Histoire de la Sénégambie du XVe au XVIIIe siècle : un bilan. - article ; n°98 ; vol.25, pg 213-242
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Description

Cahiers d'études africaines - Année 1985 - Volume 25 - Numéro 98 - Pages 213-242
30 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1985
Nombre de lectures 1 351
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur Charles Becker
Histoire de la Sénégambie du XVe au XVIIIe siècle : un bilan.
In: Cahiers d'études africaines. Vol. 25 N°98. 1985. pp. 213-242.
Abstract
C. Becker — The Precolonial Period in Senegambia, i^th to i8th Century.
A status artis of historical research on Senegambia: the problem of sources—archives, written documents, oral tradition,
archaeology—; chronology and the division into significant periods and sub-periods; a survey of extant and potential materials,
including economie, agricultural, commercial, linguistic, religious and, more generally, sociological data. A provisional and partial
division into periods based upon the evolution of the slave trade is proposed and contrasted with one founded upon the decline
and fall of native hegemonies. The paper ends with a catalogue of tasks which deserve to be given priority in order to produce a
genuine Senegalese history.
Citer ce document / Cite this document :
Becker Charles. Histoire de la Sénégambie du XVe au XVIIIe siècle : un bilan. In: Cahiers d'études africaines. Vol. 25 N°98.
1985. pp. 213-242.
doi : 10.3406/cea.1985.1749
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/cea_0008-0055_1985_num_25_98_1749NOTES ET DOCUMENTS
Charles Becker
Histoire de la Sénégambie
du XVe au XVIIIe siècle un bilan*
partiel Trois la découverte réflexions de histoire européenne préliminaires de la Sénégambie et permettront la production entre introduire des le milieu premières ce du bilan xve sources siècle forcément écrites soit
européennes et la nn du xvme siècle est-à-dire le tournant que constitue
le passage progressif de la traite des esclaves au commerce légitime
Nous parlerons histoire et historien dans un sens la fois
précis et très large est une discipline et un discours sur le
passé de groupes sociaux plus ou moins étendus sur leur vie matérielle
culturelle politique Il est pas question de la réduire un discours
universitaire au contraire le discours historique est multiple et la
reconnaissance de chacune de ses formes de leurs spécificités et de leurs
limites aussi est indispensable la reconstitution du passé Plus histoire
universitaire paraît souffrir lourdement de son quasi-complexe de supé
riorité sur histoire traditionnelle dont toutes les voies ont pas été
explorées sinon très mal Ainsi la promotion de histoire passe-t-elle
par interrogation de toutes les sources disponibles bien que parfois
cachées sur un événement ou sur une période ancienne Activité
critique sur toutes ces sources histoire ne peut être que le fruit une
collaboration honnête et franche entre des chercheurs qui ne seront
jamais des observateurs neutres surplombant la fois le passé et les
sociétés actuelles où ils exercent leur métier
Nous entrerons pas dans le débat concernant le statut de histoire
parmi les sciences sociales ou plutôt par rapport anthropologie
Rappelons seulement il fallu longtemps pour que soit reconnue la
possibilité une histoire africaine et que ethnologie trop souvent
étudié les sociétés dans une perspective an-historique Si les discussions
au sujet de ethno-histoire sont dans une large mesure dépassées
elles ont néanmoins clarifié certains problèmes et permis de mieux
Cet article est la version légèrement remaniée une communication intitulée
La période précoloniale ou la Sénégambie du xve au xvme siècle présentée
au premier colloque de Association des historiens sénégalais qui est tenu
Dakar 21-24 mai 1982)
Cahiers tudes africaines 98 XXV-2 1985 pp 213-242 CHARLES BECKER 214
définir la tâche de historien Citons par exemple Leroi-Gourhan
1975
complémentaires informations moins logie méthodes intervention se approximative traduit présente orales sous du mais Le un temps le trois premier côté troisième que aspects dans positif on est les trouve sur fondé il et sciences les un est côté documents sur dans difficile humaines les négatif les documents meilleurs de archéologiques qui et considérer ne particulièrement sont écrits cas en pas tout le convergence Chacune nécessairement second fait en comme ethno sur de ces les au
Rappelons aussi le rapport introductif au colloque sur Anthropologie
en France 1979 î- où les relations entre anthropologie et histoire
sont présentées une manière qui nous semble juste
Histoire et anthropologie diffèrent moins par leur objet il pas des sociétés
essences différentes selon elles sont de tradition orale ou écrite européenne ou
non européenne que par leurs techniques investigation Certes ces techniques
ne sont pas neutres elles impliquent en raison de leurs spécificités et des traditions
propres chaque discipline des problématiques et des conceptualisations diffé
rentes Il agit donc non seulement de compléter une technique de recherche grâce
autres techniques mais encore de tenter unifier les champs conceptuels
Histoire et anthropologie ou anthropologie historique enrichissement doit être
mutuel car il agit en fait une seule et même discipline ou science ... anthro
pologie et histoire considérées comme discipline unique ont pour tâche travers
des techniques variées et complémentaires écrit oral mais aussi archéologie bota
nique linguistique biologie etc. analyser les logiques des continuités ruptures
et transformations sociales
est pourquoi il est bon de considérer le travail historique comme une
part majeure du travail anthropologique et de reconnaître que effective
ment histoire ethno-histoire socio-histoire anthropologie
historique constituent la même discipline anthropologie en tant
elle intéresse aux sociétés dans toutes leurs dimensions temporelles
Nous reprenons ici la distinction classique entre sources internes
et sources externes que nous avons explicitée précédemment Becker
Martin 1975 Becker 1977 210-214 Les sources internes qui sont
parfois écrites tarikh en arabe ou en walafai1 ou le plus souvent orales
comprennent les divers types de traditions villageoises familiales
provinciales dynastiques auxquelles il faut joindre les données socio-
logiques linguistiques ethnologiques éclairant le passé des sociétés
sénégambiennes Les sources externes sont presque exclusivement
origine européenne pour la période qui nous occupe Cependant les
données relatives au Fuuta Tooro dans le Tarikh es-Sudan ne peuvent
Walafai terme désignant une transcription du wolof en caractères arabes
La transcription des noms propres de pays ou de personnes et des quelques
noms communs utilisés suit les règles du décret no 75-1026 du io oct 1975
modifié par le décret no 85-1232 du 20 nov 1.985 Journal officiel de la République
du Sénégal 23 nov 1985 519-521 HISTOIRE DE LA GAMBIE XV XVIII6 SI CLE 215
être considérées tout fait comme des sources internes au sens de sources
produites dans et par la société décrite Les données archéologiques
peuvent être rattachées légitimement aux sources internes mais on peut
aussi insister sur la spécificité de ces sources et du travail archéologique
Notons donc que la distinction entre internes et sources externes
reste affiner et elle ne recoupe pas celle établie entre tradition orale
et texte écrit le vestige archéologique étant un témoin particulier
Dans des textes antérieurs nous avons souligné le fait indiscutable
que les sources internes ont été insuffisamment mises contribution alors
que les traditions représentent pourtant la première et principale source
de histoire sénégambienne qui est demeurée trop peu exploitée dans le
passé Becker 1977 2ii Nous avons également mis accent sur la
nécessité une confrontation entre les deux types de sources et archéo
logie si elle est considérée comme source spécifique dès présent et
surtout lorsque la collecte des traditions aura avancé et que de véritables
corpus auront été constitués
Il reste en tout cas important de poursuivre et améliorer la réflexion
sur les sources de prendre conscience de intérêt mais aussi des limites
inhérentes chaque type de source pour orienter les travaux vers des
domaines prioritaires et sortir grâce ceux-ci des ornières où enfoncent
trop souvent les historiens de la période précoloniale >2
Après ces remarques préliminaires qui mériteraient plus de dévelop
pements venons-en au bilan même des études concernant la Sénégambie
précoloniale Pour évaluer les études déjà entreprises nous av

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