Fécondité et famille - article ; n°3 ; vol.12, pg 413-444
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Description

Population - Année 1957 - Volume 12 - Numéro 3 - Pages 413-444
L'utilisation de données de plus en plus détaillées conduit à une profusion de résultats souvent difficiles à ordonner et à interpréter. Le recours à des modèles mathématiques s'impose alors. L'auteur indique d'abord sur quels fondements sont construits les modèles relatifs à la fécondité et à la famille; il étudie, ensuite, les relations qui existent, en l'absence de limitation des naissances, entre le taux de fécondité légitime d'un groupe homogène de couples et les fonctions fondamentales intervenant dans les modèles. Cette étude permet, entre autres, d'interpréter plus correctement les résultats obtenus par certaines méthodes de mesure et d'éviter quelques pièges, parfois bien dissimulés.
32 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1957
Nombre de lectures 10
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Louis Henry
Fécondité et famille
In: Population, 12e année, n°3, 1957 pp. 413-444.
Résumé
L'utilisation de données de plus en plus détaillées conduit à une profusion de résultats souvent difficiles à ordonner et à
interpréter. Le recours à des modèles mathématiques s'impose alors. L'auteur indique d'abord sur quels fondements sont
construits les modèles relatifs à la fécondité et à la famille; il étudie, ensuite, les relations qui existent, en l'absence de limitation
des naissances, entre le taux de légitime d'un groupe homogène de couples et les fonctions fondamentales intervenant
dans les modèles. Cette étude permet, entre autres, d'interpréter plus correctement les résultats obtenus par certaines méthodes
de mesure et d'éviter quelques pièges, parfois bien dissimulés.
Citer ce document / Cite this document :
Henry Louis. Fécondité et famille. In: Population, 12e année, n°3, 1957 pp. 413-444.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1957_num_12_3_4853FÉCONDITÉ ET FAMILLE
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ensuite, les relations qui existent, en l'absence de limitation
des naissances, entre le taux de fécondité légitime d'un groupe
homogène de couples et les fonctions fondamentales intervenant
dans les modèles. Cette étude permet, entre autres, d'interpréter
plus correctement les résultats obtenus par certaines méthodes
de mesure et d'éviter quelques pièges, parfois bien dissimulés.
MODÈLES MATHÉMATIQUES
II est à prévoir qu'on utilisera de plus en plus, dans l'étude de la fécond
ité, des échantillons de familles dont l'histoire aura été établie au cours
d'enquêtes ou reconstituée à partir de documents. On est, en effet, conduit
à prendre en considération un nombre croissant de « facteurs » de la fécon
dité; chacun étant un élément de l'histoire de la famille, il est normal qu'on
se soucie de connaître cette histoire dans son ensemble et qu'on ne se limite
pas à un aspect qui, à l'usage, pourrait se révéler sans intérêt.
L'exploitation de l'ensemble des données numériques contenues dans de
tels échantillons permet d'étudier la fécondité et la constitution de la famille
sous de multiples aspects et d'en tirer un grand nombre de résultats.
Cette profusion est, cependant, la source de difficultés; de présentation
d'abord; on ne peut s'abstenir d'ordonner les résultats; mais le choix d'un
ordre peut être tout à fait arbitraire si l'on ignore l'essentiel des relations
entre les divers résultats. Plus délicate encore est l'interprétation : comment
s'y hasarder sans une connaissance suffisante des relations entre les appa
rences diverses que revêt le phénomène observé ?
Le recours à des modèles mathématiques est un moyen de sortir de cette
situation inconfortable; un modèle permettant d'exprimer chaque résultat
observé à partir de quelques fonctions fondamentales nous fait connaître la
signification des faits observés et leurs relations; la présentation des résultats
peut s'en trouver facilitée; l'interprétation y gagne, en tout cas, la solidité
qui lui manquait.
J. P. 700143. 3 414 FÉCONDITÉ ET FAMILLE
Ce recours à des modèles, justifié en principe, pourrait se heurter cepen
dant à des difficultés telles qu'on en viendrait à douter de la valeur pratique
de cette forme de la recherche. Ce doute serait certes fondé s'il s'avérait
que les modèles sont des moyens fort onéreux d'arriver à des résultats intui
tifs; même s'il devait en être ainsi il faudrait, pourtant, recourir aux modèles,
puisqu'on ne peut savoir à l'avance ce qu'ils donneront; il est, d'autre part,
raisonnable de penser que la difficulté d'un modèle tient à la complexité
même du phénomène étudié et qu'il y a, par suite, peu de chances que toutes
les relations entre les aspects divers de ce phénomène se laissent découvrir
par l'intuition ou le métier d'un spécialiste rompu à la manipulation des
statistiques.
Les risques d'un effort inutile sont, d'ailleurs, atténués par la manière
même dont on en vient à des modèles difficiles; avant de s'y attaquer, on
étudie, généralement, des modèles simplifiés; si l'on arrive, dans cette sorte
de reconnaissance des abords du problème, à des résultats importants, on
est amené à pousser plus loin une recherche qui se montre fructueuse.
Il y a déjà quelques années, nous avons débuté par un modèle très simp
lifié ^,dont les insuffisances nous sont apparues par la suite, à l'occasion,
en particulier, de l'étude de la fécondité de populations européennes anciennes;
nous avons été ainsi amené à l'étude de modèles moins sommaires.
Dans notre premier travail, nous ne nous étions occupé que de la fécon
dité en l'absence de limitation des naissances; c'est encore elle qui retiendra
le plus notre attention dans cet article; non que nous entendions limiter à
ce cas l'usage des modèles; mais on ne peut utilement passer aux modèles
relatifs à la fécondité avec limitation des naissances si l'on n'a pas d'abord
étudié les modèles relatifs à la fécondité sans limitation des naissances.
D'autre part, il est impossible d'étudier, dans le cadre d'un article, de
nombreux aspects de la fécondité. Aussi, ces quelques pages ont-elles seul
ement pour objet :
1° D'indiquer sur quels fondements sont construits les modèles;
2° D'étudier quelles relations existent, en l'absence de limitation des
naissances, entre le taux de fécondité légitime d'un groupe homogène et
les fonctions fondamentales intervenant dans les modèles.
D'autres aspects, en particulier celui de la constitution de la famille
(nombre d'enfants et intervalles entre naissances), seront abordés ultérie
urement.
(1) « Fondements théoriques des mesures de la fécondité naturelle », in Revue de l'Institut
international de statistique, 1953, 3, p. 135-151. FÉCONDITÉ ET FAMILLE 415
FONDEMENTS DES MODÈLES
A la base des modèles mathématiques relatifs à la fécondité légitime et
à la constitution de la famille se trouvent trois faits d'observation courante :
1° La conception est impossible pendant la grossesse; nous soupçonnons,
en outre, qu'elle le reste, plus ou moins longtemps, après l'accouchement;
2° Les rapports sexuels, même sans contraception, ne sont pas toujours
suivis de conception; inversement, la contraception n'empêche pas
la conception. La conception est à considérer comme aléatoire;
3° La conception n'aboutit pas toujours à une naissance vivante.
Pour tenir compte de ces faits, on a à faire dépendre la fécondité, sous
tous les aspects qu'elle revêt, de trois facteurs fondamentaux :
1° La durée de stérilité temporaire (g) consécutive à chaque conception.
Elle dépend de la durée de la grossesse et du délai de réapparition de l'ovula
tion après l'accouchement;
Щ 2° La fécondité ou probabilité (p) qu'a une femme mariée d'être fécondée
au cours d'un intervalle de temps extérieur aux périodes de stérilité tempor
aire consécutive à des conceptions. Cet intervalle de temps peut être pris
fini, la durée moyenne du cycle menstruel par exemple, ou infiniment petit.
D'où deux types de modèles, un continu et un discontinu; ce dernier se
prête mieux aux calculs numériques;
3° La proportion des conceptions aboutissant à des naissances vivantes (v).
Aucune population n'étant homogène, ni physiquement, ni psychologi
quement, les facteurs fondamentaux varient certainement d'un couple à <

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