Interférences et interactions dans le discours filmique_Gilbert Babena_Thèse de Master en Sciences du Langage
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Description

À notre mère, DÉDICACE BABENA MBIA Maman, si nous devions être un sentiment, Nous serions votre amour incommensurable ; Si nous devions être des caractères pour avancer dans la vie, Nous serions votre sincérité, votre bravoure et votre courage ; S’il nous était demandé de formuler un acte de langage en un mot à votre endroit, Nous dirions tout simplement ceci : MERCI !!! Mère, recevez ici tous les honneurs pour le travail et les sacrifices consentis pour l’édification de notre personne ! i REMERCIEMENTS L’apport de certaines personnes a été fondamental dans l’aboutissement de ce travail de recherche. Nous tenons à leur adresser nos sincères remerciements.  Notre reconnaissance va tout d’abord à l’endroit de notre encadreur, madame Marceline DAMA-TEYABE. Sa disponibilité, ses encouragements, ses conseils et sa bibliothèque personnelle nous ont été offerts sans ménagement.  Pour les enseignements reçus, nous disons merci à tous les enseignants du Département de Français. Nous pensons particulièrement au Pr Joseph NDINDA et au Dr Théophile CALAÏNA pour leurs encouragements ; au Dr Jean-Marie WOUNFA et au Dr PARE DAOUDA pour leurs lectures et conseils ; à madame Arlette AFOUODJIO pour sa disponibilité et la documentation, au Dr/HDR Léonie MÉTANGMO-TATOU pour les activités organisées à notre bénéfice au sein du laboratoire LADYRUS.

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Publié le 12 décembre 2014
Nombre de lectures 41
Licence : Tous droits réservés
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

À notre mère,
DÉDICACE
 BABENA MBIA
Maman, si nous devions être un sentiment, Nous serions votre amour incommensurable ;
Si nous devions être des caractères pour avancer dans la vie, Nous serions votre sincérité, votre bravoure et votre courage ;
S’il nous était demandé de formuler un acte de langage en un mot à votre endroit, Nous dirions tout simplement ceci : MERCI !!!
Mère, recevez ici tous les honneurs pour le travail et les sacrifices consentis pour l’édification de notre personne !
i
REMERCIEMENTS
L’apport de certaines personnes a été fondamental dans l’aboutissement de ce travail de recherche. Nous tenons à leur adresser nos sincères remerciements.
Notre reconnaissance va tout d’abord à l’endroit de notre encadreur, madame Marceline DAMA-TEYABE. Sa disponibilité, ses encouragements, ses conseils et sa bibliothèque personnelle nous ont été offerts sans ménagement. Pour les enseignements reçus, nous disons merci à tous les enseignants du Département de Français. Nous pensons particulièrement au Pr Joseph NDINDA et au Dr Théophile CALAÏNA pour leurs encouragements ; au Dr Jean-Marie WOUNFA et au Dr PARE DAOUDA pour leurs lectures et conseils ; à madame Arlette AFOUODJIO pour sa disponibilité et la documentation, au Dr/HDR Léonie MÉTANGMO-TATOU pour les activités organisées à notre bénéfice au sein du laboratoire LADYRUS. Merci à madame Ghislaine LOZACHMEUR, maître de conférence à l’Université de Bretagne Occidentale (France), responsable du projet « Mots de la controverse et Déconstruction des discours » dans l'Axe "Évolution et fonctionnement du texte"de l'Équipe d'accueil EA 4249 HCTI " Héritage et Construction dans le texte et l'image " UBO Brest. Elle a suivi notre recherche dès la genèse, elle a apporté des orientations et nous a encouragé de diverses manières au seul et unique nom de la science. Merci madame ! Merci au Dr MUSHING pour l’assistance durant le travail de traduction de certaines données. Merci à monsieur MOHAMADOU OUSMANOU pour les conseils et l’assistance pendant le travail de transcription et de traitement des données au LADYRUS. Merci à madame Alice HOUNDA, à messieurs Dagobert NGAHA, Yvon NGASSAM et HAYATOU OUSMANOU pour leur soutien sans faille. Merci à mes camarades de promotion NOUSSAÏBA ADAMOU, WARAYANSSA MAWOUNE et AZIZ MATAKON pour leur sollicitude. Merci à notre frère Herman Blaise BATONO et à notre sœur Éliane MBIA pour leur soutien et leurs encouragements.
Nous disons également un grand merci à tous ceux dont les noms ne figurent pas sur cette liste mais qui nous ont aidé d’une manière ou d’une autre.
ii
RÉSUMÉ
La communication cinématographique s’effectue au moyen des signes technico-linguistiques qui s’organisent dans un système portant le nom générique de discours filmique. En s’appuyant essentiellement sur l’aspect linguistique dePhone Gamede Joel Schumacher, ce travail de recherche se propose de décrire la communication du sens dans et à travers le film. En fait, le sens du film est une donnée dynamique qui se construit par des procédés discursifs et interactifs. La négociation des places dans la relation interpersonnelle, les comportements posturo-mimo-gestuels des personnages et les faits intonatifs sont quelques procédés interactifs à travers lesquels le sens est mis en scène. Aussi, faut-il rappeler que le discours du décor, qui semble parfois anodin, est en étroite relation avec celui des personnages dans le film hollywoodien. Il croise les productions verbales des partenaires dans le champ de l’interdiscours et constitue avec elles un faisceau sémantique dont le but est de véhiculer la publicité tout en orientant le téléspectateur au moyen des savoirs partagés.
Mots clés:Phone Game, discours filmique, sens, relation interpersonnelle, comportements posturo-mimo-gestuels, faits intonatifs, interdiscours, faisceau sémantique.
ABSTRACT
Cinematographic communication is done through the usage of technical linguistic signs that is organized in a system bearing the standard name of the film discourse. Basing largely on the linguistic aspect of the filmPhone Booth by Joel Schumacher. This research work aimed at describing the communication of the message within and through the film. In fact, the message of the film is a dynamic data which is constructed by discursive and interactive processes. The negotiation of positions in interpersonal relation, the postures, the face language, gestures and the variation in the voices of actors are some of the interactive processes through which the message is conveyed. Also, we should remember that the speech of the décor, which sometimes seems trivial, is closely related to that of the characters in the Hollywood movie. The speech of the décor is in relation with the verbal productions of partners in the field of interdiscourse and constitutes with them a common meeting point through which the message is transmitted. From this common meeting point, the film discourse conveys advertising while guiding the viewer through shared knowledge.
Keywords:Phone Booth, film discourse, meaning, interpersonal relationships, the postures, the face language, gestures and the variation in the voices of actors, interdiscourse, common meeting point.
iii
ABRÉVIATIONS ET SIGLES
AD: acte directeur
AS: acte subordonné
Chap.: chapitre
CPG: CorpusPhone Game
Ibid.: ibidem
Inter.: intervention
IS: implication sémantique
m: minute
OdM: objet du message
PCFde composition fonctionnelle: principe
PCH: principe de composition hiérarchique
PCI: principe de composition d’intervention
PG:Phone Game
PID: principe d’interprétation dialogique
s: seconde
séq.: séquence
Trad.: traduction
iv
TABLEAUX ET FIGURES
TABLEAUX
Tableau 1: équipe artistique et technique , p. 11
Tableau 2 :classification des textes publicitaires, p. 58
Tableau 3 :récapitulation de l’énigme-devinette principale, p. 88
Tableau 4: mesures du fondamental et de l’intensité de l’énoncé flatteur, p. 185
FIGURES
Figure 1: PCH - extrait de la séquence 1, p. 29
Figure 2: représentation schématique des interactions interposées, p. 33
Figure 3: intersection sémique (Touratier 2004 : 94), p. 104
Figure 4: organisation sémantique du discours filmique, p. 108
v
INTRODUCTION GÉNÉRALE
La langue parlée a été longtemps marginalisée par les linguistes à cause des difficultés que ceux-ci connaissaient avec les données orales. C’est pour cette raison que Ferdinand de Saussure (1995 : 20) recommande les données écrites au début du XXème siècle. Cet intérêt pour l’écrit se comprend aisément si nous prenons en compte le niveau technologique de son époque. Cependant, force est de constater que la réalisation première de la langue est orale comme le souligne Edward Sapir (Édition électronique, 2001 : 18) :« Les formes écrites sont les symboles secondaires des symboles parlés […] ».
Vers la moitié du XXème siècle, l’invention du magnétophone permet aux chercheurs d’étudier le langage dans son contexte de production (Fornel & Léon, 2000 : 132) dans les disciplines sociologiques telle que l’ethnométhodologie fondée par Garfinkel. Inspiré de cette dernière, « l’interactionnisme symbolique », exploré par Goffman, partage avec celle-ci« […] le refus des techniques quantitatives de la sociologie classique pour se consacrer à l’étude des méthodes de production et d’interaction sociale »(Ibid., p. 134). C’est dans ce sillage que Sacks (fondateur), Schegloff (relayeur) et Jefferson (relayeur) fondent l’analyse conversationnelle avec deux articles novateurs ayant respectivement pour titre « Openings up closings » (1973) publié dansSemioticaA simplest systematics from the organization ofet « turn talking for conversation » (1974) publié dansLanguage (Ibid., p. 143).
Progressivement, l’analyse de conversation prend corps en tant que discipline linguistique en allant du postulat suivant : tout discours est une construction interactive (Kerbrat-Orecchioni, 1986 : 8 ; 1990 :13). À cet effet, elle fait de la conversation son objet d’étude. Charaudeau et Maingueneau (2002 : 37) apportent plus de précision sur cet objet en considérant l’analyse conversationnelle comme« l’analyse des échanges verbaux authentiques, relevant d’autres traditions que l’ethnométhodologie, en particulier de l’analyse de discours ».
Le thème intituléet interactions dans le discours filmique : cas de« Interférences Phone Game de Joel Schumacher »que nous nous proposons de mener travail s’inscrit dès lors dans le champ conceptuel de l’analyse du discours. Cette dernière est considérée dans une acception générale comme l’»du discours « étude  (Charaudeau & Maingueneau, 2002 : 41) et dans une acception particulière comme« la partie de la linguistique qui détermine les règles commandant la production des suites de phrases »(Dubois et al., 2001 : 34). Pour appréhender l’analyse de discours dont il est question ici, il est important de définir un certain nombre de concepts.
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En fait, la notion d’interférence est un concept propre à la sociolinguistique. Elle est définie comme« Les changements ou les identifications résultant dans une langue des 1 contacts avec une autre langue , du fait du bilinguisme des locuteurs» (Georges Mounin, 1974 : 181) ; cette définition se rapproche de celle proposée par Marie-Louise Moreau (1997 : 178-179).
Dans notre travail, nous ne traitons pas de ce phénomène dans le cadre de la définition donnée ci-dessus. Néanmoins, elle nous aide à comprendre l’orientation que nous donnons à l’interférence. Il s’agit en effet de l’identification des traits morpho-sémantiques d’un discours A dans un discours B et vice versa. Dans cette logique, l’interférence renvoie analogiquement à la notion d’intersection mathématique qui est« l’ensemble des éléments de E appartenant à A et B » (Saliou Touré et al., 2001 : 44) ; E étant ici l’intersection sémantique. Compte tenu du fait que toute union suppose une délimitation, cette notion d’interférence renvoie irrémédiablement à la notion d’interdiscursivité qui est« un espace discursif, un ensemble de discours (d’un même champ discursif ou de champs distincts) qui entretiennent des relations de délimitation réciproque les uns avec les autres » (Charaudeau & Maingueneau, 2002 : 324).
Pour comprendre la notion d’interaction, il est judicieux de se référer à la définition de Goffman (cité par Kerbrat-Orecchioni, 1986 : 8) :« Par interaction (…), on entend à peu près l’influence réciproque que les partenaires exercent sur leurs actions respectives lorsqu’ils sont en présence physique immédiate les uns des autres ». Dans cette définition, l’élément qui est primordial est celui d’influence réciproque. Cette dernière peut être perçue à un niveau purement discursif ou entre les participants de l’interaction.
Le discours, quant à lui, désigne« une unité linguistique constituée d’une succession de phrases»(Charaudeau & Maingueneau, 2002 : 185). Le concept de discours suppose un assemblage d’unités d’une manière générale. Cette règle s’applique également à la notion de discours filmique qui renvoie au produit cinématographique. Cela signifie en d’autres termes que le discours de film est aussi un ensemble de signes organisés. Il comporte les plans, les 2 lumières, les effets de montage, les textes, les échanges des personnages (cas du parlant ), etc. Le cinéma est un fait de communication ; c’est du moins ce qui se dégage de la plupart 3 d’analyses sémiotiques qui porte sur le film . Certes, nous concevons également le discours 1 Nous soulignons. 2 Le film parlant est opposé au film muet. 3 Voir par exemple les travaux de l’ASERESCA 2010.
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filmique comme un moyen de communication mais nous ne l’employons pas dans l’acception ci-dessus. Dans le cadre de cette recherche, nous restreignons le discours filmique aux productions verbales orales et écrites. Il s’agit notamment des propos de personnages d’une part et les textes du décor d’autre part. Nous les étudierons dans une perspective qui se veut davantage interactive. En fait, la visée interactive du discours est au centre des réflexions sur les interactions en général et plus spécifiquement dans certaines études sur le discours oral. Un certain nombre de travaux sur les manifestations de l’oral, les conversations et les interactions ont été réalisés dans les écoles américaine, genevoise et française à partir des années 80. C’est dans ent les bases de ce système cette optique qu’Antoine Auchlin et Anna Zenone (1980)pos d’analyse.
Christian Brassac (1992), pour sa part, accorde une part belle à la théorie des actes de langage dans l’approche interactionniste. Il revisite à cet effet le rapport entre acte de langage et interaction. Daniel Vanderverken (1992) s’est proposé de réévaluer cette théorie en faisant des remarques sur les considérations de Searle.
En outre, un nombre important de travaux a été effectué sur les stratégies discursives dans les échanges conversationnelles. C’est dans cette optique qu’Eddy Roulet (1987) fait une réévaluation des stratégies d’orientation dans les interactions. Dans la continuité de ces travaux, Thomas Kotschi (1986) évalue les travaux de Roulet, Parret et autres avant de montrer que l’évaluation et le commentaire sont aussi des stratégies d’orientation de
l’interaction.
Dans le champ de recherche sur les interactions verbales, Catherine Kerbrat-Orecchioni a produit trois volumes synthétiques surLes Interactions. Le tome 1 (1990) survole les origines de la théorie et s’attèle à décrire la structure des conversations. Le tome 2 (1992) marque un temps d’arrêt sur la relation interpersonnelle entre les participants de l’interaction et sur la théorie de la politesse qui sous-tend cette dernière. Le tome 3 (1994), pour sa part, décrit le fonctionnement de l’excuse et du compliment. Il souligne également l’importance de l’interculture dans la compréhension des interactions tant chez les interactants que chez le descripteur.
En parcourant la production de Kerbrat-Orecchioni sur la question des interactions, nous remarquons qu’elle recourt à la mimo-gestualité et aux éléments prosodiques dans la description de la parole, prenant parfois des allures de grammaire. Dans le même sillage,
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