of errors suggests the existence of an evolutionary genetical continuum in which three stages are distinguished : in the first stage there is no spatial orientation as such ; in the second stage only one axis is taken into consideration, and in the third stage both axes are taken into consideration.
Visual scanning (or the gaze trajectory) seemed to play a role in spatial orientation : it appeared that scanning vertically was basically different from scanning horizontally.
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1969
Nombre de lectures 62
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Eliane Vurpillot
M. Berthoud
Evolution génétique de la localisation dans un cadre de
référence rectangulaire
In: L'année psychologique. 1969 vol. 69, n°2. pp. 393-406.
Résumé
Pour préciser les rapports réciproques et révolution génétique de la généralisation physique (grapho-phonétique) et de la
généralisation sémantique, une épreuve écrite de vocabulaire anglais composée de mots stimulus suivis de cinq autres mots a
élé proposée à deux groupes d'élèves du secondaire, de la 6e à la lre, apprenant l'anglais en première langue. Pour un groupe,
les stimulus sont suivis d'un mot ayant le même sens, de deux mots leur ressemblant grapho-phonétiquement, de deux mots
neutres quelconques; pour l'autre groupe, les stimulus sont suivis du mot ayant le même sens et de quatre mots neutres
quelconques.
Dans une forme de l'épreuve, on demande de souligner le mot qui a le même sens ; dans une autre forme, on demande de
classer les cinq mots-réponses, de celui qui parait le plus proche par le sens du stimulus à celui qui en paraît le plus éloigné. Les
deux formes donnent des résultats à peu près semblables.
Les débutants généralisent surtout selon les similitudes grapho-phonéiiques et les élèves avancés selon les similitudes
sémantiques des mots. Les effets des deux généralisations apparaissent antagonistes. Les résultats sont expliqués par
l'hypothèse de deux phénomènes distincts et interdépendants, l'un de confusion primaire (généralisation physique), l'autre de
renforcement des systèmes sémantiques (généralisation sémantique).
Abstract
Summary
108 children of 4;3 to 5;9 years old had to locate stimuli in a rectangular spatial system consisting of two coordinate axes. The
analysis of errors suggests the existence of an evolutionary genetical continuum in which three stages are distinguished : in the
first stage there is no spatial orientation as such ; in the second stage only one axis is taken into consideration, and in the third
stage both axes are taken into consideration.
Visual scanning (or the gaze trajectory) seemed to play a role in spatial orientation : it appeared that scanning vertically was
basically different from scanning horizontally.
Citer ce document / Cite this document :
Vurpillot Eliane, Berthoud M. Evolution génétique de la localisation dans un cadre de référence rectangulaire. In: L'année
psychologique. 1969 vol. 69, n°2. pp. 393-406.
doi : 10.3406/psy.1969.27672
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1969_num_69_2_27672Laboratoire de Psychologie expérimentale
et comparée de la Sorbonne
associé au C.N.R.S.
ÉVOLUTION GÉNÉTIQUE DE LA LOCALISATION
DANS UN CADRE DE RÉFÉRENCE RECTANGULAIRE
par Eliane Vurpillot et Myriam Berthoud
SUMMARY
108 children of 4;3 to 5;9 years old had to locate stimuli in a rectangular
spatial system consisting of two coordinate axes. The analysis of errors
suggests the existence of an evolutionary genetical continuum in which
three stages are distinguished : in the first stage there is no spatial orien
tation as such ; in the second stage only one axis is taken into consideration,
and in the third stage both axes are taken into consideration.
Visual scanning (or the gaze trajectory) seemed to play a role in
spatial orientation : it appeared that scanning vertically was basically
different from scanning horizontally.
La genèse d'un espace représentatif débute selon Piaget
(Piaget et Inhelder, 1948) avec l'apparition de la fonction symbol
ique. Dans le courant de sa deuxième année l'enfant commence
à manipuler des relations topologiques simples comme le voisinage
ou l'intériorité (Gesell et Amatruda, 1947) et, aux environs de
3 ans, il est capable de reproduire des mises en référence de
deux objets sur un axe unique selon des relations de dessus-
dessous, droite-gauche (Vereecken, 1961).
En étudiant la genèse du nombre, Piaget et Szeminska (1941)
ont observé que des enfants de 4 à 6 ans, lorsqu'ils doivent
redonner autant de jetons qu'en comporte un ensemble modèle,
reproduisent spontanément la configuration de ce dernier grâce
à des correspondances terme à terme. Dans ce cas les enfants
tiennent compte simultanément des deux dimensions de l'espace.
La présente expérience a pour objet d'étudier les débuts de
la localisation spatiale d'éléments dans un système de référence 394 MÉMOIRES ORIGINAUX
à deux coordonnées chez des enfants de 3 ans et demi à
5 ans et demi. La tâche choisie a été le repérage d'une fenêtre
parmi six, disposées en rangs et colonnes sur une maison. Deux
maisons identiques étant présentées côte à côte, et les fenêtres
fermées par des volets, chaque fenêtre ne peut être identifiée
que par rapport aux axes de coordonnées que constituent les
arêtes de la maison. En donnant à l'enfant pour consigne d'ouvrir
sur une maison la même fenêtre que celle que nous venons
d'ouvrir sur l'autre, nous lui demandons d'effectuer des corre
spondances terme à terme. Nous voyons que d'une part, dans
notre matériel, le cadre de référence, c'est-à-dire les maisons,
est familier, et que, d'autre part, il existe un lien fonctionnel
solide entre les fenêtres et la maison ; enfin le cadre est tout
proche des termes à comparer, or il a été dit souvent que, lorsqu'il
doit choisir un système de référence, plus l'enfant est jeune,
plus il le choisit proche (Piaget et Inhelder, 1948 ; Dadsetan
in Piaget, 1961). Nous pensons que la proximité, la familiarité,
le rôle fonctionnel de notre cadre de référence vont contrebalancer
la complexité des relations spatiales en jeu.
L'expérience qui va être rapportée a pour objet de vérifier
deux hypothèses.
— La première est relative aux étapes prévisibles de l'évo
lution génétique. Les jeunes enfants, incapables d'utiliser un
cadre de référence, ouvriraient n'importe quelle fenêtre ; plus
tard, ils parviendraient à tenir compte d'une seule dimension
de l'espace en s'aidant de références partielles ; finalement
l'enfant parviendrait à situer chaque fenêtre par rapport à deux
axes de coordonnées à la fois.
— La deuxième porte sur le rôle de la trajectoire du regard
dans les mises en référence spatiales. Vereecken (1961) émet
l'hypothèse que la direction selon laquelle le regard se déplace
d'un objet à un autre fournirait une première référence lorsqu'il
s'agirait de situer ces objets l'un par rapport à l'autre. Sachant
que les mouvements des yeux ne se font pas avec la même
aisance dans toutes les directions de l'espace et que, notamment,
le balayage horizontal apparaît privilégié (Shirley, 1931), nous
avons pensé que des mises en référence sur des maisons placées
l'une à côté de l'autre, et donc comparées par des mouvements
horizontaux du regard, pourraient être facilitées relativement
à des mises en référence sur des maisons disposées l'une au-
dessous de l'autre, et donc comparées par des mouvements
verticaux. E. VURPILLOT ET M. BERTHOUD 395
MÉTHODE
Le matériel
1. Deux planches de bois sur lesquelles sont peintes deux
maisons constituent nos stimulus :
— Sur une planche deux maisons de type « haut » ayant
29 cm de hauteur et 15 cm de largeur sont disposées côte à côte ;
H 0 H
r 2' 3
Maisons larges Maisons hautes
Comparaison verticale Comparaison horizontale
Fig. 1. — Schéma du matériel expérimental
chacune d'elles est percée de trois rangées de deux fenêtres (de
3,5 cm x 3,5 cm) fermées par un volet.
— Sur une autre planche deux maisons de type « large »
ayant 17 cm de hauteur et 22 cm de largeur sont disposées l'une
au-dessous de l'autre et sont également percées de deux rangées
de trois fenêtres fermées par un volet.
La distance qui sépare deux fenêtres homologues est la même
dans les deux types de maison (14 cm). Deux fenêtres sont dites
homologues quand elles occupent le même emplacement dans
les deux maisons d'une planche.
2. Sept dessins différents, en couleur, pouvant apparaître
derrière chaque fenêtre : il s'agit d'u

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