J.-M. Baldwin, Développement mental chez l enfant et dans la race - compte-rendu ; n°1 ; vol.2, pg 804-828
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Description

L'année psychologique - Année 1895 - Volume 2 - Numéro 1 - Pages 804-828
25 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1895
Nombre de lectures 41
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

H. Beaunis
J.-M. Baldwin, Développement mental chez l'enfant et dans la
race
In: L'année psychologique. 1895 vol. 2. pp. 804-828.
Citer ce document / Cite this document :
Beaunis H. J.-M. Baldwin, Développement mental chez l'enfant et dans la race. In: L'année psychologique. 1895 vol. 2. pp. 804-
828.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1895_num_2_1_1723ANALYSES 804
J. M. BALDWIN. — Mental Development in the Child and the Race.
Methods and Processes. (Développement mental chez l'enfant et dans
la race. Méthodes et procédés.) 1895, 1 vol. in-8°, 496 p. Macmillan.
New-York.
Les matériaux de ce livre sont, comme le dit l'auteur dans sa pré
face, constitués par une série d'articles parus dans diverses revues
anglaises et américaines, The Mind, The Philosophical Review, The
Psychological Review, The American Journal of Psychology, etc. Cet
ouvrage est en somme un essai de théorie du développement de la
conscience chez l'enfant et dans la race, essai qui doit sa valeur aux
observations et aux expériences faites par l'auteur.
L'ancienne conception de l'âme était celle d'une substance fixe
avec des attributs fixes. L'idée génétique a renversé cette conception.
Au lieu d'une substance fixe, nous avons une activité qui croît et se
développe. La psychologie fonctionnelle remplace la psychologie des
facultés. Au lieu d'étudier la conscience à son maximum de dévelop
pement, il y a tout avantage à l'étudier dans son état le plus simple
d'activité, chez l'enfant. Les phénomènes de la conscience sont chez
lui plus simples, plus spontanés, mieux dégagés des influences dis-
turbantes de l'observation interne, de la réflexion, des circonstances
extérieures, des conventions sociales. L'étude de l'enfant présente plus
d'avantages que la psychologie comparée et la pathologie mentale.
Il y a cependant des causes d'erreur dans les observations et les
expériences faites sur les enfants et l'auteur y insiste lui-même en
formulant certains principes du développement mental qui ne doivent
pas être perdus de vue.
A côté de la psychologie de l'enfant qui se base sur. Y ontogenèse, se
place la psychologie de la race, qui se base sur la phylogenèse, et les
mêmes motifs qui ont été invoqués pour l'emploi de la première,
peuvent l'être aussi pour la seconde.
Les analogies sont évidentes entre l'ontogenèse et la phylogenèse
de la conscience. Il faut remarquer que par ce terme de
l'auteur embrasse non seulement le développement de la vie psy
chique de la race humaine, mais toute la vie psychique ancestrale,
de quelque nature qu'elle soit.
On peut, dans le développement ontogenétique et phylogenétique
de la vie psychique distinguer quatre grandes périodes :
1° La simple contractilité avec les processus sensitifs rudimentaires,
les piocessus de plaisir et de douleur, et les simples adaptations
motrices, époque affective;
2° L'intégration nerveuse correspondant à des fonctions sensitives
spéciales, époque de présentation, de mémoire, d'imitation, d'action
défensive, d'instinct ;
3° Intégration nerveuse plus complète, époque de présentation PSYCIIOLOGIE DES ENFANTS 805
complexe, de coordination motrice complexe, de conquête, d'action
offensive, de volition rudimentaire ;
4° La fonction cérébrale, époque de pensée consciente, d'action
volontaire et d'émotion idéale.
Considérées au point de vue de la conscience, les époques 2° et 3°
sont ce qu'il appelle les époques objectives; la quatrième, l'époque
subjective.
Cependant, ce parallélisme entre l'ontogenèse et la phylogenèse
n'est pas absolu, et il y a, sous ce rapport, deux modifications prin
cipales à faire subir à la théorie de la récapitulation, c'est-à-dire à
la théorie qui fait de l'ontogenèse la répétition de la phylogenèse.
D'abord, certains éléments ou certains stades de développement
qui étaient nécessaires chez les ancêtres, disparaissent chez les des
cendants par suite de l'hérédité ou de la sélection. C'est ce que l'au
teur appelle la théorie des raccourcissements ou des chemins de tra
verse [short-cut theory), et dont il donne des exemples. Il faut faire
ensuite la part de la variation « accidentelle » ou « spontanée » qui
peut agir soit pendant la vie intra-utérine, soit après la naissance sous
des influences diverses.
Après ces prolégomènes qui occupent le premier chapitre viennent
les méthodes et procédés.
L'étude psychique de l'enfant doit avant tout être scientifique,
faite par un homme habitué à l'observation et à l'expérimentation
psychologiques. Il ne faut pas cependant repousser d'une façon abso
lue les résultats obtenus par des personnes étrangères à ce genre
d'études, mais ils ne doivent être accueillis qu'avec réserve.
Pour donner un exemple des difficultés de cette étude, l'auteur
rappelle les expériences de Preyer et de Binet sur le développement
des perceptions des couleurs chez les enfants.
Il part de ce principe que les mouvements de la main sont les meil
leurs indices de la sensibilité générale et spéciale de l'enfant et
en déduit ce qu'il appelle la méthode dynamo g énique.
On peut ainsi répondre aux questions suivantes (au nombre de 12) :
1° Présence de sensations de couleurs différentes indiquée par le
nombre et la persistance des efforts de l'enfant pour saisir l'objet
coloré ;
2° Degré d'attraction exercé par des couleurs différentes, indiqué
par le même moyen ;
3° Attraction relative exercée par les combinaisons de couleurs
différentes ;
4° Exactitude relative de l'estimation de la distance, d'après les
efforts de l'enfant pour atteindre les objets ;
o° Attraction relative de figures visuelles différentes (étoiles,
cercles, etc.) de différentes couleurs ;
6° Usage de la main droite, de la main gauche, des deux mains;
7° Apparition des mouvements imitatifs ; 806 ANALYSES
8° Apparition des mouvements volontaires ;
9° Présence et caractère des « mouvements d'accompagnement » à
différents stades du développement moteur.
10° Energie du désir et de l'inhibition volontaire d'après la persis
tance relative des mouvements de saisir les objets ;
il0 Energie relative des sensations disparates à différentes périodes
de la vie de l'enfant, d'après la comparaison des expressions
motrices ;
12° Influence inhibitoire des associations élémentaires, douleurs,
punitions, etc.
Réduite à ses termes les plus simples, c'est-à-dire appliquée à l'en
fant assez âgé pour saisir les objets qu'il voit, la méthode dynamo-
génique implique deux variables, la distance de l'objet et la nature
du stimulus ou sa qualité (couleur rouge par exemple). Soit D l'i
nfluence dynamogénique d'un stimulus, q la qualité de ce stimulus, d
sa distance, k le signe de proportion, D variera avec q, et en raison
inverse ded, dans un rapport à déterminer. On aura donc l'équation :
D = K-3-
d
équation à laquelle naturellement il ne faut pas donner une valeur
mathématique absolue.
Dans les expériences, on gardera constante une des valeurs q ou d,
de façon à étudier séparément les influences de la distance et de la
qualité du stimulant.
Le troisième chapitre traite des perceptions de distance et de cou
leur chez les enfants.
Les expériences ont porté sur une petite fille de neuf mois. En les
classant d'après le degré d'attraction qu'elles exerçaient sur l'enfant,
les couleurs se rangeaient ainsi: bleu, blanc, rouge, vert, brun,
résultat qui se rapproche beaucoup plus de ceux de Binet que de
ceux de Preyer.
Pour la distance, l'enfant cherche à saisir tous les objets qui l'a
ttirent dès qu'ils sont situées à 10 pouces au plus, distance en rapport
avec la longueur du bras, tandis que pour 13 et 14 pouces, il y a 8 et
14 p. 100 de refus.
L'auteur reconnaît du reste lui-même le trop petit nombre de ses
expéri

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