L apprentissage des schémas, leur rôle dans l acquisition des connaissances - article ; n°1 ; vol.72, pg 179-198
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L'apprentissage des schémas, leur rôle dans l'acquisition des connaissances - article ; n°1 ; vol.72, pg 179-198

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Description

L'année psychologique - Année 1972 - Volume 72 - Numéro 1 - Pages 179-198
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1972
Nombre de lectures 7
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

J.-F. Vezin
L'apprentissage des schémas, leur rôle dans l'acquisition des
connaissances
In: L'année psychologique. 1972 vol. 72, n°1. pp. 179-198.
Citer ce document / Cite this document :
Vezin J.-F. L'apprentissage des schémas, leur rôle dans l'acquisition des connaissances. In: L'année psychologique. 1972 vol.
72, n°1. pp. 179-198.
doi : 10.3406/psy.1972.27937
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1972_num_72_1_27937DES SCHÉMAS L'APPRENTISSAGE
LEUR ROLE
DANS L'ASSIMILATION DES CONNAISSANCES
par J.-F. Vezin
Laboratoire de Psychologie génétique de Paris- Sorbonne
ERA au CNRS
Les recherches concernant l'apprentissage de schémas et leur rôle
dans l'acquisition des connaissances s'appuient sur les résultats des
recherches et sur des éléments théoriques appartenant à des domaines
différents de la psychologie. La théorie de la forme et les résultats
d'études concernant la perception de formes sont invoqués lorsque les
recherches insistent sur le caractère figuratif du schéma. La théorie de
l'information et les recherches qui étudient la transmission d'information
permettent de considérer ce que peut communiquer le schéma, la quant
ité d'information apportée par chacun de ses éléments. Une autre
perspective étudie le rôle du schéma dans l'apprentissage, en le compar
ant à d'autres moyens d'expression ; le schéma est alors envisagé comme
l'un des éléments d'un processus de communication des connaissances,
un moyen d'expression ayant son originalité propre, complémentaire
d'autres moyens.
Mais le mot schéma est parfois utilisé dans des sens très différents :
le même mot « » désigne par exemple un tableau synthétique
de notions (ne faisant pas appel à l'expression figurée) et une figure
représentant l'anatomie ou le fonctionnement d'un système. Inverse
ment les termes de figure, schéma, graphique sont parfois utilisés pour
désigner un même moyen d'expression. Des règles de style voulant qu'un
même mot ne fasse pas l'objet de répétitions trop fréquentes dans un
texte expliquent parfois cette diversité de termes. Mais, dans beaucoup
de cas, une autre explication peut être retenue : les termes utilisés ne
font pas toujours seulement appel au moyen d'expression lui-même,
mais aussi à la matière, ou à la relation de la matière et du moyen
d'expression. De telles considérations lorsqu'elles sont systématique
ment exploitées apportent une contribution importante à l'étude des
caractéristiques propres aux schémas, par-delà la diversité des formes
que celui-ci peut avoir. Une direction complémentaire de recherche
est d'envisager les diverses formes de schéma afin d'aboutir à une classi- 180 REVUES CRITIQUES
flcation qui tienne compte des relations du schéma et de ce qu'il exprime,
ainsi que des caractéristiques propres à différents types de schémas.
Une classification des schémas exprimant des installations électriques ou
électroniques a été entreprise par Courbin (1961). Une classification
permettant de situer le schéma par rapport à d'autres moyens d'expres
sion figurée (dessin modèle, dessin image) a été effectuée par Leplat (1967).
De nombreuses indications sur les relations du schéma et de la connais
sance exprimée et sur la classification de différents types de schémas
sont fournies par Fassina (1969).
En nous appuyant sur les caractéristiques des schémas, mises en
valeur par les études que nous venons de mentionner, il nous paraît
important de délimiter, par-delà la diversité des matières et des schémas,
les critères qui définissent le schéma. Nous appellerons schéma la repré
sentation figurée d'une connaissance, utilisant formes et dimensions
pour ne reproduire que les caractéristiques valables pour toute une
catégorie d'objets (concepts concrets, installation...) ou de phénomènes,
le schéma pouvant avoir un but descriptif ou explicatif. Les schémas
dont il sera question ici répondent aux deux critères suivants : 1) figure
(utilisation de formes et de dimensions), 2) généralité (expression des
caractéristiques valables pour une catégorie d'objets, phénomènes).
Nous nous attacherons plus particulièrement aux recherches qui ont
été effectuées dans les dix dernières années, tout en mentionnant les
recherches antérieures sur lesquelles les études récentes se sont appuyées.
Celles-ci se sont poursuivies dans trois directions complémentaires : la
mise en évidence d'un apprentissage de schéma, les conditions d'eff
icacité d'un schéma (lisibilité, complexité, adéquation à la connaissance
à transmettre), le rôle du schéma dans l'assimilation des connaissances.
APPRENTISSAGE DE SCHÉMAS
Cette première direction de recherche concerne la mise en évidence
de la capacité d'apprendre un schéma à partir d'objets qui le représentent
et d'utiliser cet apprentissage dans des tâches de reproduction, de discr
imination ou de catégorisation.
Le concept de scheme pourrait être invoqué. Mais lorsqu'il s'agit
de ne retenir que les aspects non aléatoires de dessins ou de formes,
de coder leur redondance, on peut considérer que ce qui est appris et
mémorisé est, dans certains cas (selon les conditions de l'apprentissage),
une figure exprimant ce qui est commun à l'ensemble des dessins, réduite
à l'essentiel. Nous utiliserons la notion de schéma dans la mesure où nous
insisterons sur le fait que ces recherches apportent une contribution au
problème de l'apprentissage (par induction) de l'expression figurée de
l'essentiel, bien que ces études ne se limitent pas à cela, et que la notion
de schéma elle-même déborde souvent cette définition stricte. J.-F. VEZIN 181
Un certain nombre d'auteurs ont mis en évidence le fait qu'un
schéma permet d'exprimer de façon codée les aspects redondants
d'éléments de l'environnement (Attnaeve, 1954 et 1957 ; Oldfield,
1954).
Le matériel utilisé dans l'ensemble des expériences exposées dans
cette première partie est décrit par Evans (1964 et 1967). Les auteurs
utilisent des dessins dont la forme s'apparente à des histogrammes,
constitués grâce à la juxtaposition de colonnes de hauteurs différentes ;
pour déterminer la succession des colonnes, les auteurs utilisent sept
valeurs qui se suivent selon un processus markovien. Le schéma corres
pond à la séquence la plus probable dans une même population de
dessins (cf. flg. 1).
1) Edmonds et Evans (1966 a) étudient l'apprentissage de schéma
et la capacité de transfert de la connaissance acquise.
Dans une phase d'entraînement un groupe expérimental (20 étu
diants) doit induire de quinze dessins présentés successivement le
schéma (schéma A) que cette population de dessins représente (dessins
dont la redondance est de 67 %). Chaque dessin est représenté d'abord
complet pendant vingt secondes, puis avec trois lacunes (3 colonnes
manquent). Le sujet doit compléter ces lacunes, ce qui permet de
contrôler son apprentissage (la bonne réponse nécessitant de tenir
compte de la séquence de colonnes la plus probable, c'est-à-dire du
schéma). Un groupe contrôle de vingt sujets reçoit un entraînement
identique, mais les quinze dessins ne représentent pas un même schéma
(dessins de redondance nulle : 0 %). On propose alors aux deux groupes
la même épreuve : quinze dessins représentant le schéma A, différents
de ceux de la phase d'entraînement, mais de redondance égale, sont
présentés successivement d'abord complets, puis avec trois lacunes à
compléter. Pour tous les dessins la capacité du canal est de 25,2 bits
par stimulus (ensemble des colonnes d'un dessin présentées pendant
20 secondes). Dans aucun cas (entraînement ou épreuve) et pour aucun
des deux groupes, les sujets n'obtiennent d'information sur l'exactitude
de leurs réponses (complètement des lacunes).
Les résultats sont les suivants : 1) Un apprentissage du schéma par
le groupe ex

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