Gay, C. & F. Pratt, (ed). — Mezcala. Ancient stone sculpture from Guerrero, Mexico  ; n°1 ; vol.79, pg 260-264
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Journal de la Société des Américanistes - Année 1993 - Volume 79 - Numéro 1 - Pages 260-264
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Publié le 01 janvier 1993
Nombre de lectures 20
Langue Français

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Louise-I. Paradis
Gay, C. & F. Pratt, (ed). — Mezcala. Ancient stone sculpture
from Guerrero, Mexico
In: Journal de la Société des Américanistes. Tome 79, 1993. pp. 260-264.
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Paradis Louise-I. Gay, C. & F. Pratt, (ed). — Mezcala. Ancient stone sculpture from Guerrero, Mexico. In: Journal de la Société
des Américanistes. Tome 79, 1993. pp. 260-264.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jsa_0037-9174_1993_num_79_1_1489SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES 260
présentées de manière précise et l'on trouve de nombreux détails utiles concernant
l'architecture domestique toltèque. Ces données qui sont en grande partie nouvelles
concernent en outre des structures réparties sur une chronologie assez large : celle-ci
débute avec l'occupation coyotlatelco (soit avant 800 de notre ère, i. e. la phase
Prado de Cobean : 700-800 AD) et s'étend jusqu'à la période aztèque et même
au-delà. L'étude met ainsi en valeur un continuum dans l'occupation de la majorité
des structures du site et fournit des données sur la période encore mal comprise du
déclin et de la fin de la civilisation toltèque, en particulier sur la transition
toltèque/aztèque : elle suggère à cet égard une coexistence probable des deux
communautés, postérieure cependant au début de la décadence toltèque.
Cet ouvrage constitue donc indiscutablement un outil indispensable pour toute
personne qui s'intéresse à la civilisation toltèque, à son organisation sociale ou
simplement au Bassin de Mexico. La prise en compte de plusieurs recherches qui
ont été menées depuis le début des années 80 imposerait aujourd'hui quelques
réajustements du texte : par exemple en ce qui concerne le débat sur l'origine des
Toltèques. Sur un plan formel, on déplore la médiocre qualité de l'impression de
quelques plans. Mais la valeur de l'étude n'est pas remise en cause pour autant. Il
reste à souhaiter que l'effort de B. L. Paredes, fait de rigueur dans la recherche et
de volonté de diffusion de ses résultats, soit un exemple plus suivi.
[Brigitte Faugère-Kalfon, C.R.A.P., Université de Paris I]
Gay, Carlo & Frances Pratt. — Mezcala. Ancient stone sculpture from Guerrero,
Mexico. Balsas Publication, Genève, 1992, 275 p., 314 pi. et 169 fig. N & Bl.
Le livre est beau, il n'y a aucun doute là-dessus. Il est de belle facture et illustre
généreusement, au moyen de près de 500 photographies et dessins, des pièces de
pierre polie de style Mezcala. Un bon échantillon des quelque dix mille objets qui
ont été collectionnés au cours de ce siècle est donc ici réuni, pour le plaisir des yeux
et, potentiellement, de l'esprit. « Potentiellement », car les réflexions proposées
autour des pièces sont, elles, inégales, souvent injustes, voire franchement erronées.
La raison de cette faiblesse, pour ne pas dire de cet échec, est double. D'une part,
Gay et Pratt, qui sont avant tout des historiens de l'art, méconnaissent la théorie
et la pratique de l'archéologie, ce qui les conduit à formuler des affirmations naïves
et des inferences douteuses. D'autre part, pour pouvoir soutenir leur thèse (celle
d'une grande antiquité de l'art Mezcala), nos auteurs, malgré une connaissance
manifeste de l'existence d'une certaine littérature sur le sujet, omettent tout
simplement de prendre en considération les recherches qui ont été effectuées en
Mésoamérique et dans l'aire Mezcala en particulier. C'est ainsi que, s'ils
reconnaissent que le concept d'art Mezcala est, par son invention même,
indissociable du nom de Miguel Covarrubias, ils ne font en revanche aucune
tentative de rapprochement entre la définition et la typologie de Covarrubias et
leurs propres efforts en la matière.
Par le passé, Carlo Gay avait publié plusieurs travaux sur le même sujet : 1967,
1987, 1991. Le présent ouvrage se veut l'aboutissement d'une longue recherche qui COMPTES RENDUS ET NOTES DE LECTURE 261
s'est étalée sur près de trente ans et qui a inclus une période — entre 1962 et 1971
— au cours de laquelle les auteurs ont parcouru les régions montagneuses et
escarpées de l'État du Guerrero, lieu d'origine de l'art Mezcala. La « somme » en
question mérite d'être consultée surtout pour les illustrations des pièces qui y sont
reproduites. On trouvera certes aussi quelques informations dans les chapitres qui
portent sur les matières premières et les techniques lapidaires et le dernier chapitre,
qui traite de l'identification des faux, pourrait être également utile. Mais là
s'arrêtent les motifs de satisfaction. Pour le reste, l'ouvrage est à repenser et à
réécrire complètement.
Les premières pages sont consacrées à la définition de la culture Mezcala et à
sa localisation dans le temps et dans l'espace. Il s'agit, comme l'on sait, d'une
culture de la Mésoamérique préhispanique célèbre surtout par une riche production
lithique et située dans la région du Moyen Balsas au Guerrero. L'examen du corpus
Mezcala amène les auteurs à distinguer trois traditions stylistiques particulières :
Mezcala, localisée dans le centre-sud de l'aire Mezcala (autour de Xochipala),
Chontal, au nord, et Sultepec, au nord-ouest (dans l'État de Mexico). C'est
évidemment le style Mezcala qui fera l'objet de l'étude et qui sera décrit, illustré et
discuté ; les autres auraient toutefois mérité d'être au moins définis clairement,
surtout le style Sultepec. A côté de ces trois styles, les auteurs évoquent encore la
tradition olmèque et celle de Teotihuacan. Pourtant ces dernières ne seront, dans
l'ouvrage, jamais rattachées explicitement aux sociétés qui les ont produites ; elles
sont seulement mentionnées en passant, en raison de la présence, au Guerrero, de
quelques objets de pierre polie qui relèvent de ces styles. La rédaction de ces pages
toutefois fait qu'un lecteur non prévenu aura sans doute du mal à comprendre ce
qu'il en est exactement.
Pour Gay et Pratt, la culture Mezcala daterait de ce qu'ils désignent comme la
« Période Néolithique », qu'ils définissent par ailleurs comme l'époque de dévelop
pement de la métallurgie et de la civilisation et qu'ils situent aux troisième et second
millénaires avant notre ère. C'est là évidemment un tissu d'inepties, puisque, pour
ne pas en dire davantage, en Mésoamérique la métallurgie ne se développe qu'à la
fin du premier millénaire après J.-C. Quant à l'ancienneté proposée, elle ne
s'appuie, nous y reviendrons, sur aucun critère satisfaisant. Géographiquement, la
même culture aurait eu pour cadre, selon nos auteurs, un secteur de 250 km2 situé
au sud de la rivière Balsas et à l'ouest du Canon del Zopilote. Ni à cet endroit ni
plus tard dans le texte ne seront exposés ou discutés les arguments qui permettent
de situer l'origine du style en ce point précis. Nous n'avons droit en fait qu'à une
évocation nébuleuse de la région, et les sites qui recèleraient des objets de style
Mezcala ne sont même pas localisés sur l'unique carte de la page 10.
Aucune recherche archéologique n'a eu lieu dans l'aire Mezcala, apprend-on à
la page 17. Pourtant, chose curieuse, nombreuses sont en bibliographie les
références concernant des recherches archéologiques qui portent sur la région : on
relève, par exemple, la mention des travaux de Cabrera Castro (1986), de Schmidt
(1986), de Paradis et alii (1991)... Si ces publications avaient été effectivement
consultées, il n'est guère douteux que le contenu de l'ouvrage en eût été
sérieusement transformé. 262 SOCIÉTÉ DES AMÉRICANISTES
Une description honorable du style Mezcala
La formelle du style Mezcala, des catégories d'objets qu'on y trouve
et des matériaux utilisés par les artistes pour les réaliser est globalement bien
menée. Manifestement, les auteurs sont ici dans leur élément. La tradition Mezcala
est caractérisée par la production de petits objets de pierre polie qui se signalent par
la sobriété, l'économie des moyens et la géométrie dans le traitement des
repésentations

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