Habitude et mémoire. Apprentissage. Témoignage - compte-rendu ; n°1 ; vol.24, pg 502-522
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Description

L'année psychologique - Année 1923 - Volume 24 - Numéro 1 - Pages 502-522
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1923
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

VII. Habitude et mémoire. Apprentissage. Témoignage
In: L'année psychologique. 1923 vol. 24. pp. 502-522.
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VII. Habitude et mémoire. Apprentissage. Témoignage. In: L'année psychologique. 1923 vol. 24. pp. 502-522.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1923_num_24_1_4555502 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
d'autres amateurs, d'autres sans aptitude musicale, une série de six
morceaux joués par un phonographe, et leur demande de rédiger par
écrit leurs impressions. Il distingue quatre « aspects », sous lesquels
apparaît la musique : elle provoque tout d'abord des sensations, des
émotions, des tendances (a. intrasubjectif) ; et puis des associations
d'idées, évoquant des scènes plus ou moins variées, souvent des
scènes d'amour (a. associatif) ; elle peut être considérée objectiv
ement au point de vue technique (a. objectif) ; enfin elle est définie
avec des termes appliqués généralement à une personnalité humaine
(caractère). Ces réactions diffèrent selon les individus. Chez les pro
fessionnels l'aspect objectif domine; chez le sujet dépourvu de goût
musical, les associations sont réduites au minimum. Dans certains
cas, il y a symbolisation de la mélodie, qui évoque alors des figures
géométriques, prismes, cylindres, ou couleurs. Dans l'appréciation
esthétique d'un morceau, tous ces éléments interviennent. Il est
important, pour goûter pleinement un morceau, de s'en tenir à une
« distance » psychique, ni trop grande, ni trop petite. Quand il s'agit
de musique nouvelle, ou exotique, nous ne pouvons arriver à la
saisir ; d'autre part, le résultat est le même si nous adoptons une
attitude trop passive, nous laissant librement aller au jeu des émot
ions, des sensations, des associations d'idées. Enfin, il est essentiel
de noter que la beauté sentiment est avant tout, comme les autres
genres de beautés, une expérience « mystique », c'est-à-dire dans
laquelle nous perdons le de notre propre individualité et
de ses rapports pratiques avec le milieu, pour nous perdre dans un
inonde supérieur. Il ne faut pas, toutefois, que ce sentiment extatique
ou mystique soit poussé trop loin. Mais sans lui, il n'y a pas d' « expé
rience » de la beauté.
Toute cette description des sentiments musicaux n'est pas sans
intérêt ; mais quelle est l'explication de ces faits ? C'est ce qu'il
faudrait demander sans doute, soit à la physiologie, soit à la socio
logie. G. P.
VII. — Habitude et mémoire. Apprentissage. Témoignage.
RAYMOND DODGE. — Habituation to Rotation [Accoutumance à
la rotation). — Thresholds of Rotation (Seuils de rotation). — Ade
quacy of reflex compensatory eye- movements including the effects
of neural rivalry and competition (Précision d'adaptation des
mouvements oculaires de compensation réflexe, en y comprenant
les effets de la rivalité et de la concurrence nerveuses). — J. of exp.
Ps., VI, 1923, 1, p. 1-35, 2, p. 107-137, 3, p. 169-181.
Ces travaux, qui font suite à toutes les recherches de Dodge, sur
la fixation et les mouvements oculaires et utilisent le dispositif
dernièrement décrit de l'auteur, pour l'enregistrement photogra
phique des déplacements des yeux fermés, constituent une contri
bution à l'activité scientifique du Comité de recherches vestibulaires
du Conseil national de recherches américain.
Il met en évidence une accoutumance progressive à des rotations HABITUDE ET MEMOIRE. APPRENTISSAGE. TEMOIGNAGE 503
répétées, en s' adressant au nystagmus post-rotatoire, qui diminue
à chaque épreuve, dans une journée, et de jour en jour, suivant une
allure analogue à celle des apprentissages, cette accoutumance
apparaissant à Dodge, comme la forme primitive du « learning »
humain, avec intervention d'un facteur prédominant d'inhibition,
qui existe à quelque degré dans tout apprentissage.
La question du seuil de rotation a besoin, note l'auteur, d'être
précisée avec soin, puisqu'on peut envisager le seuil de la sensation
ou celui des mouvements compensateurs, et qu'on doit se préoc
cuper du seuil des réactions induites par les organes vestibulaires,
différencié de celles qui proviennent des autres appareils sensoriels,
vue, ouïe, sens thermique, tact, kinesthésie.
D. montre, malgré des conditions expérimentales défavorables,
qu'on peut engendrer une impression de rotation illusoire, en faisant
tourner une source sonore en action, autour du sujet immobile ;
il a même eu la chance d'obtenir des photographies de mouvements
oculaires établissant le synchronisme du nystagmus rotatoire et
de l'illusion de rotation sous cette influence.
En soumettant le sujet à des mouvements accélérés (de préférence
avec oscillation sinusoïdale), il constate que les perceptions de l'accé
lération rotatoire ne deviennent quelque peu nettes, qu'au-dessus
de 2° par seconde, en s'efforçant d'éliminer les influences autres que
la vestibulaire sans avoir complètement la certitude d'y être arrivé.
Le dernier travail compare les mouvements de poursuite (de
maintien de la fixation oculaire), au cours de la rotation, et les mou
vements nystagmiques, très analogues, d'origine vestibulaire, quand
la vision ne peut s'exercer. Il insiste sur l'inadéquation de ces der
niers, prouvée par la disparition des mouvements après quelque
temps d'une rotation uniforme, leur existence au cours de l'immob
ilité post-rotatoire.
Au cours de la rotation, les mouvements s'adaptent à peu près
au rythme convenable, mais la précision n'apparaît que si la vision
s'exerce et règle, par son mécanisme cortical propre, les mouvements
de poursuite.
Quand on s'efforce de fixer un objet réellement immobile par
rapport à l'œil, au cours de la rotation, les incitations vestibulaires
entraînent., malgré tout, un certain nystagmus. Mais, quand on fait
fuir des objets, dont on a réglé le déplacement propre de telle man
ière que le déplacement apparent ne soit plus proportionnel à la
vitesse propre de rotation du sujet, d'où un conflit entre le mécanisme
vestibulaire et la régulation visuelle des mouvements de poursuite,
c'est cette dernière qui l'emporte.
Chose intéressante, au début de la rotation, c'est l'impulsion ves
tibulaire, non visuelle, qui incite le nystagmus.
On peut penser à cet égard, que l'inadéquation, justement mise en
lumière pax Dodge, tient à ce que le nystagmus vestibulaire n'a pas
à proprement parler de rôle fonctionnel ; il peut avoir résulté d'une
association fréquente, à une étape sous- corticale, entre les mouve
ments de poursuite d'origine visuelle (mécanisme réflexe de grande
valeur fonctionnelle) et les incitations d'origine vestibulaire. Il est
né de là un réflexe conditionnel sans rôle propre, qui peut subir,
comme Dodge l'a montré aussi, l'inhibition conditionnelle, et dispa- 504 ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
raître par répétition (surtout quand il n'y a pas association avec les
mouvements de poursuite). H. P.
J.-R. KANTOR. — Memory : A triphasé objective action. — J. of
Ph., XIX, 23, 1922, p. 624-639.
L'auteur regrette que la psychologie objective se croie généralement
obligée de réduire le comportement humain le plus complexe, à des
processus extraordinairement simples, et il se défend de tomber
dans ce défaut en analysant les phénomènes de mémoire comme des de comportement.
Les réactions mnémoniques sont envisagées, par lui, comme des
réponses différées à des stimuli ; le stimulus ayant disparu au mo
ment où la phase réactionnelle se produit, ou bien il y a un stimulus
secondaire, de substitution, qui déclanche la réponse, ou bien c'est
le stimulus primitif qui agit encore après une certaine absence (réac
tion suspendue ou réaction continuée).
L'évolution du processus comprend un stade initial, un interméd
iaire, et un final (« inceptive », « between » et « consummatory »,
stages). La première phase, dite «projective», consiste en une triple
connexion, une association tripartite, d'un acte déterminé avec
un stimulus d'adaptation et un stimulus de substitution ; la derniè

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