Indépendance professionnelle et protection sociale. Pratiques de classe et fluctuations idéologiques du petit patronat - article ; n°4 ; vol.18, pg 577-599
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Revue française de sociologie - Année 1977 - Volume 18 - Numéro 4 - Pages 577-599
François Gresle : Indépendance professionnelle et protection sociale. Pratiques de classe et fluctuations idéologiques du petit patronat.
Considérant l'obligation d'assurance comme un devoir pernicieux parce qu'elle attentait à sa liberté d'action, ou plutôt à sa conception individualiste de l'élévation sociale, le petit patron — qu'il fût artisan ou commerçant — a longtemps rejeté toute contrainte en matière de protection sociale et tout alignement sur le régime général des salariés. C'est l'évolution des mentalités, au sein du petit patronat, qui tiennent à des raisons « techniques » (comme l'effondrement de la rente) et aussi à des causes d'ordre socio-démographique et psychologique, que l'article s'efforce de saisir par une analyse des principales étapes qu'eurent à franchir les régimes fondés par les travailleurs indépendants. Ceux-ci bénéficient aujourd'hui d'un système de garantie assez complet, mais qui est très éloigné de ce qu'ils avaient au départ, puisqu'ils ont été forcés de s'aligner sur le régime général. Par delà le rappel de ces péripéties, le thème de la protection sociale est pris ici comme révélateur des tensions internes qui agitent le milieu et opposent d'un côté les simples indépendants, prêts à sacrifier les restes d'une autonomie largement illusoire, et de l'autre les petits patrons nantis, proches des Petites et Moyennes Entreprises, qui refusent toujours de renoncer à leur originalité.
François Gresle : Trade independence and social protection. Class practice» and ideological fluctuations of small business owners.
Considering compulsory insurance as a pernicious requirement because it affected their freedom of action, or rather their individualistic conception of social advancement, small business owners — whether artisans or tradesmen — have rejected all constraints in matters of social welfare protection and any attempts to bring their insurance into line with that for salaried workers in the French Social Security system. By analysing the main stages traversed by the programs set up by self-employed workers, this article attempts to deal with the evolution of thinking among small business owing to technical factors (such as the collapse of pension plans) and also to socio-demographic and psychological factors. Self-employed workers now enjoy a rather complete system of guarantees, but it is very different from what had been imagined at the outset since they have been forced to base their demands on the benefits which employees receive. In addition to a review of these historical incidents, the theme of social protection is here taken as revealing of the internal tensions at work in these circles, setting the simple independent workers, ready to sacrifice the remains of a largely illusory autonomy, against the well-off small businessmen aligned with the small and medium firms' organization (Petites et Moyennes Entreprises) who still refuse to relinquish their peculiarities.
François Gresle : Independencia profesional y protección social. Practices de clase y alternatives ideológicas del pequeňo patronato.
Considerando la obligación de seguro como un deber pernicioso porque atentaba a su libertad de acción, o más bien a su concepción individualista de la elevación social, el pequefio patronato, artesano o comerciante, estuvo rechazando durante largo tiempo cualquier sujeción en cuanto a la protección social y cualquier alineación en el régimen general de los salariados. Es la evolución de las mentalidades del pequeño patronato que dependen de motivos técnicos (tal como la ruina de la renta) y también de causas de tipo sociodemográfico y psico- lógico que trata de describir el artículo con el análisis de la principales etapas que tuvieron que pasar los regímenes fundados рог los trabaj adores independientes. Esos aprovechan hoy un sistema de garantía bastante complète, pero que se halla muy alej ado de lo que habían pensado al principio ya que estuvieron obligados de alinearse en el régimen general. Más allá del recuerdo de esas peripecias se considéra aquí el tema de la protección social como revelador de las tensiones internas que agitan el medio y oponen por una parte a los meros indepedientes, a punto de sacrificar los restes de una autonomia muy ilusoria, y por otra parte a los padronos adinerados, próximos de las pequeňas y médias empresas que siguen siempre con su originalidad.
François Gresle : Berufliche Unabhängigkeit und soziale Fürsorge. Klassenpraxis und ideologische Schwankungen der Kleinunternehmer.
Da die Kleinunternehmer die soziale Pflichtversicherung als eine ihre Handlungsfreiheit unzuträgliche Aufgabe betrachteten, die, genauer gesagt, ihrer individualistischen Auffassung des sozialen Aufstieges zuwiderlief, haben sie, ob Handwerker oder Geschäftsleute, lange Zeit jeden Zwang bezüglich der sozialen Fürsorge und jegliche Angleichung an das allgemeine Sozialversicherungssytem der Arbeitnehmer abgelehnt. Die folgende Abhandlung erfasst die Entwicklung der Mentalitäten der Kleinunternehmer, die auf technische Gründe (wie der Zusammenbruch der Kapitaleinkünfte) , sowie auf soziodemographische und psychologische Ursachen, zurückzuführen sind. Dazu analysiert der Verfasser die hauptsächlichen Etappen des Versicherungssystems der selb-standigen Unternehmer. Diese Unternehmer geniessen heutzutage eines recht umfassenden Schutzsystems, das jedoch weitgehend vom ursprünglich geplanten System abweicht, nachden sie gezwungen wurden, sich der Allgemeinen Sozialversicherung anzugleichen. Uber die ausseren Umstande hinaus, wird das Thema der sozialen Fürsorge hier als Aufschlussfaktor der inneren Spannungen dargestellt, die in diesem Unternehmerkreis herrschen und die einfachen unabhängigen Arbeiter, die zur Aufgabe der Uberbleibsel einer weitgehend illusorischen Autonomie bereit sind, den wohlhabenderen Unternehmer gegenüberstellt, die mehr den kleinen und mittleren Betrieben naher stehen und ihre Eigenstandigkeit nicht aufgeben wollen.
François Gresle : Профессиональная независимость и социальная протекция.
Классовая практика и идеологические колебания мелких предпринимателей.
Мотивировка обязанности страхования, как ненужного долга, потому что она посягает на свою свободу действий или, скорее, на свою индивидуалистическую концепсию социального подъема, мелкий предприниматель, кто бы он ни был — кустарь или коммерсант, — отвергает всякое принуждение в качестве социальной протекции и всякое выравнивание по общему режиму рабочих.
Это развитие мышлений внутри мелких предпринимателей, придерживающихся « технических » соображений (как крушение ренты), а также причин социально-демографического и психологического порядка, которое статья старается постичь посредством анализа принципиальных этапов, которые должны были преодолеть режимы, основанные независимыми работниками. Они используют в настоящее время довольно сложную систему гарантии, но далекую от того, что было предусмотрено вначале, потому что их заставили выравняться с общим режимом.
С другой стороны напоминание этих перипетий тема социальной защиты взята здесь как разоблачитель внутренних напряжений, встряхивающих среду, и противоставляет с одной стороны простых независимых работников, готовых жертвовать последним во имя довольно иллюзиорной автономии, и с другой — мелких обеспеченных предпринимателей, близких к небольшим и средним предприятиям, всегда отвергающих отказаться от своей оригинальности.
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 23
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

François Gresle
Indépendance professionnelle et protection sociale. Pratiques
de classe et fluctuations idéologiques du petit patronat
In: Revue française de sociologie. 1977, 18-4. pp. 577-599.
Citer ce document / Cite this document :
Gresle François. Indépendance professionnelle et protection sociale. Pratiques de classe et fluctuations idéologiques du petit
patronat. In: Revue française de sociologie. 1977, 18-4. pp. 577-599.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsoc_0035-2969_1977_num_18_4_6894Résumé
François Gresle : Indépendance professionnelle et protection sociale. Pratiques de classe et
fluctuations idéologiques du petit patronat.
Considérant l'obligation d'assurance comme un devoir pernicieux parce qu'elle attentait à sa liberté
d'action, ou plutôt à sa conception individualiste de l'élévation sociale, le petit patron — qu'il fût artisan
ou commerçant — a longtemps rejeté toute contrainte en matière de protection sociale et tout
alignement sur le régime général des salariés. C'est l'évolution des mentalités, au sein du petit patronat,
qui tiennent à des raisons « techniques » (comme l'effondrement de la rente) et aussi à des causes
d'ordre socio-démographique et psychologique, que l'article s'efforce de saisir par une analyse des
principales étapes qu'eurent à franchir les régimes fondés par les travailleurs indépendants. Ceux-ci
bénéficient aujourd'hui d'un système de garantie assez complet, mais qui est très éloigné de ce qu'ils
avaient au départ, puisqu'ils ont été forcés de s'aligner sur le régime général. Par delà le rappel de ces
péripéties, le thème de la protection sociale est pris ici comme révélateur des tensions internes qui
agitent le milieu et opposent d'un côté les simples indépendants, prêts à sacrifier les restes d'une
autonomie largement illusoire, et de l'autre les petits patrons nantis, proches des Petites et Moyennes
Entreprises, qui refusent toujours de renoncer à leur originalité.
Abstract
François Gresle : Trade independence and social protection. Class practice» and ideological
fluctuations of small business owners.
Considering compulsory insurance as a pernicious requirement because it affected their freedom of
action, or rather their individualistic conception of social advancement, small business owners —
whether artisans or tradesmen — have rejected all constraints in matters of social welfare protection
and any attempts to bring their insurance into line with that for salaried workers in the French Social
Security system. By analysing the main stages traversed by the programs set up by self-employed
workers, this article attempts to deal with the evolution of thinking among small business owing to
"technical" factors (such as the collapse of pension plans) and also to socio-demographic and
psychological factors. Self-employed workers now enjoy a rather complete system of guarantees, but it
is very different from what had been imagined at the outset since they have been forced to base their
demands on the benefits which employees receive. In addition to a review of these historical incidents,
the theme of social protection is here taken as revealing of the internal tensions at work in these circles,
setting the simple independent workers, ready to sacrifice the remains of a largely illusory autonomy,
against the well-off small businessmen aligned with the small and medium firms' organization (Petites et
Moyennes Entreprises) who still refuse to relinquish their peculiarities.
Resumen
François Gresle : Independencia profesional y protección social. Practices de clase y alternatives
ideológicas del pequeňo patronato.
Considerando la obligación de seguro como un deber pernicioso porque atentaba a su libertad de
acción, o más bien a su concepción individualista de la elevación social, el pequefio patronato, artesano
o comerciante, estuvo rechazando durante largo tiempo cualquier sujeción en cuanto a la protección
social y cualquier alineación en el régimen general de los salariados. Es la evolución de las
mentalidades del pequeño patronato que dependen de motivos técnicos (tal como la ruina de la renta) y
también de causas de tipo sociodemográfico y psico- lógico que trata de describir el artículo con el
análisis de la principales etapas que tuvieron que pasar los regímenes fundados рог los trabaj adores
independientes. Esos aprovechan hoy un sistema de garantía bastante complète, pero que se halla
muy alej ado de lo que habían pensado al principio ya que estuvieron obligados de alinearse en el
régimen general. Más allá del recuerdo de esas peripecias se considéra aquí el tema de la protección
social como revelador de las tensiones internas que agitan el medio y oponen por una parte a los
meros indepedientes, a punto de sacrificar los restes de una autonomia muy ilusoria, y por otra parte a
los padronos adinerados, próximos de las pequeňas y médias empresas que siguen siempre con suoriginalidad.
Zusammenfassung
François Gresle : Berufliche Unabhängigkeit und soziale Fürsorge. Klassenpraxis und ideologische
Schwankungen der Kleinunternehmer.
Da die Kleinunternehmer die soziale Pflichtversicherung als eine ihre Handlungsfreiheit unzuträgliche
Aufgabe betrachteten, die, genauer gesagt, ihrer individualistischen Auffassung des sozialen Aufstieges
zuwiderlief, haben sie, ob Handwerker oder Geschäftsleute, lange Zeit jeden Zwang bezüglich der
sozialen Fürsorge und jegliche Angleichung an das allgemeine Sozialversicherungssytem der
Arbeitnehmer abgelehnt. Die folgende Abhandlung erfasst die Entwicklung der Mentalitäten der
Kleinunternehmer, die auf "technische Gründe" (wie der Zusammenbruch der Kapitaleinkünfte) , sowie
auf soziodemographische und psychologische Ursachen, zurückzuführen sind. Dazu analysiert der
Verfasser die hauptsächlichen Etappen des Versicherungssystems der selb-standigen Unternehmer.
Diese Unternehmer geniessen heutzutage eines recht umfassenden Schutzsystems, das jedoch
weitgehend vom ursprünglich geplanten System abweicht, nachden sie gezwungen wurden, sich der
Allgemeinen Sozialversicherung anzugleichen. Uber die ausseren Umstande hinaus, wird das Thema
der sozialen Fürsorge hier als Aufschlussfaktor der inneren Spannungen dargestellt, die in diesem
Unternehmerkreis herrschen und die einfachen unabhängigen Arbeiter, die zur Aufgabe der
Uberbleibsel einer weitgehend illusorischen Autonomie bereit sind, den wohlhabenderen Unternehmer
gegenüberstellt, die mehr den kleinen und mittleren Betrieben naher stehen und ihre Eigenstandigkeit
nicht aufgeben wollen.
резюме
François Gresle : Профессиональная независимость и социальная протекция.
Классовая практика и идеологические колебания мелких предпринимателей.
Мотивировка обязанности страхования, как ненужного долга, потому что она посягает на свою
свободу действий или, скорее, на свою индивидуалистическую концепсию социального подъема,
мелкий предприниматель, кто бы он ни был — кустарь или коммерсант, — отвергает всякое
принуждение в качестве социальной протекции и всякое выравнивание по общему режиму
рабочих.
Это развитие мышлений внутри мелких предпринимателей, придерживающихся « технических »
соображений (как крушение ренты), а также причин социально-демографического и
психологического порядка, которое статья старается постичь посредством анализа
принципиальных этапов, которые должны были преодолеть режимы, основанные независимыми
работниками. Они используют в настоящее время довольно сложную систему гарантии, но
далекую от того, что было предусмотрено вначале, потому что их заставили выравняться с
общим режимом.
С другой стороны напоминание этих перипетий тема социальной защиты взята здесь как
разоблачитель внутренних напряжений, встряхивающих среду, и противоставляет с одной
стороны простых независимых работников, готовых жертвовать последним во имя довольно
иллюзиорной автономии, и с другой — мелких обеспеченных предпринимателей, близких к
небольшим и средним предприятиям, всегда отвергающих отказаться от своей оригинальности.R. franc, sociol., XVIII, 1977, 577-599.
François GREŠLE
Indépendance professionnelle
et protection sociale
Pratiques de classe et fluctuations idéologiques
du petit patronat
La révolte petite-patronale a perdu son triomphalisme d'antan. Fini
le temps où Pierre Poujade évoquait, en appendice à un programme
presque exclusivement tourné vers une réforme de la fiscalité, l'aména
gement nécessaire d'un système de protection sociale équitable pour tous.
Depuis quelques années, le ton s'est fait plus grave, la peur du lendemain
est devenue plus oppressante et la crainte de la prolétarisation plus vive
qu'elle ne l'a jamais été.
Le

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