Interactions en classe et réussite scolaire. Une analyse des différences filles-garçons - article ; n°2 ; vol.34, pg 199-222
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Revue française de sociologie - Année 1993 - Volume 34 - Numéro 2 - Pages 199-222
Georges Felouzis : Exito escolar e interacción en clase. Un análisis de las diferencias entre alumnas y alumnos.
Aquí, se trata de dar cuenta de las diferencias entre las alumnas y alumnos con relación al exito escolar por un análisis de la interacción en clase. La hipótesis explicativa concierne aspectos interactivos de la comunicación pedagógica ; las alumnas rentabilizan mejor esta comunicación por el dominio que ejercen sobre la « profesión de estudiante ». Ello resulta del trabajo de investigación (700 estudiantes observados del primero y segundo ano de secundaria) que las alumnas desarrollan sobre las « capacidades interaccionales » (participación entre pares, trabajo de grupo, comportamientos escandalozos : raros, constancia en el cumplimiento de las tareas, etc.) que crean las condiciones de sus mejores exitos con relación a los alumnos. Más alla del problema de las diferencias de sexo, mostramos la importancia de las interacciones escolares en la definición y formación del exito y fracaso escolar.
Georges Felouzis : Interaktionen in der Schulklasse und Schulerfolg. Eine Untersuchung zu den Unterschieden zwischen Mädchen und Jungen.
Zweck ist hier, die Unterschiede im Schulerfolg zwischen Mädchen und Jungen durch eine Untersuchung der Interaktionen in der Schulklasse aufzuzeigen. Die Erklarungshypothese betrifft die interaktiven Aspekte der padagogischen Kommunikation ; die Mädchen rentabilisieren besser diese Kommunikation durch die Beherrschung des « Schülerberufs ». Aus der Untersuchung (700 Schüler der sechsten und funften Klasse wurden beobachtet) geht hervor, dass die Madchen interaktionelle Kompetenzen entwickeln (Beteiligung zwischen Gleichgestellten, Gruppenarbeit, seltenes Unfugverhalten, Beharrlichkeit in der Erftillung der Aufgaben, usw.), die die Ursache sind für den besseren Abschluss im Vergleich zu den Jungen. Unbeschadet der Frage zu den Geschlechtsunterschieden, wird die Bedeutung der schulischen Interaktion unterstrichen in der Definition der Entstehung des schulischen Erfolgs oder Misserfolgs.
Georges Felouzis : Class interactions and success at school. An analysis comparing boys and girls.
The subject of this article is to account for the differences between boys and girls as regards success at school based on the analysis of class interaction. The theory used to explain this difference concerns the interactive aspects of pedagogical communication : girls gain more from this communication because of their « art of being a good student ». The results of a survey (carried out with 700 first and second-year students - 11-12 years old) show that girls develop « interactional competence » (pair and group work, rare rowdy behaviour, consistency in work achievement, etc.) which provides a better basis for success in comparison to boys. Besides the boy-girl differences, this article also shows the importance of interactions at school in defining and forming success or failure at school.
Le propos est ici de rendre compte des différences de réussite scolaire entre les filles et les garçons par une analyse des interactions en classe. L'hypothèse explicative concerne les aspects interactifs de la communication pédagogique : les filles rentabilisent mieux cette communication par leur maîtrise du « métier d'élève ». Il ressort du travail d'enquête (700 élèves observés en classe de sixième et cinquième) que les filles développent des « compétences interactionnelles » (participation entre pairs, travail de groupe, comportements de chahut rares, constance dans l'accomplissement des tâches, etc.) qui créent les conditions de leur meilleure réussite par rapport aux garçons. Au-delà de la question des différences de sexe, nous montrons l'importance des interactions scolaires dans la définition et la formation de la réussite et de l'échec scolaires.
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1993
Nombre de lectures 206
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Georges Felouzis
Interactions en classe et réussite scolaire. Une analyse des
différences filles-garçons
In: Revue française de sociologie. 1993, 34-2. pp. 199-222.
Citer ce document / Cite this document :
Felouzis Georges. Interactions en classe et réussite scolaire. Une analyse des différences filles-garçons. In: Revue française de
sociologie. 1993, 34-2. pp. 199-222.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsoc_0035-2969_1993_num_34_2_4241Resumen
Georges Felouzis : Exito escolar e interacción en clase. Un análisis de las diferencias entre alumnas y
alumnos.
Aquí, se trata de dar cuenta de las diferencias entre las alumnas y alumnos con relación al exito escolar
por un análisis de la interacción en clase. La hipótesis explicativa concierne aspectos interactivos de la
comunicación pedagógica ; las alumnas rentabilizan mejor esta comunicación por el dominio que
ejercen sobre la « profesión de estudiante ». Ello resulta del trabajo de investigación (700 estudiantes
observados del primero y segundo ano de secundaria) que las alumnas desarrollan sobre las «
capacidades interaccionales » (participación entre pares, trabajo de grupo, comportamientos
escandalozos : raros, constancia en el cumplimiento de las tareas, etc.) que crean las condiciones de
sus mejores exitos con relación a los alumnos. Más alla del problema de las diferencias de sexo,
mostramos la importancia de las interacciones escolares en la definición y formación del exito y fracaso
escolar.
Zusammenfassung
Georges Felouzis : Interaktionen in der Schulklasse und Schulerfolg. Eine Untersuchung zu den
Unterschieden zwischen Mädchen und Jungen.
Zweck ist hier, die Unterschiede im Schulerfolg zwischen Mädchen und Jungen durch eine
Untersuchung der Interaktionen in der Schulklasse aufzuzeigen. Die Erklarungshypothese betrifft die
interaktiven Aspekte der padagogischen Kommunikation ; die Mädchen rentabilisieren besser diese
Kommunikation durch die Beherrschung des « Schülerberufs ». Aus der Untersuchung (700 Schüler der
sechsten und funften Klasse wurden beobachtet) geht hervor, dass die Madchen interaktionelle
Kompetenzen entwickeln (Beteiligung zwischen Gleichgestellten, Gruppenarbeit, seltenes
Unfugverhalten, Beharrlichkeit in der Erftillung der Aufgaben, usw.), die die Ursache sind für den
besseren Abschluss im Vergleich zu den Jungen. Unbeschadet der Frage zu den
Geschlechtsunterschieden, wird die Bedeutung der schulischen Interaktion unterstrichen in der
Definition der Entstehung des schulischen Erfolgs oder Misserfolgs.
Abstract
Georges Felouzis : Class interactions and success at school. An analysis comparing boys and girls.
The subject of this article is to account for the differences between boys and girls as regards success at
school based on the analysis of class interaction. The theory used to explain this difference concerns
the interactive aspects of pedagogical communication : girls gain more from this communication
because of their « art of being a good student ». The results of a survey (carried out with 700 first and
second-year students - 11-12 years old) show that girls develop « interactional competence » (pair and
group work, rare rowdy behaviour, consistency in work achievement, etc.) which provides a better basis
for success in comparison to boys. Besides the boy-girl differences, this article also shows the
importance of interactions at school in defining and forming success or failure at school.
Résumé
Le propos est ici de rendre compte des différences de réussite scolaire entre les filles et les garçons par
une analyse des interactions en classe. L'hypothèse explicative concerne les aspects interactifs de la
communication pédagogique : les filles rentabilisent mieux cette communication par leur maîtrise du «
métier d'élève ». Il ressort du travail d'enquête (700 élèves observés en classe de sixième et cinquième)
que les filles développent des « compétences interactionnelles » (participation entre pairs, travail de
groupe, comportements de chahut rares, constance dans l'accomplissement des tâches, etc.) qui créent
les conditions de leur meilleure réussite par rapport aux garçons. Au-delà de la question des différences
de sexe, nous montrons l'importance des interactions scolaires dans la définition et la formation de la
réussite et de l'échec scolaires.franc, sociol. XXXIV, 1993, 199-222 R.
Georges FELOUZIS
Interactions en classe et réussite scolaire
Une analyse des différences filles-garçons
RÉSUMÉ
Le propos est ici de rendre compte des différences de réussite scolaire entre les
filles et les garçons par une analyse des interactions en classe. L'hypothèse explicative
concerne les aspects interactifs de la communication pédagogique : les filles rentabi
lisent mieux cette communication par leur maîtrise du «métier d'élève». Il ressort du
travail d'enquête (700 élèves observés en classe de sixième et cinquième) que les
filles développent des « compétences interactionnelles » (participation entre pairs, tra
vail de groupe, comportements de chahut rares, constance dans l'accomplissement des
tâches, etc.) qui créent les conditions de leur meilleure réussite par rapport aux garçons.
Au-delà de la question des différences de sexe, nous montrons l'importance des in
teractions scolaires dans la définition et la formation de la réussite et de l'échec sco
laires.
La compétition scolaire est aujourd'hui favorable aux filles. Ce phéno
mène relativement récent demande au sociologue de l'école, habitué à
constater les permanences d'une institution reproductrice des inégalités so
ciales, de renouveler ses modèles interprétatifs. On voit en effet apparaître
le changement là où on l'attendait le moins. Les discours sur l'école et
les politiques d'éducation successives n'ont pu venir à bout des inégalités
sociales dans l'accès aux études, décrites pour la première fois en 1962
par le panel de I'ined (1970) : une comparaison des écarts de réussite
entre les enfants d'ouvriers et de cadres montre, pour le panel 1962 comme
pour celui de 1980, le caractère profondément inégalitaire de notre système
éducatif (1). La comparaison, selon le sexe, de la scolarité des élèves dans
la même période montre que les filles surpassent les garçons sur le plan
de la réussite scolaire, et ceci quel que soit le niveau de scolarisation consi
déré. De l'école primaire, dont elles sortent plus souvent «à l'heure», à
(1) Pour le panel 1980, le taux d'accès fils et filles de cadres supérieurs. Il n'est que
au bac ou en terminale huit ans après l'entrée de 19,6% et 28,7% pour les fils et filles
en sixième est de 70% et 81,3% pour les d'ouvriers.
199 Revue française de sociologie
l'université, où elles obtiennent plus souvent des diplômes, les filles ar
rivent en tête de la compétition scolaire (Baudelot et Establet, 1990).
Suffit-il de dire que les filles sont orientées, ou s'orientent, dans les
filières les moins prestigieuses et les moins rentables professionnellement
(Duru-Bellat, 1990; Baudelot et Establet, 1992) et que la rentabilisation
des diplômes sur le marché du travail - en termes de position sociale
comme de salaire - est moins bonne pour les femmes que pour les hommes
pour réduire au rang d'épiphénomène la réussite scolaire des filles? As
surément pas, car cela dénote des transformations profondes de l'école et
nous renseigne sur les mécanismes contextuels et interactifs de la sélection
scolaire.
Ces mécanismes contextuels et leur rôle dans la sélection scolaire ont
d'abord été mis en lumière par Marie Duru-Bellat et Alain Mingat (1988),
à propos de l'orientation des élèves en fin de cinquième : «Entre deux
collèges qui scolarisent respectivement 35 % et 48 % d'enfants dont le père
est ouvrier ou personnel de service, la différence dans le taux de passage,
pour les élèves moyens, est de 14%» (p. 659). Les caractéristiques propres
d'un collège (origine sociale des élèves, profil des professeurs notamment)
expliquent une part non négligeable des différences d'accès à l'enseigne
ment général des élèves selon leur origine sociale. De même, analysant
trois collèges en rénovation, François Dubet, Olivier Cousin et Jean-
Philippe Guillemet (1989) montrent que le corps enseignant participe, en
ta

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