Habitude et Mémoire. Apprentissage. Témoignage - compte-rendu ; n°1 ; vol.22, pg 463-473
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Description

L'année psychologique - Année 1920 - Volume 22 - Numéro 1 - Pages 463-473
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1920
Nombre de lectures 24
Langue Français

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VII.Habitude et Mémoire. Apprentissage. Témoignage
In: L'année psychologique. 1920 vol. 22. pp. 463-473.
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VII.Habitude et Mémoire. Apprentissage. Témoignage. In: L'année psychologique. 1920 vol. 22. pp. 463-473.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1920_num_22_1_4457'
.
HABITUDE ET MÉMOIRE. APPRENTISSAGE. TÉMOIGNAGE 463
élevées, ondulations moyennes, ondulations petites et nombreuses),
s.oit avec des angles seulement (angles obtus rares, angles sensibl
ement droits, aigus nombreux), soit à la fois avec des courbe
et des angles. La direction des lignes peut être horizontale ou plus
ou moin» oblique. Dans certaines expériences, les lignes sont
colorées.
Les sujets expriment l'impression affective qui leur est inspirée
par chaque ligne présentée (13 groupes d'impressions, avec
48 adjectifs pour les exprimer.), et ils fournissent ensuite des données
introspectives sur la genèse de leur impression.
Il résulte de ces expériences que la majorité des sujets perçoivent
une tonalité affective des lignes, dépendant probablement d'une
suggestion de mouvement, les lignes paraissant imiter, dans leur
mouvement, l'expression motrice d'états émotionnels.
Les lignes à ondulations allongées et peu marquées suggèrent des
mouvements lents et faibles, les lignes à ondulations courtes et à
apgles aigus suggèrent des mouvements rapides et intenses; dès lors
les premières lignes évoquent des émotions de faible expression
motrice, les dernières des émotions à expression forte. Mais on ne
peut obtenir une différenciation plus fine des émotions : la tristesse,
la paresse et le repos correspondent aux mêmes formes.
Quand, dans une ligne de type « actif » les angles aigus prédo
minent, la tonalité est désagréable : une ligne joyeuse et une ligne
furieuse diffèrent dans 1^ proportion des angles aigus.
La force est souvent suggérée par des ondulations hautes et
larges, et par des angles droits, ainsi que par l'épaisseur des lignes,
la minceur indiquant la faiblesse et la timidité.
La beauté d'une ligne est liée à l'unité de direction, à la conti
nuité arrondie des courbes, à l'absence d'angles, à la répétition
périodique d'éléments semblables ou à une certaine symétrie, la
laideur aux caractères inverses.
Ces faits semblent à l'auteur de nature à montrer que les lignes
peuvent constituer en art un important facteur émotionnel, et
qu'elles jouent un rôle non négligeable dans le plaisir que nous
donnent les chefs-d'œuvre.
H. P.
VII. — Habitude et mémoire. Apprentissage. Témoignage.
HESNARD et A. RÉGIS. — Essai psycho-pathologique sur la
mémoire. — Journal de Médecine de Bordeaux, 91e a., 1920,
10 juillet.
La mémoire, loin d'être le réservoir d'images bergsonien, est
essentiellement une reviviscence ; se souvenir, c'est revivre une
portion de sa vie antérieure qui s'est enregistrée dans le système
nerveux. .
Nous revivons surtout ce qui nous a frappes et émus, car les lois ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES 464
de la reviviscence sont les lois de la vie même, et surtout les lois
affectives. Les souvenirs qui constituent le bilan de la culture sont
une autre mémoire, comme l'a reconnu Bergson, ce sont des habi
tudes psycho-motrices, des formules verbales retenues par répétition
volontaire.
« Mémoire et perception sont deux aspects, ou plutôt deux degrés
du même phénomène de réception vitale.... La pensée ne nous
apparaît pas ici comme plus difficile à comprendre que la vie elle-
même, dont elle représente la condensation et le perfectionnement
ultime, elle est un fait non proprement psychologique mais biolo
gique. »
Les auteurs sont encore beaucoup plus bergsoniens qu'ils ne le
pensent.
H. P.
MAY SMITH et W. MC DOUG ALL. — Soma experiments in learning
and retention [Quelques expériences sur l'apprentissage et la réten
tion). — Br. J. of Ps., X, 2-3, 1920,'p. 199-209. ,
Recherches faites avec les tests suivants : Taches d'encre (10 cartes
à taches d'encre montrées au sujet sont remontrées avec 10 autres,
et le sujet doit signaler/ au passage celles qu'il a vues antérieure
ment); Dessin (Dessin simple montré 20 secondes dont il doit être
donné une description suffisante pour qu'en la lisant un dessinateur
puisse refaire le dessin). Prose (Texte lu, dont la reproduction, njjn
verbale mais intellectuelle, doit être faite par le sujet). Syllabes
(Détermination du nombre de répétitions nécessaires pour obtenir la
répétition correcte d'une série de 10 syllabes). Machine àTëcrire (sur
un vieux modèle, le sujet doit frapper trois touches colorées,
successivement, dans le même ordre (2 lettres et un espace), et l'on
détermine le nombre de répétitions nécessaires pour'que le mouve-r
ment puisse être continué les yeux fermés, automatiquement, avec
essai toutes les 5 répétitions).
41 étudiantes servirent de sujets. Les résultats servirent à établir
des coefficients de corrélation entre les différentes épreuves : En
envisageant les 2 premiers tests comme correspondant à la
mémoire pure de Bergson (expérience unique dans l'histoire du
sujet) et les 2 derniers comme des tests d'habitude au se'ns propre,
on doit trouver des corrélations positives entre les deux termes de
chaque groupe, et nulles entre les deux groupes. C'est ce que
l'expérience vérifie : Entre la taché et le dessin : -f- 0,53; entre la
machine à écrire et les syllabes :.+ 0,61. Entre tache et syllabe :
-f 0,05; entre tach& et machine : — 0,05; entre dessin et syllabes :
-f 0,03 ; dessin et : — 0,11 .
La reproduction du sens du texte de prose se montre en affinité
moyenne avec chacun des groupes : + 0,26 avec la tache ; + 0,22 avec
le dessin; +0>&$ avec les syllabes; + 0,34 la machine. Or, on
remarque qu'il y a une grande part de reproductions littérales
(39 p. 100). ,
.

'

.
'
ET MEMOIRE. APPRENTISSAGE. TEMOIGNAGE 463 HABITUDE
Le transfert constaté quelquefois dans la mémoire doit être dû
à l'influence du pouvoir de former des associations mécaniques.
D'autre part, sur 2 sujets, ont été examinées les influences
exercées par l'effort actif pour apprendre 12 syllabes sur la. répéti
tion après court ou long intervalle.
ACQUISITION ACTiyE ACQUISITION PASSIVE
Après 7 öu Après 7 ou
1" fois. 18 jours. ]'• fois. 18 jours.
.I . 10 6 40 9
II ......... 8 5-6 172 7,5
ACQUISITION ACTIVE ACQUISITION PASSIVE
1M fois. Après 24 h. lr« fois. Après 24 h.
I . . 10 6 41 4
II ....... 7,5 4 90 5
Les auteurs considèrent que l'acquisition passive est toujours défa
vorable, mais ils ne mettent pas en lumière ce fait, que L'économie
d'acquisition est beaucoup plus grande après intervalle quand' le
nombre de répétitions s'est trouvé plus grand.
Enfin, chez 6 sujets, une pratique de six mois (douze mois chez un)
avec exercices journaliers d'acquisition de syllabes un jour, et de
réacquisition le lendemain, a donné les résultats suivants, en
indiquant le nombre moyen (sur 8 essais), de lectures pour l'acquisi
tion au début et à la lin.
REACQUISITION "I ■ Mil — —■il ACQUISITION ^ —
Sujets. Début. Fin. Gain 0/0. Début. Fin. Gain 0/0.
A 14 8 . 43 ( 4 43
B If) 9,6 40 5,6 3 47
.._ — G 8 7 3 3
D 5-6 38 2,8 57 9 .1,2
15 y 6 E 13 M 33.3
.-- 8 33,5 6 4 F 12 33,3
Les auteurs concluent qu'ils ont apporté la preuve expérimentale
deWa distinction bergsonienne entre habitude et mémoire, illustré
l'importance de l'effort de volition dans la mémorisation, et, en
abordant la question du progrès de la rétention par l'exercice,
fourni des résultats qui tendent à prouver qu'un certain progrès de
ce genre peut être obtenu.
Cette dernière conclusion est très prudente et à juste titre;
l'analyse des facteurs possibles de ce progrès (familiarisation avec
les syllabes qui deviennent des mots connus, procédés, éducation
d'attention, accoutumance à l'effort) n'est pas envisagée.
Les auteurs pensent établir un progrès, non seulement dans

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