IV Recherches sur la perception des dénivellations, en rapport avec l aptitude au pilotage d avion - article ; n°1 ; vol.43, pg 144-180
38 pages
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IV Recherches sur la perception des dénivellations, en rapport avec l'aptitude au pilotage d'avion - article ; n°1 ; vol.43, pg 144-180

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Description

L'année psychologique - Année 1942 - Volume 43 - Numéro 1 - Pages 144-180
37 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1942
Nombre de lectures 9
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

René Louvier
Henri Piéron
IV Recherches sur la perception des dénivellations, en rapport
avec l'aptitude au pilotage d'avion
In: L'année psychologique. 1942 vol. 43-44. pp. 144-180.
Citer ce document / Cite this document :
Louvier René, Piéron Henri. IV Recherches sur la perception des dénivellations, en rapport avec l'aptitude au pilotage d'avion.
In: L'année psychologique. 1942 vol. 43-44. pp. 144-180.
doi : 10.3406/psy.1942.7874
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1942_num_43_1_7874IV
RECHERCHES SUR LA PERCEPTION DES DÉNIVELLATIONS
EN RAPPORT AVEC L'APTITUDE AU PILOTAGE D'AVION
Par René Louvier et Henri Piéron
L'analyse, faite par l'un de nous, du processus d'atterris
sage en avion1 qui représente la difficulté majeure pour l'a
pprentissage des pilotes, a conduit à donner une importance
capitale à l'appréciation des dénivellations, commandant la
manœuvre initiale de l'arrondi et la pose au sol.
Aussi, au Service de Recherches psychophysiologiques de
l'Inspection médico-physiologique de l'Armée de l'Air, à
Mérignac, au début de la guerre, avions-nous entrepris, pour
l'établissement de tests d'aptitude au pilotage, une investi
gation relative à l'appréciation des dénivellations, à ses condi
tions, à son degré de précision, aux variations de capacité
chez les différents individus, aux méthodes pratiques d'éva
luation de cette capacité.
Interrompues par l'armistice, ces recherches ont néan
moins été poursuivies à Paris pendant l'occupation au Labor
atoire du Collège de France et à l'Institut Marey.
Des comparaisons ont en particulier été faites sur l'appré
ciation d'écarts de hauteur entre des repères dispersés à
divers niveaux et une règle graduée, soit sur le terrain, soit
devant une photographie agrandie, soit en examinant des
vues stéréoscopiques.
Une première série d'investigations a été effectuée au
moyen de repères disposés dans le parc de Fourchâteau, à
Mérignac, et les photographies stéréoscopiques prises ont été
ultérieurement utilisées à Paris chez des sujets qui n'avaient
pas participé aux épreuves initiales.
1. H. Piéron. Analyse psychophysiologique de l'atterrissage en avion.
Journal de Psychologie, 37-38e année, 1941, p. 417-426. ET PIÉRON. LA PERCEPTION DES DÉNIVELLATIONS 145 LOUVIER
Deux autres séries ont été poursuivies suivant la même
méthode, avec des repères situés sur le terrain qui s'étend
devant l'Institut Marey et la Station physiologique du Collège
de France. Pour ces expériences nous avons eu la collaboration
de M. Périlhou. aide technique du Centre national de la
Recherche.
Quelques défauts des premières expériences furent corrigés
dans les dernières.
I
RECHERCHES POURSUIVIES A MERIGNAC
Une série de 13 repères — rectangles blancs allongés fo
rmant trait, avec, au voisinage, un numéro de 0 à 12 — furent
placés sur des arbres, à des distances variables du point
d'observation situé à une fenêtre du 1er étage du bâtiment, et
Fig. 1. — Mérignac. Vue plongeante de la région gauche du champ
l'année psychologique, xliii-xi.iv 10 MEMOIRES ORIGINAUX 146
dans des directions variables par rapport à un axe de visée
perpendiculaire à cette fenêtre. Une toise d'arpenteur graduée,
de haut en bas, de 0 à 5 m. fut dressée dans une direction
latérale (39° à gauche), à une distance de 16 m., adossée à un
arbre. Le zéro de la toise étant placé en haut, les lectures de
''€■?£!,&,(
l;ig. 2. — Mérignae. Vue plongeante de la région centrale du champ
repérage sur la règle par les observateurs ont été traduites
ensuite en hauteur au-dessus de la ;b^se dans les relevés
donnés plus loin. '. ••■:'.
Trois repères supplémentaires utilisés (I, II et \\\) oni
été constitués par les sommets de vasques sur colonnettes
disposées devant la face du bâtiment où était située la fenêtre.
La végétation n'empêchait naturellement, pas de voir les
repères, mais l'entourage de ceux-ci, en particulier à la base/
était inégalement couvert. Il n'était pas possible d'observer
une ligne de sol et de grandes irrégularités rendaient la hauteur LOUVIER ET P1ÉRON. LA PERCEPTION DES DÉNIVELLATIONS 147
des repères au-dessus de leur base plus ou moins inégale, par
rapport au plan horizontal passant par la base de la toise ou
plan basai de référence.
Les observateurs placés à la fenêtre regardaient d'une
hauteur de 5 m. 40 au-dessus de ce plan basai. Placés au pied
Fig. 3. — Mérignac. Vue plongeante de la région droite du champ
de la fenêtre, assis, ils observaient à une hauteur de 1 m.
au-dessus de ce plan. Dans cette dernière position, presque
tous les repères se trouvaient placés au-dessus du plan hori
zontal du regard (jusqu'à 1 m. 45), tandis qu'ils étaient tous
notablement au-dessous ae ce plan dans l'observation effectuée
d'en haut (entre 2 m. 95 et 4 m. 40).
La distance des repères, leur hauteur au-dessus du plan
basai, leur direction angulaire furent mesurées par les méthodes
classiques d'arpentage. Et la hauteur locale du sol
fut aussi précisée, différant de la basale de 0 à 1 m. 30. '((S M K M 01 II K S ORIGIN At \
De manière générale tin abaissement progressif avec la dis
tance axiale entraîne une discordance des deux hauteurs
croissant avec celle distance.
On trouve, dans le tableau I ci-joint les caractéristiques
des repères.
l'i-- I. MiM'i^iiiic I ï i*'»_r ï < > r i yaiiclie du champ. Vue prise a I in. ilu sol
Les valeurs indiquées des dénivellations dans les deux
positions d'observation sont celles sur lesquelles se l'onde le
calcul (te la valeur relative (en %) de l'erreur commise.
Les résultats, condensés dans le tableau II, sont ceux des
valeurs moyennes obtenues chez S observateurs, appartenant
au Service psychophysiologique, officiers, employés mili
taires, aides techniques féminines.
Il leur était demandé d'indiquer sur la toise le chiffre
correspondant au niveau du plan horizontal passant par le
repère (de 10 en 10 cm.), tâche paraissant à plusieurs des obser
vateurs extraordinairement difficile et même étrange. '
ET PIERON. LA PERCEPTION DES DÉNIVELLATIONS 149 LOUVIER
TABLEAU I
Dénivellation Ecart de Ecart angultance Hauteur Hauteur Angle de distance sur le sur la Numéro repère du l'obserde aire avec la sol base de tion avec la vation toise la règle (mètres) De 5 m. 40 De 1 m. toise (mètres)
En — 84' — 37,5« Ç- 1,5" -i- 0,80 0 100 3,10 1,80 + 3,60 8» — 31° 1 44 28 2,0 1,20 4,20 + 0,20 + S 3,5" — 42,5° 2 58 + 42 dr 3,25 2,25 3,15 + 1,25 6» — 45« — 0,30 3 49 + 33 dr 1,40 0.70 4,70 7° — 46« 4 44 + 28 dr 2,10 + 0,40 1,40 4,0 13" 52« 5 38 + 22 dr 2,15 1,20 + 0,20 4,20 20« — 59" 6 + 10 dr 2,70 2,15 + 1,15 26 3,25 27« — 66" 7 17 + 1 dr 1,50 1,25 h 1,25 4,15 45« — 84" 17 + 1 dr + 1,15 8 2,0 2,15 3,25 35" — 4° Ç) 2,35 20 + 4 + g 45° 6" Toise 10 . . Dis 2,50 26 + 10 + 2,45 2,95 + 1,45 43" + 4" + 0,95 11 38' 28.5 + 12,5 2,20 1,95 3,45 47» + 8» 12 + 22 2,05 1,75 3,65 + 0,75 g 5° — 34° — 8 I 8 0,80 :l,08 4,32 + 0,08 S 49" 10" — 3,5 II 12,5 + 1,0 1,0 4,40 0 g — 90° 51« — 4,5 — 0,20 III 11,5 dr 1,20 1,0 4,40 39" — 1 à + 4 16 0 0 0 à 5. m. 0 à 5 m. 5,40 à 0,40 g
Dans l'observation de la fenêtre, il était demandé tout
d'abord une appréciation rapide, dans un délai maximum
de. 10 sec. ; puis on demandait de reprendre l'appréciation dans
une observation aussi prolongée que cela paraîtrait désirable.
En moyenne, en dépit d'écarts individuels, de sens variable,
les deux modalités de jugement n'ont que fort peu différé
(de 0 à 16 cm. suivant les repères). Les erreurs moyennes sont
presque identiques.
En revanche les appréciations faites d'en haut et celles
faites d'en bas ont notablement différé (les écarts absolus
variant beaucoup selon les repères, dépassant même 1 m.
dans un cas et se montrant quelquefoi

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