J.-J. van Biervliet, L asymétrie sensorielle - compte-rendu ; n°1 ; vol.4, pg 450-460
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J.-J. van Biervliet, L'asymétrie sensorielle - compte-rendu ; n°1 ; vol.4, pg 450-460

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Description

L'année psychologique - Année 1897 - Volume 4 - Numéro 1 - Pages 450-460
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1897
Nombre de lectures 23
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Alfred Binet
J.-J. van Biervliet, L'asymétrie sensorielle
In: L'année psychologique. 1897 vol. 4. pp. 450-460.
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Binet Alfred. J.-J. van Biervliet, L'asymétrie sensorielle. In: L'année psychologique. 1897 vol. 4. pp. 450-460.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1897_num_4_1_2929II
SENSATIONS VISUELLES
J.-J. VAN BIERVLIET. — V Asymétrie sensorielle, 43 p. Gand, 1897,
extrait des Bulletins de l'Académie royale de Belgique, 3e série,
t. XXXIV, n° 8 (août 1897).
L'auteur résume ainsi ses résultats :
« De l'ensemble de nos recherches comportant 8.600 séries d'expé
riences, nous croyons pouvoir tirer les conclusions suivantes :
« I. Il existe une asymétrie qui paraît s'étendre à tous les organes
des sens. Le côté droit chez la majorité des sujets, le côté gauche
chez la minortié est plus sensible de 1/9 environ que le côté
opposé.
« Nous avons pu l'établir pour le sens musculaire, la vision, l'au
dition et le toucher.
« IL II semble que la proportion généralement admise (2 gauchers
et 98 droitiers sur 100) soit loin d'être exacte.
« J'ai trouvé, sans chercher, 22 gauchers sur 100 sujets.
« Je me propose de continuer à enregistrer la proportion des gau
chers que je rencontrerai parmi mes divers sujets, jusqu'à ce que je
puisse déterminer la proportion sur mille.
* Je crois que la constance des rapports révélés par mes expé
riences montre à l'évidence que la raison qui fait que nous sommes
droitiers ou gauchers est, non pas une raison physiologique, comme
je le pensais au début de mon travail, mais une raison analomique
quïl reste à déterminer. »
Les expériences ont été faites sur cent personnes, dont la plupart
sont âgés de dix-huit à vingt-cinq ans, et sont des étudiants de l'uni
versité de Gand. Donnons quelques détails sur les expériences :
1° Sensations tactiles.
« Le sujet plaçait à plat sur une table la main droite d'abord. 11
était tourné de façon à ne pas pouvoir voir sa main. Sur la face dor
sale de celle-ci, toujours au même niveau, j'appliquais l'esthésiomètre
en écartant les pointes de 40 millimètres environ. Le sujet déclarait VISUELLES 451 SENSATIONS
sentir deux contacts. Alors je rapprochais insensiblement les pointes
jusqu'à ce que le sujet déclarât subir un seul contact. J'annotais la
distance entre les pointes de l'esthésiomètre. Ensuite je recommenç
ais l'expérience en maintenant les pointes très rapprochées (2 ou
3 millimètres). Le sujet déclarait subir un seul contact. Je faisais
une série d'expériences avec ecartement toujours croissant, jusqu'à
ce que le sujet déclarât sentir deux contacts. La distance entre les
deux pointes était encore annotée. La moyenne entre les deux chiffres
obtenus dans la série ascendante et descendante était donnée comme
mesure de la sensibilité tactile de la main droite pour une première
épreuve.
« Je procédais ensuite pour la main gauche exactement comme
pour la main droite. Je faisais alternativement une épreuve pour
chaque main, jusqu'à ce que je fusse arrivé à avoir vingt chiffres
pour chaque main. »
Voici un échantillon des tableaux dressés :
DISTANCES DISTANCES Si Ion des pointes du compas des pointes du compas représente par 10 mesurant mesurant
la sensibilité la sensibilité la sensibilité
du côté gauche NOMS du côté droit, du côté droit,
en millimètres. en millimètres. celle du côté
gauche
Variations s'exprimera par ,, Variations Movennes. Moyennes. movenneg- movennes.
20 1,2 22,3 0,6 8,97 V. Hau . .
22 0,7 9,09 Tern . . . 20 1,3
19,5 0.8 21,7 0,5 8,98 Morleg . .
i;2 22,5 9,11 20,5 0,0 Joo. (pliil.)
19,9 1 21,7 0,8 9,17 Obr. . . .
22.5 Lef. d. t. H 20,5 0,8 0,7 9,11
22,1 2,5 2,3 8,98 Bourg. . . 24, <>
19,o 0,8 21,5 1 9,07 Malan. . .
1,1 22 2 D. Scep. . 20,8 1,1 9,37
Molit. . . . 19,5 1 1,2 21 fi 9,03
0.9 22.G Mort. . . . 19,9 1,8 8,81
22,1 0,7 24,2 1 Lesaf. . . 9,13
Goetg. (phil 17,7 1 1.9,9 1,9 8,89
« Si l'on représente par 10 l'acuité des nerfs tactiles du côté le plus
sensible, il faut représenter du côté le moins sensible par
9 environ. Exactement pour les droitiers, 9,06 avec une variation
moyenne de 0,12 environ. Exactement pour les gauchers par 8,93
avec une variation moyenne de 0,17 environ. »
2° Sensations visuelles. — L'examen de l'acuité visuelle présente une
petite difficulté, car il faut, pour la mesure, corriger les défauts de
l'œil qui n'ont pas de rapport avec l'acuité : tels sont l'amétropie,
l'hypermétropie et l'asti gmatisme. L'auteur a corrigé les deux pre- 452 ANALYSES
miers défauts au moyen de verres gradués. Voici comment l'expé
rience a été faite :
« A. Examen préalable servant à déterminer les qualités (amétro-
pie, hypermétropie, etc.) de chaque œil. Cet examen révélait, outre
les défauts de chacun des deux yeux, de quel côté l'acuité semblait
la plus grande.
« Un tableau avec les lettres de Snellen était placé au fond d'une
petite chambre noire s'ouvrant dans la grande salle d'expériences.
Un bec Auer tout à fait constant, placé toujours de la même façon,
éclairait la surface blanche sur laquelle se détachaient les lettres. Le
sujet était placé en face du tableau de Snellen, à 9 mètres de distance,
au fond d'un couloir sur la paroi duquel était marquée une division
en mètres, décimètres et centimètres.
« Pour l'expérience préliminaire, le sujet demeure à la distance
constante de 9 mètres. 11 se sert d'une monture de lunettes portant
un écran devant l'œil gauche d'abord.
« II essaie, à la distance de 9 mètres, de lire les lettres du tableau,
en commençant par les plus grandes. Lorsqu'il s'arrête, ne pouvant
plus distinguer les caractères situés plus bas, j'essaie en plaçant
devant l'œil la série des verres positifs, puis la série des verres négat
ifs, s'il peut descendre davantage.
« Cet examen est assez délicat et demande un contrôle très sérieux.
Le sujet s'imagine parfois voir mieux avec un verre ; il faut alors lui
présenter des lettres différentes, mais toutes de même grandeur, pour
s'assurer si réellement il voit mieux avec ou sans verres. Souvent le
sujet porte des lunettes, il semble que ses yeux soient déterminés. En
réalité, ils le sont très souvent par à peu près, d'abord parce que les
oculistes prescrivent d'ordinaire des verres plutôt trop faibles, et
puis parce que certains oculistes ne mesurent qu'un seul des deux
yeux (le droit) et prescrivent le même verre pour les deux yeux. Or,
presque toujours, la correction doit différer d'un oeil à l'autre. J'ai
rencontré un sujet gaucher, très intelligent et qui s'observe. Il sait
qu'il est gaucher; il a fait remarquer à son cordonnier qu'il fallait
prendre mesure du pied gauche, à rencontre de ce que les cordonn
iers font d'habitude, et très justement d'ailleurs. Ce sujet portait
un pince-nez de — 2 dioptries. Il avait été examiné par un oculiste
qui avait seulement déterminé l'œil droit et avait prescrit pour les
deux yeux les mêmes verres. Or, ce sujet, étant gaucher, regarde
habituellement de l'œil gauche ; son œil gauche est emmétrope. Son
pince-nez ne pouvait pratiquement lui être d'aucune utilité. Je lui en
fis la remarque. Il me répondit qu'en effet il ne s'en servait jamais et
qu'il voyait mieux sans lunettes !
« Après avoir fixé pour l'œil droit le sens et le numéro du verre
qui rend la vision la plus nette, nous faisons pour l'œil gauche des
essais analogues, en présentant, bien entendu, un tableau de Snellen,
différent du premier, dont le sujet aurait pu avoir retenu les lettres. SENSATIONS VISUELLES 453
B. Expériences proprement dites. — a) Mesure de Vacuité de Vœu
droit.
Le sujet portant devant l'œil gauche Técran noir, et devant l'œil
droit aucun verre ou un verre correcteur, se place à 9 mètres du
tableau de Snellen. Devant ce tableau,

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