Expériences sur la respiration et la circulation du sang chez les jeunes garçons - article ; n°1 ; vol.4, pg 99-132
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Description

L'année psychologique - Année 1897 - Volume 4 - Numéro 1 - Pages 99-132
34 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1897
Nombre de lectures 16
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Alfred Binet
Nicolas Vaschide
Expériences sur la respiration et la circulation du sang chez les
jeunes garçons
In: L'année psychologique. 1897 vol. 4. pp. 99-132.
Citer ce document / Cite this document :
Binet Alfred, Vaschide Nicolas. Expériences sur la respiration et la circulation du sang chez les jeunes garçons. In: L'année
psychologique. 1897 vol. 4. pp. 99-132.
doi : 10.3406/psy.1897.2889
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1897_num_4_1_2889IV
EXPÉRIENCES SUR LA RESPIRATION ET LA CIRCULATION
DU SANG CHEZ LES JEUNES GARÇONS
FONCTION RESPIRATOIRE
Beaucoup d'expériences ayant démontré l'importance du
poumon dans les exercices physiques, nous avons pensé qu"il
serait de la plus grande utilité de mesurer chez nos sujets la
fonction respiratoire pour connaître les corrélations entre leur
force musculaire et leur capacité respiratoire.
Une étude complète de cette fonction comprendrait : 1& la
mesure de la poitrine au centimètre ; 2° l'enregistrement gra
phique de la respiration ; 3° la mesure de la quantité d'air ins
pirée et expirée ; 4° la mesure de la force du souffle, c'est-à-dire
de la pression de l'air expiré ; 5° l'analyse chimique de l'air de la
respiration. Chacune de ces cinq mesures devrait être faite dans
plusieurs conditions différentes, soit pendant une respiration
normale, soit pendant ou après un travail physique de durée
et d'intensité variables, soit enfin pendant des efforts respira
toires poussés au maximum. Nous sommes loin d'avoir pu mett
re à exécution toutes les parties de ce programme : toute
recherche pratique est nécessairement limitée et réduite par des
considérations d'ordres divers, et nous ne pouvions pas oublier
que nos sujets sont à l'école pour s'instruire, et que nous ne
devons pas leur faire perdre du temps. Nous avons donc fait
les épreuves les plus rapides et les plus commodes.
Périmètre de la poitrine.
Il a été mesuré sur la poitrine nue, en l'entourant d'un
ruban métrique qui passait exactement à la hauteur des seins;
pendant cette mesure l'enfant était debout, les bras élevés 100 MÉMOIRES ORIGINAUX
verticalement et étendus au-dessus de la tête, les mains jointes.
L'expérimentateur qui prenait les mesures cherchait à ce que
le ruban métrique exerçât chaque fois la même pression sur la
poitrine. Souvent on a pris deux fois la mesure, comme
contrôle.
Périmètre de la poitrine.
Cm.
Maximum 74
Minimum 53,5
Moyenne 64,63
Les différences individuelles pour le périmètre de la poi
trine sont, au maximum, comme 5 à 7, c'est-à-dire égales à un
quart.
Périmètre de la poitrine chez les 40 enfants divisés en 4 groupes.
Cm.
1er groupe 69
2e 66
3e groupe 62,75
4e 60
Avec ce mode de calcul, l'écart entre le 1er et le 4e groupe
est de 6 à 7.
Nous regrettons de ne pas avoir employé un cyrtomètre, qui
nous aurait donné en même temps la forme de la poitrine, car
la capacité thoracique ne dépend pas seulement du périmètre,
mais aussi de la forme du thorax ; à périmètre égal, c'est la
forme qui se rapproche le plus de la forme sphérique qui pré
sente la plus grande capacité respiratoire.
Amplitude
Avec un ruban métrique nous avons mesuré, au niveau des
seins, l'amplitude maxima que l'enfant donne à sa poitrine en
faisant une inspiration profonde. Nous avons observé, pour
prendre cette mesure, quelques précautions spéciales. D'abord
l'enfant a été exercé à faire une respiration profonde, et on a
pris trois fois la mesure de sa poitrine, par dessus ses vêtements,
pendant qu'il se maintenait à l'état d'inspiration. Une heure
après cette gymnastique respiratoire, l'enfant était rappelé ; il
découvrait sa poitrine et on reprenait sur le nu la mesure de
l'amplitude maxima de sa poitrine pendant une inspiration.
Cette mesure a été prise trois fois de suite, et les chiffres que
nous donnons sont la moyenne des trois mesures. BINET ET N. VASCHIDE. — EXPÉRIENCES SUR LA RESPIRATION 101 A.
Amplitude respiratoire, mesurée par le périmètre du thorax.
Cm.
Maximum 6
Minimum 1 , 42
Moyenne 3,67
Entre les trois mesures que nous avons prises, les écarts
pour un même enfant sont assez faibles, en général de 0cm,5 ;
ils vont quelquefois à 1 cm, et plus rarement à 2 cm. La fai
blesse de ces écarts nous prouve que les mesures ont été prises
avec une exactitude suffisante ; mais nous ne nous dissimulons
pas que la mesure au ruban métrique de l'ampliation respira
toire est très difficile, et qu'il serait utile d'avoir un procédé
plus précis et plus commode.
L'écart entre le maximum et le minimum est énorme, de 1,5
à 6.
Groupement des enfants d'après leur amplitude respiratoire.
1er groupe . . 4,92
2e 4,08
39 groupe 3,42
48 2
L'écart est de 2 à 3, un peu plus du double.
Capacité vitale.
Nous devons expliquer pourquoi nous avons eu recours à
deux procédés différents pour mesurer la capacité vitale. Le
directeur de l'école, quand nous lui apprîmes le but de l'expé
rience, nous fit l'objection suivante : parmi les 40 enfants ser
vant de sujets, se trouvent certainement des tuberculeux ; on
exposerait par conséquent à des dangers d'infection des enfants
sains en les obligeant tous à souffler dans le même spiromèt
re ; de plus, la crainte seule d'une infection possible pourrait
soulever des réclamations de la part des parents ; de là
des ennuis sans nombre pour les expérimentateurs et pour
l'école.
Nous nous sommes rendus d'abord à cette objection, et
comme pensions qu'il était du plus grand intérêt de con
naître la capacité vitale de nos sujets, nous avons entrepris de
la mesurer approximativement avec un procédé expéditif et
inoffensif pour les enfants, l'extinction d'une bougie par une MÉMOIRES ORIGINAUX 102
expiration forte. Quelque temps après, nous avons fait l'acqui
sition d'un spiromètre de Dupont ; ce spiromètre est composé
de deux vases communicants en verre ; l'embout dans lequel
on souffle peut être nettoyé facilement ; il nous a semblé qu'il
n'y avait aucun inconvénient à s'en servir sur nos sujets; à la
condition de prendre quelques précautions élémentaires d'hy
giène et de propreté, comme le lavage méticuleux de l'embout
à grande eau, après chaque épreuve ; du reste, comme nou&
mesurions la quantité d'air expirée, et non la quantité d'air-
inspirée, les dangers d'infection étaient relativement peu consi
dérables. Le directeur de l'école s'étant rendu à son tour à nos
raisons, nous avons refait nos expériences sur la capacité vitale
avec le spiromètre de Dupont. Nous croyons cependant utile de
consigner ici les résultats obtenus avec l'extinction de la bougie.
Extinction d'une bougie par le souffle.
Dans une petite pièce, sur une table de forme allongée, nous
plaçons une bougie allumée ; l'enfant s'assied devant la table,
la figure tournée vers la bougie, dont la flamme est élevée à la
même hauteur à peu près que sa tête. La distance de la bougie
au bord de la table est mesurée par un ruban métrique, et un
bâton placé transversalement au niveau de la poitrine du sujet
l'empêche d'avancer le corps et de rapprocher la distance. La
distance à laquelle se faisait la première tentative pour étein
dre la bougie était de 50 centimètres, et on permettait au sujet
deux essais ; s'il réussissait, l'expérience était terminée pour
cette distance, et on éloignait la bougie de 5 centimètres ; il!
faisait de nouveau deux essais ; s'il réussissait, on éloignait
encore la bougie de 5 centimètres, et ainsi de suite, jusqu'à ce
qu'on arrivât à une distance où l'enfant était incapable d'étein^
dre la bougie. Dans le cas où il ne réussissait pas dès le début
à une distance de 50 centimètres, on rapprochait la bougie de
5 centimètres ; l'enfant faisait deux essais, et s'il

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